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01/06/17

Recrutement confessionnel

 Fiche synthétique

Formations militaires nazies et musulmanes

Soldats de la Division Handschar en fez à croix gammée, s'instruisant du manuel antisémite Islam und Judentum, Propagandakompanien der Wehrmacht - Waffen-SS (Bild 101 III), Villeneuve sur Lot, Eté 1943 - Archives fédérales allemandes

Plus généralement, une évaluation approximative de répartition religieuse des soldats de l'hitlérisme conduit à 425 000 musulmans, 150 000 orthodoxes, 120 000 juifs, 20 000 bouddhistes et sikhs.

De 1939 à 1945, il semble que l'armée nazie ne procéda qu'à un seul recrutement spécifiquement de type confessionnel, islamique :
"Il y a un imam dans chaque bataillon. Mais c’est la seule division de ce genre. La prêtraille catholique ou autre n’existe pas chez moi. Dans ce cas, j’ai dans chaque bataillon un imam qui sert de directeur pour la formation idéologique auprès des Bosniaques et des Albanais. J’ai intérêt à ce qu’ils soient très croyants." Heinrich Himmler devant les Reichsleiter et Gauleiter, Posen, 6 octobre 1943, extrait de https://enquetedhistoire.wordpress.com/2015/07/13/croissant-et-svastika/

Comment cela se produisit ? Initialement en 1941 après les contacts allemands avec le panarabisme y compris palestinien mandataire dont des Templiers, Al Husseini prend langue avec tous les dignitaires qui comptent à Berlin,

"Hitler lui accorda un budget de 750 000 reichsmarks par mois pour fomenter le djihad en Palestinehttps://www.clionautes.org/la-fabrique-nazie-dun-islam-imaginaire.html 

Quels seraient les motifs de volontariat et de l'adhésion musulmane ? En effet, sachant les thèses et pratiques racistes hitlériennes et hormis l'admiration allemande non déguisée pour la détermination guerrière arabe, de prime abord, il n'y a pas évidence. Cependant, il s'agit de population descendant du califat ottoman de l'Empire turc et des califats arabes enrôlées déjà en 14/18 aux côtés du Reich épaulé explicitement par le jihad turc contre les alliés occidentaux. L'alliance aryano-islamique semble en découler simplement. De surcroît, quel mellah juif n'aurait pas été le quartier le plus misérable des villes musulmanes, où les "jeux de rue" traditionnels formèrent les gamins à la violence antisémite, ici au Maroc,

"Mes amis d'enfance sont demeurés antijuifs. Ils voilent leur antisémitisme virulent en soutenant que l'Etat d'Israël a été la création de l'impérialisme occidental. Mes camarades communistes eux-mêmes sont tombés dans ce piège. Pas un numéro de la presse communiste ne dénonce l'antisémitisme des Marocains ni celui du gouvernement. (...) D'après eux, belles âmes, si subsiste et montre son nez une haine du Juif, c'est seulement d'une haine concurrentielle entre commerçants et patrons qu'il s'agit ! (...) Et tout un mythe hitlérien est cultivé parmi les couches populaires. On exalte (et on s'extasie) devant le massacre des Juifs fait par Hitler. On croit même qu'Hitler n'est pas mort, mais bel et bien vivant. Et on attend son arrivée (come on attend celle de l'imam el'Mahdi) pour délivrer les Arabes d'Israël." Saïd Ghallab, Les Juifs vont en enfer, Les Temps modernes, n° 229, Paris, 1965 https://shs.cairn.info/juifs-du-monde-arabe--9782738135131-page-139?lang=fr

Hitler déclara à al Husseini en 1941 qu’il s’opposait à la création d’un État des Juifs -c'est-à-dire ou autrement dit, aux traités signés par ses prédécesseurs et à la décision de la Société des Nations- et que l’objectif de l’Allemagne était de détruire l’élément juif dans la sphère arabe. De pure logique de refuser la défaite germano-turque de 14/18, fondant le refus musulman et arabe de reconnaître la décision internationale et la rhétorique déjà soulignée par Saïd Ghallab plus haut en extrait. Comme si la guerre avait été gagné en vain par la Triple entente qui devrait abandonner tous ses territoires islamiques asiatiques et africains.

