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27/11/17

La plus belle pour aller danser

"On ne la trouve pauvre, cette vieille et admirable langue (française) que quand on ne la sait pas ; on ne prétend l’enrichir que quand on ne veut pas se donner la peine de connaître sa richesse." Ernest Renan, 3 avril 1879 https://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-dernest-renan 
Allégorie de la grammaire, 1650, National Gallery de Londres - Laurent de la Hire[I1]

Appel séant aux fauteuils de l'Académie. L'on ne vit au grand jamais le siège l'emporter sur la chaise. 
  • Requête à Madame l’Académie
Nous vous prions de bien vouloir faire le nécessaire pour que soient enfin nommés correctement les genres grammaticaux.

Nous en sortirions toutes apaisées, libres de danser, sorties du chaos. Cesseraient vaines polémiques et manoeuvres mensongères. Toutes nous n’aurions qu’à nous en louer.

Qui ne voit que le masculin ne peut l’emporter sur le féminin ?

Il faut donc, afin de penser sainement et franchement notre grammaire, remettre l’énonciation de la doctrine grammaticale en due place car le masculin ne l’a jamais emporté sur le féminin puisqu’il n’est pas… masculin, ou plutôt ses marques ne sont pas systématiquement mâles et femelles. 

Le genre non marqué l’a toujours emporté sur le genre marqué, ce qui n'a rien à voir avec le sexe, une chaise ne sera pas chais par la disgrâce du "e" féminin pour faire siège, sauf s'il le devait devenir exclusivement.. C'est là pousser le bouchon trop loin dans la bouteille car les objets ne sont pas en cause mais les personnes et non pas leur genre mais leur sexe,  

-Ce qui devrait advenir par égalité si le "e" n'est plus inclusif comme dans une victime, ou que le féminin sémantique ne pourrait plus accommoder un père, un frère, un 

dentiste, un juriste, un égoïste, un traumatisme, un parallélisme-
 :) En 1984, vous nous l’expliquiez vous même. Désormais, il suffit d’en tirer conséquence en manuels.
"Le seul moyen satisfaisant de définir les genres du français eu égard à leur fonctionnement réel consiste à les distinguer en genres respectivement marqué et non marqué."[1]
La parenthèse peut être ouverte au sujet de la féminisation des métiers déjà bien engagée et du tout interdite par l'Académie française au contraire des rumeurs propagées par des journalistes peu pointilleux de leurs sources ? De belle lurette que la féminisation active près l'Académie 
"10 octobre 2014  - Extrait -  "1. L’Académie française n’entend nullement rompre avec la tradition de féminisation des noms de métiers et fonctions, qui découle de l’usage même : c’est ainsi qu’elle a fait accueil dans la 8e édition de son Dictionnaire (1935) à artisane et à postière, à aviatrice et à pharmacienne, à avocate, bûcheronne, factrice, compositrice, éditrice et exploratrice. Dans la 9e édition, en cours de publication, figurent par dizaines des formes féminines correspondant à des noms de métiers. Ces mots sont entrés naturellement dans l’usage, sans qu’ils aient été prescrits par décret : l’Académie les a enregistrés pourvu qu’ils soient de formation correcte et que leur emploi se soit imposé."[1]
En tout cas le genre neutre (non marqué), "gender neutral", ne pourrait-il pas être flanqué au genre marqué, histoire d'arrêter ces pinailleries et crispations sur les ministres enceintes, qui ne peuvent pas rester le ministre. Elles sont bien "la ministre", la première ou la deuxième, et Madame la Ministre ferait entrer par la grande porte le genre marqué en genre neutre lui aussi, et basta, tralalala. Petit à petit, les représentations deviendraient plus équilibrées.[1a] 

Vous aviez « laissé courir » sans imaginer qu’un jour, le laisser-braire fasse le lit d’une petite insurrection professorale qui perpétue la fausse allégation. La thèse inclusiviste de démocratie intrusive* venue des Amériques, qui a gagné une partie congrue du corps et les associations qui les soutiennent devant le courroux de leur ministre, prétendent que la langue française serait tout particulièrement sexiste, je dirais même sexxiste*,puisque désormais des catégories minoritaires masculines prétendent être les victimes du sexisme.

Cette assertion et cette bronca ont été rendues possibles par cette fausse vraie règle du « masculin l’emporte sur le féminin », dont la ritournelle tourne en syncope.

Les explications ne suffisent plus, qui les entend ? Pourtant, il serait temps de lui couper le gazon sous les pieds, la preuve fallacieuse devenue hors de portée. La vérité grammaticale enfin rétablie par une terminologie exacte. Ne serait-ce pas beaucoup mieux de dire l'intensité, ce qui marquerait certainement la mémoire, plus gracieusement exprimé que « non marqué » et « marqué », et beaucoup plus justement que « masculin » et « féminin » -Et remarquer distinctement la classe sémantique de marquer le sexe des personnes concernées lorsque nécessaire-

"Le genre extensif l’emporte sur le genre intensif"
synonyme de "Le genre non marqué l'emporte sur le genre intensif"

Christine Gamita, Ph. D. ethnologie (anthropologue culturelle et sociale, visuelle et sonore)

  • Remarques complémentaires - et diverses mises à jour
    • Pense-bête romain, en entrée - Au pays de Oui-oui
En accéléré quelques pistes pour le lecteur jusque là peu familier d'histoire linguistique positive d'oc (oui) -hoc- et d'oïl (oui), plus picard

Le mariage des gallo-romains oïlitan et occitan conclu après les fiançailles de Villers Côterets perdure. 

L'ordonnance instituant l'unité linguistique française
https://chartes.hypotheses.org/2412

Le romain batifolant ailleurs fit sa "lingua del sì"

Belle illustration de l'économe français, langue romane, ou gallo-romane comme l'occitan, qui garde des traces évidentes en lexique et syntaxe de la grammaire latine, mais point trop, ainsi que de ses trois genres de déclinaisons -féminine, neutre et masculine- réduites, amincies, allégées. Ex. rosa, peplum, manus au nominatif (sujet), et à l'accusatif (objet / cod) rosam, peplum, manum https://www.grand-dictionnaire-latin.com/dictionnaire-latin-flexion.php?lemma=PEPLUM100

Les Gallo-romains mâtinés de Francs saxons liftèrent donc les déclinaisons, masculine et neutre* incluses dans la première restent à deux ainsi que les cas, sujet et complément. Ils sont à l'origine de nos deux genres grammaticaux marqués et non marqués, qui gardèrent pourtant malgré leur transformation radicale le nom des déclinaisons latines de féminine et masculine. Et, de là vient la confusion. En effet, les fonctions de six tombent à deux, nominatif et accusatif élagués, taillés à la serpe d'or gauloise -devenus cas sujet, le nom est un sujet dans la phrase, et cas régime, terminaison différente du même radical s'il est complément- gars, garçon... L'on garde le souvenir lexical du système casuel, sujet / objet, de l'ancien français, hérité des gallo-romains. 
"Il fait partie des rares noms qui ont conservé la double forme qu’ils avaient en ancien français, selon qu’ils étaient sujets (on parlait alors de cas sujets) ou compléments – d’objet ou circonstanciels – (on parlait alors de cas régime) ; en ancien français gars est le cas sujet et garçon, le cas régime. Cette caractéristique, conservée par les pronoms : je / me / moi ; tu / te / toi, etc., l’immense majorité des noms l’ont perdue, mais il en est quelques-uns qui l’ont encore ; à côté de gars / garçon, on a aussi sire / seigneur ; copain / compagnon ou encore les deux formes étrangement parallèles nonne / nonnain et pute / putain.https://www.academie-francaise.fr/bonheurs-et-surprises-de-la-langue-chez-balzac

