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26/05/15

Palestine alternative

 Fiche synthétique

L'option d'une allocation à Madian

province de Tabuk


Situation de Madian dans la province de Tabuk en Arabie Saoudite

Ce fût simplement une vue satellite qui inspira cette idée, penchée sur le tombeau d'Hélène (ou Tombeau des Rois) à l'occasion de l'Eurovision. Celle d'une troisième voie, enfin efficace, la plus pacifique et pacifiste - Celle qui représente le plus d'avantages pour le développement et la stabilité - Pourtant, la moins présente.

Le pas de côté qui pourrait sauver une situation brûlante fait l'objet de cette fiche de "Palestine alternative ?", qui explore la possibilité ethno historique et géopolitique d’une nouvelle "solution à deux états", ou nouvel État palestinien hors de la Palestine de San Remo 1920 des deux côtés du Jourdain et mandataire de la Société des Nations de 1922. 

Les Saoudiens ont besoin de bras, les Palestiniens de terres, Israël d'air et toute la région de paix.

Ce billet défend une thèse inhabituelle : Au lieu d’un éventuel État discontinu, parsemé des précédentes des enclaves en ocelot de Judée Samarie et corridor de Gaza, une solution alternative s'avère possible. Celle d'affecter une région de la Péninsule arabique, sans frontière commune avec Israël. Elle n'occasionnerait pas de dépaysement pour les populations car elle pourrait être située à peu de distance au nord du Hedjaz (Tabuk, région de Madyan)

Il n'est pas trop tard pour que ce Royaume s'avise des conséquences positives d'envisager ce projet, ainsi que le reste de la communauté internationale.

  • 1ère partie - Décorticage

1. Contexte historique

  • Dans les années 1920 (San Remo) et jusqu’aux années 1950, plusieurs propositions ont été évoquées pour reloger une partie des réfugiés palestiniens UNWRA hors de Palestine mandataire internationale/UK, notamment dans des zones peu peuplées de la péninsule arabique, toute la Palestine orientale ayant déjà été remise sans restriction aux Arabes hachémites du Hedjaz.

  • En raison de leur faible densité démographique et de leur proximité relative, les régions de Tabuk, Madian (Midian), et environs, situées dans le nord-ouest de l’Arabie Saoudite actuelle, ont été considérées à cette fin. A l'époque de l'établissement légal d'Israël, il ne s'agissait que de quelques centaines de milliers de personnes. Peut-être, certains ont-ils supposé que ceux-ci se rabattraient sans difficulté, comme naturellement, vers le plus vaste royaume arabe voisin. Ce fût sans compter avec les agitateurs politiques religieux.

  • Cependant, ce fût partiellement le cas. De nos jours de 50 à 75 % de la population jordanienne reste estimée d'origine palestinienne occidentale, suite aux naturalisations 1950/1988

2. Qui a proposé ces territoires plutôt que la Palestine mandataire SDN ?

  • Fayçal ibn Hussein, figure centrale de l’accord Fayçal-Weizmann (1919) mandaté par son père Chérif du Hedjaz, avait discuté d’échanges territoriaux et de solutions pour les réfugiés.

  • Yitzhak Ben-Zvi (ethnologue) futur président d’Israël, a évoqué dans les années 1920 la possibilité de reloger les populations arabes palestiniennes dans des zones désertiques voisines, y compris à l’est du Jourdain, ou en Arabie.

  • Au lendemain de la Guerre de 1948 et lors de la crise des réfugiés palestiniens, des discussions informelles ont eu lieu entre certains diplomates israéliens et des représentants saoudiens concernant la possibilité de reloger des réfugiés dans le Hedjaz, y compris Tabuk et Midian.

  • Ces discussions sont évoquées notamment dans les travaux historiques d’Avi Shlaim, The Iron Wall, 2000 -archives diploma(San tiques britanniques conservées aux National Archives UK.

3. Qui était alors les habitants de cette région palestinienne ?

Contrairement à une lecture rétrospective tendant à projeter une homogénéité arabe sur la Palestine ottomane, la population de cette région des sandjaks de Jérusalem, Naplouse, Acre et l’Est du Jourdain relevant du vilayet de Damas, carrefour multiethnique et multiconfessionnel, n'était pas arabe. Hormis environ pendant trois siècles entre le VIIème le Xème. Ceci n'a pu logiquement arabiser des populations aux racines extrêmement anciennes, au contraire de ce que les clercs islamiques tentent de faire admettre.

A ce jour, principalement Arméniens et Juifs, voire les seuls semblent à être parvenus à refuser ouvertement l'arabisation également anglosaxonne.

Au Ier siècle, des royaumes juifs autonomes et clientélaires de Rome existaient encore (Hérodiens), avec des populations juives majoritaires en Judée et Galilée et des diasporas déjà établies. L'on pense au Dernier Roi des Juifs, dont le passage à Alexandrie romaine déclencha peut-être le premier "pogrom" -documenté- par des Grecs (polythéistes) sur les quartiers juifs. 

Aux VIIIe-IXe siècles, les premières conquêtes musulmanes ont introduit des éléments tribaux arabes originaires de la péninsule Arabique, notamment sous les dynasties omeyyade et abbasside. Cependant, ces éléments se sont superposés à une population majoritairement araméophone, grecque chrétienne ou juive. Ces tribus bédouines arabes, composante initialement minoritaire, ne fondèrent pas de substrat unique de peuplement, et furent chassées et massacrées par les Fatimides, berbéro chiites d'Ifrikyia.

Au XIIe et XIIIe siècles, les royaumes croisés (comté de Jaffa et Ascalon, royaume de Jérusalem, principauté de Galilée, etc.) amènent des chrétiens européens, en majorité francs, italiens et germains. Ces derniers se métissèrent avec les populations locales, contribuant à un brassage génétique et culturel supplémentaire. Saladin le Kurde, islamisé, leur reprend le terrain et Jérusalem, y refait le ménage et installe quelques notables arabes et leurs clans vigiles, devenus de leur descendance vingtaine au XXème pour 1 % des musulmans décomptés en recensement. Ajoutez-y la population fluctuante et insaisissable des Arabes bédouins pour environ 8 %.

A savoir - L'on ne peut retenir d'“ethnie arabe” au sens biologique ou anthropologique pour les raisons suivantes :

a) L’Arabie préislamique était composite - Les groupes dits Qaḥṭānites et ʿAdnānites étant des confédérations tribales, non des isolats biologiques, encore moins une “race”.

b) Métissages permanents - Soit sans possibilité d'homogénéité biologique d'isolat - Depuis l’Antiquité, flux africains, mésopotamiens, syriens, persans, anatoliens, puis mariages ouverts après l’islam.

c) Les tribus par elles-mêmes ne sont pas des “ethnies” au sens strict. Elles fonctionnent par filiation agnatique adoptive : on peut intégrer une tribu par walā’ ou ḥilf, sans ascendance biologique.

Mameluks (devchirmés turcs balkaniques et circassiens) et l’Empire ottoman, maître de la région à partir du XVIe siècle, ouvrit le bal par le "pogrom" de 1517. Son administration provinciale complexe issue de riches décombres, facilita l’établissement d'immigrés issus de tout l’empire, Bosniaques, Albanais, Tcherkesses, Kurdes, Grecs islamisés, Turcs d’Anatolie, Egyptiens de Mehmet Ali, sans oublier les soldats, marchands ou fonctionnaires envoyés de régions aussi diverses que l’Azerbaïdjan, le Hedjaz ou le Yémen, ou le Mali. La progéniture de ces commerçants noirs ont hérité d'un sobriquet injuste et raciste d'abeed -les esclaves de la traite orientale subsaharienne étaient castrés, tout comme les ciclaues, (dérivé de l’arabe ṣiqlabī, pl. saqaliba) les précédant, pas les marchands venus de leur plein gré commercer au Levant ottoman-

L'on sait également qu'au XIXe, Gaza, en particulier, reçut de nombreux migrants égyptiens après la défaite des troupes de Mehmet Ali, certains devenant cultivateurs de plaines côtières.