A la suite du détail des formations militaires nazis, de leur constitutionnous évoquerons la biographie d'un acteur majeur, continuant jusqu'en 1974 sa croisade antisémite. Sa division se chargea notamment avec la 2ème croate de l'extermination de Slaves, de partisans communistes, comme de Tziganes et de Juifs en Yougoslavie. Nous examinons également rapidement, hormis des liens à l'hitlérisme, ceux avec les Templiers nazis palestiniens ainsi que les Frères musulmans égyptiens.

1. Six légions Wehrmacht, trois divisions, une brigade ( Waffenverband)

Hiérarchisation des musulmans, au dernier degré, les Arabes sémites,

"Les Arabes, sémites, devenaient de ce fait moins fiables que les musulmans européens tels que les Bosniaques, les Tatares, tout autre musulman caucasien ou asiatique (indiens)." https://fr.wikipedia.org/wiki/Soldats_et_volontaires_%C3%A9trangers_du_Troisi%C3%A8me_Reich
Aumôniers musulmans (imams) et observance des rites funéraires musulmans autorisée (J. Hoffmann : 139), 
"...l’abattage rituel fut interdit en 1933, puis finalement levé en 1941 afin de mettre de permettre aux musulmans qui se battaient aux côtés des Allemands de le pratiquer."
https://www.clionautes.org/la-fabrique-nazie-dun-islam-imaginaire.html
Suite à l'erreur de l'opération Barbarossa de juin à décembre 1941, les nazis révisent leur jugement mal équarri sur la circoncision.
"Dès les premiers mois de Barbarossa, les SS ont exécuté des milliers de prisonniers de guerre musulmans au motif que leur circoncision signifiait qu’ils étaient juifs. Après une réunion entre la Wermacht et le Ministère des territoires occupés de l’est, un colonel a une violente altercation avec le chef de la Gestapo Heinrich Müller concernant l’exécution par « traitement spécial » de milliers de musulmans qui avaient été pris pour des juifs. Müller a reconnu que les SS avaient en effet commis une erreur tout en signalant que c’était la première fois qu’il entendait dire que des musulmans était eux aussi circoncis." 

Un investissement large et international : 

"Après avoir rencontré Hitler et Ribbentrop à Berlin en 1941, le Mufti fut contacté par Gottlob Berger, chef du Bureau central SS chargé du recrutement, et par le Reichsführer-SS Heinrich Himmler, qui l'intégra à l'appareil SS. En mai 1943, le Mufti fut muté au Bureau central SS où il participa au recrutement de musulmans dans les Balkans, en URSS, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord. Le Grand Mufti joua un rôle déterminant dans l'organisation et la formation de nombreuses unités et formations musulmanes au sein de la Waffen-SS et de la Wehrmacht. Des centaines de milliers de musulmans ont combattu pour l'Allemagne nazie dans les formations et unités suivantes : deux divisions musulmanes bosniaques de la Waffen SS, une division albanaise de la Waffen SS au Kosovo-Metohija et en Macédoine occidentale, la 21e division Waffen Gebirgs der SS "Skanderbeg", un régiment d'autodéfense musulman SS dans la région de Rashka (Sandzak) en Serbie, la Légion arabe (Arabisches Freiheitskorp), la Brigade arabe, le Ostmusselmanische SS-Regiment, l'Ostturkischen Waffen Verband der SS composé de Turkestanis, le Waffengruppe der-SS Krim, des formations composées de musulmans tchétchènes de Tchétchénie, et un régiment tatar der-SS composé de Tatars de Crimée, et d'autres formations musulmanes de la Waffen SS et de la Wehrmacht, en Bosnie-Herzégovine, dans les Balkans, en Afrique du Nord, dans les zones occupées par les nazis de l'Union soviétique et au Moyen-Orient."

