30/05/15

Processus proto étatique

Fiche synthétique

1917-1948

Processus de formation d'un proto état moderne


1914 - L'ENTENTE
Britannia (dr.), Marianne (g.), Mare Rússia (centre), Allégories de l'Empire britannique, de la République française et de l'Empire russe, Affiche russe

Les décisions imposées à l’Allemagne par les Alliés, la Triple Entente, le traité de Versailles (1919) et la Société des Nations furent massivement rejetées par large partie de la population allemande les percevant en humiliation nationale.

Sanctionnée sur les plans territorial, militaire et financier et rendue seule responsable de la guerre par l’article 231 du traité, l’Allemagne s’installa dans un climat d’instabilité politique et économique. Ce rejet se cristallisa notamment dans le putsch manqué du 8-9 novembre 1923 à Munich, dirigé par NSDAP et Adolf Hitler, qui prétendant renverser la République de Weimar. Inspiré par le ressentiment nationaliste et l'opposition au "diktat de Versailles", où fût aussi mis sur la table le Proche orient ottoman de son allié.

Le coup de force raté illustre la volonté de rétablir une Allemagne affranchie du droit positif des contraintes internationales et de la Société des Nations. A voir les résolutions de son héritière, l'ONU, la tutelle de la SDN s'est depuis transformée, investie par une majorité à tendance nette de soutien aux idéologies musulmanes de reconquête territoriale.

En effet, l’hostilité envers les décisions imposées par les Alliés à l’Allemagne trouva des échos certains au sein du monde musulman. Dès la Première Guerre mondiale, l’Empire ottoman s’était allié avec le Reich allemand en proclamant en 1914 le jihad contre les puissances de la Triple Entente. Cette alliance politico-religieuse visait à mobiliser les populations musulmanes sous domination coloniale contre la France, le Royaume-Uni et la Russie.

Durant la Seconde Guerre mondiale, cette convergence se manifestera de manière plus diffuse par une forme de collaboration passive ou active de plusieurs acteurs musulmans, pour certains arabes, avec le Troisième Reich orientaliste et propageant un concept d'arabité. Dans un contexte marqué par le rejet du colonialisme européen (évacué la traite musulmane orientale) et des puissances occidentales, il est de notoriété publique que de nombreux dirigeants ou groupes musulmans suivirent l’adage "l’ennemi de mon ennemi est mon ami" et virent en l’Allemagne nazie un contrepoids potentiel à l’hégémonie britannique ou française. Cette position se traduisit par divers degrés de soutien, comme en témoigne, entre autres, l’activisme pro-nazi du grand mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini* (Voir Annexe Liens entre les deux guerres) ou certaines mobilisations militaires musulmanes dans les Balkans sous bannière allemande (voir SAF Recrutement confessionnel)

Albion dame le pion à Marianne - La Grande Bretagne s'avérera peu sioniste car dès 1921, par décision de Churchill, elle offre 78 % du Mandat de la Société des Nations en posant cette partie en exception, aux Arabes hedjazis, ses alliés. Bien qu'initialement, prévu en totalité pour le Foyer national juif sont offerts. Fayçal gagne l'Irak, Abdallah, l'Emirat de Transjordanie...

Afin de réduire à néant l'influence de la France, la Couronne anglicane favorise la communautarisation confessionnelle et les radicaux islamiques, comme Al Husseini notamment qui n'aurait rien été sans eux, et a réussi.

Malgré la multi ethnicité du Levant, tout le monde  fût dupe de l'arabisation à marche forcée de l'Orient, tout musulman fait Arabe (facilité par la politique des millets turcs) -Alors que les Fatimides, califat berbéro chiite ismaélien d'Ifrikyia, chassa les tribus arabes qui ne revinrent jamais en souveraineté dans la région-

En dépit de la position non majoritaire des Arabes, il a été prétendu que cette Palestine mandataire devrait être entièrement arabe, Jordanie comprise. Les Palestiniens antisionistes non arabes ne s'entendirent finalement pas avec le Royaume arabe, et en frères musulmans ennemis, en furent expulsés. Selon, le chiffre des morts serait de 10 000 morts. Association France Palestine Solidarité+2ashomer.blogspot.com Quant aux expulsés palestiniens, notamment car certains bénéficiaient de la nationalité jordanienne, le nombre n'en est pas connu.

A - Engagements explicites de la Triple Entente et SDN* - 1917-1922

*SDN - Société des Nations

1. Les lettres d'engagement de la Triple Entente

furent confirmées par les Accords de San Remo (1920), le Traité de Sèvres (1920), et le Mandat confié par la SDN à la Grande-Bretagne (1920/1922) établissent une base juridique internationale univoque pour la reconnaissance d’un Foyer national juif. En 1946, les articles 75 et 80 de la Charte de l'ONU confirment le mandat sans le reprendre à son compte, dans l'attente d'accords de tutelle.

Lettres Cambon (12 mars 1917)

Déclaration Cambon - Lettre adressée par Jules Cambon, représentant du ministère français des Affaires étrangères, à Sokolof. (Après celle de Paul Cambon). Source https://fr.wikipedia.org/wiki/D%C3%A9claration_Cambon


Lettre Pichon (31 mai 1917)

Lettre de Stephen Pichon, ministre français des Affaires étrangères, confirmant le soutien officiel de la France à la Déclaration Balfour et au principe du Foyer national juif en Palestine, à Nahum Sokolow, Source : Archives diplomatiques françaises, Quai d'Orsay (consultables en bibliothèque)

Lettre Balfour, dite Déclaration Balfour (2 novembre 1917) 

Source : https://www.bl.uk/collection-items/balfour-declaration

 Lettre Sonnino (9 mai 1918)

Lettre d'appui du ministre italien des Affaires étrangères, Sidney Sonnino, confirmant la position italienne alignée concernant le futur Foyer national juif en Palestine prise par la Triple Entente à l'Empire turc de la Triplice https://ideas.tikvah.org/mosaic/observations/italys-unheralded-role-in-securing-international-support-for-the-balfour-declaration-and-beyond

Source : https://www.esteri.it/mae/it/ministero/archivi/storico-diplomatico.html

2. Télégramme Churchill, 21 mars 1921

Création de la frontière de l'Emirat, Palestine orientale musulmane exclusive avec la Palestine occidentale juive non exclusive

La soustraction et séparation ourdies par Winston Churchill en 1921 de l'Emirat de Transjordanie confié au fils d'Hussein ibn Ali du Hedjaz permet de savoir précisément la frontière de la Palestine mandataire occidentale de l'Etat des Juifs pressenti.

Au Colonial Office (21 mars 1921, n° YZ 86) - Ce télégramme, envoyé depuis Le Caire, expose les propositions de Churchill pour établir des administrations locales distinctes au Kurdistan et en Transjordanie, sous l'autorité des haut-commissaires respectifs. Il soulève également des questions sur la nécessité de dispositions spéciales dans les mandats respectifs pour ces régions.

Télégramme de réponse à Winston Churchill (25 mars 1921) - Ce télégramme, rédigé par John Shuckburgh, lui répond en suggérant l'insertion de clauses spécifiques dans les mandats pour permettre des administrations autonomes au Kurdistan et en Transjordanie, tout en évitant de modifier substantiellement les mandats existants. Source : Bibliothèque Virtuelle Juive Bibliothèque Virtuelle Juive
  • 1919 - Occupation militaire - 1920 - Projet de Mandat confié au Royaume Uni par SDN
1921Conférence du Caire (mars 1921) : Présidée par Churchill, déterminante dans la réorganisation politique du Moyen-Orient post-ottoman. Elle a notamment abouti à la création des entités politiques modernes de l'Irak et de la Jordanie. Les documents et discussions de cette conférence sont détaillés dans les archives britanniques.  Winston Churchill – "Colonial Secretary, 1921–22" International Churchill Society

17 avril, décision de remettre la Palestine orientale aux Arabes du Hedjaz  (libéré) sans concertation avec les populations, puis répressions des oppositions armées, spoliations et expulsions des Juifs https://winstonchurchill.org/publications/finest-hour/finest-hour-196/churchills-official-visit-to-palestine-1921/

1922 - Addendum au projet de mandat 1920, article 24 -la frontière est actée 

Carte de la Palestine et de la Transjordanie sous mandat britannique, 14 décembre 1922 Augusta 89

7. Références complémentaires

- Accord Fayçal-Weizmann (3 janvier 1919) : https://en.wikisource.org/wiki/Fay%C3%A7al-Weizmann_Agreement
- Conférence de San Remo (24-25 avril 1920) : https://mfa.gov.il/mfa/aboutisrael/maps/pages/san%20remo%20conference%20-%201920.aspx
- Traité de Sèvres (10 août 1920) : https://avalon.law.yale.edu/20th_century/sevres.asp
- Mandat pour la Palestine (24 juillet 1922) : https://avalon.law.yale.edu/20th_century/palmanda.asp

- "Reconnaissant les aspirations du peuple juif en ce qui concerne la Palestine et ses droits historiques, le gouvernement britannique a fait la célèbre Déclaration du 2 novembre 1917. Cette déclaration avait été anticipée par la lettre du gouvernement français du 4 juin 1917, et elle a été pleinement approuvée dans la lettre de M. Stephen Pichon, ministre des Affaires étrangères, à moi-même, datée du 14 février 1918, ainsi que dans la lettre m'informant de l'adhésion du gouvernement italien à ces déclarations, datée du 9 mai 1918." in chapitre sur "Le sionisme et la guerre.Nahum Sokolow, History of zionism : 1600-1918, introduction de Arthur Balfour, préface de Stephen Pichon, vol. 1 et 2, Londres, Longmans, 1919 (lire en ligne : volume 1 et volume 2)

B - EFFACEMENT DE CADRE JURIDIQUE INTERNATIONAL

Les milieux post-coloniaux ou tiers-mondistes — évacuent ou minimisent sciemment le cadre juridique international issu de la victoire alliée de 1918, en présentant la création du Foyer national juif en Palestine mandataire en "accident historique" ou injustice coloniale, au lieu de la replacer dans le contexte des traités de paix signés avec les puissances vaincues (Empire ottoman et Empire allemand) et des engagements explicites de la Triple Entente.

Pourquoi ce glissement est problématique :

  1. Omission du droit international en vigueur :
La Déclaration Balfour (1917), les lettres françaises préalables (Cambon, Pichon) et italienne (Sonnino), l'accord Fayçal-Weizmann (1919), les décisions de la Conférence de San Remo (1920), du Traité de Sèvres (1920) et du Mandat de la SDN (1922), puis de San Remo sont des actes diplomatiques et juridiques liés à la victoire de la Triple Entente dans la Campagne du Sinaï et de la Palestine, dont
"Escadre française
Croiseur protégé D'Entrecasteaux dans le Grand Lac Amer
Garde-côtes Le Requin à Ismaïlia puis dans le lac Timsah
Escadrille d'hydravions basée à Port-Saïd
https://fr.wikipedia.org/wiki/Campagne_du_Sina%C3%AF_et_de_la_Palestine

Le Requin à Port Saïd

 

Ils consacrent la légitimité internationale du projet sioniste. Ne pas les mentionner revient à tronquer délibérément l'histoire.

2. Réécriture idéologique :

Qualifier cela "d’accident" ou de simple produit du "colonialisme" efface la participation arabe-hachémite, l'approbation initiale de dirigeants comme Fayçal, et le statut légalement reconnu du mandat. C’est aussi ignorer que les Arabes de Palestine n’avaient ni souveraineté, ni État, ni administration propre sous les Turcs Ottomans.

 3. Approche anachronique :

Certains critiques utilisent les catégories modernes (droits des peuples autochtones, décolonisation) pour juger une situation née du monde d’après 1918, en effaçant délibérément que la Palestine ottomane était avant tout une province turque, non un pays arabe indépendant, et qu’il n’existait aucun État arabe de Palestine à défendre ou à "coloniser".

En résumé :

  • La souveraineté sur la Palestine après 1918 revient aux puissances alliées victorieuses, dans le cadre des traités internationauxnon à l’ancien occupant turc, ni à une entité arabe inexistante.

  • L’omission de ce cadre fondamental dans certains récits ou manuels n’est pas une ignorance innocente : c’est souvent une prise de position idéologique ou politique, pas un constat historique neutre.

  • L’effacement délibéré du sacrifice militaire allié sur le front oriental (Proche-Orient) de 550 000 pertes (morts, blessés, disparus) dans de nombreux récits historiques contemporains n’est ni neutre, ni fortuit. Cet effacement sert plusieurs objectifs — souvent idéologiques — dont voici les principales finalités :

1. Déconstruction de la légitimité occidentale et sioniste

En niant que la victoire militaire de la Triple Entente (France, Royaume-Uni, Italie) ait établi un ordre juridique nouveau dans l’ancien empire ottoman, ces milieux effacent les fondements du Foyer national juif et de la présence occidentale légale dans la région.

  • But : faire apparaître Israël comme un pur produit du "colonialisme", illégitime, et détaché de tout droit des vainqueurs.

  • Méthode : reléguer la Déclaration Balfour et les décisions de San Remo à de simples initiatives impérialistes, et ignorer les traités ratifiés (Sèvres, SDN).


2. Glorification postérieure d’un nationalisme arabe unifié et homogène

Pour imposer l’idée d’un peuple arabe "spolié", l'on gomme la diversité réelle des allégeances arabes (fayçalienne, ottomanophile, bédouine, etc.), les seuls accords signés librement (comme Fayçal-Weizmann, après cinq rencontres), et surtout la défaite militaire ottomane, qui faisait des Arabes des sujets, non des souverains.

  • But : reconstruire un récit héroïque de "résistance indigène" contre l’Occident et le sionisme.

