Fiche synthétique
Archéologie, écologie, droit
"Métro de Gaza" - 700 km de QG* de jihâd terroriste
*QG - Quartiere Général
Depuis la seconde guerre mondiale, l'archéologie et l'UNESCO ont conquis nombre de nouveaux espaces de recherche er découvertes. Cependant, cette vigilance scientifique et culturelle a été suspendue dans les zones investies par le Jihad, en Irak, Syrie, ou en ce qui concerne la région de Gaza.
L'impérialisme religieux terroriste et son jihad ont mis les bouchées doubles en Asie et mis a mal des sites exceptionnels (ex. Bouddhas de Bâmiyân, vestiges néoassyriens) et d'autres moins marquants. Ainsi, bien que n'étant que rarement présentés sous cet angle, c'est aussi le cas hautement destructif du creusement de tunnels avec les fonds de l'aide internationale à Gaza ou au Liban. Nous n'examinerons ici leur impact que concernant le "métro de Gaza".
Actuels usages des tunnels
Principalement masculins, et deux cas très particuliers où y séjournent des femmes
- civils combattants antisémites, constitués en milices armées des factions jihadistes (12 connues)
- caches familiales de hauts dignitaires jihadistes, comme celle de Yahia Sinwar
- protégés par certains otages israéliens qui y sont emprisonnés.
Ceux-ci sont utilisés en bouclier et garantie de troc humain depuis le 7 octobre 2023, dont des Israéliennes mineures (80 des 251 enlèvements terroristes étant de sexe féminin ou mineurs, dont la plus jeune âgée de16 ans et le plus jeune de 8 mois). Certaines d'entre elles ont été troquées, des dépouilles ont été récupérées par l'armée israélienne, d'autres restituées -comme celles suppliciées de Shiri Bibas et ses deux enfants en bas âge, Ariel et Kfir, les plus jeunes otages-, certaines toujours retenues par Gaza.
Cadre général et genèse historique
Tunnels souterrains antiques dans le Croissant fertile et en Égypte
Ce tableau recense les tunnels attestés dans l’Antiquité pour des usages techniques, religieux ou militaires, mais pas spécifiquement pour la contrebande, qui n'est pas documentée sous forme souterraine à cette époque.
Nom du tunnel | Localisation | Datation approximative | Fonction principale | Commentaire |
---|
Tunnel d'Ézéchias | Jérusalem | vers 700 av. E. C. | Acheminement d’eau | Long tunnel creusé pour relier la source du Gihon à l’intérieur de la ville, pour résister à un siège. |
Qanats perses | Iran, puis Syrie, Irak | Dès le 1er millénaire av. E. C. | Irrigation souterraine | Réseaux souterrains pour conduire l’eau à travers les zones arides. |
Hypogée des rois (tombeaux royaux) | Thèbes (Égypte) | Nouvel Empire (env. 1500–1000 av. E. C.) | Sépultures royales souterraines | Galeries et chambres funéraires creusées dans la roche. |
Tombe de Cyrus | Pasargades, Iran | VIe siècle av. E. C. | Sépulture royale | Structure surélevée avec possible chambre souterraine. |
Galeries de Tanis | Delta du Nil (Égypte) | XXe dynastie (~1200 av. E. C.) | Sépultures royales | Galeries sous des temples, pour dissimuler et protéger les tombes. |
Passages sous les murailles | Antioche, Jérusalem | Hellenistique / romain | Évasion ou déplacement clandestin urbain | Utilisés lors de sièges ou révoltes, notamment pendant la révolte juive contre Rome. |
Catacombes d’Alexandrie | Alexandrie (Égypte) | Époque romaine (IIe siècle) | Funéraire / cultuel / parfois abri | Réseau souterrain complexe, jamais utilisé pour commerce. |
Aucune source archéologique ou textuelle ne permet d'affirmer l’existence de tunnels organisés pour la contrebande dans l’Antiquité proche-orientale. Les tunnels existaient, mais à des fins religieuses, techniques ou militaires, jamais commerciales ou logistiques au sens clandestin moderne.