1. Le manuel "Islam und Judentum" Islam et judaïsme », 1943)

  • Auteur : rédigé sous la supervision du Grand Mufti de Jérusalem, Amin al-Husseini.

  • But : Manuel de propagande antisémite pour musulmans de la Waffen-SS et Wehrmacht.

  • Contenu :

    • Opposition "religieuse" entre Islam et "danger juif" 

    • Présentation du jihad comme aligné avec la "lutte" nazie de résistance au complot "judéo maconnique" de domination planétaire (voir Faux Protocoles tzaristes)

    • Appel à l’extermination des Juifs comme "obligation religieuse"

Distribution

  • Contrôle : Imamatsabteilung (section religieuse) des Waffen-SS

  • Destiné aux :

    • Soldats bosniaques de la 13e SS Handschar

    • Volontaires de la 21e SS Skanderbeg

    • Éléments de la Freies Arabien Legion

    • Troupes musulmanes en général

  • Langues :

    • Imprimé principalement en allemand et arabe

    • Exemplaires en croate (alphabet latin, parfois cyrillique local)

Tirage estimé

    • Entre 5 000 et 10 000 exemplaires
    • En priorité pour la Handscharde faible taux d'alphabétisation en sessions orales et prêches

    • Majorité de soldats bosniaques analphabètes

    • Manuel lu à haute voix par des imams SS spécialement formés

En résumé

DistributionUniquement unités musulmanes (Handschar, Skanderbeg, Arabes, Maghrébins, etc.
Tirage5 000 à 10 000 exemplaires max.
UsageSessions de lecture collective par les imams SS
LanguesAllemand, arabe, bosnien, croate
ParticularitéContenu théologique justifiant tout de l'antisémitisme nazi et musulman

2. Commandement et camps

Führer Hitler
 Wehrmacht                                         SS (Himmler)

        Détachements nord-africains          Waffen-SS divisions musulmanes

                      (volontaires et anciens prisonniers)   (13e Handschar, 23e Kama, 21e Skanderbeg)

                                                     |

                         Abwehr (renseignement militaire)

                                                     |      

                    Légion arabe libre - Sonderverband 287/288
          (grand Mufti de Jérusalem - Musulmans du Moyen-Orient,
                      indifféremment de leur ethnie effective, dits Arabes)

Remarque - 

- Arabisation de tout oriental - L'Empire anglican a lancé la tradition linguistique de recouvrir toutes ethnies du terme d'Arabe, à moins que ce soit l'un des deux autres. Les nazis prennent le relais. La proximité monarchique européenne anglo-saxonne des trois cousins ne peut pas être pas totalement étrangère à ce courant -Willy, Nicky, Georgy- Guillaume II, empereur allemand (Kaiser), Nicolas II, tsar de Russie, George V, roi du Royaume-Uni, deux petits-fils de Victoria et pour le second par alliance- et des von Battenberg, anglicisé en Mountbatten. 

- Les détachements nord-africains dépendaient de la Wehrmacht (armée régulière). Les divisions bosniaques et albanaises (Handschar, Kama, Skanderbeg) dépendaient directement de la Waffen-SS. La Légion arabe et les unités spéciales 287/288 étaient placées sous le renseignement militaire (Abwehr) en coopération avec les SS pour certaines opérations spéciales.