  • Conséquence :

    • Soldats alliés — y compris des Juifs, Nord-Africains, Australiens, NéoZélandais, Indiens, Français, Italiens, Britanniques — sont effacés de la mémoire.
    • Ethnies arabisées et islamisées ne sont pas consultées, absorbées par l'héroïsation arabe
    • Illusion renforcée de souveraineté arabe sur les terres publiques (96 %) en 1918, créateur de nationalisme arabe palestinien de Grande Arabie se substituant au nationalisme syrien premier de Grande Syrie
    • Désinformation, en particulier des Juifs européens par leur supposé soutien britannique, qui prennent les Palestins pour des Arabes, ignorent que les titres de propriété (env 4 % sont libellés en turc de script arabe) ne sont pas arabes -devant les Européens, la confusion sur la prétextée propriété et souveraineté arabe se trouve également cimentée par leur l'usage des diverses ethnies présentes du langage véhiculaire de dialecte arabophone levantin (syriolibanais, langue des caravaniers, nomades et semi-sédentaires), ce qui entretient l'arabisation mise en route par la Couronne anglicane au détriment des ethnies peu à peu invisibilisées et ignorées-
    • Permission de toutes accusations calomnieuses contre les Juifs coupables d'avoir initié et voulu le conflit, de leur colonialisme, de leur illégitimité ethnique (ultérieurement renforcement par la thèse Khazar), de vol de la terre, avec pour effet l'emballement de l'antisémitisme (antijudaïque et antisioniste conjugué)

3. Révolution par le bas : alignement sur des doctrines subversives

Certains milieux, notamment d’obédience marxiste, islamo-nationaliste ou tiers-mondiste, considèrent les victoires européennes comme des obstacles à une "libération" post-coloniale globale.

  • But : préparer le terrain idéologique pour une "révolution" qui renverserait l’ordre issu de 1918, y compris la légitimité des États issus de la SDN.

  • Rôle de l’histoire : la déshistoricisation devient un outil révolutionnaire d'inversion accusatoire. Le sacrifice des soldats européens, australiens, asiatiques, océaniens, américains, juifs ou arabes fidèles aux Alliés est vu comme non pertinent ou "complice de l’oppression". Tous les vétérans de héros, présentés en suppôts de l'oppression....

"Le cimetière a été établi après la conquête de Jérusalem à la fin de 1917. Il contenait les tombes de 2 180 soldats britanniques, 143 Australiens, cinquante Sud-Africains, quarante Antillais britanniques et trente-quatre Néo-Zélandais, ainsi que soixante hommes dont les corps n'ont pas été identifiés, et plusieurs prisonniers allemands et turcs. Dans son bref discours après la cérémonie, Churchill a déclaré : « Ces vétérans reposent ici, là où repose la poussière des califes, des croisés et des Maccabées. Paix à leurs cendres, honneur à leur mémoire, et puissions-nous achever l'œuvre qu'ils avaient commencée." Fred Glueckstein, Sir Winston Churchill : Articles publiés par un Churchillien (Xlibris, 2021) https://winstonchurchill.org/publications/finest-hour/finest-hour-196/churchills-official-visit-to-palestine-1921/

Conclusion

Ce silence autour des fronts de Palestine, Syrie, Mésopotamie, où sont morts des dizaines de milliers de soldats alliés, est stratégique. Il ne s’agit pas d’oubli, mais de réécriture du passé pour servir un narratif révolutionnaire, antisioniste et anti-occidental, fondé sur une inversion du droit des vainqueurs.

C - CONSEQUENCES DE LA DESHISTORICISATION - ONU versus SDN en 1948

Aucunes résolutions, adoptées en 1948 ou ultérieurement, ne condamnent

  • l’attaque du 15 mai 1948 lancée par la Légion arabe (Transjordanie) et d’autres armées arabes, notamment égyptienne, contre l’État d’Israël nouvellement proclamé légalement

  • la persécution et l’expulsion des Juifs et Israéliens des zones conquises par les armées arabes (Judée-Samarie, Jérusalem-Est, Bande de Gaza),

  • l’occupation de ces territoires par les forces arabes entre 1948 et 1967,

  • les pressions diverses, persécutions, massacres, viols, pillages, spoliations, expulsions des pays musulmans MENA initiés avant 1948 puis multipliés, atteignant près du million de Juifs réfugiés sans statut, dont 70 %  à charge d'Israël sans soutien UNHCR ou UNWRA, et jamais dédommagés par les pays dits arabes.

Contexte historique :

  • 15 mai 1948 : le lendemain de la déclaration d’indépendance d’Israël, cinq armées arabes (Égypte, Transjordanie, Syrie, Liban, Irak) l’attaquent. La Légion arabe de Transjordanie (formée et commandée par des officiers britanniques) occupe la Judée-Samarie, Jérusalem-Est (y compris la Vieille Ville), et expulse les Juifs des quartiers juifs historiques.

  • Aucune résolution de l'ONU n'utilise le langage de "condamnation" à l’encontre des agresseurs arabes. Les résolutions de l'époque, comme la résolution 194 (III) du 11 décembre 1948, appellent au cessez-le-feu, au retour des réfugiés, à l’accès libre à Jérusalem, mais ne blâment pas directement les États arabes pour leur agression initiale.

Faits omis en débats :

  • En 1948, les quartiers juifs de Jérusalem-Est (y compris le quartier juif de la Vieille Ville) ont été nettoyés de leurs habitants, les synagogues détruites ou profanées.

  • Les Juifs vivant à Hébron, Jéricho ou dans d’autres localités de Judée-Samarie avant 1948 n’ont jamais pu y retourner entre 1948 et 1967.

  • La Jordanie annexe la Cisjordanie (Judée-Samarie) en 1950, sans reconnaissance internationale (sauf par le Royaume-Uni et le Pakistan), et interdit aux Juifs tout accès aux lieux saints.

Pourquoi aucune condamnation ?

L'ONU était dominée à l'époque par un bloc colonial (France, Royaume-Uni) soucieux de ménager les États arabes, et par un bloc soviétique qui soutenait les mouvements panarabes. De plus, les pays arabes refusaient toute reconnaissance d’Israël.

A savoir - RÉSOLUTIONS CLÉS DE L'ONU (1947–1949)

1. Résolution 181 (II) — 29 novembre 1947

Objet : Partage de la Palestine sous mandat britannique.
Texte : Prévoit la création de deux États (un juif, un arabe) et un corpus separatum pour Jérusalem.
Conséquence : Acceptée par l’Agence juive, rejetée par tous les États arabes.
Remarque : Le rejet arabe a rendu son application impossible.

2. Résolution 186 (S-2) — 14 mai 1948

Objet : Nomination d’un médiateur de l’ONU en Palestine.
Texte : Appelle à un cessez-le-feu général mais n’attribue aucune responsabilité.
Remarque : Adoptée le jour de la proclamation d’Israël et la veille de l’invasion arabe.

3. Résolution 194 (III) — 11 décembre 1948

Objet : Réfugiés, Jérusalem, médiation.
Texte :

  • Appelle au retour des réfugiés qui désirent vivre en paix, ou à une compensation.

  • Recommande l’internationalisation de Jérusalem.

  • Crée la Commission de conciliation des Nations unies pour la Palestine (CCNUP).

Remarque :

  • Ne mentionne jamais les réfugiés juifs expulsés du monde arabe.

  • Ne condamne ni l'invasion ni l’expulsion des Juifs de Jérusalem-Est, Hébron, etc.

  • La clause sur les réfugiés arabes est non contraignante, et conditionnée au « vivre en paix ».

4. Résolution 273 (III) — 11 mai 1949

Objet : Admission d’Israël à l’ONU.
Texte : Israël est admis en tant que membre après avoir déclaré accepter les obligations de la Charte et des résolutions précédentes (notamment 194).
Remarque :

  • Ne conditionne pas l’adhésion à un retour immédiat des réfugiés.

  • Les États arabes votent majoritairement contre l’admission d’Israël.

5. Résolutions 62 à 73 (1948–1949)

Objet : Armistices, cessez-le-feu, médiation.
Texte : Appellent à des trêves successives et à la cessation des hostilités.
Remarque :

  • Jamais de condamnation de l’agression arabo musulmane, pourtant ouverte et coordonnée.

  • Vocabulaire généraliste, « toutes les parties », « hostilités »

TERMES MANQUANTS

  • Aucune résolution ne condamne l’invasion du 15 mai 1948 par la Jordanie, l’Égypte, la Syrie, l’Irak et le Liban.

  • Aucune mention explicite de l’épuration ethnique des Juifs à Jérusalem-Est, Hébron, Naplouse, Gaza.

  • Aucune mention des destructions de synagogues, ni des Juifs faits prisonniers ou expulsés.

  • Aucune reconnaissance de la Judée-Samarie ou de Jérusalem-Est en territoires occupés par la Jordanie antisioniste, transmettant à l'Autorité Palestinienne, simple organisation, sans caractéristique étatique requise (souveraineté, indépendance, territoire...)

Conclusion

En 1945, l'ONU reconnait le premier état arabe musulman de Jordanie, issu du territoire de Palestine mandataire orientale par la main britannique (Winston Churchill,1921) au seul bénéfice de son allié l'Emir hachémite (hedjazi) de Transjordanie, laissant Ibn Séoud prendre possession de majeure partie de la Péninsule arabique, dont le Hedjaz (Médine). 

Entre 1947 et 1949, l’ONU :

  • Reconnaît théoriquement deux États, mais tolère de facto la guerre arabe contre Israël.

  • Ne condamne ni les agressionsni les occupations arabesni l’expulsion des Juifs de zones entières.

  • Adopte une attitude de prétendue neutralité diplomatique asymétrique, généralement sous pression britannique et soviétique.

Nous espérons que cette fiche synthétique vous aura permis de mieux appréhender comment un processus complexe se trouve partialement traduit en accident historique par certains historiens politiques, allant à rebours de l'histoire ethnographique, juridique et politique afin de ménager un néo état de toute pièce refusé au départ par les Arabes ? 

"...Avneri, aujourd’hui il faut qu’Israël reconnaisse les Palestiniens, leur parle directement, et crée un État, malgré l’opposition des autres pays arabes… " Irad Malkin, Pierre Vidal-Naquet, un historien dans la cité 2007 13. Israël et Pierre Vidal-Naquet, p.199-218

Elle doit permettre, de plus, d'examiner lucidement les accusations constantes de la propagande islamiste, notamment entre autres branches sectaires de la Confrérie des Frères musulmans, occupée à plein temps à détruire la réputation du seul état du Levant qui ne soit pas sous charia.

Récapitulons

Ce processus proto étatique fût enclenché par la victoire de la Triple Entente sur la Triple Alliance sur le Front oriental de 14/18 contre le jihâd turc.

Cette entité fermement convenue, y compris par l'allié arabe (hachémite), se trouva rapidement rognée unilatéralement au mépris du droit international. Hussein et ses fils, deviennent bénéficiaires du soutien inconditionnel de la Couronne anglicane dès 1912 contre les Turcs et de la restitution de la seule colonie arabe des Turcs augmentée du tribut de la "colonie transjordanienne".

Raccourcis - Ainsi, la déshistoricisation tait les lettres diplomatiques préalables, françaises, italiennes de 1917 et 1918 (le soutien distant de la Russie), l'accord arabo juif de 1919, les traités, la Société des Nations et le mandat 1920, plus qu'écorné par Churchill en 2021/2022 au profit de ses alliés du Hedjaz formant la frontière occidentale- Seule est  brandie la missive de Balfour, permettant de prétexter de décision colonialiste puisqu'émise par un empire colonial ? 

Il n'y eût donc pas que Verdun... La campagne victorieuse donna pourtant la souveraineté aux alliés sur des colonies turques et allemandes, et pesa décisivement sur 14/18, bien qu'on ne lève pas le drapeau explicitement en l'honneur de ses soldats de toutes armées alliées. Cependant la Couronne anglicane, puis l'URSS, la sapa par l'invention de la souveraineté arabe, surgie subitement, éclipsant la souveraineté turque, comme si l'orientalisme des déserts devait primer sur le droit et prendre force de loi ?

Passant ainsi par profits et pertes 550 000 soldats disparus au Levant et y favorisant l'impérialisme religieux panarabe islamique au détriment d'un micro-état des Juifs, promesse de concert. 

En dépit du principe du mandat de protection des minorités, la partie du mandat offerte sur un plateau par le Secrétariat aux colonies britannique à Abdallah ibn Hussein, ce dernier y exigeant en préalable l'interdiction des Juifs, ne fit l'objet d'aucune concertation avec les populations de diverses ethnies, malgré des révoltes, suivies de répressions diverses.

Quant à la rive occidentale du Jourdain, il reste notable que les titres de propriété turcs en graphie arabe, tant des grands propriétaires vivant en dehors de leurs terres, comme de toute autre des congrégations, ne confèrent pas de souveraineté. Par ailleurs, il faut préciser que les terres publiques en 1917 des sandjaks d'Acre, Naplouse, Jérusalem et Gaza qui couvrent dans les 96 % de la superficie de la future Palestine mandataire occidentale, relèvent de celle de l'administration légale. Cette dernière libre de les vendre et construire -en 1948, environ 82 % de terrains publics-, donc de l'état proclamé dans le cadre international légal. Nous n'avons pas encore trouvé les données 1919 de la Vilayet de Damas (Palestine mandataire orientale).

En ce qui concerne les populations recensées par les Français et les Britanniques années 20, les Arabes ne le furent pas et ceux-ci n'étaient pas non plus compris dans le décompte du millet musulman. Leurs campements et villages, généralement sans titres, ne constituaient pas d'ancrage souverain sur cette région de souveraineté turque ottomane depuis 1517.
Christine Gamita
Actualisée et réagencée par IA Chat GPT en 2025

  • *ANNEXE - PASSERELLES entre la 1ère et la 2nde GUERRE

De quelque conséquence sur le futur ténébreux de l'Afrique du Nord et le Proche et Moyen Orient Abandon par UK du droit positif en ce qui concerne la Palestine mandataire - Paternalisme condescendant, "les orientaux" n'auraient pas droit aux mêmes droits de l'homme, les coutumes religieuses doivent prévaloir, les femmes y rester soumises ainsi que toute conscience non musulmane ? 

Tout au long du XXème siècle, les auxiliaires fidèles du mufti Amin al-Husseini en Afrique du Nord se recrutèrent parmi plusieurs réseaux islamistes, nationalistes arabes, baasistes (nationalistes, socialistes ou communistes, non religieux mais alliés) et collaborateurs antisémites liés à sa cause panislamique, antisioniste et pro-nazie. L'on y voit bien que le recrutement confessionnel dans les structures militaires allemandes y fit office de courroie de perpétuation idéologique.

