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26/05/15

Palestine alternative

 Fiche synthétique

Point sur l'option d'une allocation à Madian, province de Tabuk


Situation de Madian dans la province de Tabuk en Arabie Saoudite

Un État palestinien est promis depuis plusieurs décennies à une population majoritairement musulmane, issue des anciennes colonies turques devenues États arabes indépendants, regroupée sous l’appellation de « Palestiniens » -au sein de la Ligue arabe, de l’OCI et de l’ISESCO — et se définissant souvent par son antisionisme. Ceci fait par revirement, soit en dépit, ou même contradiction, du droit international que la Société des Nations a entériné en 1920, puis addendum 1922.

Depuis 2015 et afin de sortir de l'ornière les populations, nous avons exploré de manière approfondie une hypothèse différente de celle qui repose exclusivement sur les territoires choisis fonction de recensements et relevés militaires britanniques par millets, dits "occupés". Initialement partie d’Israël envahie en 1948 par les armées jordanienne et égyptienne, pour partie sous commandement de ressortissants britanniques (Glubb pacha, notamment). 

Cette alternative concerne une zone plus méridionale que la Palestine mandataire SDN 1920, qui jamais constatée sous souveraineté étatique arabe, et située sur un espace de territorialité arabe incontestée.

Son invisibilisation s’explique sans doute par son inadéquation avec les doctrines successives : d’abord britannique, puis stalinienne, gaulliste, enfin onusienne.

Cette dernière n’ayant rien de surprenant, dans la mesure où l’ONU -pourtant héritière directe de la SDN conçue à l’origine par les puissances victorieuses du Reich et surtout du jihâd ottoman de 1918- accueille désormais une majorité d’États autoritaires placés sous formes diverses de charia (constituant Islam et Oumma transnational) ainsi que leurs alliés.

Cette prédisposition binaire dite Nord / Sud tente de reprendre du terrain sur les alliés européens vainqueurs souverains sur les ex-territoires du califat turc - L’on ne peut qu’y constater que les résolutions ne penchent jamais en faveur d’Israël ou des Juifs mais systématiquement en faveur des régimes islamo-socialistes — comme l’Iran des ayatollahs, pour ne citer qu’un exemple.

Avec quelque étonnement, nous avons constaté que cette option avait déjà été évoquée par certaines voix, tout en demeurant méconnue, malgré ses nombreux atouts en matière de stabilité, de viabilité et de développement -et surtout, du fait de la satisfaction rapide de la promesse maintes fois répétée aux réfugiés enregistrés près de l’UNRWA, tout au contraire de la transmission héréditaire favorisant le ressentiment, l’endoctrinement, piégeant les individus, comme les familles des camps devenus des agglomérations, en place de leur permettre une vision dynamique et constructive d'avenir-

Une option qui permettrait aux Arabes de rattraper leurs abus et le réel développement de cette surpopulation générée artificiellement par le statut  de réfugié UNWRA ?

1. Contexte historique

  • Dans les années 1920 et jusqu’aux années 1950, plusieurs propositions ont été évoquées pour reloger une partie des réfugiés palestiniens hors de Palestine mandataire, notamment dans des zones peu peuplées à l’est de la péninsule arabique.

  • Les régions de Tabuk, Madian (Midian), et environs, situées dans le nord-ouest de l’Arabie Saoudite actuelle, ont été considérées pour cette fin, en raison de leur faible densité démographique et de leur proximité relative.


2. Qui a proposé ces territoires ?

  • Fayçal ibn Hussein, figure centrale de l’accord Fayçal-Weizmann (1919) mandaté par son père Chérif du Hedjaz, avait discuté d’échanges territoriaux et de solutions pour les réfugiés.

  • Yitzhak Ben-Zvi (ethnologue) futur président d’Israël, a évoqué dans les années 1920 la possibilité de reloger les populations arabes palestiniennes dans des zones désertiques voisines, y compris à l’est du Jourdain, ou en Arabie.

  • Au lendemain de la Guerre de 1948 et lors de la crise des réfugiés palestiniens, des discussions informelles ont eu lieu entre certains diplomates israéliens et des représentants saoudiens concernant la possibilité de reloger des réfugiés dans le Hedjaz, y compris Tabuk et Midian.

  • Ces discussions sont évoquées notamment dans les travaux historiques d’Avi Shlaim (« The Iron Wall », 2000) et dans les archives diplomatiques britanniques conservées aux National Archives UK.