3.  Origines de recrutement musulman

  • Afrique du Nord
    • Origine : Tunisie, Algérie, Maroc
    • Orientés vers :
      • Bordeaux (Détachements nord-africains)
      • Wünsdorf (Légion Arabe Libre)
    • Effectif estimé : 2 000 à 3 000

  • Proche-Orient : Syrie, Irak, Palestine
    • Origine :
      • Réseaux pro-nazis syriens (ex-partisans de la révolte anti-française de 1941)
      • Nationalistes irakiens ayant fui après la révolte de Rashid Ali (1941)
      • Palestiniens mandataires/UK proches des Templiers allemands -NDSAP palestinien- et du Grand Mufti (fuite vers l’Europe)
Villages Templiers en Palestine mandataire
https://bokertovyerushalayim.wordpress.com/2015/11/13/les-nazis-en-palestine-dans-les-annees-30/
    • Orientés vers : Berlin et Wünsdorf (Bureau arabo-musulman de l'Abwehr), Sonderverbände 287 et 288
    • Effectif estimé : ~500 à 1 000 combattants / agents
  • Crimée, Volga et Oural
    • Origine : Tatar
    • Orientés vers  Ukraine (combats contre l’URSS), Puis redéploiement vers la Pologne et l’Allemagne (1944). 

    •  Unités : Divisions Osttürkischen Waffen-Verbände, Tatarische SS-Division (disparate)
    • Effectif estimé : ~10 000 – 15 000
  • Europe orientale - Balkans Yougoslavie
    • Origine : Bosnie orientale - Kosovo /Albanie

Division 23e Kama - Division 21e Skandenberg 

    • Effectif estimé : ~ 21 000 au plus fort de son activité

4. 1 Freies Arabien Legion

(Arabische Freiheitslegion, "Légion Arabe Libre") - Wehrmacht - Surnom Sonderstab “F” (Felmy) (جيش بلاد العرب الحرة Jaysh bilād al-ʿarab al-ḥurraẗ : Deutsche-Arabische Legion (Sonderverband 287) - nom collectif de plusieurs unités du Troisième Reich

Carré d'or (Irak)- Un contact a été établi avec les puissances de l'axe Rome-Berlin-Tokyo avec l’aide du partisan nazi, le grand mufti de Jérusalem Amin al-Husseini vivant en Irak depuis son exil en 1937 de Palestine mandataire[1].

Fanion panarabe
Couleurs des califats 
- drapeau 1916
Chérif Hussein
Création : 1942–1943, après la défaite allemande en Afrique du Nord
  • Recrutement :

    • Nord-africains volontaires ou captifs (Marocains, Algériens, Tunisiens)

    • Réfugiés syriens, irakiens, palestiniens pro-allemands ralliés

    • Volontaires musulmans du Moyen-Orient et de l'Afrique du Nord de 1941 à 1945

  • Composition :

    • Formée en petits bataillons (Bataillon 845, etc.)

    • Incorporée dans des unités de la Wehrmacht, pas d'incorporation directe SS 

  • Entraînement :

    • Wünsdorf (près de Berlin) = centre principal pour les Arabes et musulmans

    • Camps secondaires en Bavière

  • Commandement :

    • Dirigée par des officiers allemands

  • Objectifs :

    • Propagande anti-britannique et antisémite dans le monde arabe

    • Actions de sabotage en Afrique du Nord et au Moyen-Orient

    • Surveillance, logistique et interprétariat pour la Wehrmacht et la SS

  • Effectifs : quelques centaines à quelques milliers, selon les sources

  • Affectation militaire : certains intégrés à des unités du Brandenburg Regiment, d’autres au Bataillon 845 ou unités SS secondaires

  • Nombre :

    • Estimé entre 1 000 et 2 000 volontaires au total

    • Bataillons divers sans formation homogène

4.2 13e division SS Handschar

(ultimement :13. Waffen-Gebirgsdivision der SS Handschar (kroatische n° 1)/ 
13e division de montagne de la Waffen-SS « Handschar » (croate n° 1) - recrutement de Bosnie, Albanie, Kosovo / Macédoine
  • Création : 4 Août 1942-1945
"Heinrich Himmler prétendit alors que les Bosniens étaient les descendants des Goths et qu’ils étaient de ce fait eux aussi des Aryens. (...) Le Reich alloua un total de deux millions de Reichsmarks pour financer la division." Pierre-Damien Desgranges
  • Localisation du camp d'entraînement :