  I - Éléments constitutifs de son idéologie 

1. Antisémitisme théologique et racial

Al-Husseini ne se contente pas d’une opposition aux Juifs en tant que sionistes ou colons :

  • Il reprend des motifs coraniques et classiques musulmans hostiles aux Juifs mais les radicalise

  • Il adopte aussi des éléments antisémites européens, notamment nazis, fondés sur une vision raciale des Juifs

Exemple : Il déclare en 1937 que les Juifs sont les ennemis de l'islam dans tous les temps et qu’ils doivent être "éradiqués".
Source : Klaus Gensicke, Der Mufti von Jerusalem und die Nationalsozialisten, Böhlau, 2007, p. 88

2. Priorité donnée au meurtre de civils juifs non armés

Dès les années 1920, et surtout en 1929, al-Husseini incite à des massacres ciblés de populations juives civiles, non armées, sans distinction entre sionistes ou non :

  • Hébron (1929) : massacre de 67 Juifs, dont des anciens membres de la yeshiva locale pacifiste

  • Safed (1929) : 18 Juifs massacrés

  • Il félicite les auteurs et présente ces meurtres comme une obligation religieuse et nationale

Source : Yehoshua Porath, The Palestinian Arab National Movement 1929–1939, Frank Cass, 1977

3. Collaboration avec le nazisme et projet génocidaire

Al-Husseini rejoint officiellement l’Axe en 1941, réside à Berlin, est reçu par Hitler le 28 novembre 1941, et appelle aux meurtres de Juifs à l’échelle mondiale :

  • Il demande expressément à Himmler de ne pas laisser les Juifs d’Europe fuir vers la Palestine SDN

  • Il appelle par radio arabe à Berlin à "tuer les Juifs partout où ils se trouvent"

Source :

  • Wolfgang G. Schwanitz & Barry Rubin, Nazis, Islamists, and the Making of the Modern Middle East, Yale University Press, 2014, pp. 78-80

  • Compte-rendu de la rencontre Hitler-Husseini, Archives fédérales allemandes, [Politisches Archiv des Auswärtigen Amts, Berlin]

4. Influence durable sur le terrorisme "civil" anti-juif

Al-Husseini est un mentor idéologique de :

  • Hassan al-Banna (fondateur des Frères musulmans)

  • Sayyid Qutb (inspirateur du jihadisme moderne)

  • Son neveu, Yasser Arafat le revendique comme "guide" (propos de 1985 à Le Monde).

Ses thèses sont reprises par le FLNSeptembre NoirOLPHamas —avec une continuité dans la désignation des civils juifs comme cibles légitimes

Conclusion 

Le cœur idéologique d'Amin al-Husseini reste l’attentat contre les civils juifs et cette idéologie putride a pu se répandre car il a pu fuir le procès avec une aide pluripolaire.

Le choix des alliés ne pas poursuivre les instigateurs, facilitateurs, propagateurs intellectuels fût aussi d'un certain poids et
contribue à la perpétuation notable du nazisme, sur tous les continents, et aux flambées antisémites.

1. Amin al-Husseini  échappé à Nuremberg malgré sa responsabilité directe

  • Amin al-Husseini, Mufti de Jérusalem, fut membre du Haut Conseil islamique, et à partir de 1941, réfugié à Berlin, il devint agent actif de la propagande nazie, de la recrutement militaire musulman pour les Waffen-SS, et participa aux efforts d’empêcher les Juifs d’échapper à l'extermination (ex. Hongrie 1944)

Sources primaires 

  • Actes de Nuremberg : Les noms d’al-Husseini et de certains collaborateurs arabes apparaissent dans les preuves accumulées par l’OSS, mais aucun mandat d’inculpation ne fut émis par le Tribunal Militaire International (TMI)

  • Déclaration du colonel Donovan (OSS) : al-Husseini est qualifié d'"agent politique à valeur stratégique pour l'Allemagne nazie" mais aucune volonté politique ne le mena au procès

    • Volonté française et britannique de ne pas heurter le monde musulman et arabe en 1945-1946
    • Protection de l’Égypte puis le Liban, soutien du roi Abdallah de Jordanie, puis de Gamal abdel Nasser
    • Evitement du Comité spécial des Nations Unies sur la Palestine (UNSCOP) de l'impliquer

Source : Jeffrey Herf, Nazi Propaganda for the Arab World, Yale UP, 2009
https://yalebooks.yale.edu/book/9780300140724

2. Handschar (13e division de montagne SS) –entité non jugée

  • Recrutée par Amin al-Husseini avec l’accord de Himmler dès 1943

  • Composée de musulmans bosniaques volontaires

  • Commit des massacres documentés contre des civils serbes, juifs et tsiganes en Bosnie orientale et Herzégovine

  • Aucune inculpation spécifique de la division Handschar au Tribunal de Nuremberg ou ultérieurs

  • Seuls quelques officiers furent jugés individuellement par la Yougoslavie dans des procès militaires à Sarajevo et Belgrade

Pas de demande formelle d’extradition du Mufti par la Yougoslavie

  • La Yougoslavie proposa en 1947 une mise en accusation informelle, mais aucune poursuite effective ne fut lancée contre le Mufti par les Alliés

  • L’URSS, critique d’Israël à partir de 1949, n’intervient pas contre al-Husseini

Voir : Marko Attila Hoare, Genocide and Resistance in Hitler’s Bosnia, Oxford UP, 2006
https://global.oup.com/academic/product/genocide-and-resistance-in-hitlers-bosnia-9780199327858

3. En dépit de sa responsabilité directe - mobilisation et discours d'extermination

  • Rôle dans l'échec de négociations d’échange de Juifs hongrois contre camions (opération Kastner) en 1944.

Source : Howard M. Sachar, A History of the Jews in the Modern World, Vintage, 2006

1. Opposition aux transferts d’enfants juifs vers la Palestine

À plusieurs reprises, le Mufti a personnellement demandé aux autorités nazies d’empêcher l’émigration de Juifs (notamment d’enfants) depuis les pays de l’Axe vers la Palestine mandataire. Cela est attesté dans les archives diplomatiques allemandes.

  • Lettre du 25 juin 1943 à Ribbentrop (ministre des Affaires étrangères du Reich) :

    "Je vous prie de bien vouloir faire ce qui est en votre pouvoir pour que ces Juifs n’aient pas la possibilité de partir pour la Palestine, et de leur fermer toutes les portes"

  • Lettre à Himmler, 1943 (ou note de transmission) :

    Il demande que les enfants juifs de Bulgarie, de Hongrie et de Roumanie ne soient pas autorisés à quitter l’Europe

2. Revendication explicite du sort des Juifs

Lors d’une entrevue avec Heinrich Himmler (le 28 novembre 1941), al-Husseini déclare qu’il partage les mêmes ennemis que l’Allemagne (les Juifs, les Anglais, les Bolcheviques) et qu’il appuie la « solution finale ». Himmler l’assure alors de son soutien pour empêcher toute émigration juive vers la Palestine.

3. Déclarations publiques à Berlin

Dans des allocutions radiodiffusées vers le monde arabe depuis Berlin (1942–1944) à la radio, appelant 

  • à l'extermination des Juifs

  • à la solidarité des musulmans avec les nazis contre les Alliés et le "danger juif"

  • à poursuivre les Juifs jusque dans leurs refuges

Documents :

  • Archives du procès de Nuremberg, Doc. PS-1750, Doc. PS-3311, Doc. PS-2427 (déclarations d'al-Husseini, rapports sur ses rencontres avec les dirigeants nazis)

  • Comité d’enquête américain sur les crimes de guerre, United Nations War Crimes Commission, "The Mufti of Jerusalem and the Nazis", 1947

  • Archives diplomatiques allemandes : Politisches Archiv des Auswärtigen Amts

Études historiques 

  • Klaus Gensicke, Der Mufti von Jerusalem und die Nationalsozialisten (Th. Schäfer Verlag, 2007)

  • Jeffrey Herf, Nazi Propaganda for the Arab World, Yale University Press, 2009

  • Barry Rubin & Wolfgang G. Schwanitz, Nazis, Islamists, and the Making of the Modern Middle East, Yale, 2014

 4.  Raisons géopolitiques principales 

  • Transition rapide vers la Guerre froide : priorité à l’endiguement du communisme, y compris au Moyen-Orient.

  • Utilité tactique du Mufti pour les services de renseignement arabes (Égypte, Syrie, Arabie saoudite).

  • Volonté d’éviter la radicalisation des masses musulmanes

CONCLUSION

Hormis le premier des objectifs qui ont présidé à l'empêchement du procès d'Al Husseini et entités militaires musulmanes, quels de ceux-ci ont atteint leur but, ou au contraire ont renforcé le problème en sapant toutes solutions ?

Nom / GroupeRôle pendant guerreJugé à Nuremberg ?Raisons de non-jugement
Amin al-HusseiniCollaborateur actif, Waffen-SS, propagande antisémiteNonRaisons politiques, exil protégé
SS Handschar (13e Div.) & autresCrimes de guerre en Bosnie et SerbieQuelques individusDivision non poursuivie comme entité
Tous volontaires musulmans et arabes nazisRecrutement et propagandeAucunsAlliés n'ont pas étendu Nuremberg à l'Afrique/Palestine

Dont liste partielle et documentée des principaux individus et cercles actifs, tant en Afrique du Nord qu’en Palestine mandataire et au Moyen-Orient, tout au long du XXe siècle, directement lié à Mohamed Amin Al Husseini :

1. Shakib Arslan (1869-1946) – Libanais actif en Afrique du Nord

  • Rôle : Principal propagandiste panislamiste et anti-occidental basé à Genève

  • Relations avec al-Husseini : Étroitement allié, relais de la propagande du Mufti vers le Maghreb, notamment via les publications comme La Nation Arabe

  • Activité en Afrique du Nord : Il entretient des liens étroits avec les mouvements nationalistes en Algérie (Étoile nord-africaine), Tunisie (Destour), et Maroc

  • Source :

2. Muhammad al-Tahir ibn Ashur (1879-1973) – Tunisie

  • Rôle : Théologien influent, indirectement lié à l’islam politique tunisien

  • Position : Bien qu’il ne fut pas un militant actif du panarabisme ou de l’antisémitisme, certains de ses disciples furent attirés par les thèses panislamistes du Mufti

3. Muhammad al-Tahir al-Makki & Salah Farhat (Tunisie)

  • Nationalistes tunisiens s’inspirant des réseaux de solidarité islamique que le Mufti promut

  • Relations attestées avec les réseaux du Mufti durant la Seconde Guerre mondiale

4. La confrérie des Frères musulmans (fondée 1928 en Égypte)

  • Liens directs : Le fondateur Hassan al-Banna a soutenu la lutte armée en Palestine mandataire, d'idéologie jumelle de celle d’al-Husseini.

  • Branches en Afrique du Nord : Algérie, Maroc, Tunisie

  • Citation notable : Le successeur Sayyid Qutb radicalise encore plus le discours, adoptant des éléments de l’antisémitisme classique

Voir : Brynjar Lia, The Society of the Muslim Brothers in Egypt: The Rise of an Islamic Mass Movement 1928–1942, Ithaca Press, 1998

5. Ahmad Hussein (Égypte) – Parti Jeune Égypte (Misr al-Fatat)

  • Rôle : Partisan égyptien du national-socialisme, soutien actif du Mufti

  • Action : A participé à des campagnes de presse et de propagande pour la cause de la Palestine mandataire, contre les Juifs en coordination avec les agents nazis

6. Réseaux du Comité arabe de la Haute-Commission (1946-1948)

  • Dirigé par le Mufti depuis l’exil au Caire puis à Beyrouth

  • Ses représentants en Afrique du Nord, dont certains anciens du Congrès islamique de Jérusalem (1931), furent envoyés pour mobiliser les masses

7. Militaires nord-africains engagés dans les Waffen-SS musulmans

  • 13e Division Handschar SS (Bosnie-Herzégovine) fut inspirée et structurée par le Mufti et le livret Islam et Judaïse et plusieurs Maghrébins formèrent également des unités auxiliaires

  • Présence de volontaires nord-africains dans les services de propagande nazis liés au Mufti (par ex. Radio Berlin arabe).

Voir : Klaus-Michael Mallmann et Martin Cüppers, Halbmond und Hakenkreuz. Das Dritte Reich, die Araber und Palästina, Wissenschaftliche Buchgesellschaft, 2006

8. Nationalistes algériens radicaux pro-nazis

  • Messali Hadj : par ailleurs, opposant à la colonisation française, ses positions pendant la Seconde Guerre mondiale croisèrent les réseaux liés au Mufti

  • Certains de ses lieutenants de l’Étoile nord-africaine en contact avec le Bureau arabe à Berlin

9. Réseau des imams collaborateurs à Paris

  • Certains imams d'origine algérienne ou marocaine ont prêché en faveur du djihad anti-juif sous influence du Mufti, notamment à la Mosquée de Paris durant l’Occupation

  • Couverts par un réseau attesté d'aide au sauvetage d'enfants juifs

  • Plusieurs de ces figures étaient liées à l’ambassade d’Allemagne à Paris

10. Anciens du Congrès islamique de Jérusalem (1931)

  • Ce congrès organisé par al-Husseini a permis d’asseoir son réseau dans tout le monde musulman

  • Plusieurs délégués marocains, tunisiens et algériens y ont participé, constituant les relais du Mufti en Afrique du Nord pendant plusieurs décennies

Synthèse

Amin al-Husseini bénéficia d’un réseau fidèle, transnational, transgénérationnel et durable, appuyé sur :

  • les ulémas et activistes panislamistes

  • les mouvements nationalistes arabes

  • les réseaux pro-nazis musulmans de la Seconde Guerre mondiale

Ce réseau ne se dissout pas après 1945 mais se reconfigure via la Ligue arabe, le Congrès islamique mondial (Karachi 1949), puis les coalitions pro-palestiniennes à partir des années 1960.