Illustration - Personne ne hache en tronçons les finales d'une assemblée de personnes, doublement de genre féminin, même lorsque constituée de mâles individus. Voilà pour la mise en valeur, ou exhibition des sexes, et application de l'égalité des sexes. "Formes télescopées" ne sont pas recommandables pour illisibilité mais le reste du mouvement qui ignore l'étymologie des genres grammaticaux, prétendant que féminiser des mots rendrait visible le sexe féminin, l'est-il plus ? https://www.btb.termiumplus.gc.ca/redac-chap?lang=fra&lettr=chapsect9&info0=

Que fait-on de l’illisibilité pour certaines catégories de population ? La langue nationale ne doit-elle pas être aisément intelligible à tous les membres de la nation ? N’est-ce pas implicite, faudrait-il en légiférer ? 

- Du tout établi que "au XVIIe… ». Hypothèse, probablement invalide, d’autant que le masculin qui l’emporte ne vise nullement les personnes exclusivement (comme si la personne excluait les individus de sexe masculin ?), mais des termes étymologiquement issus principalement des déclinaisons neutre et masculine. Cf. « …au surplus sous l’effet de préjugés sexistes propres aux membres de l’Académie de l’époque, alors exclusivement masculins." 
A ce compte-là, l’Assemblée nationale non moins masculine ou globalement sexiste n’aurait pas voté les lois féministes bien connues bien d’avant que le féminisme prenne son nom de guerre… cf. Saf https://susaufeminicides.blogspot.com/2019/11/chrono-lex.html
  • Post-scriptum - Ainsi, le genre masculin (non marqué / neutre) n'est qu'un genre grammatical inclusif (sans sexualisation d'office), rien de plus et certainement pas un sexe ou des stéréotypes sociaux.
Une enfant à la rescousse qui se fait entendre - Qu'est ce que "enfant", "concierge" ou "ministre", et d'autres, qui ne sont pas des exceptions, ont en commun ? 
C'est qu'ils prouvent brillamment que le français n'efface pas les femmes et que le relativisme linguistique ressemble à une bourde et la féminisation imposée de "e" et de points internes, parenthèses et autres artifices, pourrait être ringarde. Puisque le genre ouvert existe de toujours, passant sans accroc du genre non marqué du masculin au marqué du féminin, l'un sans le e muet final, les deux autres même au masculin... Prouvée aussi l'ignorance ou l'incompréhension des finesses de la grammaire française  font la couche de tout ce salmigondis.

Personne peut aussi être "neutre", ou non marqué masculin et marqué féminin, dès que l'article ne le différencie pas, et tous les pronoms, tout aussi épicènes basiques, se forment à ce qu'ils représentent entrant dans la peau de leur sujet. Si je c'est moi, une fille, le reste suite au genre féminin, et si c'est moi, un garçon, la traine se masculinise. Ces formes nombreuses comme un ou une enfant n'ont jamais choqué personne...

Curiosité ethnolinguistique - Tout le monde s'imagine mettre en oeuvre la féminisation des métiers à la lettre, la bouche en coeure sur les droits des femmes, alors que, en fait, naturellement le dire a exclu le muet ajouté dans certains cas et continue de parler sans la syllabe supplémentaire qu'entrainerait le "e" du catalogue imposé en 2002 au titre grandiloquent de Femmes, j'écris ton nom. . A part, peut-être dans le Sud où l'on disait même avant l'adjonction de l'article féminin, "pro-vi-seu-re" ! Il n'y a donc pas d'application orale, en tout cas, pour les termes en -eur.

Un poste n'a pas de sexe, un titre, ou une fonction - La Poste même en majuscule n'en a pas plus - Ainsi, concernant les annonces d'emploi et ses offres - Le plus simple, les moins pénibles à lire est de dire le poste. L'on sait par la loi qu'aucune femme n'y est interdite et qu'aucun embaucheur ne peut exprimer sa préférence sexuelle... Un poste de concierge- 

Logique orale -Mais aussi -tout comme, il n'existe que des patronymes dans notre société, inutile de redoubler-, je ne peux pas écrire en ajoutant une syllabe que personne ne prononce jamais.

Ecoute de soi et des autres - Mépris de la parole intérieure ou plutôt de l'écoute - Sous-estimer notre fonction endophasique, c'est la porte fermée au soliloque, à la petite musique intérieure. Endophasie niée par l'écriture inclusive qui ne se lit pas, "inlue"*, insue ; d'autant que médians et lourdeurs coupent ton et prosodie. https://journals.openedition.org/ml/427

Lorsque j'ai dit docteur en ethnologie, on a voulu écrire une finale que l'on n'entend pas ni la syllabe qu'elle ajoute au mot. Comme pour auteur, si je rajoute un "e" final, l'on n'entend la troisième scansion.

Une langue-acrobate qui se plie et se déplie comme un origami - J'en reste donc simplement à l'oralité de ma langue maternelle, qui comporte toute la souplesse épicène voulue, comme pour un enfant, qui peut être une enfant aisément.
    • N. B. 0 - Simplicité et économie généralement plus efficaces et plus élégantes
Produit de l'évolution de la langue portée par la population qui élague, jamais l'inverse (confirmé également semble-t-il par l'alphabet Vai (Liberia) de formation récente)

Quant à la binarité récusée afin d'inclure (en place d'intégrer ou d'assimiler qui était suffisant, voilà qu'à tous les vents l'inclusion à  l'anglaise se fraye chemin en politique- cacaphonie polyphonique ?) du "sans sexe". Le sexe serait politique, ôtez le donc de là pour que la hiérarchie sociale s'effondre -on peut attendre longtemps :) - La contestation et rejet du constat maternel, qui met au monde de sexe féminin ou masculin (et du tout de genre), et l'exigence effrénée d'être pronommée par l'inverse de ce que l'on est en genre grammatical masculin, extensif non marqué, montre un profond sens de la binarité et non pas sa récusation. 
Genrer n'est pas sexuer - La genrification par médianité (nouvelle ponctuation introduite par force en fin de mots) - Pourquoi faire si peu de cas de la pluralité en "s", totale, qui englobe les deux sexes ainsi que toute autre qualité et ne souffre aucune exception ?