Origine moderne : premiers creusements années 1950, sous administration militaire égyptienne :
dans la zone de Rafah, ville divisée par la frontière avec le Sinaï,
pour contourner les restrictions militaires égyptiennes et acheminer discrètement armes, biens ou combattants fedayin vers Israël
Le corridor ou couloir de Gaza était tombé sous administration militaire égyptienne après la guerre arabo israélienne de 1948-49, en vertu des accords d'armistice (1949), qui en font la Bande de Gaza ;
-
Les frontières étaient militarisées sans relever d'un blocus économique ou logistique tel qu'on l'entend aujourd’hui
Israël ne contrôlait aucun accès direct à Gaza avant la guerre des Six Jours (1967) ;
Des galeries rudimentaires sont creusées entre Rafah et le Sinaï égyptien pour
- contourner les restrictions militaires égyptiennes sur les mouvements de groupes fedayin opérant contre Israël,
- discrètement armer des cellules locales sans engager directement le Caire dans des affrontements frontaux. Ces premiers tunnels, courts et non fortifiés, servaient à la contrebande tactique et aux infiltrations limitées, système qui sera multiplié et militarisé après les années 1990.
➤ Évolution pendant et entre les conflits
-huit guerres déclarées à Israël : 1948-1949, Suez 1956, Six Jours 1967, et durant 1967, Kippour 1973, Liban 1982, Liban 2006, Gaza 2023-
-
Après 1967 (guerre des Six Jours, suite à un acte de guerre de blocus, aux propos bellicistes de dirigeants arabes et à la mobilisation des armées arabes, Israël riposte par attaque aérienne et terrestre le 5 juin 1967 contre l'Égypte), Gaza passe sous contrôle israélien. Les tunnels anciens deviennent obsolètes ou sont détruits.
-
Reprise ponctuelle des creusements pendant la Première Intifada (1987–1993, "guerre des pierres" - 6 décembre 1987, un officier israélien assassiné à Gaza, 8 décembre, un camion israélien percute une voiture palestinienne, trois morts et des blessés graves, l'émeute cautionnée par OLP et CNU -soit FDLP, Fatah, le FPLP et PCP- Arrêt des hostilités 1989 suivi de La conférence de Madrid d’octobre 1991 et les accords de paix d’Oslo du 13 septembre 1993 considérés comme y mettant fin).
-
À partir de 2006–2007, après le retrait israélien total de 2005 et la prise du pouvoir par le Hamas, le réseau souterrain devient une infrastructure stratégique majeure, surnommée plus tard « métro de Gaza » (notamment après 2014).
Le Hamas, administrateur élu de la bande autonome, a dépensé un milliard de dollars en 15 ans pour ces tunnels, chacun coûtant 3 millions de dollars et nécessitant 350 camions de matériaux, dont du béton turc détourné des constructions civiles.
Impacts écologiques directs de la construction
1. Perturbation des nappes phréatiques
-
Pompage anarchique pour l’excavation des galeries → abaissement du niveau de la nappe côtière.
-
Salinisation progressive par intrusion marine.
-
Contamination des puits civils anciens, notamment à Rafah et Khan Younès.
2. Érosion et instabilité des sols
-
Sols sablonneux, peu cohérents, propices aux effondrements.
-
Absence d’étayage dans de nombreuses sections → risques structurels sous les quartiers civils.
3. Extraction désorganisée de matériaux
-
Prélèvement illégal de sables dunaires, ciment, tôles, ferraille.
-
Utilisation fréquente de matériaux recyclés sur ruines civiles (post-frappes), aggravant la pénurie en ressources constructives.
Effets liés à l’emploi armé et aux frappes
4. Frappes ciblées et dommages secondaires
-
Bombardements aériens de galeries → effondrements en cascade, cratères larges, ruptures de canalisations.
-
Pollution accidentelle des eaux, relargage de matériaux inertes ou toxiques (PVC brûlé, câbles, batteries).
5. Incendies souterrains de composants toxiques
-
Combustion d’explosifs, carburants, câblage → émission de gaz (dioxines, furanes, acides chlorés).
-
Exposition indirecte de la population dans les zones denses (Zeitoun, Shuja’iyya).
Contamination souterraine prolongée
6. Déchets militaires enfouis
-
Restes de projectiles, ogives, composants chimiques, batteries lithium, hydrocarbures.
-
Infiltration progressive dans le sol → contamination à long terme de nappes et zones agricoles.
7. Eaux stagnantes insalubres
-
Absence de drainage → accumulation d’eaux croupies dans les galeries inutilisées ou effondrées.
-
Risques de transmission hydrique (typhoïde, leptospirose, choléra).
Conséquences structurelles sur le tissu civil
8. Ponction sur les ressources de construction
-
Réorientation massive de ciment humanitaire vers les tunnels (constaté par ONU dès 2010).