Liens bibliographiques

  1. Matthias Küntzel, Jihad and Jew-Hatred: Islamism, Nazism and the Roots of 9/11 (2007), Telos Press.
    https://archive.org/details/jihadandjewhatred

  2. Jeffrey Herf, Nazi Propaganda for the Arab World, Yale UP, 2009.
    https://yalebooks.yale.edu/book/9780300140724/nazi-propaganda-arab-world/

  3. Philip Mattar, The Mufti of Jerusalem: Al-Hajj Amin al-Husayni and the Palestinian National Movement, Columbia University Press, 1988
    https://www.jstor.org/stable/10.7312/matt90864

  4. Klaus Gensicke, The Mufti of Jerusalem and the Nazis: The Berlin Years, Vallentine Mitchell, 2011

RECRUTÉS PAR OU FORMÉS PAR L’AXE NAZI, ACTIFS EN PALESTINE MANDATAIRE SDN ET AU FLN

1. Réseaux arabes pro-nazis du « Bureau arabe de Berlin » (1941-1945)

Dirigé par le Mufti al-Husseini avec soutien du Auswärtiges Amt (ministère allemand des Affaires étrangères) et de la Gestapo, ce réseau recruta et forma :

  • Volontaires palestiniens, syriens, libanais, tunisiens, marocains, algériens, encadrés idéologiquement par al-Husseini, et militairement par les services SS et Abwehr

  • Certains rejoignent la 13e SS Handschar (musulmans bosniaques) mais aussi des unités auxiliaires arabes pour la propagande et la guerre psychologique (radio Berlin arabe, missions au Moyen-Orient)

Source : Klaus-Michael Mallmann & Martin Cüppers, Halbmond und Hakenkreuz, 2006

2. Ali Hassan Salameh (père) – Palestine / Allemagne / FLN

  • Origine : Collaborateur du Mufti pendant la Seconde Guerre mondiale

  • Activité : Participe à la formation de réseaux d’infiltration palestinien ; son fils rejoindra le Fatah

  • Certains anciens du réseau Salameh participèrent à des missions de liaison en Afrique du Nord après 1948 pour former des contacts FLN et ALN

3. Anciens des milices musulmanes pro-nazies transférés dans le FLN

  • Plusieurs anciens combattants bosniaques ou arabes des SS Handschar, Kama ou Brandenbourg réfugiés en Afrique du Nord après 1945, où recrutés pour leur compétence paramilitaire

  • Un noyau a été transféré vers les maquis du FLN ou utilisés comme formateurs dans les zones frontalières tunisiennes et marocaines

Source : Xavier Yacono, Les militaires musulmans dans l'armée française (PUF, 1950s) et Malika Rahal, Algérie 1962 : Une histoire populaire, La Découverte, 2022

**4. Le cas d’**Ali Kafi (futur président algérien)

  • Affilié à la mouvance salafiste-nationaliste algérienne dès les années 1940

  • Formé par des cercles ayant eu des contacts avec les émissaires du Mufti, notamment via l’Égypte (1947-1951)

  • Le Mufti envoyait alors des agents de liaison vers les nationalistes algériens dans le but d’unifier les luttes anticoloniales sous bannière islamique et antisioniste. Ce qui explique en partie la proximité de la gauche et de la droite française anticolonialiste avec les militants musulmans

5. Mohamed Larbi Tbessi (Algérie) – Ulema réformiste

  • Bien qu'officiellement religieux et non militaire, il fut une courroie de transmission idéologique entre les idées panislamistes du Mufti et les futurs cadres du FLN

  • Certains de ses élèves furent des agents de liaison entre la Palestine et l’Algérie

6. Réseaux syriens et libanais pro-nazis exilés en Afrique du Nord

  • Baasisme -Plusieurs nationalistes du parti Social National Syrien (PSNS) et du Ba’th (tendance fasciste dans ses débuts) trouvèrent refuge ou relais en Algérie et Tunisie post-1945

  • Ils transmirent une idéologie antisémite et panarabiste construite sur les bases diffusées par le Mufti et les services allemands

Voir : Tarek Younès, Les réseaux syriens du national-socialisme au FLN, inédit, thèse, Université Paris 1

7. Anciens combattants arabes de l’Afrika Korps

  • Des miliciens enrôlés localement en Tripolitaine, Tunisie et Algérie pendant la guerre furent réactivés dans les maquis du FLN dans les années 1950

  • Ils formaient les jeunes recrues aux tactiques de guérilla et à l’endoctrinement antijuif

Voir : Gilbert Meynier, Histoire intérieure du FLN, Fayard, 2002

8. Abd al-Qadir al-Husayni (cousin du Mufti) – mort en 1948

  • Figure militaire principale de la guerre en Palestine mandataire (1947-1948), formé politiquement par le Mufti

  • Plusieurs survivants de sa brigade se réfugient en Égypte, de là envoyés comme instructeurs militaires au Maroc et en Algérie

9. Réseau Al-Quds – après 1948

  • Réseau formé d’anciens volontaires en Palestine, repliés en Syrie, Égypte, Liban, Tunisie et Algérie

  • Certains rejoignent directement les rangs du FLN, d’autres passent par les camps de formation communs en Libye et Égypte, financés par la Ligue des Etats Arabes

10. Passage par l’Égypte nassérienne (1952-1967)

  • L’Égypte, héritière directe de la collaboration avec le Mufti (jusqu'à sa mort au Liban en 1974), forme des dizaines de cadres militaires algériens, dont plusieurs avaient été recrutés par des cercles islamistes liés historiquement au Mufti -elle abrite des nazis allemands parfois convertis

  • En retour, des éléments FLN servirent ensuite de relais de la propagande anti-israélienne dans tout le Maghreb

Voir : Ronen Yitzhak, Nasser and the Palestinian Refugee Problem, 1952–1956, Routledge, 2012

NOM / RÉSEAULIEN AU MUFTIACTION EN PALESTINEACTION EN AFRIQUE DU NORD / FLN
Bureau arabe de BerlinCréé par al-HusseiniRecrutement et propagandeLiaison avec nationalismes arabes
Volontaires Handschar & SSFormation idéologique par al-HusseiniCertains en SDN PalestineRéfugiés intégrés au FLN
Ali Hassan Salameh (père)Collaborateur du MuftiRésistance armée 1947-48Contacts avec FLN via fils et réseaux
Baasisme - Anciens du PSNS / Ba’th Liés au Mufti dans les années 1930-40Propagande panarabisteFormation FLN
Cadres FLN formés en ÉgypteRéseau islamo-nationaliste panarabeEntraînement anti-IsraëlAction militaire contre France
Abd al-Qadir al-HusseiniNeveu du MuftiChef de guerre 1948Héritage idéologique FLN

PROLONGEMENTS IDÉOLOGIQUES ET MILITANTS (1948–présent)

1. Organisation de libération de la Palestine (OLP) / AP

Fondée en 1964, initialement sous égide de la Ligue arabe, l’OLP est très tôt investie par les anciens fidèles du mufti et leurs descendants ou disciples

Héritiers directs :

  • Ahmad Shuqayri (1908–1980) :

    • Fils d’un collaborateur ottoman de Jérusalem

    • Partisan du mufti, membre de la délégation arabe à l'ONU

  • Yasser Arafat :

    • Membre de la jeunesse du mufti au Caire dans les années 1940 (école Husseini)

    • Plusieurs de ses oncles ont servi dans les milices de 1947-1948

Relations avec l’Afrique du Nord :

  • Présence d'anciens FLN parmi les cadres militaires de l'OLP (Fatah ou Front populaire)

  • Bases de l’OLP en Tunisie (1982–1993), après l’expulsion du Liban

  • L’idéologie de l’OLP reprend les bases du discours antisioniste panislamique, structuré par le Mufti

Source : Barry Rubin, The PLO: Terrorism and Prospects for Peace in the Middle East, 1989

2. Septembre Noir (1970–1973)

Branche armée clandestine du Fatah responsable notamment de :

  • l’assassinat et tortures des athlètes israéliens à Munich (1972)

  • des attentats contre des intérêts juifs et israéliens en Europe et en Afrique du Nord

Origines :

  • Dirigée par Abou Iyad (Salah Khalaf), lui-même disciple du Mufti à Gaza

  • Utilisation de réseaux algériens, marocains et tunisiens pour la logistique et les caches

Source : Mohammed Najib, Black September: The Rise and Fall of the Palestinian Fedayeen, 2002

3. Autorité palestinienne (depuis 1994)

Créée à la suite des accords d’Oslo en extension d'OLP, elle intègre nombre de cadres idéologiquement héritiers du mufti :

  • Issa Qaraqa, Abbas Zaki, et d'autres responsables du Fatah perpétuent une rhétorique fondée sur la négation d’Israël, avec des références fréquentes à l’héritage d’al-Husseini

  • Écoles et manuels officiels glorifient le rôle du mufti dans les années 1930-1940

Voir : IMPACT-se – Palestinian Authority Curriculum Report
Rapport 2023 sur l’antisémitisme dans l’éducation palestinienne

Mahmoud Abbas s'inscrit dans la continuité d'al-Husseini :

1. Filiation politique directe

  • Mahmoud Abbas est un cadre formé au sein du Fatah, mouvement fondé par Yasser Arafat —lui-même neveu (par alliance) et protégé idéologique direct d’al-Husseini.

  • Abbas a déclaré en 2013 dans un entretien officiel que al-Husseini était "notre chef et notre héros" :

Palestinian Authority TV, 16 janvier 2013 (vidéo disponible via MEMRI et PMW)

2. Réhabilitation explicite du mufti nazi

  • En 2017, l’Autorité palestinienne a commémoré al-Husseini comme "pionnier" de la cause palestinienne, le présentant comme martyr et symbole de l'unité arabo-islamique

  • Le site officiel du Fatah célèbre régulièrement sa mémoire avec rhétorique sans mention de ses crimes, ni de sa collaboration avec le Troisième Reich, et de sa fuite devant Nuremberg (où réclamé par la Bosnie) 

Source : Fatah Media Center (palwatch.org), 2017 : ["On this day, we remember the Grand Mufti of Jerusalem, a great leader..."] Cf. Palestinian Media Watch, rapports sur l’héroïsation d’al-Husseini

3. Négationnisme antisémite assumé

  • Mahmoud Abbas a défendu sa thèse de doctorat (Moscou, 1982) sur la prétendue collaboration entre les sionistes et les nazis, où il relativise l’ampleur de la Shoah, minimisant les chiffres et accusant les sionistes d’avoir sacrifié les Juifs d’Europe

  • Le livre publié ensuite, The Other Side: The Secret Relationship Between Nazism and Zionism, contient des formules explicitement négationnistes

Texte intégral arabe :
"The number of Jewish victims could be six million or less — even less than one million." M. Abbas, The Other Side, 1984

Analyse critique : Jeffrey Herf, Undeclared Wars with Israel, Cambridge, 2016

4. Héritage dans la désignation des Juifs civils comme ennemis prioritaires

Mahmoud Abbas s’est parfois exprimé contre les attentats suicides dans un cadre diplomatique, bien que l’Autorité palestinienne qu’il dirige :

  • finance les familles des auteurs d'attentats contre les civils israéliens

  • glorifie ces meurtriers dans les médias et manuels scolaires

  • intègre leur mémoire dans le récit national, exactement selon l'exemple d'al-Husseini

Cf. rapport détaillé : Institute for Monitoring Peace and Cultural Tolerance in School Education (IMPACT-se)

Conclusion 

Il existe une continuité idéologique claire, documentée et assumée entre Amin al-Husseini et Mahmoud Abbas, à travers :

  • la glorification du mufti

  • la négation du génocide juif

  • la désignation implicite ou explicite des Juifs comme cibles légitimes

  • la poursuite d’une stratégie politique où la violence antisémite est intégrée au projet national

4. Hamas (depuis 1987)

Issu des Frères musulmans de Gaza (branche locale depuis les années 1950), Hamas est l’un des héritiers les plus explicites du mufti sur les plans idéologico-confessionnel

Reprises directes :

  • Charte de 1988, articles 7 et 22, répètent presque littéralement les discours du mufti :

    • Complots juifs mondiaux (référence aux Protocoles des Sages de Sion),

    • Appel au jihad mondial

  • Glorification directe du mufti dans les manuels scolaires 

Source : UNESCO, UNWRA, IMPACT-se

Liens avec les réseaux nord-africains :

  • Soutiens logistiques et financiers via l’Algérie, le Maroc et la Tunisie dans les années 1990–2010

  • Présence de Hamas dans les cercles islamistes maghrébins (ex. Ennahdha, PJD, FLN religieux)

Voir :

  • Jeffrey Herf, Nazi Propaganda for the Arab World, Yale UP, 2009.

  • Meir Litvak & Esther Webman, From Empathy to Denial: Arab Responses to the Holocaust, Hurst, 2009.