OCR aveuglée - Reconnaissance visuelle ou vocale, toujours entravées ? Que l'on soit aveugle ou lecteur rapide -ce que je ne suis pas encore et pour la deuxième proposition, l'étant déjà-, le point entrave l'oeil qui se promène. Impossible de lire logiciellement à l'aveugle, l'oreille est distraite par les points qui s'entassent, tout comme ils cassent l'élan des bonds de la lecture pressée. 

Psychanalyser la langue et la sexuer là, où elle ne l'était pas, sous le prétexte de corriger la vilaine histoire sexiste et donner une fessée aux dominants ? En confondant le genre grammatical et le genre sémantique, ce courant genriste (prétendu féministe) s'appuie sur la doxa diversitaire anglosaxonne et sur le hachoir de ponctuations médianes qui prétendraient rendre visible la diversité sexuelle, ou la neutraliser, pêle-mêle orientation, identité, érotisme, affection. 

Mais pourquoi donc, les deux sexes existent, pourquoi les cacher dans la langue où ils sont bien présents, le sexe n'est pas un choix, ce n'est ni objet, ni met. Pourquoi l'y vouloir effacer ou au contraire souligner ? Aucun des deux choix n'est liberté.

Est-il si dérangeant à la susceptibilité de certains que d'aucunes prétendent que le genre sémantique et le neutre tout issus d'un latin masculin cotntinue à exister ? Peu importe ce n'est qu'une déclinaison, ce n'est pas une personne, laissez vaquer.

En forum (exemple type de la morphologie neutre) contemporain, le sexe féminin existe bien tout comme en assemblée, où le sexe masculin est absent, ou ne l'est pas...
    • N. B. 1 - L'"inclusive" n'est guère égalitaire quoi qu'en prétendent ses disciples-
A lire deux, trois billets de blogs qui remarquent et soulignent le faux nez du genre à qui ôté son qualificatif "grammatical" pour substituer et confondre avec le qualificatif "sémantique". ex. Irma Afnani, L’écriture inclusive occulterait-elle le neutre grammatical français ? 1er novembre 2017, blog Les petits papiers d’Irma https://blogs.mediapart.fr/irma-afnani/blog/011117/lecriture-inclusive-occulterait-elle-le-neutre-grammatical-francais
- A savoir que de sexualité figée (on parle d'orientation, l'on disait auparavant érotisme), il n'existe pas, la norme sociale varie au gré des lieux et des saisons d'une vie.

Jean-Jacques Richard, Les genres : masculin et féminin ; vraiment ? 18 octobre 2012, blog Grammaire et grammaticalité http://latlntic.unige.ch/grammaticalite/?page_id=1491

- Epicène, qu’est-ce à dire ? Homme (muni d'un "e" de genre masculin :), par exemple qui n'est pas mâle (le vir) toujours mais souvent dit pour l'espèce, le genre humain, et le processus d'humanisation...   http://latlntic.unige.ch/grammaticalite/?page_id=1558

Il suffirait bien dans les cas moins nombreux que d'autres du sexe à annoter, de souligner la classe sémantique féminine ou masculine dans le cadre de renommer les genres grammaticaux (marqué / non marqué) ?


Sexuer la langue systématiquement, et un nouveau système rigide bien moins souple que l'actuel. Pourquoi la cristalliser alors qu'elle continuera à évoluer sans demander leur avis aux inclusionistes (inclusive writing, inclusive, inclusion) à l'américaine, très minoritaires ? L'on peut avoir notre mot français "inclusionnisme", qui donne mieux l'axe de la démarche, inclusion en place d'intégration. Tous les apports sont intégrés dans une langue, du passé comme du présent, pas de rejet ou de refonte dans la langue française pétrie de lexiques nouveaux au fur et à mesure de leurs apparitions. A partir du moment que l'on mange tiramisu, pizza ou couscous, le dictionnaire les met sur la table de l'auberge espagnole du français. Autant garder le même menu ?

Est-ce nécessaire pour assurer la visibilité ou l'invisibilité des êtres ? A savoir que le style du français permet de décrire les personnes finement quand il est nécessaire, la force d'évocation du genre sémantique n'est pas à redire. Par contre, les gommer par tiret, point ou parenthèse, pour faire plus juste finit par ne plus signifier. 
L'on comprend bien que de sexuer définitivement la langue, obligeant et dictant que le "e" soit obligatoirement féminin cristalliserait ses reflets sexistes et l'y bloquerait. Toute langue répercute fugitivement les moeurs et clichés de son époque, alors qu'une fois le genre sémantique figé, elle ne pourrait plus en changer.

Enchaîner le "e" au féminin pour montrer les femmes sera inefficace, voire nocif au féminisme.

"Au chiotte l'arbitre" - Certains termes féminisés par le "e" comme le chiot qui fait la chiotte, sont simplement malheureux sans le vouloir mais le veut-on jamais, et, qui ne l'exclura pas ?

En tout cas, l'article et l'adjectif servent à montrer qui est le chef, qui est "une chef" sans obligatoirement changer le cap (1 syllabe) en cape (2 syllabes) de visibilité. Chef veut bien dire tête, une chef est donc quelqu'un à la tête. Simplicité et économie nous séduisent plus qu'une syllabe supplémentaire agrémentée d'un "e" épisodiquement féminisé.

Une nouvelle exception se trouve créée par certaines féminisations abruptes qui ne veulent tenir compte ni de l'étymologie (le sens historique de la racine), ni de la phonétique et scansion - C'est rude de dissocier l'oral de l'écrit, source de divergences sociales, ceux qui savent prononcer et les autres plus.


Ce "e" systématiquement féminin (et non plus issu de l'évolution phonétique de voyelle latine) engendre une syllabe de plus, qu'il faudrait prononcer mais que l'on ne peut marquer en prononçant la lecture. Ce qui crée une exception supplémentaire. Par exemple, chef-fe en deux syllabes devrait être prononcé en deux temps... La chef, ça suffit pourtant pour voir la dame qui est derrière le bureau dirigeant. Tout comme l'enfant ou la ministre, plus haut mentionnés.

Les mots épicènes de genre marqué / féminin utilisés pour des êtres mâles existe, autant les multiplier ? Par exemple, homme et citoyen accusés où l'on sait d'exclure les femmes. Pour souligner l'universalisme, l'adjectif universel avait été inscrit en primauté, il suffirait d'ajouter citoyenneté, en place de citoyenne, afin de dissiper la brume (ce n'est pas le non marqué de brun). Cela pourrait donner "Déclaration universelle des droits, des devoirs et de la citoyenneté" pour une prochaine rédaction plus moderne dépouillée de scories et manipulations viriles qui dénierait l'intégrité au sexe féminin ? En tout cas, plus de confusion, de faux prétexte ou de polémique inutile possible. https://susaufeminicides.blogspot.com/2012/07/citoyenne-olympe.html

