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11/02/21

Louise Willy

"Ne prenez pas la vie au sérieux, de toute façon, vous n’en sortirez pas vivant" 
Bernard Le Bovier de Fontenelle*
"Le visage humain fût toujours mon grand paysage
Colette* 

Louise Willy, dite Loulou, disparue des radars à partir de 1912[Illus. 1]  https://le.grimh.org/index.php?option=com_content&view=article&layout=edit&id=2567&lang=fr

-Les bijoux de Louise- (Si j'en faisais un roman biographique ou un scenario, ce titre me tenterait -appel du pied sur idée originale de film-))

Voici comment j'ai découvert la première actrice de film leste, érotique pour l'époque -et dit pornographique sur certains sites car elle y pratique un effeuillage en 1896-, au détour de portraits sombres des années 30 postés en deuxième partie, et sa probable fin.

Lancée en 1892 par Willy, son étoile pâlit et chût à la der des ders, premier film érotique connu : Le coucher de la mariée de Léar et Eugène Pirou[0]  Louise Willy en reprend le rôle de l'Olympia. 

Le coucher de la mariée or Bedtime for the Bride or The Bridegroom's Dilemma is a French short film considered to be one of the first "stag party films" made. The film was first screened in Paris in November 1896. The film was produced by Eugène Pirou and directed by Albert Kirchner under the pseudonym "Léar"

A l'époque, le strip n'allait pas au-delà du costume collant couleur chair porté sous corset et jupons, comme les danseuses de l'opéra. L'opus en question ne dit pas, étant incomplet lorsque retrouvé en 1996, si elle en portait un, bien qu'il ne semble pas qu'elle en soit affublée dans le film, comme il est plus certain que cela ait été le cas pour les trois cents représentations de l'Olympia du même tableau.[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Coucher_de_la_mari%C3%A9e_(film,_1896)
"Quelques années plus tard, en 1897, Georges Méliès tourne Après le bal, où il met en scène un striptease (en réalité, le déshabillage et le bain d'une femme)."[2] https://www.wikiwand.com/fr/Le_Coucher_de_la_mari%C3%A9e_(film,_1896)
La Vie parisienne, sous la plume de Bac, n'était pas bégueule en 1890 déjà.

p. 6, Nouvelles études sur la toilette - Déshabillés de nuit, La vie parisienne, 29 novembre 1890

https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/003252507/doc/393916


L'avant goût de la fin du XIXe tombé dans l'oubli, comme La revue parisienne, le Cancan des culottes fendues de l'Elysée puis du Moulin rouge, ou ces trois ans d'Olympia et tournée du Coucher. L'impertinence n'a pas surgi subitement années 20.

Sacha Guitry, Colette Willy, Comoedia, 21 mai 1909 https://gallica.bnf.fr/blog/19022018/colette-journaliste

Le corps nu, qui avait fait au music-hall une tapageuse irruption au début du siècle avec les exhibitions de Mata Hari, de Régina Badet ou de Colette Willy, tendait à la conquête de l'espace laissé libre par la mise au rancart des gommeuses épileptiques et des tourlourous à l'accent rural. La femme nue devenait l'une des figures fondamentales de ces revues, de plus en plus audacieuses et opulentes, qui seraient aux années 20 ce qu'avait été l'opéra aux dernières années du siècle." Pierre Philippe, Rachilde saisie par la débauche, Le Monde 21 Août 1998

"La Mélinite" dite "Jeanne la folle" Photo - vers 1893 par Paul Sescau.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jane_Avril 

    Sortie de la Pitié en 1884 de s'être fait connaître et distinguer au Bal du Mardi-Gras de du service des aliénées du Pr Charcot, où fine mouche, feignant la Danse de Saint-Guy pour dormir au chaud en paix et à l'abri des coups alcooliques de sa mère. 

    Jeanne Louise Beaudon. "Puis à l'âge de 9 ans, elle est confiée à sa mère, frappée de démence, qui la maltraite. Elle est placée très jeune dans une institution. On tient ces mauvais traitements pour responsables des troubles nerveux qui la feront admettre comme patiente du docteur Jean-Martin Charcot à l'hôpital de la Salpêtrière pour épilepsie et hystérie." 

    Bal de Mardi Gras de la Salpêtrière à Paris, vers 1890 - Coll. Kakou

    Décalage entre image d’archive et légende du Bal des Folles. Jeanne Louise aussi traversa les deux guerres ; se connurent-elles, avec Louise (Ida) à courir les mêmes quartiers ?