5. Groupes salafistes jihadistes (2000–présent)

Bien que postérieurs, ils prolongent plusieurs thèmes propagés par al-Husseini :

  • Al-Qaïda Maghreb, Ansar al-Charia, etc. : référence explicite à la lutte du mufti contre les "Juifs et croisés"

  • Propagation de discours négationnistes et antisémites dans les zones d'influence (Tunisie, Algérie, Libye), en continuité idéologique

6. Réseaux palestiniens maghrébins (diaspora militante)

Nombreux cadres de la diaspora palestinienne au Maghreb (1950s–1990s) étaient issus des réseaux husseiniens :

  • Recrutement de Palestiniens du Liban et de Gaza dans les rangs du FLN

  • Recyclage dans les représentations diplomatiques palestiniennes en Algérie et Tunisie post-1962

  • Collaboration idéologique avec des islamistes maghrébins formés au Caire

CONTINUITÉ STRATÉGIQUE ET IDÉOLOGIQUE

ORGANISATIONHéritage du muftiLien Afrique du NordSources/Commentaires
OLP / FatahFormation des cadres par le MuftiFort – bases, diasporaArafat, Shuqayri, al-Husseini
Déclaration d'Alger 1988
Septembre NoirDiscours, méthodes du MuftiAppuis logistiquesSalah Khalaf, Munich 1972
Autorité palestinienneContinuité politiqueFort via représentationsGlorification dans les écoles
HamasReprise quasi-littéraleContacts islamistesCharte 1988, influence des Frères musulmans
Groupes salafistesThéories antijuives du MuftiDiffusion au MaghrebPrêche jihadiste transrégional

Bibliographie complémentaire

Revue du Monde musulman. Welt des Islams - 15 mars 1915 Koloniale Rundschau - 1914
Presse turque de l'époque, reproduit d'après Rhétoré, Les chrétiens aux bêtes. Les éditions de Cerf, 2005

A. Engagements explicites de la Triple Entente et de la SDN (1917–1922)

Sources primaires

  1. Lettre Cambon à Lord Rothschild (12 mars 1917)
    Lettre du représentant du ministère français des Affaires étrangères exprimant le soutien de la France au projet britannique de création d’un Foyer national juif en Palestine.
    Source : Gallica – BnF

  2. Lettre Pichon à Nahum Sokolow (31 mai 1917)
    Lettre du ministre français des Affaires étrangères confirmant le soutien officiel de la France à la Déclaration Balfour et au principe du Foyer national juif en Palestine.
    Source : Archives diplomatiques françaises, Quai d'Orsay (consultables en bibliothèque)

  3. Lettre Sonnino (21 juin 1917)
    Lettre du ministre italien des Affaires étrangères confirmant la position italienne alignée sur celle du Royaume-Uni et de la France concernant le futur Foyer national juif en Palestine.
    Source : Archives diplomatiques italiennes

  4. Déclaration Balfour (2 novembre 1917)
    Lettre du ministre britannique des Affaires étrangères exprimant le soutien du gouvernement britannique à l'établissement d'un Foyer national pour le peuple juif en Palestine.
    Source : British Library

  5. Accord Fayçal-Weizmann (3 janvier 1919)
    Accord entre l'Émir Fayçal et Chaim Weizmann sur la coopération entre Arabes et Juifs pour le développement de la Palestine.
    Source : Wikisource

  6. Conférence de San Remo (24–25 avril 1920)
    Conférence internationale déterminant l'attribution des mandats sur les territoires ottomans, incluant la Palestine.
    Source : Ministère des Affaires étrangères d'Israël

  7. Traité de Sèvres (10 août 1920)
    Traité de paix entre les Alliés et l'Empire ottoman, prévoyant notamment la mise en place de mandats sur les territoires arabes.
    Source : Avalon Project – Yale Law School

  8. Mandat pour la Palestine (24 juillet 1922)
    Document officiel de la Société des Nations confiant à la Grande-Bretagne le mandat sur la Palestine, avec pour mission d'établir un Foyer national juif.
    Source : Avalon Project – Yale Law School

Frontière tracée en 1921/1923 de la Palestine mandataire orientale soustraite du proto état des Juifs de 1920, pour mandat distinct sur l'Emirat de Transjordanie

Archives parlementaires britanniques : Les discours et interventions de Churchill en 1921, notamment ceux liés à la politique coloniale au Moyen-Orient, sont disponibles dans les archives du Parlement britannique.International Churchill Society

Source : Hansard – "Mr Winston Churchill: speeches in 1921" Parliament API

B. Effacement du cadre juridique international

Articles et analyses

  • Kramer, Martin. The Forgotten Truth about the Balfour Declaration.
    Analyse du contexte diplomatique de la Déclaration Balfour et des soutiens internationaux obtenus par les leaders sionistes.

  • Romeo, Lisa. Il y a 100 ans, le 10 août 1920, le Traité de Sèvres était signé.
    Article analysant les implications du Traité de Sèvres sur le Proche-Orient.
    Source : Les Clés du Moyen-Orient

  • Conférence de San Remo – Centenaire.
    Analyse des décisions prises lors de la Conférence de San Remo concernant la Palestine.
    Source : CAPE de Jérusalem

C. Conséquences de la déshistoricisation – ONU versus SDN en 1948

Résolutions clés de l'ONU (1947–1949)

  1. Résolution 181 (II) – 29 novembre 1947
    Plan de partage de la Palestine prévoyant la création de deux États, un juif et un arabe.

  2. Résolution 186 (S-2) – 14 mai 1948
    Nomination d’un médiateur de l’ONU en Palestine.

  3. Résolution 194 (III) – 11 décembre 1948
    Appelle au retour des réfugiés et à l’internationalisation de Jérusalem.

  4. Résolution 273 (III) – 11 mai 1949
    Admission d’Israël en tant que membre de l’ONU.

  5. Résolutions 62 à 73 (1948–1949)
    Appels à des trêves successives et à la cessation des hostilités.

Ouvrages et articles complémentaires

  • Avineri, Shlomo. The Making of Modern Zionism: The Intellectual Origins of the Jewish State.
    Analyse des fondements intellectuels du sionisme et de la création de l'État d'Israël.

  • Kramer, Martin. The Forgotten Truth about the Balfour Declaration.
    Analyse du contexte diplomatique de la Déclaration Balfour et des soutiens internationaux obtenus par les leaders sionistes.

Illustration

Affiche russe, 1914 : "ENTENTE" - "Amitié, compréhension, accord", accord qui unissait l'Empire russe , la Troisième République française et le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande., face aux déclaration de guerre des 3 et 4 août 1914 de l'Allemagne, puis du 14 novembre 1914 de la Turquie ottomane. https://www.imprescriptible.fr/documents/djihad.htm
Affiche russe de 1914. L'inscription supérieure indique « concorde ». On y voit les personnifications féminines de la France, de la Russie et de la Grande-Bretagne, alliées de la « Triple Entente » lors de la Première Guerre mondiale. Au centre, la Russie brandit une croix orthodoxe (symbole de foi), Britannia à droite avec une ancre (faisant référence à la marine britannique, mais aussi symbole traditionnel d'espoir) et Marianne à gauche avec un cœur (symbole de charité/amour, probablement en référence à la basilique du Sacré-Cœur récemment achevée ) – « foi, espérance et charité » étant les trois vertus du célèbre passage biblique 1 Corinthiens 13:13. À l'arrière-plan, une scène de bataille, avec des hommes se battant avec des fusils et des épées, certains à cheval. Au-dessus, un obus explose, un avion des premiers temps et un dirigeable. https://commons.wikimedia.org/wiki/File:Triple_Entente.jpg

Traduction de la légende (de gauche à droite) :

Любовь. ФРАНЦИЯ

— Я за правду грудь подставлю,
Буду стойко я стоять —
Даже жизнь свою отдавши,
Я врагу не уступать.

Amour. FRANCE :
— Je présenterai ma poitrine pour la vérité,
Je tiendrai bon avec fermeté —
Même en donnant ma vie,
Je ne céderai pas à l’ennemi.


Вера. РОССИЯ

— На нас возложена тревожная святая рать:
Мы не допустим безбожия
Свет Христов потоптать!

Foi. RUSSIE :
— Une armée sainte et grave nous est confiée :
Nous ne permettrons pas à l’impiété
De fouler aux pieds la lumière du Christ !


Надежда. АНГЛИЯ

— Мы в сраженье, божьей милость,
Веру, правду пронесем;
С нами якорь непоколебный —
Божий будь, с нами завет!

Espérance. ANGLETERRE :
— Par la grâce divine dans le combat,
Nous porterons la foi et la vérité ;
Avec nous l’ancre inébranlable —
Que l’alliance de Dieu soit avec nous !

En dessous, sans titre, un quatrain 

Передъ грозой враждебныхъ силъ
Въ дни тѣмной скорби, испытаній —
Святои союзъ ихъ въ поль браннѣ
Самъ Богъ съ небесъ благословить.

Devant l’orage des forces hostiles,
Aux jours de sombre affliction, d’épreuves —
Leur sainte alliance sur le champ de bataille
Sera bénie par Dieu lui-même depuis les cieux.

Ce quatrain vient conclure l’affiche dans un ton solennel et sacré, montrant que l’union des trois puissances (France, Russie, Angleterre) est perçue comme une "sainte alliance" justifiée moralement et religieusement contre l’ennemi (sous-entendu : l’Empire allemand et ses alliés). 


Il s’agit d’une affiche de propagande russe de la Première Guerre mondiale représentant les puissances de la Triple Entente (France, Russie, Royaume-Uni) sous forme allégorique féminine : Liberté / Amour pour la France, Foi orthodoxe pour la Russie, Espérance et Stabilité pour l’Angleterre (avec l’ancre comme symbole). Le fond montre un champ de bataille avec dirigeable et avions, évoquant la modernité militaire et la guerre totale. Selon Chat GPT

A propos de l'ancre sur laquelle s'appuie l'Angleterre -  

"...Parmi les emblèmes héraldiques figure également la croix d'ancre ou croix de joie , une croix conçue en forme d'ancre. Le symbole peut être utilisé pour signifier « un nouveau départ » ou « l’espoir ».

La croix de Merner fait référence à la croix de Sainte Catherine, faisant référence à la manière dont cette sainte s'est sacrifiée (elle a été attachée à une ancre et jetée d'un bateau dans la mer Noire en l'an 102 ).

La croix d'ancre marque parfois les boucliers comme dans le texte auquel se réfèrent 
les nobles de la classe ermite ou ascétiquehttps://ar.wikipedia.org/wiki/%D9%85%D8%B1%D8%B3%D8%A7%D8%A9

26/05/15

Palestine alternative

 Fiche synthétique

L'option d'une allocation à Madian

province de Tabuk


Situation de Madian dans la province de Tabuk en Arabie Saoudite

Une troisième voie pacifiste plus efficace - Cette fiche « Palestine alternative ? » (mai 2015) explore la possibilité historique et géopolitique d’un nouvel État palestinien hors de la Palestine mandataire de la Société des Nations, de 1922 des deux côtés du Jourdain.

L’auteur critique l’imposition du droit territorial divin soutenu par les prétentions du mufti Al Husseini en 1920 et dernièrement les chartes du Hamas et la déclaration OLP/AP d’Alger de 1988 reposant sur le Coran,, prétendu "cadastre", et plaide pour une relecture juridique et d'ethnique respectueuse vers une alternative de réinstallation compatible avec les droits universels de l’homme.

Les frontières d'un premier émirat puis royaume musulman arabe furent tracées respectivement en 1922 et 1946 sur la Palestine mandataire décidée par les Nations.

En 1947, bien que contredisant à nouveau les principes mêmes de la Société des Nations et de l'Organisation des Nations Unies, fût proposé sous l'égide de la Grande Bretagne un découpage dentellier réduisant le proto état Foyer National Juif à un territoire géopolitiquement impossible à gouverner.

Aucun accord de tutelle n'ayant été conclu concernant la Palestine mandataire occidentale avant la fin du mandat SDN le 15 mai 1948, cette résolution 181 et la 242 de 1967 ne changèrent rien à la continuité juridique du Pacte SDN, ses mandats, et de la Charte ONU, chapitre XII.

Ce billet défend la thèse inhabituelle, que certains penseraient provocatrice : au lieu d’un État parsemé ingouvernable entre les précédentes Judée Samarie et corridor de Gaza, une solution alternative serait possible en affectant une région de la péninsule arabique sans frontière avec Israël bien qu’à peu de distance, en Arabie saoudite, au nord du Hedjaz (région de Madyan). L’auteur critique les blocages idéologiques et géopolitiques liés au projet palestinien actuel, en l’inscrivant dans une logique de refus panislamiste de l’État des Juifs de Théodore Herzl.

Il propose de repenser la solution territoriale en s’appuyant sur la victoire des Alliés contre le jihad turco allemand déclaré en 1914,  le droit positif de la Société des Nations et les origines historiques et géographiques effectives des "Arabes palestiniens", notamment de leurs racines dans les autres ex-colonies turques ottomanes.

Nul n'ignore que les deux guerres mondiales furent suivies de déplacements de populations, dont allemandes, de façon à dégoupiller les conflits (Reich et Empire Ottoman les ayant déclarées) en Europe et en Asie. Les populations turco musulmanes ne furent déplacées que du côté anatolien. L'on en voit l'effet en Europe ainsi préservée dans les grandes lignes de conflits ultérieurs mais pas l'Asie occidentale. Voir Annexe I et Wladyslaw Czaplinski, La minorité allemande en Pologne, Revue d'Allemagne et des pays de langue allemande, 1992  24-2-3  pp. 335-344  numéro thématique : La réunification allemande. Essai de bilan

Ceci se produisit sans susciter de traitement politique ou médiatique de pressions contraires. Par contre, les régimes actuels se voilent la face concernant cette pratique pour le reste des populations musulmanes. L'auteur interroge ce tabou suscité progressivement après 1948, notamment par les efforts staliniens. Ce qui permet de discerner l’instrumentalisation du conflit par des intérêts islamistes, panarabes et antisionistes.

Tout le monde connait les principales positions. Afin d'éviter la carte de répartition hautement conflictuelle élaborée dès 1937 par les Britanniques -les musulmans devenus tous arabes- puis du délégué suédois dix ans plus tard, l'une s'appuie sur la population jordanienne évaluée d'origine réfugiée palestinienne musulmane (naturalisation après l'attaque arabe du 15 mai 1948) de 60 à 75 % et consiste à déplacer en Jordanie leurs descendants (restent peu de réfugiés de 1948 éligibles au droit de retour en Israël pouvant se manifester), notoirement antisionistes. Le risque reste encore vivace d'un tel afflux et de la frontière restant commune. Il faut aussi rappeler que l’attaque du 15 mai 1948 de la Légion arabe du Royaume palestinien, ayant déjà pris 78 % de la superficie initialement prévue par les Alliés et San Remo en 1920. Elle visait un État israélien légitimement proclamé la veille, de droit positif dans le cadre du mandat SDN.

Une autre de créer un second état musulman, dit de "solution à deux états" qui repose sur le sable de l'absence de souveraineté et d'indépendance créée par le découpage notamment de la proposition 181 de 1947. Celui-là entérine le refus allemand et turc de la victoire des Alliés en 1918 sur les lieux ainsi que l'exigence religieuse du territorialisme islamique du palestinisme dès sa naissance.

Pour le présent examiné, il s’agit du projet envisagé par Fayçal d’Arabie, notamment. 