    • N. B. 2 - Embarrassant à force d'être embrassant - Qui trop étreint mal embrasse !
Dire "mère" c'est pas beau OO pour certains ? Il faut prendre toute la mesure de ce que prône la "démocratie intrusive", minorité imposant sa volonté en portant un coin dans toutes les brèches de la démocratie délibérative - Ainsi, sachez que "mère et femme" ne serait pas assez inclusif au regard de certaines minorités, sommant médecins et administrations  de passer à des expressions plus neutres qui oublient et effacent que ce sont les "femmes qui attendent un enfant" ? Mais depuis que la propagande queeristique* a réussi à convaincre des jeunes femmes de nier leur propre sexe, il est interdit de se référer au sexe de naissance :( Du coup, il faut exclure les mères car ce sont des femmes qui accouchent qui froissent les pères ?
'En Grande Bretagne, les médecins ne peuvent plus appeler les femmes des "mères" car ce n'est pas "inclusif" (...) National Health Service : Une grande partie des personnes qui ont accouché sont identifiées en tant que femmes" (...) Guide de Communication Effective : Langage inclusif sur le lieu de travail" / "In Britain Doctors Can No Longer Call Women ‘Mothers’ Because It’s Not ‘Inclusive’" (...) National Health Service: 'A large majority of people that have given birth identify as women' (...) Guide to Effective Communication: Inclusive Language in the Workplace."
Aberration queeriste manifeste de dire que 
"la plupart des gens qui ont accouché sont identifiées en tant que femme"
Décret de restreindre le sexe féminin à une identité, où l'on voit s'avancer fort avant la confusion angliciste entre personnalité et identité, et le sexe transformé en un sentiment, un état d'âme. Du romantisme à l'état pur et puritain. La science biologique boutée hors des salles médicales... 

Une femme n'est pas une identité, c'est une personnalité complète, complexe et changeante tout autant qu'un homme, et l'identification civile n'est pas tout, bien heureusement. Le sexe n'est pas seul à nous déterminer même si sa contribution est importante, notre sexe ne nous détermine que pour partie. On ne choisit pas et on ne le choisira pas.

Grâce aux lois féministes votées par nos assemblées représentatives -heureusement que le principe de la députation qui représente la nation et non pas une clique a permis ces votes historiques par des hommes lorsqu'ils étaient seuls admis à ce métier-, il est désormais devenu aisé d'être des femmes fières de leur sexe sans réserve et de refuser tous les stéréotypes sociaux, de choisir un métier anciennement plus masculin, des vêtements unisexes, des pratiques sexuelles non contrôlées sous le nez par père, frère et mari, plus aucun sport ne nous est interdit, ni étude, ni voyage. Sauf dans les pays tenus par des lois scélérates. Il y a encore du boulot, et c'est pour cela que ce blog existe.
    • N. B. 3 - L'avis de quelqu'un qui parle plusieurs langues, véhiculaires et vernaculaire vous importe-t-il, et de qui s'est confrontée longuement à des terrains de toutes dimensions ?
Comment pourrait-on dire que la langue ne serait l'oeuvre que d'une seule partie, d'une classe dominante minoritaire et abusive, alors que les langues restent unanimement le fruit de métissages constants, d'échanges, de prêtés et de rendus, de patois, dialectes et autres jargons techniques et corporatistes, parfois de créoles, qui se nourrissent les uns les autres par le bonheur et le talent des gens du peuple, de la population en général qui les alimente constamment en tous sens. La langue reste domaine privilégié par excellence, où les tensions gardent un équilibre qui la fait  progresser toujours. Justement là, les petits chefs peuvent y perdent tout leur pouvoir.
Comment pourrait-on dire que la pensée serait structurée par le langage -c'est ce qui est opposé classiquement pour imposer l'idée que la langue étant performative, la changer changerait l'assemblée qui en userait- et conséquemment son écho écrit. Sur quelles preuves, excluant les enfants sauvages (grandis hors langue), les sourds muets, ou les aveugles, tous ces êtres humains qui ne parlent pas et ne possèdent pas le langage commun. C'est moins le cas de nos jours, depuis les tentatives de communications établies désormais mais depuis assez peu et ce n'est le cas que dans les pays industrialisés qui ont les moyens de se pencher sur les bords de la société. C'était bien l'opinion antique de l'imbécillité des sourds muets, et l'actuelle sur les possédés, de ce que leur langue faillit car car leur pensée indigente ou insuffisante ne la forme pas.
      • MAJ 10 août 2020
"François Rastier examine les postulats, les incohérences, les contradictions et les difficultés de l’écriture dite « inclusive ». Il montre comment ce nouveau conformisme édifie un monde de substitution en recourant à la magie incantatoire et à son corollaire moralisateur, le tabou linguistique. Ainsi, un séparatisme militant et rudement injonctif s’affirme et entend disposer exclusivement, en la pliant à ses objectifs particuliers, d’une langue qui appartient pourtant à tous ceux qui en usent."
"Dans tous les courants identitaires, les normes externes paraissent insupportables : c’est le pouvoir qui est en jeu, comme le souligne justement Raphaël Haddad, auteur d’un manuel inclusif. En effet, la vocation du français inclusif semble bien être de remplacer le français standard, et comme l’écrit Alphératz, auteure d’un autre manuel : « Si les manuels et les grammaires deviennent inclusives, la distorsion de la régularité risque d’affecter non plus les discours, mais aussi la langue, où la régularité (le français standard) pourrait devenir distorsion, et la distorsion (le français inclusif) régularité » ( loc. cit., p. 67)25.

Si la dictature des identités individuelles et collectives pousse chacune à édicter ses propres normes et à s’affranchir des autres, l’incorrection et l’hypercorrection peuvent aller de pair et relever d’un même projet « révolutionnaire » conduit dans une irresponsabilité communicative. Un principe de bon plaisir militant met alors en jeu le principe de réalité : dans toute tradition culturelle, il est crucial de pouvoir établir, au sens philologique du terme, les documents à interpréter de façon à les objectiver de manière critique, et à les instituer ainsi en biens communs qui puissent être transmis. C’est précisément ce que refuse l’idéologie déconstructionniste, qui prône en la matière une incurie stratégique, en invoquant au besoin l’ouverture infinie des interprétations.

Avec la correction de la langue, qu’il s’agisse de l’orthographe, mais aussi du lexique et de la syntaxe, c’est non seulement la tradition culturelle qui est en jeu, mais aussi la culture comme mouvement international de création des œuvres artistiques ou théoriques. Or, traditionnellement, dans le courant de la déconstruction dont se recommandent les principaux théoriciens de l’inclusivisme, la culture est suspecte à divers titres et se voit accusée tantôt d’être juive, et/ou coloniale donc blanche, et/ou masculiniste. Voici par quels biais principaux.