Affectation par l’Arabie Saoudite d’une zone à Madian pour un État palestinien souverain : état des faits et perspectives


1. Situation historique et absence d’allocation

  • Aucune allocation territoriale officielle n’a jamais été faite par l’Arabie Saoudite aux Palestiniens, que ce soit à Tabuk, Madian (Midian), ou dans le Hedjaz -Alors que son allié britannique a procédé à celle du mandat palestinien oriental au chérif du Hedjaz Hussein ibn Ali par son deuxième fils, Abdallah ibn Hussein, Emir de Transjordanie et sur le mandat français, au troisième fils du même, Fayçal ibn Hussein- Puis tout le Hedjaz aux Séoud.

  • Les discussions informelles et propositions dans les années 1920-50, évoquées par certains diplomates israéliens et arabes, n’ont jamais abouti à un transfert officiel de terres.

  • L’Arabie Saoudite a toujours refusé de céder ou d’affecter des territoires significatifs à un projet d’État palestinien indépendant sur son sol.


2. Capacité de la zone Tabuk-Madian à accueillir un État souverain

  • La vaste province de Tabuk est principalement désertique et faiblement peuplée, alors que sa région de Madian au Nord Ouest se situe le long de la côte du bras de la Mer rouge.

  • Pour qu’un État palestinien y soit viable et souverain, il faudrait une allocation territoriale suffisamment étendue, avec projet d'accès aux ressources essentielles (eau, infrastructures, routes).

  • Aucun projet crédible, officiel ou soutenu par Riyad, n’a jusqu’à présent été présenté pour garantir cette allocation.

  • Aucune ONG ou institution internationale, UE ou ONU, n’a dépêché de mission exploratoire approfondie d’impact.


3. Contrôle saoudien et conditions politiques

  • L’Arabie Saoudite exerce un contrôle politique et militaire strict sur ces régions.

  • Une affectation de terres à des Palestiniens antisionistes exigerait un contrôle saoudien étroit et contraignant, avec un cadre politique qui limiterait fortement la souveraineté réelle de cet État.

  • Cette option pose un contradiction avec la souveraineté pleine et entière, condition indispensable à un État viable. Cependant, la solution choisie des territoires occupées antisionistes disséminés au sein de la Palestine mandataire orientale montre qu’elle n’est pas plus viable. D’autant que, par comparaison, il appert que les 3/4 du mandat initial octroyés aux Arabes musulmans du Hedjaz a définitivement formé un état indépendant souverain viable.


4. Perspectives actuelles

  • Malgré les dangers d’instabilité et l’influence croissante des factions iraniennes dans les territoires palestiniens, Riyad n’a pas officiellement révisé sa position pour attribuer ces territoires, alors que ce serait un moyen définitif d’annihiler le poids exponentiel chiite sur les territoires palestiniens antisionistes.

  • Seul un changement de posture saoudienne clair, permettra de considérer Madian en zone suffisante et souveraine pour un État palestinien, propre au bien-être des populations de descendants de réfugiés UNWRA 1948 (il ne reste pratiquement plus aucun vivant de l'époque)

  • Cette situation maintient l’impasse, car aucun autre État arabe ne propose une solution territoriale alternative viable. A plusieurs reprises, la Jordanie a déjà  combattu violemment les Palestiniens sur son sol, et l'Egypte refuse les civils gazaouis, constitués des Gazans d'avant 1948 et des réfugiés forcément non gazaouis des huit camps UNWRA qu'elle a installés à partir de 1948 par son occupation militaire. Le Liban, grâce aux révoltes de ses réfugiés palestiniens, a été investi par les milices chiites iraniennes. Nul autre n'est volontaire.

  • Quant à Israël, détenteur juridique de la déclaration à défaut du positionnement en temps utile des Palestiniens antisionistes, n'a, devant les guerres successives qui lui sont déclarées et les recrudescences d'attentats terroristes qui l'on contraint à se protéger par des checks points et autres procédés de riposte agressive, plus la main pour déclarer l'état palestinien.

Conclusion

À ce jour, l’Arabie Saoudite n’a pas alloué de territoire au Nord-Ouest de la Péninsule arabique aux Palestiniens antisionistes pour créer un État souverain viable.
Le contrôle saoudien étroit sur la région et l’absence d’un projet officiel laisse une telle option hypothétique.