Ce peuplement composite de toujours, renforcé de l’arrivée de travailleurs saisonniers ou permanents attirés par le développement agricole et économique d’essor d'implantations communales juives de la seconde moitié du siècle, suite à la victoire des Alliés en 14/18 au cours du mandat de la Société des Nations/ONU 1920/1948) ne constitue pas une population indigène homogène ou spécifiquement arabe, au sens ethnique, généalogique et anthropologique. 

Nombre de ces populations ont gardé leurs traditions, leur langue maternelle tout en élaborant parfois une langue dialectale arabique distincte qui n'est pas de l'arabe (grammaire et lexique différents). Ainsi, l'on ne peut les dire arabes simplement car islamisés. Quant au terme de Palestin puis Palestinien ne désignait que des habitants régionaux dans un cadre géographique, sans connotation ethnique fixe, de nulle continuité étatique ou nationale et aux limites floues.

L’auteur critique l’imposition du droit territorial divin des prétentions arabisantes d'Al Husseini et de ses comparses début XXe à l'organisation de droit positif née de la Première guerre mondiale, au mépris du riche éventail ethnique. Ainsi que l'effacement systématique et sémantique des racines des populations, dès lors que musulmanes, assignées une arabité, même sans en parler l'arabe. Cette doctrine transparaît dans les chartes du Hamas et la déclaration OLP/AP d’Alger de 1988, en appelant au message divin, comme un prétendu cadastre ; le corollaire en étant que toute conquête islamique devra rester ou revenir sous souveraineté arabe. Il s'agit de plaider pour une relecture juridique respectueuse vers une alternative compatible avec les droits universels de l’homme.

Les blocages idéologiques et géopolitiques liés au projet palestinien actuel se trouvent également mis en cause, qui s'inscrivent dans une logique de refus panislamiste du sionisme politique de l’État des Juifs de Théodore Herzl et de la victoire européenne de 14/18 contre un calife. Il propose de revenir aux fondamentaux qui est de repenser la solution territoriale en s’appuyant sur l'effective victoire des Alliés contre le jihad turco allemand déclaré en 1914, le droit de la guerre, le droit positif de la Société des Nations.

Nota bene - En vertu des articles du Mandat de la Société des Nations de 1922, les Juifs avaient plein droit à la nationalité palestinienne. Cependant là encore, les Britanniques ont évité l'écueil en ne promulguant par de loi de nationalité, pendant qu'en 1928, l'Emirat de Transjordanie fit nationalité transjordanienne et non pas palestinienne :

 « (…) Juifs (environ 261 975 personnes) étaient présents en Palestine en 1946. Ce chiffre comprenait trois catégories de Juifs : (1) résidents légaux, 1125 (2) immigrants illégaux, 1126 et (3) réfugiés. 1127 (...) » p. 201, Mutaz M. Qafisheh, The International Law Foundations of Palestinian Nationality: A Legal Examination of Palestinian Nationality Under the British Rule, Brill, 2008

Panorama des diverses options

Afin d'éviter la carte de répartition hautement conflictuelle élaborée dès 1937 par le confusionnisme britannique  jusqu'au délégué ONU Bernadotte (Couronne suédoise), qui entrave en même temps les deux, tout le monde connait les positions principales. 

1. "Un" état bi-national sur le territoire de l'ex-Palestine mandataire occidentale - 

ex. soutenu par le clan Tamimi 

Cela prétend d'emblée qu'une nation palestinienne existe autour de l'intérêt unique de reconquête islamique.

Cette position vise également et directement à la dilution populationnelle, ou "guerre de l'ovaire".

Prêtres et doctrine valorisent l'engrossement et la fécondité, où la femme et sa maternité soulignée en mission religieuse. Un aperçu https://www.prb.org/resources/evolution-demographiques-des-pays-musulmans/

Du même tonneau de la ligne d'Al Husseini /Arafat ou Sinwar, qui n'invente pas le fil à couper le beurre.

"(...) nous avons décidé de faire des corps de nos femmes et de nos enfants un barrage pour empêcher l’effondrement arabe" https://www.memri.org/tv/hamas-leader-yahya-sinwar-our-people-took-off-their-uniforms-and-joined-the-marces

2. "Deux", accroché au mirage des plans britanniques digérés par l'ONU, en fait à trois puisque le premier état musulman arabe fût fait en Palestine orientale.

On y voit qu'impossible de faire un état de parcelles. Sans souvenir d'un état historique ou politique, sans frontières. Sans possibilité d'économie continue et globale avec indépendance. Cette autre position de créer un second état, musulman dit "solution à deux états" repose sur le sable de l'absence de souveraineté créée par le découpage hors sol, de la proposition 181 de 1947, ou des lignes d'armistice qui ne dédommage jamais Israël. Prétendue fondée sur la présence de nombreux villages arabes -nous ne reviendrons pas là sur le vague du vocable arabe, évoqué plus haut-

Celui-là parait ressortir en premier lieu du simple refus allemand et turc de la victoire des Alliés en 1918. La position de régime depuis de Gaulle semble chérir l'exigence religieuse du territorialisme islamique palestiniste dès sa naissance. Indirectement, il constitue un abandon de la victoire orientale de la Triple Entente et du Requin (et ses morts perdus dans les Abysses devant Gaza , en bataille bien rangée.

Quelle autre raison pousse le Quai à imaginer faire en l'état le pas d'état en soufflant des bribes de constitution ? Serait-ce juste pour garder la propriété de trois murs et quatre briques chrétiennes  restaurés, au frais de la laïque Marianne, amoureuse des arts et de l'histoire ? 

Mais qui vous dit qu'une fois étatisé par l'islam, celui-ci ne confisquera rien ?

A moins que cela soit l'idéal pour détruire de fait l'UNWRA. L'on n'aurait plus à cracher au bassinet humanitaire à flots. La bascule se ferait vers d'autres lignes budgétaires moins lourdes de coopération et soutien au développement. Grâce aux fonds onusiens empilés, l'Autorité palestinienne, ou le Hamas, ont surfé haut sur les nuages financiers mais la pile de pièces, dans le cas de cette sorte d'état instable, va s'écrouler... Est-ce bien responsable ?

3. La fédération

La position actuelle d'Israël n'est pas des plus confortables, cerclée, encerclée et brodée, mais qu'en serait-il d'une supposée autonomie juive bricolée au milieu de charias, ou dhimmi politique enserré dans une gangue...?

4. Déplacement vers la monarchie hachémite qui n'en veut plus, probablement depuis 1952 (assassinat d'Abdallah I) 

Comment une longue frontière commune, qui pourrait basculer en zone de combat, serait positive et comportant peu de risques pour Israël, la Jordanie et les Palestiniens antisionistes ? Cette proposition s'appuie le tracé 1922 et la population jordanienne évaluée de 60 à 75 % d'origine réfugiée palestinienne (naturalisée jordanienne après l'attaque arabe du 15 mai 1948). Elle consiste à déplacer en Jordanie les descendants (restent peu de réfugiés de 1948 dits éligibles au droit de retour en Israël qui puissent se manifester).

5. Pour le présent, il s’agit du projet qui cumule des avantages que les quatre autres ne démontrent pas.

Option qui permettrait aux Arabes de rattraper leurs abus, leurs attaques, d'impulser le réel développement de cette surpopulation générée artificiellement par le statut  de réfugié UNWRA -Des descendants HCR continuant sans limites avec droit de retour plongerait l'Europe dans un chaos sans nom- Et revenir au fondement de principe de l'Accord du 3 janvier 1919 Fayçal-Weizmann qui n'a jamais été invalidé ou dénoncé, qui laverait de soupçons la parole arabe ?