-
Fragilisation des infrastructures civiles : hôpitaux, écoles, logements inachevés ou instables.
9. Obstruction du développement futur
Chronologie militaire illustrée
Date | Zone | Incident souterrain | Répercussion écologique |
---|
1955-1956 | Rafah | Premiers tunnels rudimentaires sous contrôle égyptien | Contournement tactique, début de perturbation locale des nappes |
2009 | Rafah | Frappes israéliennes sur galeries de contrebande | Cratères, pollution de puits |
2014 | Shuja’iyya | Destruction de tunnels tactiques | Écroulements d’habitations, rupture de réseau d'égout |
2021 | Khan Younès | Explosion d’un dépôt souterrain | Rejets chimiques en surface |
2023 | Zeitoun | Inondation de galeries abandonnées | Contamination de nappe phréatique |
Conclusion militaire
Le réseau de tunnels de Gaza, amorcé sous contrôle égyptien dans les années 1950 comme outil clandestin de contournement, est devenu un système stratégique de guerrilla urbaine et suburbaine.
Ses conséquences écologiques sont profondes, multiformes et durablement délétères :
-
Altération des sols et des eaux,
-
Obstacle à la reconstruction,
-
Pollution résiduelle permanente.
À ce titre, il représente un facteur d’effondrement structurel lent du territoire civil.
🏛️ Écologie culturelle : risques pour les vestiges archéologiques souterrains
10. Destruction ou contamination de sites antiques
-
La bande de Gaza est stratégiquement positionnée sur l’ancien corridor syro-égyptien, peuplé depuis l’âge du bronze.
-
Plusieurs strates urbaines enfouies sous les quartiers modernes (Tell es-Sakan, Tell al-Ajjul, zone de Rafah, sud de Gaza ville).
-
Le creusement non documenté de centaines de kilomètres de galeries a :
-
traversé des couches archéologiques fragiles,
-
endommagé des structures funéraires, citernes, fondations antiques.
11. Absence totale de suivi patrimonial
-
Aucun relevé, aucune fouille préventive, aucun repérage n’est conduit avant le percement.
-
Les vestiges sont soit détruits, soit volés, soit coulés sous béton sans enregistrement.
12. Risque d’irréversibilité patrimoniale
-
Les galeries postérieures à 2007 passent parfois sous ou à travers des sites signalés par les missions anciennes (Palestine Exploration Fund, années 1930).
-
Ces atteintes ne sont pas documentées dans la littérature archéologique contemporaine faute d’accès.
13. Pollution culturelle
-
Des déchets militaires ou composants toxiques infiltrés dans les couches antiques rendent les fouilles futures hasardeuses ou impossibles.
-
Risque de stérilisation patrimoniale : impossibilité de reconstituer les occupations passées du site.
FOCUS 2023/2025 - "Métro" de Gaza
"Au cours des deux dernières décennies, le Hamas a construit un vaste réseau de tunnels souterrains sous Gaza, long de 560 à 720 kilomètres . Cette carte n'en montre qu'une fraction. Longueur des tunnels Cartographié : 60 km | Simulé : 582 km
Source des totaux du tunnel Plus de 5 700 puits d'entrée ont été intégrés dans des maisons, des écoles, des mosquées et des hôpitaux. Consultez la légende pour comprendre comment les infrastructures civiles ont été militarisées." https://tunnels.honestreporting.com/p/1
Reuters précisent certains éléments sur le sol https://www.reuters.com/graphics/ISRAEL-PALESTINIANS/GAZA-TUNNELS/Données additionnelles
Dans les tunnels modernes utilisés à Gaza par les milices paramilitaires jihadistes et terroristes contre les civils israéliens ou multinationaux, même musulmans ou arabes et leurs employés de toutes nationalités :
Aucun usage féminin structuré n'est documenté : les tunnels sont exclusivement occupés et utilisés par des hommes combattants, à l’exception de rares caches familiales réservées aux chefs.
Ces tunnels ont servi à détenir dans des conditions inhumaines des otages israéliens, dont des femmes et des mineurs. Ces otages sont utilisés comme boucliers humains ou comme garanties d’échange contre des prisonniers palestiniens incarcérés en Israël pour actes de terrorisme.
Ils n'ont pas seulement servi mais servent encore à détenir inhumainement et sans accès du Comité international de la Croix-Rouge, en violation grave de la IVe Convention de Genève (art. 126).