B. Motifs étatsuniens d’ignorer cette solution viable d’un État palestinien dans cette région arabe le long d’un golfe et de ne jamais l'avoir évoquée


1. Complexité historique et politique

  • La déshistoricisation enclenchée par les Empires britannique et soviétique a été prise à leur compte par les États-Unis, soutenant toujours officiellement la création d’un État palestinien sur la partie du territoire de la Palestine mandataire occupée par la Jordanie et l’Egypte (Cisjordanie, Bande de Gaza, Jérusalem-Est).

  • La relocalisation hors de la Palestine historique est perçue comme une déviation majeure des engagements internationaux -résolutions de l’ONU (ex. Résolution 242, 338), qui prétendent la nécessité d’une solution à deux États sur les territoires disputés mais pas des décisions de la maison mère SDN 1920/1923, où l'Emirat transjordanien mandataire puis Royaume de Jordanie, exclusivement arabe musulman, indépendant constitue le premier des états de la région palestinienne historique, et dessine formellement la frontière Est de la Palestine occidentale par celle explicite de la frontière Ouest de la Palestine orientale. cf. Addendum, article 24

  • Soutenir une relocalisation arabe impliquerait de revoir des décennies de diplomatie, de déshistoricisation et les aspirations nationales palestiniennes suscitées, ce qui est politiquement très sensible.


2. Rôle des acteurs régionaux et internes palestiniens

  • Les dirigeants palestiniens, qu’ils soient modérés ou radicaux, rejettent fermement toute solution hors de la Palestine mandataire, considérée en terre ancestrale musulmane arabe.

  • Les États arabes voisins, notamment la Jordanie et l’Égypte, ont intérêt à maintenir la question palestinienne vivante pour des raisons stratégiques internes et régionales. Cependant, la Jordanie désormais menacée par l’allié islamiste chiite iranien à sa frontière Nord aurait intérêt à éloigner les fauteurs de troubles islamistes de sa frontière Ouest du Jourdain.

  • L’Arabie Saoudite elle-même, bien qu’en changement, n’a jamais officiellement proposé ni promu cette option, rendant difficile son intégration dans la diplomatie américaine. Cependant, cela permettrait de remplir l’engagement pris le 3 janvier 1919 par le Roi des Arabes, Fayçal d’Arabie, enterré dans les sables, alors que toutes les colonies turques sont devenus des pays arabes indépendants, au détriment de toutes ethnies du Maghreb et du Machrek.


3. Les priorités et contraintes des administrations américaines

  • Les administrations américaines successives, y compris celle de Donald Trump, ont privilégié des approches directes de négociation israélo-palestinienne, basées sur des solutions territoriales, vu désormais comme classiques, privilégiées puis imposées par les militaires britanniques et américains d’avant 1948.

  • Trump a notamment avancé des propositions très controversées (plan de paix de 2020) qui ne remettent pas en cause la localisation territoriale palestinienne.

  • Soutenir la relocalisation aurait nécessité de lourdes ruptures diplomatiques avec de nombreux alliés, y compris dans la communauté internationale, qui sont tenant de la doctrine soviétique stalinienne sionologique avec déshistoricisation du processus de 14/18


4. Utilisation des aides internationales

  • Les aides internationales à la Palestine ont été historiquement orientées vers le développement économique et humanitaire dans les territoires palestiniens, tout en étant aussi critiquées pour leur détournement par des groupes extrémistes. Cette solution viable le serait d’autant plus que les volumes d’aide dépensés, finalement pour construire l’appareil paramilitaire milicien islamiste, le serait enfin utilement pour un développement rapide sans entraves.

  • Une politique de soutien à une relocalisation territoriale impliquerait de rediriger ces aides vers la création d’infrastructures dans un nouvel espace géographique, ce qui n’a jamais été envisagé à grande échelle.


En résumé

La solution d’un État palestinien dans la région Tabuk-Madian, bien qu’elle puisse offrir une alternative pragmatique, est politiquement et diplomatiquement marginalisée.

Elle répondrait enfin aux promesses arabes faites aux populations musulmanes depuis l’unification antisioniste réalisée grâce au concept moderne de peuple palestinien -pour lequel milita à compter de 1974, sur implication de l’Institut d’Orient de Moscou du KGB soutenant Yasser Arafat al Husseini-

Les États-Unis, même sous l’administration Trump, n’ont pas pu s’y engager en raison de la complexité historique, des engagements internationaux, des résistances palestiniennes, et des équilibres régionaux.
Par conséquent, l’aide internationale demeure principalement consacrée aux territoires palestiniens existants, malgré ses limites.