Cette option alternative sous estimée jusqu'ici serait la seule qui puisse désamorcer et déposer la ceinture d'explosif démographique islamique (plus haut, voir 1). 

De toute date, la dilution découla du rapt, viol féminicide et devchirmé, de tactiques guerrières de conquête. Plus technique, les politiques natalistes de Pétain du ventre offert et du lebensborn, affaire de remplacement populationnel empoussiéré d'un zeste d'eugénisme instinctif...  En tout cas, simplement deux enfants vivants par femme entraine la stabilité d’une génération à l'autre (remplacement exact), au-delà, il faut appeler les castors, expert en barrage. Il y eût aussi histoire de remplacement diversifié de progéniture et d'immigration accrue en Judée Samarie, Jérusalem Est et Gaza ; par exemple sur le couloir de Gaza de 1948, 450 000 grimpent en 2025 jusqu'à 2,2 millions.

Il fût envisagé notamment par Fayçal d’Arabie, cependant sans évocation de région précise. 

Affectation par l’Arabie Saoudite d’une zone à Madian pour un État palestinien souverain : perspective et état de faits 

Un siècle de passé qui change toutes les donnes de l'Arabie Saoudite. 

Si en 1925, cette lignée souhaitait la guerre au Levant contre les Juifs, ou ensuite à mi-chemin du siècle contre Israël, ses exigences suprémacistes rendues possibles par la découverte et le besoin inextinguible de pétrole, ce dernier perd de son attrait. La guerre de même, le souci du développement économique hors énergies fossiles et la protection technologique israélienne irremplaçable appelle à la paix. 

De surcroit, il est bien connu que le développement ne peut s'atteindre que grâce à des seuils démographiques, comme le Qatar s'en est soucié, monté à 80 % d'immigrés. Sans population, pas d'essor. 

L'alternative 5. pourrait ainsi pourvoir favorablement à ce besoin démographique vital. Les fonds actuellement engloutis en statique humanitaire seraient plus utiles à installer pêcheurs, cultivateurs et tous autres métiers vitaux pour le grand pays que souhaite devenir l'Arabie séoudite

Un échange de bons procédés qui profiterait aux deux parties, et subséquemment à tout le Moyen Orient.

1. Situation historique - absence d’allocation ou de camps de réfugiés

  • Aucune allocation territoriale officielle ne fût faite par l’Arabie Saoudite aux Palestiniens antisionistes, à Tabuk ou dans le Hedjaz - Alors que son allié britannique a procédé sans ciller à partie importante du mandat palestinien oriental au chérif du Hedjaz Hussein ibn Ali entre les mains de son deuxième fils, Abdallah ibn Hussein, Emir de Transjordanie.

    La même famille chérifienne sur le mandat français voit établi le troisième fils du même, Fayçal ibn Hussein, de même remercié du soutien des raids contre l'ennemi turc le long de la ligne ferrée-

    Finalement en 1924, les premiers chassés par les Séoud, tout le Hedjaz au sens large reste à la monarchie ibn Séoud.

  • Des discussions informelles et propositions des années 1920-50, évoquées par certains diplomates israéliens et arabes n’ont jamais abouti à un transfert officiel de terres.

  • L’Arabie Saoudite a refusé de céder ou d’affecter des territoires significatifs à un projet d’État palestinien indépendant sur son sol.

Bien que tête des coalitions de guerre contre Israël et directrice décisive dans l'implantation du statut exceptionnel de réfugiés à vie et héréditaire (patrilinéaire) via l'UNWRA.
  • Estimations du nombre de Palestiniens résidant en Arabie Saoudite

    • Entre 2000 et 2002, selon le World Refugee Survey, l’Arabie saoudite hébergeait environ 123 000 ressortissants palestiniens (réfugiés potentiels), sur un total d’environ 128 500 à 291 000 personnes considérées réfugiés ou demandeurs d’asile Reddit+8Refworld+8Reddit+8Refworld+4Refworld+4Refworld+4.

    • Selon estimation récente du recensement de 2022, environ 129 900 Palestiniens sont recensés, reflétant des migrants de longue durée plutôt que des réfugiés formellement déclarés Refugee Law Initiative Blog.

    • L’Arabie saoudite n’a jamais accueilli de camps UNRWA sur son territoire. Les réfugiés palestiniens y étant des travailleurs migrants ou détenteurs de visas de résidence. Aucun camp permanent comme ceux de Jordanie, Liban ou Syrie. Seule exception : les réfugiés irakiens ou afghans isolés résidaient dans le camp de Rafha, utilisé notamment pour des déplacés sauf Palestiniens RefworldRefworldRefworldRefworld.

2. Capacité de la zone Tabuk-Madian à accueillir un État souverain

  • La vaste province de Tabuk principalement désertique et faiblement peuplée, et sa région de Madian au Nord Ouest se situe le long de la côte du bras de la Mer rouge, au Nord le royaume de Jordanie

  • Pour qu’un État palestinien y soit viable et souverain, il faudrait une allocation territoriale suffisamment étendue, avec projet d'accès aux ressources essentielles (eau, infrastructures, routes), facilement établi grâce aux sommes annuellement allouées habituellement aux TOA, qui ont déjà cumulé des milliards sans résultat

  • Aucun projet crédible, officiel ou soutenu par Riyad, n’a jusqu’à présent été présenté pour garantir cette allocation

  • Aucune ONG ou institution internationale, UE ou ONU, n’a dépêché de mission exploratoire approfondie d’impact

3. Contrôle saoudien et conditions politiques

  • L’Arabie Saoudite exerce un contrôle politique et militaire strict sur ces régions.

  • Une affectation de terres à des Palestiniens antisionistes exigerait un contrôle saoudien étroit et contraignant, avec un cadre politique limitant la souveraineté réelle de cet État. 

  • Cette option pose un contradiction avec la souveraineté pleine et entière, condition indispensable à un État viable. Par comparaison, il appert que les 3/4 du mandat initial octroyés aux Arabes musulmans du Hedjaz a définitivement formé un état indépendant souverain viable.

  • Potentiel de souveraineté réelle plus étendue que les possibilités des actuels TOA en archipel et enclaves. La solution "deux états" présentée en unique solution des territoires occupées antisionistes disséminés au sein de la Palestine mandataire orientale l'étant encore moins.

4. Perspectives actuelles

  • Malgré les dangers d’instabilité et l’influence croissante des factions iraniennes dans les territoires palestiniens, Riyad n’a pas officiellement révisé sa position pour attribuer ces territoires, alors que ce serait un moyen définitif d’annihiler le poids exponentiel chiite sur les territoires palestiniens antisionistes.

  • Seul un changement de posture saoudienne clair, permettra de considérer Madian en zone suffisante et souveraine, définitivement propre au bien-être des populations de descendants de réfugiés UNWRA 1948 -ne restant pratiquement aucuns survivants de l'époque-

  • La situation "deux états" maintient l’impasse car aucun autre État musulman ou arabe ne propose une solution territoriale alternative réelle et viable. 

    • A plusieurs reprises, le monarque de Jordanie montré du doigt par les Palestiniens les a déjà combattu violemment, suite à leurs agressions (Abdallah I assassiné en 1952 et al.) 
    •  L'Egypte refuse les civils gazaouis, constitués des Gazans d'avant 1948 et de réfugiés non gazaouis des huit camps UNWRA qu'elle a installés par son occupation militaire
    • Le Liban, suite aux révoltes de ses réfugiés palestiniens, a été investi par les milices chiites iraniennes
    • Nul autre ne s'est porté volontaire
  • Quant à Israël, il reste selon les termes SDN/ONU seul détenteur juridique de la déclaration, à défaut de positionnement en temps utile de la partie adverse. Les guerres successives de tous ordres qui lui sont déclarées, dont la recrudescence d'attentats terroristes contre ses civils, émeutes, incendies, roquettes sur son territoire national, l'on contraint à se protéger au moyen de checks points et barrières (érigées à partir des années 2000) et autres ripostes. Ce qui fonde la raison des pressions et menaces incessantes contre l'Etat d'Israël.