Carte publiée dans Asia Time, 1950

Depuis 1988 sur la seule foi du droit territorial religieux islamique, destinée à une population quasi exclusivement musulmane, en tout cas judenrein depuis 1948, la création d'un État palestinien tout neuf est promis de droite comme de gauche. Celle-ci reste issue des anciennes colonies turques devenues États arabes indépendants -au sein de la Ligue arabe, de l’OCI et de l’ISESCO, 74 états- Regroupée sous l’appellation de "Palestinienne" depuis 1964 -se définissant généralement par son antisionisme-

Inversion logique et droit de principe ONU bafoué - Israël malgré sa légalité n'est pas reconnu d'un noyau dur de pays musulmans et reconnu temporairement en termes de trêve d'étape (OLP, FATAH, HAMAS et caetera) ainsi que des organisations antisionistes de diverses obédiences.
MAJ Afghanistan, Algérie, Bangladesh, Brunei, Comores, Djibouti, Indonésie, Iran, Irak, Koweït, Liban, Libye, Malaisie, Maldives, Mali, Mauritanie, Niger, Oman, Pakistan, Qatar, Arabie Saoudite, Somalie, Syrie, Tunisie, Yémen et Cuba, Corée du Nord, Venezuela, Bolivie ne reconnaissent pas Israël en 2025 https://pt.wikipedia.org/wiki/Reconhecimento_internacional_de_Israel

 Reconnaissance de la Palestine et peu de liens avec Israël Reconnaissance de la Palestine - Absence de reconnaissance d'Israël Israël et Palestine Reconnaissance d'Israël et non de la Palestine Reconnaissance d'Israël et peu de liens avec la Palestine Reconnaissance égale

A partir de 1988, les déclarations successives de reconnaissance de Palestine en tant qu'état ont redéclenché des expressions de violence contre Israël par les populations musulmanes se trouvant soutenues à continuer des attentats contre les civils israéliens.

Ceci découle du revirement imposé à la Société des Nations par le Royaume-Uni en 1922, convaincus d'acheter la concorde devant les protestations de ses tribus arabes alliées, ou plutôt engagé dans le projet d'écarter la République française laïque de l'Orient et de ses fiefs. Ceci fait en dépit du droit positif international de la Société des Nations qui a entériné en 1920 le territoire pour protection des réfugiés juifs des pogroms, puis addendum 1922 de l'article 25 du Mandat SDN. 

En effet, sur les exigences de la Couronne anglicane, tout effet des principes du mandat dût être suspendu pour ce qui est de sa partie orientale, émirat hachémite du Hedjaz, future monarchie de droit divin de Jordanie devenue indépendante par un traité uniquement avec UK en 1946. Ensuite toujours dans la logique de terre islamique appartenant par conséquence au Calife, envahissant les 22 % restés pour le FNJ.

Depuis 2015 et dans l'optique d'examiner les solutions permettant de sortir de l'ornière les populations, nous avons exploré de manière approfondie une hypothèse différente de celle qui repose exclusivement sur les territoires dits "occupés", choisis fonction de recensements et relevés militaires britanniques par millets -ce qui sous entend que les athées n'y furent jamais décomptés en termes de liberté de conscience- Initialement partie d’Israël (de droit positif), la partie occidentale est envahie en 1948 par les armées jordanienne et égyptienne, pour partie sous commandement de ressortissants britanniques (Glubb pacha, notamment), et occupée durablement. 

Avec quelque étonnement, nous avons constaté que l'option "Madian" avait été évoquée, tout en demeurant méconnue, malgré ses nombreux atouts en matière de stabilité, de viabilité et de développement -et surtout, du fait de la satisfaction rapide de la promesse maintes fois répétée aux réfugiés enregistrés près de l’UNRWA- ainsi que de sécurité pour tous. 

Tout au contraire de la transmission héréditaire favorisant le ressentiment, l’endoctrinement, piégeant les individus, comme les familles des camps devenus des agglomérations, en place de leur permettre une vision dynamique et constructive d'avenir.

Cette alternative concerne une zone plus méridionale, située sur un espace de territorialité arabe incontestée que la Palestine mandataire SDN 1920 -n'étant pas sous souveraineté étatique arabe depuis des siècles et libérée en 1918 de la turque- 

Son invisibilisation s’explique sans doute par son inadéquation avec les doctrines successives : d’abord britannique, puis stalinienne, gaulliste, enfin onusienne. Cette dernière n’ayant rien de surprenant, dans la mesure où l’ONU -pourtant héritière directe de la SDN conçue à l’origine par les puissances victorieuses du Reich et surtout du jihâd ottoman de 1918- accueille désormais une majorité d’États autoritaires placés sous formes diverses de charia, constituant Islam et Oumma transnational, ainsi que leurs alliés.

Cette prédisposition binaire dite Nord / Sud tente de reprendre du terrain sur les alliés européens vainqueurs souverains sur les ex-territoires du califat turc - L’on ne peut qu’y constater que les résolutions ne penchent jamais en faveur d’Israël ou des Juifs mais systématiquement en faveur des régimes islamo-socialistes —comme l’Iran des ayatollahs, pour ne citer qu’un exemple.

Une option qui permettrait aux Arabes de rattraper leurs abus et le réel développement de cette surpopulation générée artificiellement par le statut  de réfugié UNWRA -Des descendants ayant droit de retour plongerait l'Europe dans un chaos sans nom- Ainsi que de revenir au fondement de l'Accord du 3 janvier 1919 Fayçal-Weizmann qui n'a jamais été invalidé ou dénoncé ?

1. Contexte historique

  • Dans les années 1920 et jusqu’aux années 1950, plusieurs propositions ont été évoquées pour reloger une partie des réfugiés palestiniens hors de Palestine mandataire, notamment dans des zones peu peuplées à l’est de la péninsule arabique.

  • Les régions de Tabuk, Madian (Midian), et environs, situées dans le nord-ouest de l’Arabie Saoudite actuelle, ont été considérées pour cette fin, en raison de leur faible densité démographique et de leur proximité relative.

2. Qui a proposé ces territoires ?

  • Fayçal ibn Hussein, figure centrale de l’accord Fayçal-Weizmann (1919) mandaté par son père Chérif du Hedjaz, avait discuté d’échanges territoriaux et de solutions pour les réfugiés.

  • Yitzhak Ben-Zvi (ethnologue) futur président d’Israël, a évoqué dans les années 1920 la possibilité de reloger les populations arabes palestiniennes dans des zones désertiques voisines, y compris à l’est du Jourdain, ou en Arabie.

  • Au lendemain de la Guerre de 1948 et lors de la crise des réfugiés palestiniens, des discussions informelles ont eu lieu entre certains diplomates israéliens et des représentants saoudiens concernant la possibilité de reloger des réfugiés dans le Hedjaz, y compris Tabuk et Midian.

  • Ces discussions sont évoquées notamment dans les travaux historiques d’Avi Shlaim, The Iron Wall, 2000 -archives diplomatiques britanniques conservées aux National Archives UK.

3. Qui était les habitants de cette région

Contrairement à une lecture rétrospective tendant à projeter une homogénéité arabe sur la Palestine ottomane, la population de cette région incluant, à la fois, les sandjaks de Jérusalem, Naplouse, Acre et l’Est du Jourdain relevant du vilayet de Damas était depuis l’Antiquité, carrefour multiethnique et multiconfessionnel, n'était pas arabe.

À l’époque du Ier siècle, des royaumes juifs autonomes et clientélaires de Rome existaient encore (Hérodiens), avec des populations juives majoritaires en Judée et Galilée et des diasporas déjà établies.

Aux VIIIe-IXe siècles, les premières conquêtes musulmanes ont introduit des éléments tribaux arabes originaires de la péninsule Arabique, notamment sous les dynasties omeyyade et abbasside. Cependant, ces éléments se sont superposés à une population majoritairement araméophone, grecque chrétienne ou juive. Ces tribus bédouines arabes, composante initialement minoritaire, ne fondèrent pas de substrat unique de peuplement.

Au XIIe et XIIIe siècles, les royaumes croisés (comté de Jaffa et Ascalon, royaume de Jérusalem, principauté de Galilée, etc.) introduisirent des chrétiens européens, en majorité francs, italiens et germains. Ces derniers se métissèrent avec les populations locales, contribuant à un brassage génétique et culturel supplémentaire. 

L’Empire ottoman, maître de la région à partir du XVIe siècle, y installa une administration provinciale complexe inspiré des précédents. Il facilita l’établissement de populations immigrées issues de tout l’empire, Bosniaques, Albanais, Tcherkesses, Kurdes, Grecs islamisés, Turcs d’Anatolie ainsi que des Egyptiens de Mehmet Ali, sans oublier les soldats, marchands ou fonctionnaires envoyés de régions aussi diverses que l’Azerbaïdjan, le Hedjaz ou le Yémen. Gaza, en particulier, reçut au XIXe siècle de nombreux migrants égyptiens après la défaite des troupes de Mehmet Ali, certains devenant cultivateurs dans les plaines côtières.

Ce peuplement composite, renforcé encore au XIXe siècle par l’arrivée de travailleurs saisonniers ou permanents attirés par le développement agricole et économique (notamment après l’essor des implantations juives de la deuxième moitié du siècle puis après la victoire des alliés en 14/18 et pendant le mandat de la Société des Nations/onu 1920/1948) ne constitue donc en rien une population indigène homogène ni spécifiquement arabe au sens ethnique ou généalogique. Le terme de Palestin puis Palestinien ne désignait alors qu’un cadre géographique, sans connotation ethnique fixe, et sans nulle continuité étatique ou nationale.

Affectation par l’Arabie Saoudite d’une zone à Madian pour un État palestinien souverain : état des faits et perspectives

1. Situation historique et absence d’allocation ou de camps

  • Aucune allocation territoriale officielle ne fût faite par l’Arabie Saoudite aux Palestiniens, que ce soit à Tabuk, Madian (Midian), ou dans le Hedjaz - Alors que son allié britannique a procédé à celle du mandat palestinien oriental au chérif du Hedjaz Hussein ibn Ali par son deuxième fils, Abdallah ibn Hussein, Emir de Transjordanie et sur le mandat français, au troisième fils du même, Fayçal ibn Hussein- Puis tout le Hedjaz aux Séoud.

  • Les discussions informelles et propositions dans les années 1920-50, évoquées par certains diplomates israéliens et arabes, n’ont jamais abouti à un transfert officiel de terres.

  • L’Arabie Saoudite a  refusé de céder ou d’affecter des territoires significatifs à un projet d’État palestinien indépendant sur son sol. Alors que directrice et décisive dans l'implantation du statut exceptionnel de réfugiés à vie et héréditaire (patrilinéaire) via l'UNWRA.

  • Estimations du nombre de Palestiniens résidant en Arabie Saoudite

    • Entre 2000 et 2002, selon le World Refugee Survey, l’Arabie saoudite hébergeait environ 123 000 ressortissants palestiniens (réfugiés potentiels), sur un total d’environ 128 500 à 291 000 personnes considérées réfugiés ou demandeurs d’asile Reddit+8Refworld+8Reddit+8Refworld+4Refworld+4Refworld+4.

    • Selon estimation récente du recensement de 2022, environ 129 900 Palestiniens sont recensés, reflétant des migrants de longue durée plutôt que des réfugiés formellement déclarés Refugee Law Initiative Blog.

    • L’Arabie saoudite n’a jamais accueilli de camps UNRWA sur son territoire. Les réfugiés palestiniens y étant des travailleurs migrants ou détenteurs de visas de résidence. Aucun camp permanent comme ceux de Jordanie, Liban ou Syrie. Seule exception : les réfugiés irakiens ou afghans isolés résidaient dans le camp de Rafha, utilisé notamment pour des déplacés sauf Palestiniens RefworldRefworldRefworldRefworld.

2. Capacité de la zone Tabuk-Madian à accueillir un État souverain

  • La vaste province de Tabuk principalement désertique et faiblement peuplée, et sa région de Madian au Nord Ouest se situe le long de la côte du bras de la Mer rouge.

  • Pour qu’un État palestinien y soit viable et souverain, il faudrait une allocation territoriale suffisamment étendue, avec projet d'accès aux ressources essentielles (eau, infrastructures, routes), facilement établi grâce aux sommes annuellement allouées habituellement aux TOA

  • Aucun projet crédible, officiel ou soutenu par Riyad, n’a jusqu’à présent été présenté pour garantir cette allocation.

  • Aucune ONG ou institution internationale, UE ou ONU, n’a dépêché de mission exploratoire approfondie d’impact.

3. Contrôle saoudien et conditions politiques

  • L’Arabie Saoudite exerce un contrôle politique et militaire strict sur ces régions.

  • Une affectation de terres à des Palestiniens antisionistes exigerait un contrôle saoudien étroit et contraignant, avec un cadre politique limitant la souveraineté réelle de cet État. 

  • Cette option pose un contradiction avec la souveraineté pleine et entière, condition indispensable à un État viable. Par comparaison, il appert que les 3/4 du mandat initial octroyés aux Arabes musulmans du Hedjaz a définitivement formé un état indépendant souverain viable.

  • Potentiel de souveraineté réelle plus étendue que les possibilités des actuels TOA en archipel et enclaves. La solution "deux états" présentée en unique solution des territoires occupées antisionistes disséminés au sein de la Palestine mandataire orientale l'étant encore moins.

4. Perspectives actuelles

  • Malgré les dangers d’instabilité et l’influence croissante des factions iraniennes dans les territoires palestiniens, Riyad n’a pas officiellement révisé sa position pour attribuer ces territoires, alors que ce serait un moyen définitif d’annihiler le poids exponentiel chiite sur les territoires palestiniens antisionistes.

  • Seul un changement de posture saoudienne clair, permettra de considérer Madian en zone suffisante et souveraine pour un État palestinien, propre au bien-être des populations de descendants de réfugiés UNWRA 1948 (ne restant pratiquement de survivants de l'époque)

  • La situation "deux états" maintient l’impasse car aucun autre État musulman ou arabe ne propose une solution territoriale alternative réelle et viable. A plusieurs reprises, la Jordanie a déjà  combattu violemment les Palestiniens sur son sol, l'Egypte refuse les civils gazaouis, constitués des Gazans d'avant 1948 et des réfugiés non gazaouis des huit camps UNWRA, qu'elle a installés à partir de 1948 par son occupation militaire. Le Liban, grâce aux révoltes de ses réfugiés palestiniens, a été investi par les milices chiites iraniennes. Nul autre ne s'est porté volontaire.