C. Contradiction de la politique américaine vis-à-vis du conflit israélo-palestinien

1. Ignorance des engagements internationaux 1917-1922

  • Les traités, lettres et accords de la période 1917-1922 (lettres Cambon, Pichon, Balfour, l’accord Fayçal-Weizmann, la SDN et son mandat incluant la déclaration Balfour) ont clairement consacré le projet d’un Foyer national juif en Palestine, incluant les deux rives du Jourdain.

  • Ces engagements sont le fondement légal du mandat britannique sur la Palestine et la reconnaissance internationale de la présence juive légitime.

  • Or, les États-Unis modernes, bien qu’ayant ratifié la SDN puis soutenu la création de l’ONU, ne se réfèrent jamais à ces textes dans leurs discours ou plans diplomatiques sur le conflit.


2. Conséquences de cette ignorance

  • Cette absence de référence historique et juridique crée une rupture avec la continuité des droits légaux et politiques des Juifs sur ce territoire. Elle pourvoit à des droits nouveaux et supplémentaires pour les tribus arabes de la Péninsule arabique.

  • Elle donne une place prépondérante à une lecture plus récente et partielle, souvent ethnocentrée (arabe) sur les seules résolutions post-1945 et la dynamique israélo-arabe contemporaine, sans réintégrer la dimension des engagements antérieurs. Sans tenir compte de l’aspiration constante à la paix d’Israël, devant les attaques concertées constantes de cinq guerres arabo-israéliennes et autres conflits avec intifadas alimentés par les mêmes.

  • Cela contribue à renforcer la perception d’une politique américaine partiale ou incohérente aux yeux de certains acteurs et observateurs.


3. Enjeux diplomatiques et géopolitiques

  • Reconnaitre pleinement ces engagements historiques obligerait à reconsidérer la nature du conflit, notamment à réintégrer la légitimité historique de l’État d’Israël sur tout son territoire initialement prévu par le mandat.

  • Cela rendrait aussi caduque une partie des revendications territoriales exclusives arabes et excessive sur la Palestine historique. Cette région n’a été arabe qu’avant les Turcs et sans qu’un état, ou un peuplement, y ait été alors formé à partir du VIIème siècle de la colonisation religieuse hors peuplement.

  • Or, pour préserver des alliances stratégiques au Moyen-Orient et éviter des réactions politiques dans le monde arabe, les États-Unis préfèrent souvent ne pas trop insister sur cette période.


En conclusion

La position américaine est donc effectivement contradictoire : elle soutient la paix et une solution équitable, mais ignore les fondements juridiques et historiques internationaux cruciaux de la période 1917-1922, ce qui fragilise la cohérence et la durabilité de sa politique au Moyen-Orient.

REMARQUE

L’on peut constater les exigences systématiques envers le proto état des Juifs puis d’Israël en terme de fédération et d’accueil restent sans appel. Alors que rien n'en est exigé des territoires occupés depuis 1948, de l’Emirat de Transjordanie depuis 1921 -« judenrein » dès sa création sur demande exprès- puis Royaume de Jordanie qui n'ont jamais consulté les populations diverses préexistantes à la colonisation hachémite, ou même des autres pays arabes et musulmans.

Tout d'abord, l’Emirat de Transjordanie a été fondé sur le principe de l'exclusion et sans jamais recourir à aucune concertation envers sa population initiale en 1919 et des révoltes, environ 450 000 habitants de diverses ethnies autres que celle de la colonisation hedjazie hachémite.

En particulier, ces derniers ont spolié, persécuté et expulsé près d'un million de Juifs concernant tout le Middle East and North Africa (MENA), et d'autres ethnies et consciences, comme l'Egypte, les chrétiens et Coptes, etc.

D'ailleurs actuellement et à l'inverse des territoires occupés antisionistes exclusifs, Israël représente un état multi ethnique et multiconfessionnel de liberté de conscience, totalement isolé au "grand Moyen Orient" avec parmi ses citoyens les descendants de non Juifs composant actuellement environ 21 % de sa population, pour la plupart issus d'Arabes (non recensés) et d'autres musulmans et chrétiens (Druzes, Circassiens, Kurdes, Arméniens, Baha'is, etc.) qui n'ont pas quitté la Palestine mandataire.