(i) Heidegger fit d’abord cette déclaration identitaire dans son discours du rectorat : « Le monde spirituel d’un peuple n’est pas la superstructure d’une culture, non plus que l’arsenal des connaissances et des valeurs utiles, mais la puissance de la plus profonde préservation de ses forces issues de la terre et du sang »" François Rastier, Écriture inclusive et séparatisme linguistique, le 10 août 2020 https://www.mezetulle.fr/ecriture-inclusive-et-separatisme-linguistique/
      • MAJ 2021 -A  Son de cloche belge - Qui ne fait que scander la même petite musique des sphères sur laquelle dansait déjà notre Dame :
« Si la féminisation est bien une évolution légitime et naturelle de la langue, elle n’est pas un principe directeur des langues. En effet, la langue française permet toujours de désigner le sexe des personnes et ce n’est pas uniquement une affaire de lexique, mais aussi de déterminants et de pronoms («Elle est médecin»). Par ailleurs, un nom de genre grammatical masculin peut désigner un être de sexe biologique féminin («Ma fille est un vrai génie des maths») et inversement («C’est Jules, la vraie victime de l’accident»). On peut même dire «un aigle femelle» ou «une grenouille mâle » https://www.eleacoblan.fr/livre/index.php?categ=ecriture&Pmenu=0
« En français, le genre dit féminin possède sa marque : le -e final. Les spécialistes de la langue l’appellent genre marqué. Il n’y a au contraire pas de marque propre au masculin (blanc, utile, neuf, long, gris, vert, heureux, etc.) : C’est le genre non marqué. La terminologie grammaticale gagnerait en clarté et permettrait une meilleure compréhension du système, si elle renonçait aux étiquettes masculin vs féminin, au profit de non-marqué vs marqué, ou genre UN vs genre UNE. »

« On peut cependant trouver paradoxal que ceux qui revendiquent une langue plus inclusive encouragent l’usage de termes épicènes, où le féminin est, et pour cause, totalement invisible. Pourquoi, si le but est de rendre les femmes visibles, admettre plus volontiers « les ministres » que « les chefs d’Etat » ?" « Ces procédés, qui ont certes le mérite de mettre en évidence que les femmes occupent également la place, encombrent rapidement la lecture, ils nuisent à l’intelligibilité des écrits, compromettent leur accès au plus grand nombre. Ils rendent par ailleurs plus difficiles les accords des adjectifs avec ces noms, ainsi que le choix des pronoms qui les reprennent. La tâche des rédacteurs qui cherchent à en éviter l’emploi systématique se trouve par ailleurs notablement complexifiée, au détriment souvent de préoccupations centrées sur la précision, la correction, la structuration et la clarté de leur écriture. » Conseil de la langue française et de la politique linguistique, Offres d’emploi et écriture inclusive. Avis à partir d’une réflexion sur l’emploi des genres grammaticaux, Bilans, avis et recommandations - ::: ::: - Administration Générale de la Culture - Fédération Wallonie-Bruxelles (cfwb.be)
"« novlangue » qui « créera paradoxalement de l’exclusion en matière d’apprentissage et d’enseignement de la langue française chez les usagers déjà les plus défavorisés. » Académie Royale de langue et de littérature françaises de Belgique, dans une Lettre ouverte sur l’écriture inclusive" 
De même, la circulaire Blanquer, sur laquelle nous reviendrons plus loin, stipule que « contrairement à ce que pourrait suggérer l’adjectif « inclusive », une telle écriture constitue un obstacle pour l’accès à la langue d’enfants confrontés à certains handicaps ou troubles des apprentissages. » 
« les réformes orthographiques ont normalement des objectifs d’harmonisation et de simplification. L’écriture inclusive va à l’encontre de cette logique pratique et communicationnelle en opacifiant l’écriture. En réservant la maîtrise de cette écriture à une caste de spécialistes, la complexification de l’orthographe a des effets d’exclusion sociale. Tous ceux qui apprennent différemment, l’écriture inclusive les exclut : qu’ils souffrent de cécité, dysphasie, dyslexie, dyspraxie, dysgraphie, ou d’autres troubles, ils seront d’autant plus fragilisés par une graphie aux normes aléatoires. »
"C’est ainsi que pour certains, il s’agit de choisir « entre deux enjeux sociaux, la défense des femmes et celles des scripteurs fragiles. » Steuckardt Agnès, « Danièle Manesse et Gilles Siouffi éd., Le féminin & le masculin dans la langue : l’écriture inclusive en questions. Paris, ESF Sciences humaines, 2019, 208 p. », Mots. Les langages du politique, 2020/1 (n° 122), p. 136-14 https://www.cairn.info/revue-mots-2020-1-page-136.htm 
Cités par Nadia Geerts & Jolan Vereecke, L’écriture inclusive, Les analyses du Centre Jean Gol, 2021 https://www.cjg.be/wp-content/uploads/2021/11/CJG-ANALYSE-Ecriture-inclusive.pdf

      •  2021 B  - Par contre, naturellement je ne peux dire une graveur... (j'ignore ce qui me retient et je n'ai pas cherché) et graveuse me va bien et s'entend dire - la langue orale avant que d'être écrite est respectée
  • "L’ouvrage de référence, le Trésor de la langue française ne recense que des usages très précis : il ne connaît le terme de « graveuse » que dans les expressions « graveuse de musique » (« Personne qui grave la planche qui sert à imprimer la musique à un certain nombre d'exemplaires ») et, par analogie, « graveuse de disque » (« Personne ou appareil enregistrant des paroles ou de la musique sur un disque ou sur une bande magnétique »). Le Grand Robert de la langue française, plus précis que les dictionnaires de poche d’usage courant, entre dans les détails et affirme : « les professionnelles de la gravure artistique emploient en général pour se désigner le mot au masculin (je suis, elle est graveur ; une femme graveur) considérant que le mot féminin graveuse doit être réservé au domaine de la gravure utilitaire (ouvrières en gravure artisanale ou industrielle ; plaques de portes, bijoux à monogrammes, etc.) ». On aurait donc le tableau suivant" Rémi Mathis, Ces femmes qui gravent. Féminisation d’une pratique et de son vocabulaire, Nouvelles de l’estampe, 264 | 2021  https://journals.openedition.org/estampe/1633

 "exemples de féminisation complexe en usage dans une profession par : Gunilla Ransbo,  Noms de métiers et fonctions grammaticales, éd. G. Hilty, Actes du XXe congrès international de linguistique et philologies romanes (Zurich, 1992), t. IV, section VI, lexicographie/galloromania, Tübingen, A. Francke, 1993, p. 285-290 "
      • 2021 C - Relativisme culturel - D'autres éléments à propos du relativisme linguistique -
Points médians et redondances restent pénibles pour tout usager de reconnaissance vocale. Autant dire que c'est mettre de côté voire repousser toutes personnes qui auraient des problèmes de lecture et de vision. Rien que pour cela, le jargon inclusiviste ne mérite pas d'être imposé.