    • Depuis 1892, Louise Willy, "mime" de dix-sept ans, doit son nom de scène à Willy qui l'en baptise -pseudonyme de l'écrivain, mari de Colette, et père de "Le 3ème sexe", son livre le plus célèbre de 1927. cf. Florence Tamagne, Histoire de l'homosexualité en Europe : Berlin, Londres, Paris, 1919-1939, Seuil, 2000
    "...La première dont Gabrielle va entendre parler sera une fille qui se déhabille sur scène, et que Willy fréquente depuis 1892. Quelques mois après son mariage, en septembre 1893, elle reçoit une lettre anonyme qui lui apprend son infortune. Willy aurait une liaison avec une jeune mime qu'il avait même rebaptisée Louise Willy...." Marie-Céline Lachaud,  
    Colette à 20 ans, Au Diable Vauvert, 2011[3]

    Maintes mentions en presse dans Gil Blas, dans La Plume, dont une concernant Gauthier-Vilars, 11 août 1894.

    "Et par M. Pierre Lafitte qui est peut-êttre le même personnage (11 août 1894) :
    Parmi les pédaleuses : Marcelle Dumay, Suzanne Huet, Jeanne Bakly, Louise Willy /est ce votre ville, M. Gauthier-Villars ?) Renée de Presles.. et tutiae quantiae."
    p. 245, La Plume, Volume 6, publié par Léon Deschamps, Karl Boés, Albert Trotrot, 1895
    [4https://www.google.fr/search?tbm=bks&hl=fr&q=louise+willy
    Henry Gauthier Villars, "coureur", tira parti des jeunes filles et femmes, jusqu'en un de ses alias. Son goût pour les tendrons ne se démentira pas.
    "L’idée de faire travailler des nègres pour son compte, Willy l’avait amorcée au cabaret Le chat noir, où il avait commencé comme critique musical, collaborant à une foule de revues et de journaux sous des pseudonymes nombreux, comme à l’Echo de Paris où sa rubrique était signée "Une ouvreuse du cirque d’été" " Arlette Bouloumié (dir.). L'imposture dans la littérature : Cahier XXXIV, Angers : Presses universitaires de Rennes, 2011 http://books.openedition.org/pur/12139
    Liaison confirmée par l'intéressée au premier chef, La Vagabonde, et par les biographes de Sidonie Gabrielle Colette, dont pourtant la première d'entre eux a peu recherché "la prédestination" du nom de la maîtresse de Henry Gauthier-Villars dit Willy... 

    "... Des billets anonymes ne manquent pas d'avertir Colette des liaisons de son mari : d'abord c'est Louise Willy, au nom prédestiné, puis Charlotte Kinceler, que Gabrielle surprend avec lui en 1894" p. 51,  Julia KristevaLe génie féminin: la vie, la folie, les mots : Hannah Arendt, Melanie Klein, Colette, Volume 3, Fayard, 200

    "Tiens, regarde, Willy, ce qu'on m'a envoyé ce matin, c'était sous une enveloppe tout seul, et je ne connais pas l'écriture. [...] Oh ! Willy, pourquoi m'as-tu dit que ce n'était pas vrai, quand je te demandais si tu avais des droits sur Louise Willy ...Gérard Bonal, Colette,·Place des éditeurs, 28 mai 2014
    "La première lui apprend qu'une mineure, Louise Willy" p. 66, Colette Piat, Colette et Willy, 2009
    Qu ' il ait été difficile à Gabrielle, devenue Colette, de s'adapter au tourbillon de la vie parisienne , en compagnie d ' un homme très en vue ... Avant comme après le mariage , il a , semble - t - il , une liaison avec Louise Willy (nom prédestiné !)p. 55, ColetteMadeleine Lazard, Gallimard, 2008 

    "... enfariné qui éclipsa peu à peu tous les types de la commedia dell' arte : Georges Wague ne lui conserva qu'une complice, Colombine, incarnée tantôt par sa compagne et bientôt sa femme, Christiane Mendelys, tantôt par Louise Willy." Cahiers Colette - Numéro 28 - Page 67, Société des amis de Colette, 2006
    Cartes postales, Vers 1904
    https://www.notrecinema.com/communaute/stars/stars.php3?staridx=349540 [Illus. 3 et 4 et 5]


    Revenons à la môme Louise, sa carrière, qui ne fût pas que de montrer ses fesses. La filmographie de Mademoiselle Louise Willy :
     
    1912 Le page, Madeleine CéliatHenri Étiévant, Réal. Henri Desfontaines
    Coste, M. Degeorge, Henri Desfontaines Société Générale des Cinématographes Éclipse
    1909 La vengeance du coiffeur, Prince, Pierre Simon, Moricey, Pathé Frères
    1909 Le dîner du 9, Prince, Landrin, Albens, Scénario Andrien Vély
    1904 La puce, Pathé Frères
    1904 Le coucher de la parisienne, Pathé Frères
    1904 Le coucher de la mariée, Pathé Frères
    1899 Le coucher de la mariée 
    1897 Douche après le bain 
    1896 Les époux vont au lit 
    1896 Coucher de la mariée
    1895 Bain de la parisienne
    .
    Bain de la Parisienne -Paper-print du film Bain de la Parisienne, produit entre octobre 1896 et février 1897 https://bnf.hypotheses.org/1829