Ceci en dépit de

  • la souveraineté européenne des mandats SDN soulignant l'écoute à apporter aux populations antécédentes aux mandats

  • des traités internationaux du début du XXème siècle

  • sans qu’un argument raisonné autre que la possession musulmane arabe ne soit jamais fourni par les pays musulmans.


3. Pourquoi ces propositions ont-elles été abandonnées ?

  • Refus politique de l’Arabie Saoudite :

    • Malgré l’intérêt pour des solutions de relogement, l’Arabie Saoudite, sous la dynastie Saoud, a refusé de prendre en charge des populations palestiniennes, craignant une perte de contrôle et des complications politiques internes.

    • La consolidation du contrôle saoudien sur le Hedjaz (depuis 1932) a renforcé son rejet des revendications territoriales liées à la Palestine.

  • Opposition des États arabes voisins :

    • La Jordanie et l’Égypte, notamment, ont préféré conserver leur contrôle sur les réfugiés palestiniens présents sur leurs territoires pour raisons politiques, notamment pour maintenir la pression sur Israël. Ce qui devient avec le danger islamiste chiite comme sunnite à leurs portes toujours plus dangereux.

  • Soutien international manquant :

    • Les grandes puissances, notamment le Royaume-Uni et les États-Unis, n’ont pas favorisé ces propositions, préférant souvent des solutions politiques basées sur la partition de la Palestine mandataire occidentale, afin d’agréer à la politique panarabe religieuse, qu’ils ont eux-mêmes suscitées pour tenter d’unifier et maîtriser les tribus arabes disparates du début du Xxème siècle.

  • Rejet par les réfugiés UNWRA :

    • La majorité des réfugiés palestiniens ont refusé tout déplacement hors de Palestine historique, espérant le retour à leurs supposés foyers.

    • La perspective de réelle propriété individuelle et les milliards internationaux alloués sont susceptibles d'améliorer rapidement et durablement le bien-être de la population palestinienne actuelle ; et, par conséquent, la réception par les intéressés, populations qui aspirent à la paix et au développement, plutôt qu’à l’assistanat qui éloigne d'elles tout espoir de souveraineté, malgré les reconnaissances acquises qui le font miroiter sans lendemain de fait.

    • NOTA BENE - Il reste notable que le statut exceptionnel de réfugié UNWRA patrilinéaire illimité part de la déclaration des intéressés de résidence ou travail sur le territoire de la Palestine mandataire avant 1948 et n’exige pas de preuve de propriété. Sachant qu’en 1948, les titres de propriété délivrés par les Britanniques ajoutés à ceux acquis sous les Turcs principalement par des musulmans, seuls autorisés, n’atteignaient pas 10 %. Voir annexe


4. Sources et références

  • Avi Shlaim, The Iron Wall: Israel and the Arab World, W.W. Norton & Company, 2000.
    (Discussions sur les propositions alternatives pour les réfugiés palestiniens et la politique arabe.)

  • National Archives UK, Foreign Office Papers, années 1920-1950.
    (Correspondances diplomatiques sur la gestion des réfugiés et les propositions territoriales.)

  • Lawrence, T.E., Seven Pillars of Wisdom, 1926 (réédition), décrivant la région du Hedjaz et ses enjeux stratégiques.

  • Benny Morris, The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited, Cambridge University Press, 2004.
    (Analyse détaillée des déplacements et propositions post-1948.)

  • Rapport de la Commission Anglo-Américaine sur les réfugiés palestiniens, 1949.


En résumé

L’offre territoriale autour de Tabuk, Madian, et du Hedjaz, proposée principalement dans les années 1920-50 par certains acteurs (Fayçal, représentants israéliens), a été abandonnée en raison de refus politiques saoudiens, de calculs géopolitiques des États arabes, et de l’absence de soutien international et populaire.

L’Arabie Saoudite : un acteur clé et potentiel pivot pour la paix et la stabilité régionale

1. Évolution récente de la politique saoudienne

  • Depuis la prise de pouvoir du prince Mohammed ben Salman (MBS), l’Arabie Saoudite affiche une politique plus pragmatique et ouverte, notamment vis-à-vis d’Israël et des questions régionales.