Il est utile de regarder le reste au fond. La substance des mots néoplatoniciens - Pour voir plus loin sur le relativisme linguistique non seulement de Sapir-Whorf mais aussi de féminisme inspiré d'inclusivisme, évangéliste (depuis 1898 toilettant le christianisme auquel il est redonné du lustre) ou psychanalytique (scission MLF années 1970) 

Comme si l'occupation du grammairien 
"... consistait à agir contre les femmes en concoctant des "masculinismes", ce qui est absurde, car la langue n'est pas un système "d'hommes et de femmes", c'est un système de sons porteurs de sens." propos recueillis par Thomas Malher, 1er juillet 2021  https://www.pressreader.com/france/l-express-france/20210701/281689732789790

Sexpolitik (orgon reichien) - Cratyle moderne, ou les néoplatoniciennes parmi nous, le sexe neutralisé politiquement par le transgenrisme –déjà évoqué pour partie dans deux SAF mais ici traité méthodiquement par des linguistes-

 "De la même façon, tout homme doit pouvoir être nommé d'un mot masculin." (p. 105). Elle établit ainsi un déterminisme entre les propriétés morphologiques des signes linguistiques et l'organisation sociale, renversant radicalement la fonction dénotative pour lui conférer un pouvoir social créationniste."

"Viennot prend donc les signes de la langue pour des propriétés inaliénables des êtres réels et fait comme si les mots étaient les substituts, au sens de délégués, des sexes biologiques. Elle commet ainsi la même erreur que Cratyle en pensant que le nom est une imitation de la chose et en prétendant ignorer l'arbitraire du signe et le métalangage linguistique. Elle le fait en se fondant sur une autre catégorie, celle de "respect" qui ne relève pas du fonctionnement de la langue. Elle pose ainsi une équation entre sexe des personnes et genre des mots (ce qui lui permet, ailleurs, de dire que "les mots changent de sexe")."

"Le mot "genre", en grammaire, ne correspond pas au sens que lui donnent certains courants féministes par contamination avec gender qui peut être traduit soit comme genre, soit comme sexe. Le mot "genre" en linguistique renvoie à la manière dont s'organise le lexique des langues. Comme le remarquait A. Meillet, la catégorie du genre est l'une des moins logiques et des plus imprévisibles des langues indo-européennes. Il remarquait également que la distinction entre les genres n'est pas construite sur des propriétés qui se trouveraient dans le réel. Le fait que le mot personne soit au féminin et le mot individu au masculin ne s'explique pas par les organes génitaux ... "

"façonner les langues à l'avantage de leur sexe". En parlant des langues au pluriel, cette théorie de la masculinisation suppose une décision historique prise par les hommes pour chaque langue, dans toutes les cultures. C'est là une proposition complotiste ou, au mieux, mythique. Elle ne précise pas ce qu'est un "avantage" grammatical ou comment des groupes sexuels en tireraient un bénéfice, ni comment l'accord des adjectifs exercerait une emprise psychosociale. Reste que, depuis la première édition de son ouvrage, on retrouve dans les médias — et même aujourd'hui dans des articles de linguistique — le slogan "Non, le masculin ne l'emporte pas sur le féminin". Comme nous l'avons noté, en jouant sur la plurisémie de féminin et masculin, cette récurrence sloganique contribue à obscurcir les enjeux linguistiques pour le grand public en entretenant la confusion entre les mots et les choses.

Ce que, paradoxalement, elle reconnait elle-même (p.68) en citant la grammaire de Bescherelle (1835- 1836) qui n'utilise pas la formule tant brandie comme sexiste. Mais Viennot est néanmoins persuadée que la "vérité sur la plus grande noblesse du sexe masculin" se transmet "entourée de précautions" (p.69). Autrement dit, ses affirmations ne sont pas fondées sur les textes effectifs, mais sur des suppositions quant aux intentions des auteurs des grammaires. Or, de toute évidence, aucune grammaire contemporaine ne se présente comme manifeste sexuel : à l'école primaire, les jeunes apprenants qui rencontrent pour la première fois la règle de l'accord de résolution l'entendent formulée en termes grammaticaux et non pas en termes sexuels.

C'est donc une déformation de la réalité pédagogique que d'accuser les grammaires "d'enfoncer dans le crâne [des enfants] que le masculin l'emporte sur le féminin" (p.108). Proclamer que cette formule possède une efficace sociale n'est prouvé par rien d'autre que cette proclamation."

"Tirer des conclusions morales du fonctionnement linguistique de systèmes différents ne relève pas d'une démarche scientifique, mais d'une fantaisie individuelle, la référence à l'antiquité faisant office d'argument d'autorité. Et quand bien même les accords de proximité eussent été plus fréquents en latin et en grec, cela ne signifierait pas que ces sociétés étaient moins "patriarcales" que la société française d'avant l'Ancien Régime. Cette évocation des langues anciennes sans critères de comparaison ne constitue donc qu'un vernis de fausse érudition qui n'a guère de sens du point de vue de l'argumentation socio-historique."

Mots ""qui ont changé de sexe » (sic !) et les appelle les mots "trans" (re-sic !) suite à "une entreprise de "masculinisation" : âge, automne et caprice, d'autres "changent de sexe en changeant le nombre comme délice et orgue". Elle oublie de préciser, que le changement de genre a concerné beaucoup de mots qui étaient auparavant au masculin : un cuiller est devenu une cuillère, et il en va de même pour aise, erreur, date, etc.

Les historiens de la langue savent que les changements de genre ont été très nombreux, et leur cause résulte souvent des phénomènes formels, et parfois des accidents linguistiques. Ces phénomènes, qui connaissent des variables diachroniques, diastratiques ou géographiques, échappent à la volonté des locuteurs, et Vaugelas avait bien noté ces évolutions du genre lexical sans pour autant prendre de parti prescriptif. [...] Bien que le "sexe des mots" n'existe pas et que le genre des mots ne soit pas interprétable en termes de bénéfices sexistes, Viennot tente de tirer parti des discours sur la langue pour imaginer une guerre sexuelle qui aurait animé le camp des grammairiens."

"Le programme même d'une purification du langage est rendu possible par cette conception sémiotique : si la langue se réduit à un code évocatoire, il suffit d'en changer les règles, comme on pourrait le faire du code Morse ou des pavillons de marine, pour en rectifier les évocations, même limitées au sexe ou au "genre".

Enfin, une langue ne se comprend que dans le corpus des autres langues qui permet de discerner par contraste ses caractéristiques propres. La méthode comparative dissuade de conférer une portée symbolique à telle ou telle catégorie. L'existence de langues sans genre, comme le persan et le japonais, montre bien que la catégorie du genre grammatical n'a aucun lien nécessaire avec des discriminations de sexe dans la société.

Depuis deux siècles, les grammaires du français ont été intégrées à la linguistique française, elle-même partie de la linguistique générale. Toutefois, comme les principes sémiotiques de la linguistique sont négligés par l'inclusivisme, il restaure en fait des conceptions prélinguistiques du signe."

"Faute d'une épistémologie, et d'une méthodologie, faute de corpus (réduits à quelques exemples), la doctrine inclusiviste se réduit à l'élaboration d'un dialecteLa théorie linguistique annoncée se réduit à une idéologie épilinguistique. S'il est toujours émouvant d'assister à l'émergence d'une langue de bois, on ne saurait oublier qu'un tel idiome est immersif, car fondé sur la répétition militante ; or l'immersion interdit toute distance critique et ne restent que des mantras, chaque texte inclusif répétant inlassablement les mêmes formules. Un tel dialecte est normatif, car il ne s'agit pas de décrire des objets scientifiques complexes, mais d'imposer une idéologie et de participer ainsi à un contrôle social renforcé. II se singularise par un pathos constant qui caractérise les multiples tribunes et interventions inclusivistes, et dont on retrouve des traces insistantes dans des articles académiques.