    1892 - La bonne de chez Duval, Pantomimes,Théâtre des Nouveautés
    Revue Tout à la scène (Cottens et Gaveau), Théâtre-Moderne
    Les colles des femmes (Jaime et Kerroul, Louis Ganne,) Aux Menus-Plaisirs
    1893 - Un soir d'hiver
    1894 - Fleur de Lotus, pantomime d'Armand Silvestre et Hugues Delorme, Les Folies Bergères
    Le coucher d'Yvette (un tableau), L'Alcazar, Concert Lisbonne
    Id. (en deux actes), pantomime lyrique de Francisque Verdellet, musique d'Eugène Arnaud, remplace Blanche Cavelli, L'Eldorado, Lyon. L'Intransigeant, Paris, 18 juin 1894, p. 3
    Le suicide de Pierrot, Jardin de Paris
    La Fée des poupées (dans le rôle de la Fée), Joseph Hassreiter et Gaul, Olympia, oct 1894
    1895 - Le coucher de la mariée, pantomime de Gaston Pollonnais et Oscar de Lagoanére, Olympia, puis à Cabourg
    Revue Les Turlutaines de l'année 
    Mauvais rêve, pantomime de Max Maurey, musique de Rodolphe Berger
    1897 - Ballet-pantomime Le Chevalier aux fleurs d'Armand Silvestre, musique d'André Messager et Raoul Pugno, Création du rôle d'Eglantine, théâtre Marigny
    1898 - reprise du Coucher de la mariée
    Pierrot cambrioleur
    Vision !, ballet-pantomime de Léon Roger-Millès sur la musique d'Edmond Missa
    Folles Amours
    Néron avec Émilienne d'Alençon 
    Pierrette dans Les Sept péchés capitaux de Maurice de Marsan sur la musique d'Henri Hirschman
    1899 - Ballet-féerie Les Mille et une nuits de Max Maurey et A. Thierry
    1900 - Reprise de Mauvais rêve, Parisiana
    La Belle aux cheveux d'or, ballet-pantomime de Jean Lorrain, musique d'Edmond Diet, Olympia
    Moins cinq !, pièce de Paul Gavault et Georges Berr, création du rôle de Julie, Palais-Royal

    Comédie Sacré Léonce ! de Pierre Wolff, création du rôle de Gabrielle Vernis
    1901 - Paris-Cascades, ballet d'Auguste Germain, musique de Louis Varney, Olympia 
    1902 - Cendrillon féerie-ballet de Alphonse Lemonnier et Hervé Gardel, musique de Victor Rogeren
    Cambriolage de Jacques Lemaire et Paul Fauchey, La Scala
    1903 - La Momie, pantomime d'Henry Ferrare et Louis Aubert, Théâtre des Mathurins
    Cœur Jaloux, pantomime d'Henri Reine, musique de Chantrier
    1904- Revue des Folies-Bergères de Victor de Cottens, Prince Aurore
    Phrygné avec Cléo de Mérode, Praxitèle, Olympia
    1905 - Pris au piège, pièce de Théo, musique de H. Rosès, Théâtre des Capucines
    1906 - Josiane Eymard, pièce de Jean Lorrain, La Nouvelle-Comédie
    Amour et Cie de Louis Forest, tournée en province, rôle de Cléo de Garches
    1906 - Cléopâtre à l'Olympia, ballet en 3 trableaux de Chalres Quinel et Henry Moreau, musique de Olivier Cambon
    1907 - La Lime, mimodrame d'Henry Ferrarenote , musique d'André Fijan, création de Delphine, Moulin-Rouge
    1909 - Reprise au Palais des Beaux-Arts de Monte-Carlo 
    1912 - Julot ne reçoit rien des Dames, troupe Dufrenne, Grasse (liste extraite de la fiche wikipedia et enrichie) https://fr.wikipedia.org/wiki/Louise_Willy


    Paris qui Chante, Dimanche 3 juin 1906, Photographie de Louise Willy et J. Searle dans

    Cléopâtre, ballet en 3 trableaux de Chalres Quinel et Henry Moreau, musique de Olivier Cambon, à l'Olympia, Paris, 1906 (photo : anonyme, Paris, 1906)


    Après 1912, plus aucune trace de Louise Willy, élève de Charles Aubert https://catalogue.bnf.fr/rechercher.do?index=AUT3&numNotice=12111212&typeNotice=p

    A part peut-être l'affiche d'une création de 1918 au Théâtre Michel -en recoupant Le Régiment (
    magazine hebdomadaire Le Régiment, Oct. 31, 1918, page 5 indiqué par Todd Mecklem en commentaires) qui semble la mentionner et la base de données https://www2.biusante.parisdescartes.fr/cm/?for=fic&cleoeuvre=80