  • La rivalité avec l’Iran chiite, principal soutien des factions palestiniennes radicales et de groupes terroristes (Hamas, Hezbollah), a poussé Ryad à revoir ses alliances et priorités stratégiques.

  • Le royaume cherche à réduire l’instabilité à ses frontières, y compris en limitant l’influence iranienne dans la région du Levant et en soutenant des solutions politiques durables.


2. Les enjeux sécuritaires et politiques

  • L’« abcès » palestinien, notamment dans la bande de Gaza et la Cisjordanie, est devenu un foyer d’instabilité majeure, où s’affrontent factions diverses, avec un soutien iranien à certaines d’entre elles.

  • Cette instabilité menace directement la sécurité saoudienne, jordanienne, égyptienne, et plus largement la stabilité du Levant.

  • Israël, quant à lui, demeure un acteur central du conflit, et une normalisation partielle des relations avec certains pays arabes (Accords d’Abraham) crée un nouvel équilibre.


3. L’Arabie Saoudite comme « porte de sortie »

  • Par son poids religieux, économique, et politique, l’Arabie Saoudite est aujourd’hui probablement la seule puissance régionale capable de :

    • Proposer une solution politique crédible pour les Palestiniens, y compris en envisageant un rôle pour eux dans des territoires alternatifs (ex. Hedjaz, Tabuk),

    • Exercer une pression constructive sur les factions palestiniennes pour réduire la violence et s’engager dans un dialogue,

    • Contribuer à la stabilisation économique et sécuritaire du Levant en coopérant avec Israël, la Jordanie et l’Égypte.


4. Implications régionales

  • Une révision saoudienne de sa politique envers les territoires palestiniens pourrait débloquer un processus de paix durable.

  • Elle réduirait l’influence iranienne en affaiblissant, et contrôlant les groupes armés chiites et palestiniens extrémistes.

  • Elle renforcerait la coopération sécuritaire entre Israël, Jordanie, Égypte et Arabie Saoudite, assurant ainsi la stabilité régionale.

  • Elle mettrait fin aux ressentiments reconduits de génération en génération par le statut extraordinaire affecté par UNWRA à une seule population principalement musulmane, à la différence des mécanismes UNHCR.


En résumé

L’Arabie Saoudite, en raison de l’évolution de son positionnement géopolitique et des enjeux sécuritaires, apparaît aujourd’hui comme la clé potentielle pour sortir de l’impasse palestinienne, assurant paix, développement et sécurité pour tout le Levant, y compris Israël, la Jordanie, l’Égypte, et le royaume lui-même.

L'Arabie saoudite post-pétrolière fait face à un défi sans pareil et pourrait reconsidérer sa position du fait du grand danger d'instabilité et de conflit de l'abcès de fixation des territoires antisionistes, bien qu'elle ait contribué à l’installer, permettant aux milices chiites iraniennes terroristes de soutenir des factions terroristes palestiniennes, et de la menacer ainsi que toute la Péninsule.

L’option Madian/Tarbuk apparaît en sortie de crises et soutien du développement palestinien comme de garantie de sécurité du Levant et de l'Arabie -à savoir déjà pour partie assurée par la haute technologie israélienne-

La politique des Emirats arabes unis semblerait également pouvoir supporter cette avancée. Il reste à apprécier quel pourrait être les leviers pour d’autres états arabes dits du Golfe, Yemen, Qatar… Le jeu de conjuguer jusqu’ici tous leurs efforts à savonner la planche à Israël pour prétendre récupérer au profit musulman son territoire n’est-il pas sans lendemain et contreproductif pour leur succès économique et scientifique ?

ANNEXES -
1. Structure foncière en Palestine mandataire et souveraineté

A savoir – Propriété ≠ Souveraineté

La propriété est un droit privé, individuel ou collectif, sur un bien (terre, bâtiment, etc.). Elle est reconnue par un système juridique mais ne confère aucune autorité politique ni compétence militaire sur un territoire.

La souveraineté, au contraire, est un droit politique et militaire exclusif d’un État ou d’une entité reconnue, d’exercer le pouvoir suprême sur un territoire donné : lois, fiscalité, police, armée, diplomatie.