  • Quant à Israël, détenteur juridique de la déclaration à défaut du positionnement en temps utile des Palestiniens antisionistes, n'a, devant les guerres successives qui lui sont déclarées et les recrudescences d'attentats terroristes contre ses civils qui l'on contraint à se protéger par des checks points et autres procédés de riposte agressive, il reste seul avec la main pour déclarer l'état palestinien. Ce qui fonde la raison des pressions et menaces incessantes contre l'Etat d'Israël.

Conclusion

À ce jour, l’Arabie Saoudite n’a pas alloué de territoire au Nord-Ouest de la Péninsule arabique aux Palestiniens antisionistes pour créer un État souverain viable. 
Il n'est pas trop tard pour que ce Royaume s'avise des conséquences positives d'envisager ce projet. 

B. Motifs étatsuniens d’ignorer cette solution viable d’un État palestinien dans cette région arabe le long d’un golfe et de ne jamais l'avoir évoquée

1. Complexité historique et politique

  • La déshistoricisation enclenchée par les Empires britannique et soviétique a été prise à leur compte par les États-Unis, soutenant toujours officiellement la création d’un État palestinien sur la partie du territoire de la Palestine mandataire occupée par la Jordanie et l’Egypte (Judée Samarie/Cisjordanie, Corridor/Bande de Gaza, Jérusalem-Est)

  • La relocalisation hors de la Palestine historique est perçue comme une déviation majeure des engagements internationaux de seconde partie du XXème -résolutions de l’ONU (ex. Résolution 242, 338), qui prétendent la nécessité d’une solution à deux États (de fait 3) sur les territoires disputés au contraire des décisions de la première partie par sa maison mère SDN 1920/1923. Où l'Emirat transjordanien puis Royaume de Jordanie, exclusivement arabe musulman, constitue le premier des états de la région palestinienne historique et a dessiné formellement la frontière Est de la Palestine occidentale par celle explicite de la frontière Ouest de la Palestine orientale. cf. Addendum projet de mandat SDN 1920

  • Depuis 1988, l'ONU fait le forcing sur la reconnaissance du territoire de droit divin inaliénable pour Etat de Palestine

  • Soutenir une relocalisation arabe impliquerait de revoir des décennies de diplomatie, de déshistoricisation et les aspirations nationales palestiniennes suscitées, ce qui est politiquement très sensible

2. Rôle des acteurs régionaux et internes palestiniens

  • Les dirigeants palestiniens, modérés ou radicaux, rejettent fermement toute solution hors de la Palestine mandataire, présentée en terre ancestrale musulmane arabe

  • Les États arabes voisins, notamment Jordanie et Égypte, croient à l'intérêt du maintien de la question palestinienne vivante pour des raisons stratégiques internes et régionales. 

  • Cependant, la Jordanie désormais menacée par l’allié islamiste chiite iranien à sa frontière Nord aurait intérêt à éloigner les fauteurs de troubles islamistes de sa frontière Ouest du Jourdain, qu'elle défend déjà grâce aux forces israéliennes - L'affaiblissement israélien serait le sien

  • L’Arabie Saoudite elle-même, bien qu’en changement, n’a jamais officiellement proposé ni promu cette option, rendant difficile son intégration dans la diplomatie américaine

  • Bien que cela permette de remplir l’engagement du 3 janvier 1919 par le Roi des Arabes, Fayçal d’Arabie, enterré dans les sables, alors que toutes les colonies turques sont devenus des pays arabes indépendants, au détriment de toutes les ethnies du Maghreb et du Machrek

  • Le contrôle et la maîtrise d'une population disparate, unie par la sharia, depuis un siècle entrainée aux attaques armées contre des civils, infiltrée par tous ceux qui peuvent les armer, dont les chiites ou les Turcs, serait pourtant un gage décisif de sécurité pour la Péninsule arabique entière

3. Les priorités et contraintes des administrations américaines

  • Les administrations américaines successives, y compris trumpiste, ont privilégié des approches directes de négociation israélo-palestinienne, basées sur toujours des solutions territoriales, vues désormais comme classiques, issues de celles privilégiées puis imposées par les militaires britanniques et américains d’avant 1948.

  • Trump a notamment avancé des propositions très controversées (plan de paix de 2020) qui ne remettent pas en cause la localisation territoriale palestinienne.

  • Soutenir la relocalisation aurait nécessité de lourdes ruptures diplomatiques avec de nombreux alliés, y compris dans la communauté internationale, qui sont tenant de la doctrine soviétique stalinienne sionologique avec déshistoricisation du processus de 14/18

4. Utilisation des aides internationales

  • Les aides internationales à la Palestine ont été historiquement orientées vers le développement économique et humanitaire dans les territoires palestiniens, tout en étant aussi critiquées pour leur détournement.

  • Cette solution viable le serait d’autant plus que les volumes d’aide dépensés, finalement pour construire l’appareil paramilitaire milicien islamiste (dont tunnels et milices armées), le serait enfin utilement pour un développement rapide sans entraves.

  • Une politique de soutien à une relocalisation territoriale impliquerait de rediriger ces aides vers la création d’infrastructures dans un nouvel espace géographique, ce qui n’a jamais été envisagé à grande échelle.

En résumé

La solution d’un État palestinien dans la région Tabuk-Madian, bien qu’elle puisse offrir une alternative pragmatique, est restée politiquement et diplomatiquement marginalisée.

Alors qu'elle répondrait aux promesses arabes faites aux populations musulmanes depuis l’unification antisioniste réalisée grâce au concept moderne de peuple palestinien -pour lequel milita à compter de 1974, sur implication de l’Institut d’Orient de Moscou du KGB soutenant Yasser Arafat al Husseini-

Les États-Unis, même sous l’administration Trump, n’ont pas pu s’y engager en raison de la prétextée complexité historique, des engagements internationaux, des résistances palestiniennes, et des équilibres régionaux. 
Par conséquent, l’aide internationale demeure principalement consacrée aux territoires palestiniens (TOA), malgré ses limites évidentes

C. Contradiction de la politique américaine vis-à-vis du conflit israélo-palestinien

1. Ignorance des engagements internationaux 1917-1922 ?

  • Les traités, lettres et accords de la période 1917-1922 (lettres des Cambon, Pichon, Balfour, Sonino, l’accord Fayçal-Weizmann, la SDN et son mandat incluant la déclaration Balfour) ont clairement consacré le projet d’un Foyer national juif en Palestine, incluant les deux rives du Jourdain

  • Ces engagements sont le fondement légal du mandat britannique sur la Palestine et la reconnaissance internationale de la présence juive et immigration ultérieure légitime

  • Or, les États-Unis modernes, bien qu’ayant ratifié la SDN puis soutenu la création de l’ONU, ne se réfèrent jamais à ces textes dans leurs discours ou plans diplomatiques sur le conflit.

2. Conséquences de cette apparente ignorance

  • Cette absence de référence historique et juridique crée une rupture avec la continuité des droits légaux et politiques des Juifs sur ce territoire. Elle pourvoit à des droits nouveaux et supplémentaires pour les tribus arabes de la Péninsule arabique.

  • Elle donne une place prépondérante à une lecture plus récente et partielle, souvent ethnocentrée (arabe) sur les seules résolutions post-1945 et la dynamique israélo-arabe contemporaine, sans réintégrer la dimension des engagements antérieurs. Sans tenir compte de l’aspiration constante à la paix d’Israël, devant les attaques concertées constantes de cinq guerres arabo-israéliennes et autres conflits avec intifadas alimentés par les mêmes.

  • Cela contribue à renforcer la perception d’une politique américaine partiale ou incohérente aux yeux de certains acteurs et observateurs.

3. Enjeux diplomatiques et géopolitiques

  • Reconnaitre pleinement ces engagements historiques obligerait à reconsidérer la nature du conflit, notamment à réintégrer la légitimité historique de l’État d’Israël sur tout son territoire initialement prévu par le mandat.

  • Cela rendrait aussi caduque une partie des revendications territoriales exclusives arabes et excessive sur la Palestine historique. Cette région n’a été arabe qu’avant les Turcs et sans qu’un état, ou un peuplement, y ait été alors formé à partir du VIIème siècle de la colonisation religieuse hors peuplement.

  • Or, pour préserver des alliances stratégiques au Moyen-Orient et éviter des réactions politiques dans le monde arabe, les États-Unis préfèrent souvent ne pas trop insister sur cette période.


En conclusion

La position américaine est donc effectivement contradictoire : elle soutient la paix et une solution équitable, mais ignore les fondements juridiques et historiques internationaux cruciaux de la période 1917-1922, ce qui fragilise la cohérence et la durabilité de sa politique au Moyen-Orient

REMARQUE

L’on peut constater les exigences systématiques envers le proto état des Juifs puis d’Israël en terme de fédération et d’accueil restent sans appel. Alors que rien n'en est exigé des territoires occupés depuis 1948, de l’Emirat de Transjordanie depuis 1921 -« judenrein » dès sa création sur demande exprès- puis Royaume de Jordanie qui n'ont jamais consulté les populations diverses préexistantes à la colonisation hachémite, ou même des autres pays arabes et musulmans.

Tout d'abord, l’Emirat de Transjordanie a été fondé sur le principe de l'exclusion et sans jamais recourir à aucune concertation envers sa population initiale en 1919 et des révoltes, environ 450 000 habitants de diverses ethnies autres que celle de la colonisation hedjazie hachémite.

En particulier, ces derniers ont spolié, persécuté et expulsé près d'un million de Juifs concernant tout le Middle East and North Africa (MENA), et d'autres ethnies et consciences, comme l'Egypte, les chrétiens et Coptes, etc.

D'ailleurs actuellement et à l'inverse des territoires occupés antisionistes exclusifs, Israël représente un état multi ethnique et multiconfessionnel de liberté de conscience, totalement isolé au "grand Moyen Orient" avec parmi ses citoyens les descendants de non Juifs composant actuellement environ 21 % de sa population, pour la plupart issus d'Arabes (non recensés) et d'autres musulmans et chrétiens (Druzes, Circassiens, Kurdes, Arméniens, Baha'is, etc.) qui n'ont pas quitté la Palestine mandataire.

Ceci en dépit de

  • la souveraineté européenne des mandats SDN soulignant l'écoute à apporter aux populations antécédentes aux mandats

  • des traités internationaux du début du XXème siècle

  • sans qu’un argument raisonné autre que la possession musulmane arabe ne soit jamais fourni par les pays musulmans

3. Pourquoi ces propositions ont-elles été abandonnées ?

  • Refus politique de l’Arabie Saoudite :

    • Malgré l’intérêt pour des solutions de relogement, l’Arabie Saoudite, sous la dynastie Saoud, a refusé de prendre en charge des populations palestiniennes, craignant une perte de contrôle et des complications politiques internes

    • La consolidation du contrôle saoudien sur le Hedjaz (depuis 1932) a renforcé son rejet des revendications territoriales liées à la Palestine

  • Opposition des États arabes voisins :

    • La Jordanie et l’Égypte, notamment, ont préféré conserver leur contrôle sur les réfugiés palestiniens présents sur leurs territoires pour raisons politiques, notamment pour maintenir la pression sur Israël. Ce qui devient avec le danger islamiste chiite comme sunnite à leurs portes toujours plus dangereux.

  • Soutien international manquant :

    • Les grandes puissances, notamment le Royaume-Uni et les États-Unis, n’ont pas favorisé ces propositions, préférant souvent des solutions politiques basées sur la partition de la Palestine mandataire occidentale, afin d’agréer à la politique panarabe religieuse, qu’ils ont eux-mêmes suscitées pour tenter d’unifier et maîtriser les tribus arabes disparates du début du Xxème siècle.

  • Rejet par les réfugiés UNWRA :

    • La majorité des réfugiés palestiniens ont refusé tout déplacement hors de Palestine historique, espérant le retour à leurs supposés foyers.

    • La perspective de réelle propriété individuelle et les milliards internationaux alloués sont susceptibles d'améliorer rapidement et durablement le bien-être de la population palestinienne actuelle ; et, par conséquent, la réception par les intéressés, populations qui aspirent à la paix et au développement, plutôt qu’à l’assistanat qui éloigne d'elles tout espoir de souveraineté, malgré les reconnaissances acquises qui le font miroiter sans lendemain de fait.

  • NOTA BENE - Il reste notable que le statut exceptionnel de réfugié UNWRA patrilinéaire illimité part de la déclaration des intéressés de résidence ou travail sur le territoire de la Palestine mandataire avant 1948 et n’exige pas de preuve de propriété. Sachant qu’en 1948, les titres de propriété délivrés par les Britanniques ajoutés à ceux acquis sous les Turcs principalement par des musulmans, seuls autorisés, n’atteignaient pas 10 %. Voir annexe

4. Sources et références

  • Avi Shlaim, The Iron Wall: Israel and the Arab World, W.W. Norton & Company, 2000.
    (Discussions sur les propositions alternatives pour les réfugiés palestiniens et la politique arabe.)

  • National Archives UK, Foreign Office Papers, années 1920-1950 -Correspondances diplomatiques sur la gestion des réfugiés et les propositions territoriales-

  • Lawrence, T.E., Seven Pillars of Wisdom, 1926 (réédition), décrivant la région du Hedjaz et ses enjeux stratégiques

  • Benny Morris, The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited, Cambridge University Press, 2004 -Analyse détaillée des déplacements et propositions post-1948-

  • Rapport de la Commission Anglo-Américaine sur les réfugiés palestiniens, 1949

En résumé

L’offre territoriale autour de Tabuk, Madian, et du Hedjaz, proposée principalement dans les années 1920-50 par certains acteurs (Fayçal, représentants israéliens), a été abandonnée en raison de refus politiques saoudiens, de calculs géopolitiques des États arabes, et de l’absence de soutien international et populaire.