    Nulle part de Louise, évaporée. Ni fanfares, ni obsèques ? https://le.grimh.org/index.php?option=com_content&view=article&layout=edit&id=2567&lang=fr
    • MAJ - 1875 (?) -1931 (?) - Contribution anonyme du 20 décembre 2022 annonçant son décès en 1931 
    A défaut de l'acte d'état-civil, le lien que j'avais présumé entre Louise Willy et Ida Sesquès reste en suspens. Mon hommage reste entier à cette jeune femme méconnue des premiers jours du cinéma.
    • Ida Sesquès et ses sautoirs
    Dix à quinzaine d'années plus tard, une cartomancienne, chiromancienne, prostituée à Pigalle, dont la maquerelle faisait courir le bruit qu'elle aurait été hermaphrodite.

    Germaine Krull, https://fr.wikipedia.org/wiki/Germaine_Krull
    https://femmeshistoirereperesdotcom.wordpress.com/tag/mome-bijou/

    1875 - 1940 - S'agit-il de la même Louise, qui serait aussi Ida Sesquès, sous patronyme de sa mère Emilie Sesquès puisque sans mention de père sur les documents d'archives de Paris, dont l'on parle lorsque l'on évoque les demoiselles aux atours, Louise Willy et la Môme Bijoux. Voir en notes de bas de page état-civil

    L'on peut imaginer à voir à la date de naissance avancée de 1873 qu'elle s'était peut-être vieillie ou laisser vieillir de deux ans pour être engagée aux Nouveautés. 

    Ses cinq ultimes années dans un hôtel garni au 9 rue Navarin, métro Saint-Georges. Dernière adresse connu du carré des indigents à Thiais. Montmartre ou Lachaise lui irait mieux. Finie comme et pas loin de Pervenche, alias Frehel (45 rue Pigalle en 51) ? Temps durs aux actrices, danseuses, chanteuses.
     Audrey Coudevylle. Fréhel et Yvonne George, muses contrastées de la chanson ”réaliste” de l’entredeux-guerres. Musique, musicologie et arts de la scène. Université de Valenciennes et du Hainaut Cambresis, 2016 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01587869/document

    https://memoirechante.wordpress.com/2011/02/20/frehel-ou-est-il-donc/
    "(...) Fréhel qui avait fini seule, séchée par l’abandon, la misère, la coke, l’alcool et l’éther, dans une piaule sordide d’un bouiboui à tapins de la rue Pigalle à même pas soixante ans" https://gonzai.com/damia-madone-a-pedes-icone-pre-punk-oubliee/
    Je crois son ovale de visage carré, son menton volontaire, son petit nez droit, ses fines attaches, ses longues mains aux doigts gracieux, maniérés à la façon des mimes de la fin du XIXe et leurs poses de carte postale, dont elle était, et du cinéma muet. Sa stature. Ces goûts démesurés pour les chapeaux de sa jeunesse, ses pieds toujours délicatement chaussés, son extravagance clocharde tempérée par un masque imperturbable...

    Jusqu'ici de mes investigations je n'ai pas retrouvé le nom civil de Louise Willy mais je suis désormais certaine car je crois aussi ce que dit "La folle de Chaillot" à Daninos et Merlin, lorsqu'elle leur énumère ses hauts faits artistiques, qui ne sont pas les affabulations d'une prostituée frapadingue. 
    Ce fût le récit suivant des propos de la Môme Bijoux qui me mit sur la piste de son probable pseudonyme de scène, Louise Willy, paru dans Paris-Midi, La chimère sur l'asphalte, dimanche 22 mai 1938, page 7.

    "Dans ce petit café de la rue Fontaine, tous les soirs à minuit, vous pouvez trouver deux spécimens typiques de la faune que nous explorons. L’une ex-maîtresse de maharadjah. L’autre ex-vedette des plus grandes scènes. Toutes deux ayant pour principale ressource un passé extravagant que la richesse a doré – un passé, en somme, riche de présents… Ce passé, l’une vous le raconte pour un pernod : c’est Marinette. L’autre, pour 500 francs ou pour cent sous : c’est Bijou."

    "Bijou – qui ne connait pas Bijou ? -, elle s’assied. Il faut découvrir, sous la cascade de plumes d’un chapeau en arc de triomphe, son visage extraordinairement fariné, où l’ocre le dispute au noir, le carmin à l’indigo. Tout son buste et ses bras et son cou et sa tête sont couverts de breloques multicolores et poussiéreuses ; cinq bagues par doigt – et des carafons s’il vous plaît –des bracelets à n’en plus finir, et des colliers et des rivières. Une bijouterie – quincaillerie ambulante. Bijou, elle aussi a tout fait et même plus. Elle ne s’en cache pas.