L'étonnant n'est pas tant la défiguration cacographique, habituelle sur les réseaux sociaux, que la prétention théorique visant à la prescrire pour l'ériger, sinon en système, du moins en code de bonne conduite. Cette dérégulation multiplie les prétextes miséricordieux de lutte contre les discriminations, pour libérer et justifier l'agressivité à l'égard de ceux qui s'en tiennent aux nomes communes.

Une élite militante se pose ainsi en défenseur des minorités opprimées par la langue française, accusée de refléter les intérêts du patriarcat, décide d'usages qui vont à l'encontre de l'usage, mais veut encore les imposer par des campagnes d'opinion, des pressions auprès des institutions, des diatribes contre les linguistes qui jugent que la linguistique a d'autres tâches et n'a pas à être instrumentalisée par des affirmations sans méthode de validation ni cadre épistémologique défini. tirés de la Revue Observables n° 1, Yana Grinshpun, La "masculinisation" du français a-t-elle eu lieu ? & François Rastier, in Yana Grinshpun, Jean Szlamowicz, 2021, Le genre grammatical et l'écriture inclusive en français, 2021 https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-03274974

  • Notes de fin de carnet
Allégorie de la Grammaire, bibliothèque capitulaire, Le Puy-en-Velay**[I2] 

 "On ne la trouve pauvre, cette vieille et admirable langue (française) que quand on ne la sait pas ; on ne prétend l’enrichir que quand on ne veut pas se donner la peine de connaître sa richesse." Ernest Renan, 3 avril 1879 https://www.academie-francaise.fr/discours-de-reception-dernest-renan
"Le premier de tous les «arts», par lequel s’ouvre la théorie des connaissances, est celui de la grammaire. Et le savant jésuite d’expliquer que celle-ci est en effet « la plus basse des connoissances »: formule qu’il ne faut pas prendre au sens propre, mais qui signifie qu’en tant qu’organisatrice du discours, la grammaire constitue effectivement le soubassement nécessaire de tous les autres champs du savoir." http://histoire-du-livre.blogspot.fr/2012/12/chez-les-jesuites-de-lyon.html
[1] A savoir que l'Académie française n'a jamais refusé la féminisation, partant Georges Dumézil et Claude Levi-Strauss déterminés à trouver où était le chat*

 - Où l'on voit le danger de l'injustice de mettre du "patriarcat" là où il n'y en aurait pas. Le moins égalitaire des deux genres grammaticaux serait plutôt l'intensif marqué, et sa mise en avant par "l'inclusive" montre s'il le fallait qu'elle n'est pas aussi égalitaire que ses prophètes le clament. 
Le genre grammatical intensif, marqué, dit féminin, des deux en trois le plus discriminant, et le "e" n'en étant que parfois la marque-
Déclaration du 10 juin 1984 - Autres extraits -  "En revanche, le genre dit couramment « féminin » est le genre marqué, ou intensif. Or, la marque est privative. Elle affecte le terme marqué d’une limitation dont l’autre seul est exempt. À la différence du genre non marqué, le genre marqué, appliqué aux être animés, institue entre les sexes une ségrégation. Il en résulte que pour réformer le vocabulaire des métiers et mettre les hommes et les femmes sur un pied de complète égalité, on devrait recommander que, dans tous les cas non consacrés par l’usage, les termes du genre dit « féminin » - en français, genre discriminatoire au premier chef - soient évités ; et que, chaque fois que le choix reste ouvert, on préfère pour les dénominations professionnelles le genre non marqué. (...) En français, la marque du féminin ne sert qu’accessoirement à rendre la distinction entre mâle et femelle. La distribution des substantifs en deux genres institue, dans la totalité du lexique, un principe de classification, permettant éventuellement de distinguer des homonymes, de souligner des orthographes différentes, de classer des suffixes, d’indiquer des grandeurs relatives, des rapports de dérivation, et favorisant, par le jeu de l’accord des adjectifs, la variété des constructions nominales... Tous ces emplois du genre grammatical constituent un réseau complexe où la désignation contrastée des sexes ne joue qu’un rôle mineur." https://www.academie-francaise.fr/actualites/la-feminisation-des-noms-de-metiers-fonctions-grades-ou-titres-mise-au-point-de-lacademie#:~:text=Les%20professeurs%20Georges%20Dum%C3%A9zil%20et,distinction%20entre%20m%C3%A2le%20et%20femelle.

Redit ici -  Le français aujourd'hui - Extrait - "L’Académie française, qui n’avait pas été consultée, fait part de ses réserves dans une déclaration préparée par Georges Dumézil et Claude Lévi-Strauss. Elle dénonce en particulier le contresens linguistique sur lequel repose l’entreprise : il convient de rappeler que le masculin est en français le genre non marqué et peut de ce fait désigner indifféremment les hommes et les femmes ; en revanche, le féminin est appelé plus pertinemment le genre marqué, et « la marque est privative. Elle affecte le terme marqué d’une limitation dont l’autre seul est exempt. À la différence du genre non marqué, le genre marqué, appliqué aux êtres animés, institue entre les deux sexes une ségrégation. » Aussi la féminisation risque-t-elle d’aboutir à un résultat inverse de celui qu’on escomptait, et d’établir, dans la langue elle-même, une discrimination entre les hommes et les femmes." http://www.academie-francaise.fr/la-langue-francaise/le-francais-aujourdhui 

    •  3 décembre 1998, Discours sur l’état de la langue 1998, Séance publique annuelle -

Extrait "Où a commencé ce mouvement revendicatif de la féminisation du langage ? Aux États-Unis. Par qui a-t-il été lancé ? Par les associations féministes américaines. Il a, par proximité géographique, gagné d’abord le Canada, puis débordé sur l’Europe, principalement l’Europe du Nord. N’entend-on pas réclamer ici et là, qu’on modifie le titre de la Déclaration des droits de l’homme ? 