B. Motifs étatsuniens d’ignorer cette solution viable d’un État palestinien dans cette région arabe le long d’un golfe et de ne jamais l'avoir évoquée

1. Complexité historique et politique

  • La déshistoricisation enclenchée par les Empires britannique et soviétique a été prise à leur compte par les États-Unis, soutenant toujours officiellement la création d’un État palestinien sur la partie du territoire de la Palestine mandataire occidentale, occupée par la Jordanie et l’Egypte (Judée Samarie/Cisjordanie, Corridor/Bande de Gaza, Jérusalem-Est)

    L'oubli, les yeux fermés ou l'ignorance de l'alliance du Reich et du Califat depuis déjà 1898, Guillaume II, reconduite discrètement avec les soutiens continuant à des al husseini ou en Afrique du Nord contre la RF ?

  • La relocalisation hors de la Palestine mandataire est présentée en déviation majeure de décisions de seconde partie du XXème -résolutions de l’ONU (ex. Résolution 242, 338), bien qu'elles mêmes contraires à tous engagements post 14/18. Celles-ci prétendent la nécessité d’une solution à deux États (de fait 3) sur les territoires disputés, tout au contraire des traités et du Pacte sa maison mère SDN 1920/1923. L'Emirat transjordanien, puis Royaume de Jordanie, exclusivement arabe musulman, constitue le premier des états de la région palestinienne historique, la frontière Est de la Palestine occidentale en étant tracée formellement par l'explicite frontière Ouest de la Palestine orientale. Cette frontière fût enfoncée par le Roi de Jordanie et sa Légion arabe le 15 mai 1948. cf. Memorandum 6 septembre 1922

    "Tout territoire situé à l'est d'une ligne tracée à partir d'un point situé à deux milles à l'ouest de la ville d'Aqaba sur le golfe de ce nom jusqu'au centre de l'Oued Arabah, de la mer Morte et du Jourdain jusqu'à sa jonction avec la rivière Yarmouk : de là jusqu'à du centre de ce fleuve jusqu'à la frontière syrienne." 
    Memorandum 6 septembre 1922

  • Depuis 1988, l'ONU fait le forcing sur la reconnaissance du territoire de droit divin inaliénable pour Etat de Palestine, au motif de l'arabité qui y serait souveraine -ce qui est une curiosité car les Arabes n'y ont plus eu gouvernement depuis 969, ni population majoritaire, selon les recensements

  • Soutenir une relocalisation arabe impliquerait la remise en question le dévoiement de décennies de diplomatie, de déshistoricisation et les aspirations nationales palestiniennes suscitées

  • Bien que toutes populations aient droit de revendiquer le choix de leur exonyme et celui d'être arabes -même sans l'être au vu de patronymes- ainsi que d'immigrer où souhaité aux termes de la liberté de circulation. Cependant, cette fixation politico-religieuse sur un territoire exigu dévolu par ailleurs parait irrationnel au vu des immensités sous souveraineté réellement arabe

2. Rôle des acteurs régionaux et internes palestiniens

  • Les dirigeants palestiniens, modérés ou radicaux, rejettent fermement toute solution hors de la Palestine mandataire, présentée en terre ancestrale musulmane arabe

  • Les États arabes voisins, notamment Jordanie et Égypte, croient à l'intérêt du maintien de la question palestinienne vivante pour des raisons stratégiques internes et régionales. 

  • Cependant, la Jordanie désormais menacée par l’allié islamiste chiite iranien à sa frontière Nord aurait intérêt à éloigner les fauteurs de troubles islamistes de sa frontière Ouest du Jourdain, qu'elle défend déjà grâce aux forces israéliennes - L'affaiblissement israélien serait le sien

  • L’Arabie Saoudite elle-même, bien qu’en changement, n’a jamais officiellement proposé ni promu cette option, rendant difficile son intégration dans la diplomatie américaine

  • Bien que cela permette de remplir l’engagement du 3 janvier 1919 par le Roi des Arabes, Fayçal d’Arabie, enterré dans les sables, alors que toutes les colonies turques sont devenus des pays arabes indépendants, au détriment de toutes les ethnies du Maghreb et du Machrek

  • Le contrôle et la maîtrise d'une population disparate, unie par la sharia, depuis un siècle entrainée aux attaques armées contre des civils, infiltrée par tous ceux qui peuvent les armer, dont les chiites ou les Turcs, serait pourtant un gage décisif de sécurité pour la Péninsule arabique entière

3. Les priorités et contraintes des administrations américaines

  • Les administrations américaines successives, y compris trumpiste, ont privilégié des approches directes de négociation israélo-palestinienne, basées sur toujours des solutions territoriales, vues désormais comme classiques, issues de celles privilégiées puis imposées par les militaires britanniques et américains d’avant 1948.

  • Trump a notamment avancé des propositions très controversées (plan de paix de 2020) qui ne remettent pas en cause la localisation territoriale palestinienne.

  • Soutenir la relocalisation aurait nécessité de lourdes ruptures diplomatiques avec de nombreux alliés, y compris dans la communauté internationale, qui sont tenant de la doctrine soviétique stalinienne sionologique avec déshistoricisation du processus de 14/18

4. Utilisation des aides internationales

  • Les aides internationales à la Palestine ont été historiquement orientées vers le développement économique et humanitaire dans les territoires palestiniens, tout en étant aussi critiquées pour leur détournement.

  • Cette solution viable le serait d’autant plus que les volumes d’aide dépensés, finalement pour construire l’appareil paramilitaire milicien islamiste (dont tunnels et milices armées), le serait enfin utilement pour un développement rapide sans entraves.

  • Une politique de soutien à une relocalisation territoriale impliquerait de rediriger ces aides vers la création d’infrastructures dans un nouvel espace géographique, ce qui n’a jamais été envisagé à grande échelle.

En résumé

La solution d’un État palestinien dans la région Tabuk-Madian, bien qu’elle puisse offrir une alternative pragmatique, est restée politiquement et diplomatiquement marginalisée.

Alors qu'elle répondrait aux promesses arabes faites aux populations musulmanes depuis l’unification antisioniste réalisée grâce au concept moderne de peuple palestinien -pour lequel milita à compter de 1974, sur implication de l’Institut d’Orient de Moscou du KGB soutenant Yasser Arafat al Husseini-

Les États-Unis, même sous l’administration Trump, n’ont pas pu s’y engager en raison de la prétextée complexité historique, des engagements internationaux, des résistances palestiniennes, et des équilibres régionaux. 
Par conséquent, l’aide internationale demeure principalement consacrée aux territoires palestiniens (TOA), malgré ses limites évidentes

C. Contradiction de la politique américaine vis-à-vis du conflit israélo-palestinien

1. Ignorance des engagements internationaux 1917-1922 ?

  • Les traités, lettres et accords de la période 1917-1922 (lettres des Cambon, Pichon, Balfour, Sonino, l’accord Fayçal-Weizmann, la SDN et son mandat incluant la déclaration Balfour) ont clairement consacré le projet d’un Foyer national juif en Palestine, incluant les deux rives du Jourdain

  • Ces engagements sont le fondement légal du mandat britannique sur la Palestine et la reconnaissance internationale de la présence juive et immigration ultérieure légitime

  • Or, les États-Unis modernes, bien qu’ayant ratifié la SDN puis soutenu la création de l’ONU, ne se réfèrent jamais à ces textes dans leurs discours ou plans diplomatiques sur le conflit.