    - J’ai chanté chez Cassive.…oui… mes petits, nous dit-elle, le petit doigt levé. J’ai joué dans « Le Coucher de la mariée »…. J’ai été premier prix du Conservatoire. Et diablement entretenue. J’ai eu tout ça (elle montre ses bijoux) en vrai, et un hôtel, et des équipages. J’ai été la maîtresse d’un roi….

    - lequel ?...

    - Chut… Pas si fêlée… J’ai tout plaqué pour un homme… Et puis j’ai tout perdu aux courses. Mais je suis devenu célèbre. Je suis Bijou, Bijou de Montmartre, le fantôme de la nuit. J’ai des portraits « comme ça » partout. Et c’est pas fini. Tous les soirs, on me prend… la terre entière me connait… Damia a chanté pour moi… pour Bijou ! Vous comprenez mes petits, Bijou… c’est tout Montmartre. Alors… je vous fais les lignes ?... Allez… quoi ! Pour un loulou ! Ah… faites pas les radins comme Mistinguett et Chevalier… Car Bijou – tirant partie de sa célébrité – est carto-chiromancienne et pour elle les lignes de la main n’ont pas de secret. Ainsi, après avoir donné quelques consultations à bon marché dans le café de la rue Fontaine, elle s’en va, jusqu’à 5 heures, faire sa tournée dans les boîtes. La nuit est à peine assez longue pour lui permettre de faire sa tournée." Pierre Daninos et Olivier Merlin

    Citée Cassive, Louise Armandine Duval (1867-1940), comédienne -rôle de la môme Crevette-

    Au café Boudon (décembre 1936).

    "L’autre soir, comme nous descendions le bout de la rue Fontaine qui va au carrefour Mansart, un voyou à l’allure féminine venant de la croiser s’est retourné ébahi, en disant à son compagnon avec un fort accent méridional :

    - Mince alors, Lolita, voilà Miss 1900 qui décarre… !

    A quoi outrée et grossière, Mlle Bijou répliqua :

    - Ta gueule, eh ! pédale ! Tu veux que je te flanque une fessée, espèce de roulure… !

    J’arrivai à la hauteur de la grosse femme […] :

    - Bonsoir, Bijou, dis-je.

    - Bonjour, mon petit, fit-elle sans façons. Mais t’as tort de me dire bonsoir, c’est à cette heure-ci que je mets les pieds dehors, pas avant… As-tu entendu l’impertinence effrontée de ces fillettes à la manque… ? T’as vu comment je l’ai remise en place… ?

    - Oui, mes compliments. Mais vous a-t-il offensée gravement ?

    - Il m’a traitée de Miss 1900 en se marrant.

    - En effet !...

    Nous descendîmes la rue toute embrasée des lumières des boîtes de nuit. En mon for intérieur, je riais doucement. La répartie du gavroche aux mœurs douteuses n’était pas sans esprit. Nous suivîmes Bijou chez « Boudon », cette brasserie pleine de nègres et de filles aux aguets qui reste ouverte toute la nuit et où notre compagne tient habituellement ses assises." 

    "Au début de l’été 1938, la môme Bijou rencontre le romancier britannique Somerset Maugham (1874-1965) qui profite d’un séjour en France pour visiter Montmartre. Comme à son habitude elle lui propose de lui lire les lignes de la main en échange d’un peu d’argent ou d’un verre de rouge." "En réalité semble s’être surtout livrée à la prostitution Dernier domicile : 8 rue Navarin Paris (9e). C’était un hôtel garni assez mal famé. C’est toujours un hôtel aujourd’hui, l’hôtel Amour (ça ne s’invente pas)." - Extraits de l’enquête de Maxime Jourdan, 2019
    https://www.facebook.com/photo?fbid=10215378999739962&set=a.10215367882542039

    Intriguée et passionnée par le post-enquête facebook, j'ai poussé plus avant et peut être réussi à retrouver quelques cartes de son jeu, encore perdue. 

    500 balles l'interview, "... pour 500 francs ou pour cent sous, c'est Bijou.."

    Maud Canet Illus. Pierre Daninos et Olivier Merlin, Les chimères de l'asphalte, p. 7
    Paris midi, 22 mai 1938
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4737819b/f7.item.zoom

    Dans le film de James Cameron, où sombre le Titanic le dimanche 14 avril 1912, le héros aurait croqué le personnage (selon cliché de Brassaï ?), voir anachronismes 87 et 88 https://titanic.pagesperso-orange.fr/page23.ht

    Les croquis sont du réal. https://www.elle.fr/Loisirs/Sorties/Dossiers/25-infos-rigolotes-sur-la-pop-culture/Les-croquis-de-Titanic-sont-du-realisateur#xtor=CS5-90 

    00:49:33 - “Madame Bijoux” de Paris qui attendait le retour d'un amour perdu parée de tous ses bijoux.", dixit Jack Dawson aka Leonardo di Caprio à Rose http://titanic.superforum.fr/t3132-madame-bijoux
    Brassaï, La môme Bijou, Bar de la Lune, Paris, 1932
    https://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:SRdddNz9pW0J:https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-d-art-moderne/oeuvres/la-mome-bijou+&cd=14&hl=fr&ct=clnk&gl=fr

    Devenue la débrouillarde et surréaliste Môme Bijoux de Pigalle, tireuse de cartes chiromancienne ? Qui n'aurait pas été intrigué par la vie d'avant Pigalle d'Ida Sesquès, venue jusqu'à nous par les clichés de 1932 de Gyula Brassaï. Rue Mansard.