L’Arabie Saoudite : un acteur clé et potentiel pivot pour la paix et la stabilité régionale

1. Évolution récente de la politique saoudienne

  • Depuis la prise de pouvoir du prince Mohammed ben Salman (MBS), l’Arabie Saoudite affiche une politique plus pragmatique et ouverte, notamment vis-à-vis d’Israël et des questions régionales.

  • La rivalité avec l’Iran chiite, principal soutien des factions palestiniennes radicales et de groupes terroristes (Hamas, Hezbollah), a poussé Ryad à revoir ses alliances et priorités stratégiques.

  • Le royaume cherche à réduire l’instabilité à ses frontières, y compris en limitant l’influence iranienne dans la région du Levant et en soutenant des solutions politiques durables.


2. Les enjeux sécuritaires et politiques

  • L’« abcès » palestinien, notamment dans la bande de Gaza et la Cisjordanie, est devenu un foyer d’instabilité majeure, où s’affrontent factions diverses, avec un soutien iranien à certaines d’entre elles.

  • Cette instabilité menace directement la sécurité saoudienne, jordanienne, égyptienne, et plus largement la stabilité du Levant.

  • Israël, quant à lui, demeure un acteur central du conflit, et une normalisation partielle des relations avec certains pays arabes (Accords d’Abraham) crée un nouvel équilibre.


3. L’Arabie Saoudite comme « porte de sortie » digne, pacifique et pacifisme

  • Par son poids religieux, économique, et politique, l’Arabie Saoudite est aujourd’hui probablement la seule puissance régionale capable de :

    • Proposer une solution politique crédible pour les Palestiniens, y compris en envisageant un rôle pour eux dans des territoires alternatifs (ex. Hedjaz, Tabuk),

    • Exercer une pression constructive sur les factions palestiniennes pour réduire la violence et s’engager dans un dialogue,

    • Contribuer à la stabilisation économique et sécuritaire du Levant en coopérant avec Israël, la Jordanie et l’Égypte.


4. Implications régionales

  • Une révision saoudienne de sa politique envers les territoires palestiniens pourrait débloquer un processus de paix durable.

  • Elle réduirait l’influence iranienne en affaiblissant, et contrôlant les groupes armés chiites et palestiniens extrémistes.

  • Elle renforcerait la coopération sécuritaire entre Israël, Jordanie, Égypte et Arabie Saoudite, assurant ainsi la stabilité régionale.

  • Elle mettrait fin aux ressentiments reconduits de génération en génération par le statut extraordinaire affecté par UNWRA à une seule population principalement musulmane, à la différence des mécanismes UNHCR.

En résumé

L’Arabie Saoudite, en raison de l’évolution de son positionnement géopolitique et des enjeux sécuritaires, apparaît aujourd’hui comme la clé potentielle pour sortir de l’impasse palestinienne, assurant paix, développement et sécurité pour tout le Levant, y compris Israël, la Jordanie, l’Égypte, et le royaume lui-même.

L'Arabie saoudite post-pétrolière fait face à un défi sans pareil et pourrait reconsidérer sa position du fait du grand danger d'instabilité et de conflit de l'abcès de fixation des territoires antisionistes, bien qu'elle ait contribué à l’installer, permettant aux milices chiites iraniennes terroristes de soutenir des factions terroristes palestiniennes, et de la menacer ainsi que toute la Péninsule.

L’option Madian/Tarbuk apparaît en sortie de crises et soutien du développement palestinien comme de garantie de sécurité du Levant et de l'Arabie -à savoir déjà pour partie assurée par la haute technologie israélienne-

La politique des Emirats arabes unis semblerait également pouvoir supporter cette avancée. Il reste à apprécier quel pourrait être les leviers pour d’autres états arabes dits du Golfe, Yemen, Qatar… Le jeu de conjuguer jusqu’ici tous leurs efforts à savonner la planche à Israël pour prétendre récupérer au profit musulman son territoire n’est-il pas sans lendemain et contreproductif pour leur succès économique et scientifique ?

Christine Gamita
Fiche revue et améliorée via chatgpt 2025

ANNEXES -

ANNEXE 1 - Tabou du déplacement de populations des ex-colonies turques

Le tabou sur le déplacement de populations musulmanes et arabes de Palestine s’est construit progressivement après 1948, dans un contexte où, paradoxalement, des déplacements massifs de populations par millions étaient alors monnaie courante en Europe et en Asie sans susciter le même traitement politique ou médiatique. Voici une synthèse rigoureuse, avec un cadre chronologique et des points d'appui documentaires.

1. Contexte global : déplacements massifs post-Seconde Guerre mondiale (1945–1950)

Exemples majeurs :

  • Allemands des Sudètes, de Pologne, de Tchécoslovaquie, de Hongrie : environ 12 à 14 millions d’Allemands expulsés ou déplacés. Cf. R.M. Douglas, Orderly and Humane: The Expulsion of the Germans after the Second World War, Yale University Press, 2012

  • Grecques et Turcs entre 1923–1924 : échange de population entre Grèce et Turquie : environ 1,5 million de personnes décidé par le traité de Lausanne, ratifié par la SDN

  • Hindous et musulmans entre Inde et Pakistan (1947) : env. 15 millions de déplacés, avec des centaines de milliers de morts

  • Juifs des pays arabes (1948–1975) : environ 850 000 Juifs contraints à l’exil, sans droit au retour, ni réparation. cf. Justice for Jews from Arab Countries – JJAC, www.justiceforjews.com

Ces déplacements furent qualifiés de "nécessaires pour la stabilité" ou de "conséquences de la guerre", souvent organisés par les États eux-mêmes ou validés par des traités internationaux.

2. Refus musulman et arabe des résolutions onusiennes et guerre de 1948

  • En novembre 1947, la résolution 181 de l’ONU propose un partage de la Palestine entre un État des Juifs et un second État musulman arabe. La Ligue arabe refuse cette résolution.

  • En mai 1948, 5 armées arabes envahissent l’État d’Israël proclamé et légal

  • 500 000 à 750 000 musulmans et Arabes fuient ou sont déplacés de Palestine mandataire puis Israël. Cf. Benny Morris, The Birth of the Palestinian Refugee Problem, Cambridge University Press, 1987

3. Pourquoi ce tabou sur le déplacement des Arabes palestiniens ?

A. Instrumentalisation politique par LEA et le bloc soviétique

  • Dès 1949, les réfugiés palestiniens sont internationationalisés par la Ligue arabe en outil diplomatique contre Israël guidée par l'URSS et satellites

  • L’UNRWA (1949) est fondée uniquement pour ces Palestiniens (résolution 302 de l’ONU) sans équivalent pour d’autres réfugiés

  • Ces pays les rejettent, refusent leur intégration, préférant maintenir leur statut de réfugié sur des générations. cf. H. Lapidoth, Legal Status of the Refugees in Arab States, 1992

  • À partir des années 1950, l’URSS et ses alliés intègrent la question palestinienne dans leur propagande anti-occidentale, insistant sur une supposée injustice coloniale niant le droit positif de la SDN issu de la victoire alliée de 14/18

B. Deux poids deux mesures médiatiques et juridiques

  • Les réfugiés juifs des pays arabes sont intégrés sans condition par Israël et ne deviennent pas un sujet de revendication internationale.

  • Les réfugiés allemands ou grecs, ou juifs, ne reçoivent pas de reconnaissance juridique de « droit au retour » par l’ONU

  • En revanche, la résolution 194 (1948) maintient pour les réfugiés UNWRA seuls, un droit au retour ou compensation conditionné à une acceptation de paix avec Israël mais depuis lue de manière sélective

4. Émergence du tabou en Europe occidentale (années 1960–1980)

  • Décolonisation et culpabilité post-coloniale occidentale de droite à gauche conduisent à un alignement pro-tiers-mondiste, souvent favorable à la cause palestinienne. cf. Jean-François Revel, La tentation totalitaire, 1976

  • Montée des idéologies tiers-mondistes et postcoloniales, confondant la situation palestinienne avec l’anticolonialisme malgré l’absence de colonisation colonialiste

  • Inversion de la logique historique : Israël devient "colonialiste", alors que les musulmans se prétendent autochtones avec les Arabes palestiniens, à tort puisque malgré les migrations arabes récentes sous mandat britannique. cf. Joan Peters, From Time Immemorial, 1984

5. Blocages contemporains : droit international, UNRWA et retour impossible

  • Le statut unique et perpétuel des réfugiés palestiniens selon l’UNRWA (contrairement au HCR) perpétue l’idée d’un retour possible

  • Tout projet de transfert volontaire ou compensation territoriale est qualifié de "nettoyage ethnique", afin de faire nation des populations composites dans les médias et milieux universitaires influencés par le postcolonialisme marxiste d'Edward Said, etc.

  • Aucune exigence de retour n’a été imposée en ce qui concerne millions d’autres réfugiés du XXe siècle

6. Sources et documents clés

ANNEXE 2 - Qui est souverain - Le droit positif ou l'appropriation par la religion ?

1. Structure foncière en Palestine mandataire et souveraineté

A savoir – Propriété ≠ Souveraineté≠ Autochtonie et Arabes non autochtones

La propriété est un droit privé, individuel ou collectif, sur un bien (terre, bâtiment, etc.). Elle est reconnue par un système juridique mais ne confère aucune autorité politique ni compétence militaire sur un territoire.

La souveraineté, au contraire, est un droit politique et militaire exclusif d’un État ou d’une entité reconnue, d’exercer le pouvoir suprême sur un territoire donné : lois, fiscalité, police, armée, diplomatie.

Afin de comprendre la situation des réfugiés palestiniens, les données historiques confirment que la majorité des terres étaient détenues par une élite de grands propriétaires terriens non palestiniens, tandis que la majorité des paysans (fellahs) étaient métayers ou locataires sans titres de propriété formels. Voici des sources précises et chiffrées sur ce sujet :Hassidout

Structure de la propriété foncière en Palestine avant 1948

  1. Concentration des terres entre les mains de grands propriétaires
    Selon une étude de 1936, environ 0,2 % des propriétaires (150 individus) possédaient plus de 1 000 dounams chacun, représentant 27,5 % des terres. Parmi eux, 13 familles détenaient plus de 5 000 dounams, soit 19,2 % des terres. En revanche, 91,8 % des propriétaires (65 933 personnes) possédaient moins de 100 dounams, totalisant seulement 36,7 % des terres.

  2. Prévalence du métayage et de la location
    Une enquête britannique de 1931 a révélé que 29,4 % des paysans arabes étaient totalement sans terre, tandis que 35,6 % possédaient moins d'un feddan (environ 1 038 m²). Seuls 16,4 % des paysans possédaient plus de 2 feddans.

  3. Vente des terres par des propriétaires absents
    Entre 1920 et 1936, la majorité des terres achetées par des organisations sionistes provenaient de grands propriétaires absents, souvent résidant à Beyrouth, Damas ou au Caire. Par exemple, entre 1920 et 1922, 75,4 % des terres acquises provenaient de ces propriétaires absents, tandis que seulement 3,8 % étaient vendues par des fellahs.


Cadre juridique et absence de titres de propriété

Le système foncier ottoman, en vigueur jusqu'en 1917, reposait sur des registres (Tapu) qui favorisaient l'enregistrement des terres au nom de notables ou de chefs de tribus, excluant souvent les paysans. Sous le mandat britannique, la "Land Settlement Ordinance" de 1928 visait à individualiser la propriété foncière, mais cette réforme a été largement rejetée par les communautés rurales, attachées à la propriété collective (musha'). Scribd

2. Statut des réfugiés palestiniens selon l'UNRWA

Le statut de réfugié palestinien, tel que défini par l'UNRWA, repose sur la résidence en Palestine entre juin 1946 et mai 1948, sans exigence de preuve de propriété foncière. Ce statut est transmis de manière patrilinéaire, ce qui signifie que de nombreux réfugiés actuels sont les descendants de métayers ou de travailleurs agricoles sans titres de propriété formels.

Ce statut n'implique pas pour ceux possédant des titres de propriété incontestables et valides ainsi que que revendiquant leur restitution par Israël de souveraineté.

Ainsi, le fondement juridique du droit au retour reste flou, qui semble prétendre que tous les descendants des réfugiés initiaux, désormais disparus pour la plupart, auraient le droit à gouvernement de leurs propriétés et des terres publiques. Voir revendications palestinistes et résolution ONU de droit au retour.

3. Situation chiisme versus sunnisme - Quelques éléments d'appréciation

Extraits Le Moyen-Orient à l'heure nucléaire - Rapport d'information n° 630 (2008-2009) de M. Jean FRANÇOIS-PONCET et Mme Monique CERISIER-ben GUIGA , fait au nom de la commission des affaires étrangères, déposé le 25 septembre 2009 https://www.senat.fr/rap/r08-630/r08-630_mono.html


Source : « le dessous des cartes - Atlas d'un monde qui change - Tallandier 2009 - Jean-Christophe Victor - Virginie Raisson - Frank Tétart

Quelle option offre autant d'atouts, et une telle garantie de paix et développement, tant pour les civils palestiniens que libanais, jordaniens, égyptiens, arabes et israéliens ?

Les sept pays, effectivement arabes, de la péninsule arabique: l'Arabie saoudite (les deux tiers), les pays du Golfe (Koweït, Bahreïn, Qatar, Émirats arabes unis et Oman) et le Yémen pourraient exploiter tranquillement leurs barils et procéder au changement de cap de l'époque post-énergies fossiles et continuer de se maintenir sur la voie du progrès scientifique.

Par conséquence, cette équilibre ne semble que pouvoir profiter à la stabilisation européenne, asiatique, américaine, soit mondiale.

Christine Gamita
Elaboration 2015 - Revue et corrigée par IA Chat GPT 2025

Cartes des états et gisements pétroliers de la Péninsule arabique, Syrie, Irak, Iran 
 https://www.lhistoire.fr/portfolio/p%C3%A9ninsule-arabique-la-terre-du-p%C3%A9trole


Campagne 2011 - Synthèse ¡Féminicides!

Loi

Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires. Charles de Secondat, dit Montesquieu, 1748 Photographie Vladimir Trunoff http...