2. Conséquences de cette apparente ignorance

  • Cette absence de référence historique et juridique crée une rupture avec la continuité des droits légaux et politiques des Juifs sur ce territoire. Elle pourvoit à des droits nouveaux et supplémentaires pour les tribus arabes de la Péninsule arabique.

  • Elle donne une place prépondérante à une lecture plus récente et partielle, souvent ethnocentrée (arabe) sur les seules résolutions post-1945 et la dynamique israélo-arabe contemporaine, sans réintégrer la dimension des engagements antérieurs. Sans tenir compte de l’aspiration constante à la paix d’Israël, devant les attaques concertées constantes de cinq guerres arabo-israéliennes et autres conflits avec intifadas alimentés par les mêmes.

  • Cela contribue à renforcer la perception d’une politique américaine partiale ou incohérente aux yeux de certains acteurs et observateurs.

3. Enjeux diplomatiques et géopolitiques

  • Reconnaitre pleinement ces engagements historiques obligerait à reconsidérer la nature du conflit, notamment à réintégrer la légitimité historique de l’État d’Israël sur tout son territoire initialement prévu par le mandat.

  • Cela rendrait aussi caduque une partie des revendications territoriales exclusives arabes et excessive sur la Palestine historique. Cette région n’a été arabe qu’avant les Turcs et sans qu’un état, ou un peuplement, y ait été alors formé à partir du VIIème siècle de la colonisation religieuse hors peuplement.

  • Or, pour préserver des alliances stratégiques au Moyen-Orient et éviter des réactions politiques dans le monde arabe, les États-Unis préfèrent souvent ne pas trop insister sur cette période.

En conclusion

La position américaine est donc effectivement contradictoire : elle soutient la paix et une solution équitable, mais ignore les fondements juridiques et historiques internationaux cruciaux de la période 1917-1922, ce qui fragilise la cohérence et la durabilité de sa politique au Moyen-Orient

REMARQUE

L’on peut constater les exigences systématiques envers le proto état des Juifs puis d’Israël en terme de fédération et d’accueil restent sans appel. Alors que rien n'en est exigé des territoires occupés depuis 1948, de l’Emirat de Transjordanie depuis 1921 -« judenrein » dès sa création sur demande exprès- puis Royaume de Jordanie qui n'ont jamais consulté les populations diverses préexistantes à la colonisation hachémite, ou même des autres pays arabes et musulmans.

Tout d'abord, l’Emirat de Transjordanie a été fondé sur le principe de l'exclusion et sans jamais recourir à aucune concertation envers sa population initiale en 1919 et des révoltes, environ 450 000 habitants de diverses ethnies autres que celle de la colonisation hedjazie hachémite.

En particulier, ces derniers ont spolié, persécuté et expulsé près d'un million de Juifs concernant tout le Middle East and North Africa (MENA), et d'autres ethnies et consciences, comme l'Egypte, les chrétiens et Coptes, etc.

D'ailleurs actuellement et à l'inverse des territoires occupés antisionistes exclusifs, Israël représente un état multi ethnique et multiconfessionnel de liberté de conscience, totalement isolé au "grand Moyen Orient" avec parmi ses citoyens les descendants de non Juifs composant actuellement environ 21 % de sa population, pour la plupart issus d'Arabes (non recensés) et d'autres musulmans et chrétiens (Druzes, Circassiens, Kurdes, Arméniens, Baha'is, etc.) qui n'ont pas quitté la Palestine mandataire.

Ceci en dépit de

  • la souveraineté européenne des mandats SDN soulignant l'écoute à apporter aux populations antécédentes aux mandats

  • des traités internationaux du début du XXème siècle

  • sans qu’un argument raisonné autre que la possession musulmane arabe ne soit jamais fourni par les pays musulmans

3. Pourquoi ces propositions ont-elles été abandonnées ?

  • Refus politique de l’Arabie Saoudite :

    • Malgré l’intérêt pour des solutions de relogement, l’Arabie Saoudite, sous la dynastie Saoud, a refusé de prendre en charge des populations palestiniennes, craignant une perte de contrôle et des complications politiques internes

    • La consolidation du contrôle saoudien sur le Hedjaz (depuis 1932) a renforcé son rejet des revendications territoriales liées à la Palestine

  • Opposition des États arabes voisins :

    • La Jordanie et l’Égypte, notamment, ont préféré conserver leur contrôle sur les réfugiés palestiniens présents sur leurs territoires pour raisons politiques, notamment pour maintenir la pression sur Israël. Ce qui devient avec le danger islamiste chiite comme sunnite à leurs portes toujours plus dangereux.

  • Soutien international manquant :

    • Les grandes puissances, notamment le Royaume-Uni et les États-Unis, n’ont pas favorisé ces propositions, préférant souvent des solutions politiques basées sur la partition de la Palestine mandataire occidentale, afin d’agréer à la politique panarabe religieuse, qu’ils ont eux-mêmes suscitées pour tenter d’unifier et maîtriser les tribus arabes disparates du début du Xxème siècle.

  • Rejet par les réfugiés UNWRA :

    • La majorité des réfugiés palestiniens ont refusé tout déplacement hors de Palestine historique, espérant le retour à leurs supposés foyers.

    • La perspective de réelle propriété individuelle et les milliards internationaux alloués sont susceptibles d'améliorer rapidement et durablement le bien-être de la population palestinienne actuelle ; et, par conséquent, la réception par les intéressés, populations qui aspirent à la paix et au développement, plutôt qu’à l’assistanat qui éloigne d'elles tout espoir de souveraineté, malgré les reconnaissances acquises qui le font miroiter sans lendemain de fait.

  • NOTA BENE - Il reste notable que le statut exceptionnel de réfugié UNWRA patrilinéaire illimité part de la déclaration des intéressés de résidence ou travail sur le territoire de la Palestine mandataire avant 1948 et n’exige pas de preuve de propriété. Sachant qu’en 1948, les titres de propriété délivrés par les Britanniques ajoutés à ceux acquis sous les Turcs principalement par des musulmans, seuls autorisés, n’atteignaient pas 10 %. Voir annexe

4. Sources et références

  • Avi Shlaim, The Iron Wall: Israel and the Arab World, W.W. Norton & Company, 2000.
    (Discussions sur les propositions alternatives pour les réfugiés palestiniens et la politique arabe.)

  • National Archives UK, Foreign Office Papers, années 1920-1950 -Correspondances diplomatiques sur la gestion des réfugiés et les propositions territoriales-

  • Lawrence, T.E., Seven Pillars of Wisdom, 1926 (réédition), décrivant la région du Hedjaz et ses enjeux stratégiques

  • Benny Morris, The Birth of the Palestinian Refugee Problem Revisited, Cambridge University Press, 2004 -Analyse détaillée des déplacements et propositions post-1948-

  • Rapport de la Commission Anglo-Américaine sur les réfugiés palestiniens, 1949

En résumé

L’offre territoriale autour de Tabuk, Madian, et du Hedjaz, proposée principalement dans les années 1920-50 par certains acteurs (Fayçal, représentants israéliens), a été abandonnée en raison de refus politiques saoudiens, de calculs géopolitiques des États arabes, et de l’absence de soutien international et populaire.

L’Arabie Saoudite : un acteur clé et potentiel pivot pour la paix et la stabilité régionale

1. Évolution récente de la politique saoudienne

  • Depuis la prise de pouvoir du prince Mohammed ben Salman (MBS), l’Arabie Saoudite affiche une politique plus pragmatique et ouverte, notamment vis-à-vis d’Israël et des questions régionales.

  • La rivalité avec l’Iran chiite, principal soutien des factions palestiniennes radicales et de groupes terroristes (Hamas, Hezbollah), a poussé Ryad à revoir ses alliances et priorités stratégiques.