    En 1927, Willy la décrit à des années lumières de la rayonnante nymphette ; elle-même se gardant bien, probablement, de se manifester par dignité et familière de la morgue et le snobisme de l'auteur ? Lui toujours au sommet, elle dégringolée.

    "La petite bourse aux tantes se tient également, de cinq heures de l’après-midi à cinq heures du matin au "Clair de Lune", modeste bar à l’apparence peu dévergondée de café Biard, tout près de la Place Pigalle. Elle comporte des marchandises variées, – pour toutes les bourses – la spécialité de la maison est plutôt le marin et le soldat. Sur une des banquettes du fond, se tient en permanence l’ineffable "Bijou", matrone cuirassée de crasse et de fard, qui procure à de paternels sénateurs la joie d’éduquer quelque lycéen. Ô ces causettes dans l’ombre de l’impasse Guelma !" Willy, Le Troisième sexe, 1927

    Extraits p. 136, 137, Le Troisième sexe, Willy, 1927, réédition GKC, 2014

    "Ineffable" sonne comme tendrement et sème le doute -il avait la plume plus acerbe, plus méchante que cela- et qu'il savait qui elle était ? Les Grands Boulevards ne respiraient pas le même air que Montmartre.

    Dans les années 30, en compagnie de surréalistes.

    Anonyme. Intérieur d'un cabaret parisien - La "môme" Bijou et Eugène Grindel (Paul Éluard (1895–1952). Montmartre, vers 1930

    Dix ans passés, sans changement - L'aurions-nous reconnue, d'ailleurs, en mémère à bibi. Personne jusqu'ici n'a rien soupçonné, sous ses yeux pochés de deuil, disant la bonne aventure au Clair de lune.


    Tilt - Ce maquillage me rappelait furieusement quelque chose. Soudainement, je l'ai remise, khôl noir, khôl bleu. 

    Kees Van Dongen, Yvonne George, 1920 

    Se sont-elles connues ? Il me semble bien avoir trouvé qui inspira Mademoiselle Bijoux parée jusqu'à son ultime souffle comme sur scène. 1920, premier passage à l'Olympia - Pierre Philippe, Robert Desnos et la place de l'étoile, Le Monde, 14 Aout 1998

    A part ces tragiques cocards et peintures de guerrière, quel lien, quels rêves, quels pleurs séparent ou lient ces deux femmes ? Celle-ci l'aurait manifestement bouleversée. Ce ne peut être une coïncidence. Se sont-elles côtoyées ? Et si c'était elle, cette amie, qu'attendait Ida ?
    "Cocteau que c'est "une ombre qui s'accroche au rideau de la scène pour ne pas tomber"https://zapldair.blog4ever.com/yvonne-george-le-tragique-dans-la-voix
    Nichée au colombarium du Père Lachaise,  
    "Yvonne George, tuberculeuse, meurt à Gênes, le 22 avril 1930. Elle n'avait que 33 ans." http://www.desnos.udenap.org/pages/yvonne_george.htm
    Giovanni BoldiniPortrait de Marthe de Florian (1900-1910)

    Dans le même périmètre en 39, Marthe de Florian / Héloïse Beaugiron, artiste elle aussi, logée 2 square des Bruyères donnant au 19, rue Jean-Baptiste-Pigalle, un an avant Ida Sesquès alias Louise Willy, s'en était allée. Son appartement redécouvert en 2010 avec un portrait à ses trente-quatre ans par Boldini, son amant, jusque là inconnu. Héritage inhabité depuis 1966 du décès de son fils Henri, le père de Solange. Mariage en 44 (12/12) de sa petite fille Solande Beaugiron / Beldo / Bellegarde (épouse Isidore Raitzyn, séparation en 67 divorce de 68, puis Otto Rabus), auteur depuis ses 17 ans, avec un voisin russe. Abyme de deux robes, deux poses à deux générations d'écart...

    https://www.geneanet.org/forum/viewtopic.php?t=541715

    • De la Môme Bijoux, disparue en 40, reposant à Thiais, on reparle en 45... le 30 août 

    "Je me souviens très bien d’elle.