Parmi les 253 otages recensés après les attaques du 7 octobre 2023, environ 36 femmes (la plus jeune de 16 ans) et 32 enfants ou adolescents (moins de 18 ans les plus jeunes étant les Bibas) ont été identifiés, dont beaucoup ont été transférés dans les tunnels.
Plusieurs sources indépendantes attestent des mauvais traitements :
Recours opérationnels et juridiques
Il est connu que les combattre reste des plus que malaisé et cela mériterait un long article, que nous éviterons ici. Selon la chaîne al djazeera,"L'Égypte aurait déversé des eaux usées dans les tunnels de contrebande en provenance de Gaza." cf Analyse : Comment Israël pourrait-il trouver, cartographier, prendre et conserver les tunnels de Gaza ?
Enjeux juridiques liés à la guérilla urbaine dans la bande de Gaza
La guérilla urbaine pratiquée par les milices jihadistes dans la bande de Gaza soulève d’importantes questions de droit international humanitaire (DIH) et de droit des conflits armés (DCA), dont seul Gaza est ouvertement coupable :
-
Distinction combattants/civils : Le DIH exige que les parties au conflit distinguent en tout temps les civils des combattants. Le camouflage des combattants parmi la population civile constitue une violation grave, exposant les civils à des risques accrus.
-
Protection des otages : La détention d’otages, notamment de femmes et d’enfants, dans des conditions inhumaines dans des tunnels, et le refus d’accès au Comité international de la Croix-Rouge (CICR), violent les articles 27 et 126 de la IVe Convention de Genève, qui protègent les personnes civiles et régulent la détention.
-
Usage des boucliers humains : Le recours à des civils ou otages comme boucliers humains est formellement interdit par les Conventions de Genève et constitue un crime de guerre.
Respect des infrastructures civiles : Le DIH impose le respect des infrastructures civiles, or la transformation d’écoles, hôpitaux, et habitations en bases militaires ou tunnels souterrains à usage militaire contrevient à ces règles, accroissant le danger pour la population civile.
-
Responsabilité pénale : Ces violations peuvent engager la responsabilité pénale individuelle des dirigeants et combattants, notamment devant la Cour pénale internationale.
Références juridiques sur la guérilla urbaine et le droit international humanitaire
-
Distinction entre civils et combattants
-
Protection des personnes civiles et des otages
-
Usage des boucliers humains
-
Respect des infrastructures civiles
-
Responsabilité pénale et Cour pénale internationale (CPI)
Troc d’otages et traite humaine forcée à l'initiative des jihadistes
Ces derniers misent sur les principes du judaïsme et de la judaïcité en général de respect de la vie et des défunts pour exercer le chantage initiant un troc humain.
Le troc d’otages détenus dans les tunnels de Gaza, y compris des femmes et des mineurs, constitue une forme de traite humaine forcée. Ces personnes sont exploitées comme monnaie d’échange pour obtenir la libération de prisonniers palestiniens, en violation du droit international.
L’Article 34 de la IVe Convention de Genève interdit strictement la prise d’otages (source). La Convention de Palerme (2000) condamne toute forme de traite des êtres humains, incluant ce type d’exploitation (source). Cette pratique viole aussi l’Article 4 de la Déclaration universelle des droits de l’homme, qui interdit l’esclavage et la servitude (source).
Ainsi, le troc d’otages est une violation grave du droit international humanitaire et un crime contre la dignité humaine
Torture et traitement des otages
La torture et traitements dégradants des otages, prisonniers de guerre -conscrits israéliens et réservistes- ou civils non combattants est formellement interdite par le droit international humanitaire. Il a été noté le retour de plusieurs otages squelettiques, alors que leurs geôliers paraissent correctement alimentés.
L’Article 3 commun aux Conventions de Genève de 1949 interdit les atteintes à la vie, à la personne, notamment la torture, les traitements cruels, inhumains ou dégradants envers toute personne privée de liberté dans un conflit armé non international (texte officiel).
De même, la Convention contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants (1984) condamne strictement tout acte de torture.
Les témoignages recueillis dans les tunnels de Gaza, confirmés par plusieurs enquêtes internationales, dénoncent des traitements inhumains infligés aux otages, ce qui constitue une violation grave des normes internationales et un crime de guerre.
Christine Gamita
Fiche revue, révisée et mise en forme IA Chat GPT 2025
Merci d'avance pour vos commentaires, critiques ou compléments, ci-dessous.