  • Le royaume cherche à réduire l’instabilité à ses frontières, y compris en limitant l’influence iranienne dans la région du Levant et en soutenant des solutions politiques durables.


2. Les enjeux sécuritaires et politiques

  • L’« abcès » palestinien, notamment dans la bande de Gaza et la Cisjordanie, est devenu un foyer d’instabilité majeure, où s’affrontent factions diverses, avec un soutien iranien à certaines d’entre elles.

  • Cette instabilité menace directement la sécurité saoudienne, jordanienne, égyptienne, et plus largement la stabilité du Levant.

  • Israël, quant à lui, demeure un acteur central du conflit, et une normalisation partielle des relations avec certains pays arabes (Accords d’Abraham) crée un nouvel équilibre.


3. L’Arabie Saoudite comme « porte de sortie » digne, pacifique et pacifisme

  • Par son poids religieux, économique, et politique, l’Arabie Saoudite est aujourd’hui probablement la seule puissance régionale capable de :

    • Proposer une solution politique crédible pour les Palestiniens, y compris en envisageant un rôle pour eux dans des territoires alternatifs (ex. Hedjaz, Tabuk),

    • Exercer une pression constructive sur les factions palestiniennes pour réduire la violence et s’engager dans un dialogue,

    • Contribuer à la stabilisation économique et sécuritaire du Levant en coopérant avec Israël, la Jordanie et l’Égypte.


4. Implications régionales

  • Une révision saoudienne de sa politique envers les territoires palestiniens pourrait débloquer un processus de paix durable.

  • Elle réduirait l’influence iranienne en affaiblissant, et contrôlant les groupes armés chiites et palestiniens extrémistes.

  • Elle renforcerait la coopération sécuritaire entre Israël, Jordanie, Égypte et Arabie Saoudite, assurant ainsi la stabilité régionale.

  • Elle mettrait fin aux ressentiments reconduits de génération en génération par le statut extraordinaire affecté par UNWRA à une seule population principalement musulmane, à la différence des mécanismes UNHCR.

En résumé

L’Arabie Saoudite, en raison de l’évolution de son positionnement géopolitique et des enjeux sécuritaires, apparaît aujourd’hui comme la clé potentielle pour sortir de l’impasse palestinienne, assurant paix, développement et sécurité pour tout le Levant, y compris Israël, la Jordanie, l’Égypte, et le royaume lui-même.

L'Arabie saoudite post-pétrolière fait face à un défi sans pareil et pourrait reconsidérer sa position du fait du grand danger d'instabilité et de conflit de l'abcès de fixation des territoires antisionistes, bien qu'elle ait contribué à l’installer, permettant aux milices chiites iraniennes terroristes de soutenir des factions terroristes palestiniennes, et de la menacer ainsi que toute la Péninsule.

L’option Madian/Tarbuk apparaît en sortie de crises et soutien du développement palestinien comme de garantie de sécurité du Levant et de l'Arabie -à savoir déjà pour partie assurée par la haute technologie israélienne-

La politique des Emirats arabes unis semblerait également pouvoir supporter cette avancée. Il reste à apprécier quel pourrait être les leviers pour d’autres états arabes dits du Golfe, Yemen, Qatar… Le jeu de conjuguer jusqu’ici tous leurs efforts à savonner la planche à Israël pour prétendre récupérer au profit musulman son territoire n’est-il pas sans lendemain et contreproductif pour leur succès économique et scientifique ?

  • 2ème partie - Survol de la centaine d'année nous précédant - Précisions et quelques redites

Les frontières d'un premier émirat, puis royaume musulman arabe furent tracées respectivement en 1922 et 1946, sur la Palestine mandataire décidée par les Nations. En 1947, bien que contredisant à nouveau les principes mêmes du ¨Pacte de la Société des Nations et de l'Organisation des Nations Unies, un découpage dentellier réduisant d'une coudée supplémentaire le proto état FNJ à des zones ingouvernables fût proposé (partant des cartes militaires confessionnelles successives de la Grande Bretagne). L'ivraie était semée et la gueule de bois de la zizanie.

Alors qu'aucun accord de tutelle n'a été conclu concernant la Palestine mandataire occidentale avant la fin du mandat SDN le 15 mai 1948, cette résolution 181, puis la 242 de 1967 ne changèrent rien à la continuité juridique du Pacte SDN, ses mandats, et de la Charte ONU, chapitre XII.

Soudainement, envisager les déplacements courants de population deviendrait tabou, alors que nul n'ignore que les deux guerres mondiales furent suivies de déplacements de populations, allemandes de façon à dégoupiller les conflits en Europe et en Asie.

Reich et Califat Ottoman ont du pour avoir déclarer la guerre céder du territoire et des compensations financières. Les populations turco musulmanes ne furent déplacées que d'Anatolie mais le reste de son territoire n'a pas été inquiété.

L'on en voit l'effet en Europe ainsi préservée dans les grandes lignes de conflits ultérieurs mais pas l'Asie occidentale, en proie aux luttes ethniques camouflées par le vocable arabe qui n'unifie rien, tout en étouffant. Voir Annexe I et Wladyslaw Czaplinski, La minorité allemande en Pologne, Revue d'Allemagne et des pays de langue allemande, 24-2-3  pp. 335-344  numéro thématique : La réunification allemande. Essai de bilan, 1992 

Cela s'élabora et se déroula sans susciter de traitement politique ou médiatique dévastateur. Par contre, les régimes actuels se voilent la face concernant l'application dès lors que s'agissant de populations musulmanes, toujours évoquée le bouclier de l'innocence totale. L'auteur interroge ce tabou suscité progressivement après 1948, notamment par les efforts staliniens. Ce qui permet de discerner l’instrumentalisation du conflit par des intérêts islamistes, panarabes et antisionistes.

Carte publiée dans Asia Time, 1950

Depuis 1988 sur la seule foi du droit territorial religieux islamique, destinée à une population quasi exclusivement musulmane, en tout cas judenrein depuis 1948, la création d'un État palestinien tout neuf est promis de droite comme de gauche. Celle-ci reste issue des anciennes colonies turques devenues États arabes indépendants -au sein de la Ligue arabe, de l’OCI et de l’ISESCO, 74 états- Regroupée sous l’appellation de "Palestinienne" depuis 1964, se définissant par son antisionisme.

Inversion logique et droit de principe ONU bafoué - Israël malgré sa légalité n'est pas reconnu d'un noyau plus ou moins dur de pays musulmans et reconnu temporairement en termes de trêves d'étape (OLP, FATAH, HAMAS et caetera) ainsi que des organisations antisionistes de diverses obédiences.
MAJ Afghanistan, Algérie, Bangladesh, Brunei, Comores, Djibouti, Indonésie, Iran, Irak, Koweït, Liban, Libye, Malaisie, Maldives, Mali, Mauritanie, Niger, Oman, Pakistan, Qatar, Arabie Saoudite, Somalie, Syrie, Tunisie, Yémen et Cuba, Corée du Nord, Venezuela, Bolivie ne reconnaissent pas Israël en 2025 https://pt.wikipedia.org/wiki/Reconhecimento_internacional_de_Israel

 Reconnaissance de la Palestine et peu de liens avec Israël Reconnaissance de la Palestine - Absence de reconnaissance d'Israël Israël et Palestine Reconnaissance d'Israël et non de la Palestine Reconnaissance d'Israël et peu de liens avec la Palestine Reconnaissance égale

Perfidie - A partir de 1988, une fois la Jordanie s'étant défaite de son annexion longuement illégale où tout dit palestinien fût naturalisé des années 50 à 1988, ceux de toutes origines installés en West Bank furent alors dénaturalisés. Les premiers formant pour certains auteurs jusqu'à 75 % des Jordaniens. Alors se sont engouffrées des déclarations successives de reconnaissance de Palestine en tant qu'état, alors que comment le roi aurait-il pu de droit offrir à un non gouvernement ce qui ne lui appartenait pas du tout. De là, fut déclenchée une recrudescence des expressions de violence contre Israël par les populations musulmanes se trouvant aiguillonnées à continuer des attentats contre les civils israéliens.