    On la rencontrait jadis lorsque finissait la nuit de Montmartre et que l’heure venait de la fatigue et des hallucinations. Elle apparaissait tout à coup dans une brasserie du boulevard de Clichy ou dans une charcuterie de la place Pigalle et personne ne s’étonnait. On avait l’habitude. Elle faisait partie du peuple nocturne, du peuple trouble. On avait l’habitude. Pourtant quel personnage !

    Ce chapeau immense fait de loques et de plumes sordides… Cette robe conçue au début du siècle, cent fois déchirée, cent fois ravaudée, guenille percée et scintillante, à laquelle s’accrochaient pêle-mêle, broches, colliers et camées de clinquant. Ce visage raviné, hagard, maquillé à l’aveugle. Et parmi les trous et les plis de la chair, ces yeux énormes, d’un brillant mort, les yeux perdus.

    Des ruffians lui payaient saucisses et vin rouge pour lui faire raconter des histoires. Elle s’enivrait chaque matin et ne riait jamais. On appelait « môme Bijou « la vieille affreuse et fascinante qui portait, au bord de sa folie et de sa déchéance, je ne sais quel reflet obscur de grâces perdues, de pourrissantes amours.

    Or, parce qu’un poète, avant de mourir, s’est emparé de cette ombre et l’a complètement transformée, il y eut hier, au théâtre de l’Athénée, un soir comme on n’en avait plus connu depuis l’autre monde, celui qui a cessé d’être en 1939." Joseph Kessel, France Soir, 21 décembre 1945 

    "Cette idée de folle vient d’une femme originale vêtue de frusques élimés qui vivait près de Chez Francis et que l’auteur croisait assez régulièrement (Beucler 1948 cité par Verdier)

    o

    Beucler André 1948. Les instants Giraudoux et autres souvenirs. Cité par Marie Verdier dans le journal « La Croix » du 23 août 2016 « D’où sort-elle cette folle ? », interroge Jacques Body, l’éminent spécialiste de Jean Giraudoux évoquant Aurélie, personnage principal de La Folle de Chaillot, sublime clocharde vêtue de frusques de soie élimée, de boa plumé et de chapeau fatigué. Une folle, une très grande folle que le chiffonnier appelle comtesse et que les plus grandes actrices – entre autres Marguerite Moreno, Edwige Feuillère, Katharine Hepburn, et dernièrement encore Anny Duperey – ont tour à tour incarnée sur scène et à l’écran. Parmi les hypothèses que retient Jacques Body, Giraudoux dévalant la colline de Chaillot vers l’Alma pendant la guerre, aurait croisé une créature fascinante et aurait sous le coup de l’émotion susurré « c’est la fameuse folle, c’est la folle de Chaillot ». C’est en tout cas ce que raconte son ami, l’écrivain André Beucler dans Les instants Giraudoux et autres souvenirs paru en 1948, quatre ans après la mort de Giraudoux.'' https://www.la-croix.com/Culture/La-folle-Chaillot-2016-08-23-1200784044 in  https://www.researchgate.net/publication/342991787_La_folle_de_Chaillot_c'est_aussi_la_difficulte_d'une_regeneration_en_democratie_augmentee_voulue_par_Charles_De_Gaulle

    Marguerite Moreno en Folle de Chaillot, 75 ans, 1945
    http://cinevedette4.unblog.fr/marguerite-moreno/

    De friponne coquine à vieille chouette aux ailes rognées par le jaja et la came.

    Elle ne saura jamais qu’elle aura inspiré l’image de proue de cette pièce de Jean Giraudoux montée en 1945 dédiée aux résistants de 40, jouée par Marguerite Moreno, camarade de Colette, puis de nombre d’autres actrices ses héritières reprenant Irma... Ironies du sort, si proches et si lointaines dans un mouchoir de poche.


    Elle ne saura jamais non plus que je l’applaudis de sa discrète et extravagante révérence, du tout-sourire de sa jeunesse à la face de Pierrot implacable de sa vieillesse, une fois le succès tourné de bord.
    • Post-scriptum - Nécrologie (dénichée par Hélène Bygone) 
    "LA "MOME BIJOU" - elle avait 65 ans- a quitté Montmartre pour le cimetière de Thiais - Une très pauvre femme vient de mourir à l'Hôtel-Dieu. 
    Paralysée, affreusement rongée par la maladie, on avait tenté de la sauver en l'amputant d'un bras. Vaine intervention. Hier, un cortège misérable conduisit au cimetière de Thiais Mme Jeanne Sesquès, âgée de soixante-cinq ans. 
    Jeanne Sesquès ?... Montmartre, pour reconaître celle qui depuis si longtemps traînait dans les bars de la rue Fontaine une équivoque célbrité dut traduire : " la môme Bijou". Alors on se souvint de cette femme horribelement fardée, peinte de rouge et de bleu jusquau masque, à laquelle un clinquant attirail de colliers, de bagues et de bracelets, avait valu ce surnom. Toute la Butte la connaissait. A l'étranger, intrigué, on chuchotait : "C'set une ancienne artiste... " 
    Une amie charitable, Mme Kuntz, l'avait recueillie dans son logement, 8, rue de Navarin. Et l'on plaignait encore celle qui dans son affreuse déchéance, trouvait le moyen d'avoir bon coeur." Le Petit Parisien", 23 décembre 1940
    Christine Gamita,
    spéc. anthropologie des mondes contemporains, anthropologie visuelle et sonore, ritologie 
    Loulou et Bijou, deux fantaisistes filles du peuple, qu'aristos et bourgeois qui la fréquentèrent, s'empressèrent d'oublier alors que portant d'autres aux nues.