Afin de comprendre la situation des réfugiés palestiniens, les données historiques confirment que la majorité des terres étaient détenues par une élite de grands propriétaires terriens non palestiniens, tandis que la majorité des paysans (fellahs) étaient métayers ou locataires sans titres de propriété formels. Voici des sources précises et chiffrées sur ce sujet :Hassidout

Structure de la propriété foncière en Palestine avant 1948

  1. Concentration des terres entre les mains de grands propriétaires
    Selon une étude de 1936, environ 0,2 % des propriétaires (150 individus) possédaient plus de 1 000 dounams chacun, représentant 27,5 % des terres. Parmi eux, 13 familles détenaient plus de 5 000 dounams, soit 19,2 % des terres. En revanche, 91,8 % des propriétaires (65 933 personnes) possédaient moins de 100 dounams, totalisant seulement 36,7 % des terres.

  2. Prévalence du métayage et de la location
    Une enquête britannique de 1931 a révélé que 29,4 % des paysans arabes étaient totalement sans terre, tandis que 35,6 % possédaient moins d'un feddan (environ 1 038 m²). Seuls 16,4 % des paysans possédaient plus de 2 feddans.

  3. Vente des terres par des propriétaires absents
    Entre 1920 et 1936, la majorité des terres achetées par des organisations sionistes provenaient de grands propriétaires absents, souvent résidant à Beyrouth, Damas ou au Caire. Par exemple, entre 1920 et 1922, 75,4 % des terres acquises provenaient de ces propriétaires absents, tandis que seulement 3,8 % étaient vendues par des fellahs.


Cadre juridique et absence de titres de propriété

Le système foncier ottoman, en vigueur jusqu'en 1917, reposait sur des registres (Tapu) qui favorisaient l'enregistrement des terres au nom de notables ou de chefs de tribus, excluant souvent les paysans. Sous le mandat britannique, la "Land Settlement Ordinance" de 1928 visait à individualiser la propriété foncière, mais cette réforme a été largement rejetée par les communautés rurales, attachées à la propriété collective (musha'). Scribd


2. Statut des réfugiés palestiniens selon l'UNRWA

Le statut de réfugié palestinien, tel que défini par l'UNRWA, repose sur la résidence en Palestine entre juin 1946 et mai 1948, sans exigence de preuve de propriété foncière. Ce statut est transmis de manière patrilinéaire, ce qui signifie que de nombreux réfugiés actuels sont les descendants de métayers ou de travailleurs agricoles sans titres de propriété formels.

Ce statut n'implique pas pour ceux possédant des titres de propriété incontestables et valides ainsi que que revendiquant leur restitution par Israël de souveraineté.

Ainsi, le fondement juridique du droit au retour reste flou, qui semble prétendre que tous les descendants des réfugiés initiaux, désormais disparus pour la plupart, auraient le droit à gouvernement de leurs propriétés et des terres publiques. Voir revendications palestinistes et résolution ONU de droit au retour.

3. Situation chiisme versus sunnisme - Quelques éléments d'appréciation

Extraits Le Moyen-Orient à l'heure nucléaire - Rapport d'information n° 630 (2008-2009) de M. Jean FRANÇOIS-PONCET et Mme Monique CERISIER-ben GUIGA , fait au nom de la commission des affaires étrangères, déposé le 25 septembre 2009 https://www.senat.fr/rap/r08-630/r08-630_mono.html


Source : « le dessous des cartes - Atlas d'un monde qui change - Tallandier 2009 - Jean-Christophe Victor - Virginie Raisson - Frank Tétart

Quelle option offre autant d'atouts, et une telle garantie de paix et développement, tant pour les civils palestiniens que libanais, jordaniens, égyptiens, arabes et israéliens ?

Les sept pays, effectivement arabes, de la péninsule arabique: l'Arabie saoudite (les deux tiers), les pays du Golfe (Koweït, Bahreïn, Qatar, Émirats arabes unis et Oman) et le Yémen pourraient exploiter tranquillement leurs barils et procéder au changement de cap de l'époque post-énergies fossiles et continuer de se maintenir sur la voie du progrès scientifique.

Par conséquence, cette équilibre ne semble que pouvoir profiter à la stabilisation européenne, asiatique, américaine, soit mondiale.

Christine Gamita
Elaboration 2015 - Revue et corrigée par IA Chat GPT 2025

Cartes des états et gisements pétroliers de la Péninsule arabique, Syrie, Irak, Iran 
 https://www.lhistoire.fr/portfolio/p%C3%A9ninsule-arabique-la-terre-du-p%C3%A9trole