Tout ceci découle bien du revirement imposé à la Société des Nations par le Royaume-Uni en 1922, convaincus d'acheter la concorde devant les protestations de ses tribus arabes alliées, ou plutôt engagé dans le projet d'écarter la République française laïque de l'Orient et de ses fiefs. Réussi, et la guerre mise définitivement au coeur du Proche Orient levant. 

Ceci fait en dépit du droit positif international de la Société des Nations qui a entériné en 1920 le territoire pour protection des réfugiés juifs des pogroms, puis addendum 1922 de l'article 25 du Mandat SDN. 

En effet, sur les exigences de la Couronne anglicane, tout effet des principes du mandat dût être suspendu, différé, pour ce qui est de sa partie orientale, émirat hachémite du Hedjaz, future monarchie de droit divin de Jordanie devenue indépendante par un traité uniquement avec UK en 1946. Ensuite toujours dans la logique de terre islamique appartenant par conséquence au Calife, s'empressant d'envahir les 22 % restés pour le FNJ. Perdu, raté, mais jamais Israël dédommagé ou de compensation de territoires ?

  • 3ème partie - Revenons à la cible

Depuis 2015 et dans l'optique d'examiner les solutions permettant de sortir de l'ornière les populations, nous avons exploré de manière approfondie une hypothèse différente de celle qui repose exclusivement sur les territoires dits "occupés", choisis fonction de recensements et relevés militaires britanniques par millets -ce qui sous entend que les athées n'y furent jamais décomptés en termes de liberté de conscience- Initialement partie d’Israël (de droit positif), la partie occidentale est envahie en 1948 par les armées jordanienne et égyptienne, pour partie sous commandement de ressortissants britanniques (Glubb pacha, notamment), et occupée durablement. 

Avec quelque étonnement, nous avons constaté que l'option avait été évoquée concernant le Sinaï, parfois également dit Madian, tout en demeurant méconnue, malgré ses nombreux atouts en matière de stabilité, de viabilité et de développement.

Ce qui reste étonnant car surtout, cela aurait abouti à la satisfaction rapide de la promesse maintes fois répétée aux réfugiés enregistrés près de l’UNRWA- et à la sécurité pour tous, y compris les Israéliens, les Libanais et les Jordaniens. Mais cela aurait été trop facile, trop beau, trop pacifiste ? Trop au contraire de la transmission héréditaire du ressentiment, de l’endoctrinement, piégeant les individus, comme les familles des camps devenus des villes, des agglomérations refermées sur l'aigreur, comme Gaza, en place de leur permettre une vision dynamique et constructive d'avenir.

De tout temps, la dilution démographique a fait partie des moyens colonisateurs de populations conquérantes. En douceur, si la religiosité s'attribue par ligne matrilinéaire ou par la violence, lorsque la tribu exterminée sauf les femmes et enfants, forcés. La politique nataliste de Pétain ou des lebensborn connaissaient bien le biais d'une guerre souterraine, sans tunnels mais "ventre à terre"... Impossible donc que le natalisme ait échappé au palestinisme et à Abou Amar (Mohamed Abdel Raouf Arafat al-Qoudwa al-Husseini ) ou Sinwar. Lorsqu'il est hors de question de verser dans l'eugénisme, il ne reste donc pas dix moyens de s'en prémunir ou de la barrer. 

Ce serait le premier bénéfice majeur en l'occurrence. Mais aussi, c'est, en fait l'option qui  présente le plus d'avantages, hormis celui-là. 

  • Cette alternative concerne une zone plus méridionale, située sur un espace de territorialité arabe incontestable
Ce que n'est pas la Palestine mandataire SDN 1920 -n'étant plus sous souveraineté étatique arabe depuis des siècles (969) et libérée en 1918 de la turque- Les Arabes depuis le Xème siècle de démographie minoritaire. Cf. Recensements de première moitié du XXe siècle. N. B. Musulman n'est pas Arabe et tout Arabe n'est pas musulman -En 1922, Arabes Bédouins environ moins de 8 % et Arabes notables environ 1 %-

Son invisibilisation s’explique sans doute par son inadéquation avec les doctrines successives : d’abord britannique, puis stalinienne, gaulliste, enfin onusienne. Cette dernière n’ayant rien de surprenant, dans la mesure où l’ONU -pourtant héritière directe de la SDN conçue à l’origine par les puissances victorieuses du Reich et surtout du jihâd ottoman de 1918- accueille désormais une majorité d’États autoritaires et d'autres placés sous formes diverses de charia, constituant Islam et Oumma transnational, ainsi que leurs alliés se tenant les coudes unis par la haine de l'Occident et sa blanchité, ou du Caucasien ? Tout en sachant que ce ne sont pas les Européens qui ont inventé esclavage, colonialisme et autres pratiques humaines, désormais inhumaines...

Cette prédisposition binaire dite Nord / Sud tente de reprendre du terrain sur les alliés européens vainqueurs souverains sur les ex-territoires du califat turc - L’on ne peut qu’y constater que les résolutions ne penchent jamais en faveur d’Israël, des Juifs mais systématiquement en faveur des régimes islamo-socialistes —comme l’Iran des ayatollahs, pour ne citer qu’un exemple. Quant aux athées, rien, nada, niente, noyés par les ordalies, aisées manières de vous faire coupable.

Christine Gamita
Fiche revue et améliorée via chatgpt 2025

ANNEXES -

ANNEXE 1 - Tabou du déplacement de populations des ex-colonies turques

Le tabou sur le déplacement de populations musulmanes et arabes de Palestine s’est construit progressivement après 1948, dans un contexte où, paradoxalement, des déplacements massifs de populations par millions étaient alors monnaie courante en Europe et en Asie sans susciter le même traitement politique ou médiatique. Voici une synthèse rigoureuse, avec un cadre chronologique et des points d'appui documentaires.

1. Contexte global : déplacements massifs post-Seconde Guerre mondiale (1945–1950)

Exemples majeurs :

  • Allemands des Sudètes, de Pologne, de Tchécoslovaquie, de Hongrie : environ 12 à 14 millions d’Allemands expulsés ou déplacés. Cf. R.M. Douglas, Orderly and Humane: The Expulsion of the Germans after the Second World War, Yale University Press, 2012

  • Grecques et Turcs entre 1923–1924 : échange de population entre Grèce et Turquie : environ 1,5 million de personnes décidé par le traité de Lausanne, ratifié par la SDN

  • Hindous et musulmans entre Inde et Pakistan (1947) : env. 15 millions de déplacés, avec des centaines de milliers de morts

  • Juifs des pays arabes (1948–1975) : environ 850 000 Juifs contraints à l’exil, sans droit au retour, ni réparation. cf. Justice for Jews from Arab Countries – JJAC, www.justiceforjews.com

Ces déplacements furent qualifiés de "nécessaires pour la stabilité" ou de "conséquences de la guerre", souvent organisés par les États eux-mêmes ou validés par des traités internationaux.

2. Refus musulman et arabe des résolutions onusiennes et guerre de 1948

  • En novembre 1947, la résolution 181 de l’ONU propose un partage de la Palestine entre un État des Juifs et un second État musulman arabe. La Ligue arabe refuse cette résolution.