    ** Colette, Œuvres complètes: La fanal bleu. Pour un herbier. Trait pour trait. Journal intermittent. La fleur de l'âge. En pays connu. A portée de la main (ed. 1950) QQ Citations - https://qqcitations.com/citation/206552

    Et que voilà Sidonie, puis Colette. Henri, le grand-père métis. Ce qui explique ses beaux cheveux mousseux.
    À vingt-trois ans, « Henri le grand-père est en garnison à Versailles. Il séduit Sophie Châtenay, la fille d'un maître horloger, née à Paris.» https://www.montraykreyol.org/article/ceci-pas-grand-monde-le-sait

    ''Elle signale indirectement comme tel son patronyme Colette par deux fois ; d’abord, lorsqu’elle nous apprend que sa mère appelait son père par son nom de famille « Colette »'' Université du Maine - U. F. R. de LETTRES Thèse Pour l’obtention du doctorat de littérature française Présentée par Stéphanie Michineau le 22 juin 2007, L’Autofiction dans l’œuvre de Colette " http://cyberdoc.univ-lemans.fr/theses/2007/2007LEMA3001.pdf

    En 1906, Colette devient elle-aussi mime, quatre ans avant son divorce d'avec Henry Willy https://www.espacefrancais.com/colette/

    1907, spectacle Rêve d'Egypte, Colette et Missy au Moulin rouge https://carolathhabsburg.tumblr.com/post/73792161104/french-writer-colette-in-réve-d-égypte1907
    "En 1907, Colette se produit au Moulin Rouge avec son amante de l’époque, Mathilde de Morny, plus connue sous le pseudonyme de « Missy ». L’argument de la pièce a été écrit par cette dernière : il met en scène un égyptologue qui tombe amoureux d’une momie revenue à la vie. Missy, dont la bonne société moque son port du pantalon et colporte à qui veut l’entendre qu’elle se fait appeler « oncle Max » interprète l’égyptologue tandis que la momie est jouée par Colette. Le sujet exotique offre à la jeune femme le prétexte pour arborer un costume très minimal et hautement érotique."
    Albums de Léopold Reutlinger département des Estampes http://peccadille.net/2013/10/16/colette-presque-toute-nue/ Illustration Colette
    La triste fin de Missy /Yssim, marquise de Morny, à lire dans SAF Index I Bal féministe, à la fin de l'item CONVERSION / TRANSITION / DETRANSITION ou RECONVERSION https://susaufeminicides.blogspot.com/2013/02/bal-feministe-illustre-index-i.html

    Lien - "la der des ders", 14/18 Lien "les danseuses de l'opéra" - Vannina Olivesi, « La nudité des danseuses professionnelles au théâtre de l’Opéra, 1830-1850 », Rives nord-méditerranéennes, 30 | 2008, 93-100 http://journals.openedition.org/rives/2373

    [0] Léar pseudonyme de Kirchner, photographe allemand, connu pour des photographies pour lequel épinglé pour outrage aux moeurs, l'on ferme son atelier rue saint-Lazare. Il reste le principal opérateur d'Eugène Pirou. Il habita à quinzaine de mètres de mon logis,
    En 1894, il est domicilié au no 35 de la rue Grange-aux-Belles.
    Curiosité - L'année suivante en 1897, le pornocrate passe au Christ
    'Tourné à Paris, en douze tableaux vivants, d'une durée de 5 minutes, il est le premier film de l'histoire du cinéma fondé sur la vie du Christ. Malgré ou grâce à la polémique qui accompagne sa sortie (« faut-il représenter le Christ ? »), le film est montré en France et à l'étranger, et il influence profondément les réalisateurs ultérieurshttps://zims-lfr.kiwix.campusafrica.gos.orange.com/wikipedia_fr_all_maxi/A/Albert_Kirchner

    https://www.thecinetourist.net/french-christ-films-1897-1907.html

    ***Archives d'état-civil de la naissance d'Ida Sesquès

    Table décennale - 4 lignes 6e arrondissement 

    Acte de reconnaissance du 20 septembre 1875
    par la mère Emilie Elisabeth Sesquès, rentière, âgée de vingt ans

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