Ne lit-on pas, dans une recommandation du Conseil de l’Europe, « que le sexisme dont est empreint le langage en usage dans la plupart des états membres... constitue une entrave au processus d’instauration de l’égalité entre les femmes et les hommes du fait qu’il occulte l’existence des femmes qui sont la moitié de l’humanité » ? 
Tout ce qui est risible n’est pas dérisoire. Notre vocabulaire de la finance, du voyage, de la publicité est déjà encombré de trop d’emprunts détestables pour que, en plus, les modes d’Outre-Atlantique, relayées par les démagogies électoralistes, ne viennent dénaturer nos grammaires, ce qui serait bien pire. 
Rappelons-nous les reproches de Bossuet au Dauphin, dont il était le précepteur : « Vous parlez maintenant contre les lois de la grammaire ; alors vous mépriserez les préceptes de la raison. Maintenant vous placez mal les paroles ; alors vous placerez mal les choses. » 
Dans ce sens il y a fort à faire, reconnaissons-le. Cette citation d’un de nos plus grands ancêtres, je la rapprocherai du mot d’un autre de nos prédécesseurs, celui-là tout proche, Jean Cocteau. Un jour, il eut cette illumination : « Le drame de notre époque, dit-il, c’est que la bêtise s’est mise à penser." http://www.academie-francaise.fr/discours-sur-letat-de-la-langue-seance-publique-annuelle-2 
21 mars 2002 - Extrait - "Académie française déplore les dommages que l’ignorance de cette doctrine inflige à la langue française et l’illusion selon laquelle une grammaire « féminisée » renforcerait la place réelle des femmes dans la société. (...) Comme l’Académie française le soulignait déjà en 1984, l’instauration progressive d’une réelle égalité entre les hommes et les femmes dans la vie politique et économique rend indispensable la préservation de dénominations collectives et neutres, donc le maintien du genre non marqué chaque fois que l’usage le permet. Le choix systématique et irréfléchi de formes féminisées établit au contraire, à l’intérieur même de la langue, une ségrégation qui va à l’encontre du but recherché." http://www.academie-francaise.fr/actualites/feminisation-des-noms-de-metiers-fonctions-grades-et-titres  
10 octobre 2014  -   "1. L’Académie française n’entend nullement rompre avec la tradition de féminisation des noms de métiers et fonctions, qui découle de l’usage même : c’est ainsi qu’elle a fait accueil dans la 8e édition de son Dictionnaire (1935) à artisane et à postière, à aviatrice et à pharmacienne, à avocate, bûcheronne, factrice, compositrice, éditrice et exploratrice. Dans la 9e édition, en cours de publication, figurent par dizaines des formes féminines correspondant à des noms de métiers. Ces mots sont entrés naturellement dans l’usage, sans qu’ils aient été prescrits par décret : l’Académie les a enregistrés pourvu qu’ils soient de formation correcte et que leur emploi se soit imposé.
On peut remonter à 2002 où des possibilités se sont muées en abus d'autorité - L'Académie ne fonctionne pas ainsi mais bien un régime partial  : 
« Un catalogue de métiers, titres et fonctions systématiquement et arbitrairement "féminisés" a été publié par la Documentation française, avec une préface du Premier ministre. La presse, la télévision ont suivi avec empressement ce qui pouvait passer pour une directive régalienne et légale » (déclaration adoptée à l’unanimité dans la séance du 25 mars 2002). Or aucun texte ne donne au gouvernement « le pouvoir de modifier de sa seule autorité le vocabulaire et la grammaire du français » http://www.academie-francaise.fr/actualites/la-feminisation-des-noms-de-metiers-fonctions-grades-ou-titres-mise-au-point-de-lacademie
4 mai 2017, Bloc-notes, Dire, ne pas dire, Aimons-nous "encore" la langue française ? Extrait - "... Je ne vise pas l’idéologie féministe. L’objection contre un français saccadé, muet ou fautif est strictement linguistique. C’est aux partisans de la féminisation de la langue à proposer un moyen d’y arriver qui évite cette intolérable laideur. Qui ne produise pas une langue que l’on n’aurait plus envie de parler ni d’écrire, et que les étrangers ne voudraient plus apprendre. Michael Edwards de l’Académie françaisehttp://www.academie-francaise.fr/aimons-nous-encore-la-langue-francaise  
26 octobre 2017 - Déclaration de l’Académie française sur l'écriture dite "inclusive" - extrait : "La démultiplication des marques orthographiques et syntaxiques qu’elle induit aboutit à une langue désunie, disparate dans son expression, créant une confusion qui confine à l’illisibilité. On voit mal quel est l’objectif poursuivi et comment il pourrait surmonter les obstacles pratiques d’écriture, de lecture – visuelle ou à voix haute – et de prononciation. Cela alourdirait la tâche des pédagogues. Cela compliquerait plus encore celle des lecteurs.   Plus que toute autre institution, l’Académie française est sensible aux évolutions et aux innovations de la langue, puisqu’elle a pour mission de les codifier. En cette occasion, c’est moins en gardienne de la norme qu’en garante de l’avenir qu’elle lance un cri d’alarme : devant cette aberration « inclusive », la langue française se trouve désormais en péril mortel, ce dont notre nation est dès aujourd’hui comptable devant les générations futures.http://www.academie-francaise.fr/actualites/declaration-de-lacademie-francaise-sur-lecriture-dite-inclusive 
* Chat pas chat ? http://www.linternaute.com/expression/langue-francaise/6449/il-n-y-a-pas-un-chat/

[1a] Voir introduction de Markus Brauer et Mickaël Landry. Un ministre peut-il tomber enceinte ? L’impact du générique masculin sur les représentations mentales. In: L'année psychologique. 2008 vol. 108, n°2. pp. 243-272 https://www.persee.fr/doc/psy_0003-5033_2008_num_108_2_30971

[1'] Deux, trois billets de blogs qui remarquent et soulignent le faux nez du genre
-  Irma Afnani, L’écriture inclusive occulterait-elle le neutre grammatical français ? 1er novembre 2017, blog Les petits papiers d’Irma https://blogs.mediapart.fr/irma-afnani/blog/011117/lecriture-inclusive-occulterait-elle-le-neutre-grammatical-francais

- Jean-Jacques Richard, Les genres : masculin et féminin ; vraiment ? 18 octobre 2012, blog Grammaire et grammaticalité http://latlntic.unige.ch/grammaticalite/?page_id=1491

- Epicène, qu’est-ce à dire ? http://latlntic.unige.ch/grammaticalite/?page_id=1558

[2Elizabeth Harrington, In Britain Doctors Can No Longer Call Women ‘Mothers’ Because It’s Not ‘Inclusive’,   January 30, 2017 http://freebeacon.com/issues/britain-doctors-can-no-longer-call-women-mothers-not-inclusive/
  • Crédit des illustrations
  • Inclusionnisme* d'écriture inclusive - Démontage des genres. Deux autres volets ouverts  sur l'inclusivisme ou inclusionnisme*
"droits humains" de prétendue désexualisation de l'expression "Droits de l'Homme" sous l'oeil d'Olympe

SAF Grise querelle https://susaufeminicides.blogspot.com/2012/01/feminicide-nest-pas-neutre-en-querelle.html Examen de son principe performatif et des principaux items inclusivistes
  • Fondamentaux de l'ethnoblog
¡Féminicides! http://susaufeminicides.blogspot.fr/2011/11/feminicides-definis.html
¿Androcides? http://susaufeminicides.blogspot.fr/p/androcides.html
Plus encore : http://susaufeminicides.blogspot.fr/2013/08/salon-de-demoiselles.html
Des preuves ? http://susaufeminicides.blogspot.fr/p/cest-de-la-carte-tentative-darticle.html
Des chiffres ? http://susaufeminicides.blogspot.fr/2012/01/combien.html


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