  • En mai 1948, 5 armées arabes envahissent l’État d’Israël proclamé et légal

  • 500 000 à 750 000 musulmans et Arabes fuient ou sont déplacés de Palestine mandataire puis Israël. Cf. Benny Morris, The Birth of the Palestinian Refugee Problem, Cambridge University Press, 1987

3. Pourquoi ce tabou sur le déplacement de palestiniens ?

A. Instrumentalisation politique par LEA et le bloc soviétique

  • Dès 1949, les réfugiés palestiniens sont internationationalisés par la Ligue arabe en outil diplomatique contre Israël guidée par l'URSS et satellites

  • L’UNRWA (1949) est fondée uniquement pour ces Palestiniens (résolution 302 de l’ONU) sans équivalent pour d’autres réfugiés

  • Ces pays les rejettent, refusent leur intégration, préférant maintenir leur statut de réfugié sur des générations. cf. H. Lapidoth, Legal Status of the Refugees in Arab States, 1992

  • À partir des années 1950, l’URSS et ses alliés intègrent la question palestinienne dans leur propagande anti-occidentale, insistant sur une supposée injustice coloniale niant le droit positif de la SDN issu de la victoire alliée de 14/18

B. Deux poids deux mesures médiatiques et juridiques

  • Les réfugiés juifs des pays arabes sont intégrés sans condition par Israël et ne deviennent pas un sujet de revendication internationale.

  • Les réfugiés allemands ou grecs, ou juifs, ne reçoivent pas de reconnaissance juridique de « droit au retour » par l’ONU

  • En revanche, la résolution 194 (1948) maintient pour les réfugiés UNWRA seuls, un droit au retour ou compensation conditionné à une acceptation de paix avec Israël mais depuis lue de manière sélective

4. Émergence du tabou en Europe occidentale (années 1960–1980)

  • Décolonisation et culpabilité post-coloniale occidentale de droite à gauche conduisent à un alignement pro-tiers-mondiste, souvent favorable à la cause palestinienne. cf. Jean-François Revel, La tentation totalitaire, 1976

  • Montée des idéologies tiers-mondistes et postcoloniales, confondant la situation palestinienne avec l’anticolonialisme malgré l’absence de colonisation colonialiste

  • Inversion de la logique historique : Israël devient "colonialiste", alors que les musulmans se prétendent autochtones avec les Arabes palestiniens, à tort puisque malgré les migrations arabes récentes sous mandat britannique. cf. Joan Peters, From Time Immemorial, 1984

5. Blocages contemporains : droit international, UNRWA et retour impossible

  • Le statut unique et perpétuel des réfugiés palestiniens selon l’UNRWA (contrairement au HCR) perpétue l’idée d’un retour possible

  • Tout projet de transfert volontaire ou compensation territoriale est qualifié de "nettoyage ethnique", afin de faire nation des populations composites dans les médias et milieux universitaires influencés par le postcolonialisme marxiste d'Edward Said, etc.

  • Aucune exigence de retour n’a été imposée en ce qui concerne millions d’autres réfugiés du XXe siècle

6. Sources et documents clés

ANNEXE 2 - Qui est souverain - Le droit positif ou l'appropriation par la religion ?

1. Structure foncière en Palestine mandataire et souveraineté

A savoir – Propriété ≠ Souveraineté≠ Autochtonie et Arabes non autochtones

La propriété est un droit privé, individuel ou collectif, sur un bien (terre, bâtiment, etc.). Elle est reconnue par un système juridique mais ne confère aucune autorité politique ni compétence militaire sur un territoire.

La souveraineté, au contraire, est un droit politique et militaire exclusif d’un État ou d’une entité reconnue, d’exercer le pouvoir suprême sur un territoire donné : lois, fiscalité, police, armée, diplomatie.

Afin de comprendre la situation des réfugiés palestiniens, les données historiques confirment que la majorité des terres étaient détenues par une élite de grands propriétaires terriens non palestiniens, tandis que la majorité des paysans (fellahs) étaient métayers ou locataires sans titres de propriété formels. Voici des sources précises et chiffrées sur ce sujet :Hassidout

Structure de la propriété foncière en Palestine avant 1948

  1. Concentration des terres entre les mains de grands propriétaires
    Selon une étude de 1936, environ 0,2 % des propriétaires (150 individus) possédaient plus de 1 000 dounams chacun, représentant 27,5 % des terres. Parmi eux, 13 familles détenaient plus de 5 000 dounams, soit 19,2 % des terres. En revanche, 91,8 % des propriétaires (65 933 personnes) possédaient moins de 100 dounams, totalisant seulement 36,7 % des terres.

  2. Prévalence du métayage et de la location
    Une enquête britannique de 1931 a révélé que 29,4 % des paysans arabes étaient totalement sans terre, tandis que 35,6 % possédaient moins d'un feddan (environ 1 038 m²). Seuls 16,4 % des paysans possédaient plus de 2 feddans.

  3. Vente des terres par des propriétaires absents
    Entre 1920 et 1936, la majorité des terres achetées par des organisations sionistes provenaient de grands propriétaires absents, souvent résidant à Beyrouth, Damas ou au Caire. Par exemple, entre 1920 et 1922, 75,4 % des terres acquises provenaient de ces propriétaires absents, tandis que seulement 3,8 % étaient vendues par des fellahs.


Cadre juridique et absence de titres de propriété

Le système foncier ottoman, en vigueur jusqu'en 1917, reposait sur des registres (Tapu) qui favorisaient l'enregistrement des terres au nom de notables ou de chefs de tribus, excluant souvent les paysans. Sous le mandat britannique, la "Land Settlement Ordinance" de 1928 visait à individualiser la propriété foncière, mais cette réforme a été largement rejetée par les communautés rurales, attachées à la propriété collective (musha'). Scribd

2. Statut des réfugiés palestiniens selon l'UNRWA

Le statut de réfugié palestinien, tel que défini par l'UNRWA, repose sur la résidence en Palestine entre juin 1946 et mai 1948, sans exigence de preuve de propriété foncière. Ce statut est transmis de manière patrilinéaire, ce qui signifie que de nombreux réfugiés actuels sont les descendants de métayers ou de travailleurs agricoles sans titres de propriété formels.

Ce statut n'implique pas pour ceux possédant des titres de propriété incontestables et valides ainsi que que revendiquant leur restitution par Israël de souveraineté.

Ainsi, le fondement juridique du droit au retour reste flou, qui semble prétendre que tous les descendants des réfugiés initiaux, désormais disparus pour la plupart, auraient le droit à gouvernement de leurs propriétés et des terres publiques. Voir revendications palestinistes et résolution ONU de droit au retour.

3. Situation chiisme versus sunnisme - Quelques éléments d'appréciation

Extraits Le Moyen-Orient à l'heure nucléaire - Rapport d'information n° 630 (2008-2009) de M. Jean FRANÇOIS-PONCET et Mme Monique CERISIER-ben GUIGA , fait au nom de la commission des affaires étrangères, déposé le 25 septembre 2009 https://www.senat.fr/rap/r08-630/r08-630_mono.html


Source : « le dessous des cartes - Atlas d'un monde qui change - Tallandier 2009 - Jean-Christophe Victor - Virginie Raisson - Frank Tétart

Quelle option offre autant d'atouts, et une telle garantie de paix et développement, tant pour les civils palestiniens que libanais, jordaniens, égyptiens, arabes et israéliens ?

Les sept pays, effectivement arabes, de la péninsule arabique: l'Arabie saoudite (les deux tiers), les pays du Golfe (Koweït, Bahreïn, Qatar, Émirats arabes unis et Oman) et le Yémen pourraient exploiter tranquillement leurs barils et procéder au changement de cap de l'époque post-énergies fossiles et continuer de se maintenir sur la voie du progrès scientifique.

Par conséquence, cette équilibre ne semble que pouvoir profiter à la stabilisation européenne, asiatique, américaine, soit mondiale.

Christine Gamita
Elaboration 2015 - Revue et corrigée par IA Chat GPT 2025

Cartes des états et gisements pétroliers de la Péninsule arabique, Syrie, Irak, Iran 
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