    • Neuhammer (Silésie, Allemagne actuelle, Pologne à l'époque)

    • Entraînement intensif sous encadrement allemand + officiers musulmans bosniaques

  • Localisation du camp d'instruction de cadres et disciplinaire : Villeneuve-sur-Lot (Lot-et-Garonne) - Détachement (bataillon de réserve ou de discipline)
    • Composé de Bosniaques musulmans, certains emprisonnés après mutinerie
  • Localisation : régions de Brčko et de Bijeljina, y "abattaient tout ce qui ne portait pas de fez"
  • Effectif estimé : Environ 800 à 1 000 hommes (majeure partie du camp disciplinaire -voir révolte)
  • Commandement :

    •  Karl-Gustav Sauberzweig (officier de carrière allemand, commandant principal)

    • Des officiers bosniaques recrutés localement

  • Nombre d'hommes :

    • Environ 21 000 hommes 

"Après des mois de recrutement intensif, la nouvelle division ne comptait que 7 000 membres, et l'afflux continuait de diminuer, car il était clair pour tous les citoyens du NDH que les fortunes de la guerre avaient déserté les Allemands. Ces derniers devinrent énergiques : début juillet 1943, les SS obligèrent contractuellement le ministre des Affaires étrangères de la NDH, Lorković, à leur remettre tous les musulmans nés en 1924 et 1925, soit environ les deux tiers de tous les conscrits. Cet accord a clairement aidé la nouvelle division, qui a atteint son effectif maximal avec 21 065 hommes à la fin de 1943 et était la troisième plus forte parmi les quelque 40 divisions SS." 
"L’Allemagne nationale-socialiste lutte contre la juiverie mondiale. Comme dit le Coran : « Tu apprendras que les Juifs sont les pires ennemis des musulmans. » Les principes de l’islam et ceux du nazisme présentent de remarquables ressemblances, en particulier dans l’affirmation de la valeur du combat et de la fraternité d’armes, dans la prééminence du rôle du chef, dans l’idéal de l’ordre, dans la haute valorisation du travail. Voilà ce qui rapproche étroitement nos visions du monde et facilite la coopération. Je suis heureux de voir, dans cette division, l’expression visible et la mise en pratique de nos deux visions du monde " Amin al Husseini, 21 janvier 1944 ; cité par Maurice Pearlman, Mufti of Jerusalem, 1947, p. 64 
Joseph B. Schechtman, The Mufti and the Fuhrer, op. cit., p. 139-140. Voir aussi Richard Bonney, Jihad : From Qur’an to Bin Laden, op. cit., p. 275-276 ; David G. Dalin et John F. Rothmann, Icon of Evil, op. cit., p. 57-58
A la dissolution, reste le
"Kampfgruppe Hanke" (du nom de son chef). Les troupes soviétiques ont repoussé cette attaque jusqu'au lac Balaton, en Hongrie. De là, elle se retira de plus en plus vers l'ouest et se rendit aux troupes britanniques à St. Veit an der Glan, en Autriche, le 12 mai 1945"
Centaines d'anciens membres de la division Handschar participèrent à la guerre civile de 1947-1948 en Palestine mandataire et la guerre arabo-israélienne de 1948

4.3 23e Division SS Kama

(23. Waffen Gebirgs Division der SS Kama - croate n° 2)

Soleil de Vergina

Création : Juin 1944-Octobre 1944
  • Localisation du camp d'entraînement :

Bosnie orientale, notamment région de Doboj
  • Commandants :

    • Helmuth Raithel (allemand, temporairement à la tête)

    • Projet initié et soutenu par le Grand Mufti de Jérusalem

  • Nombre d'hommes :

    • Vise initialement 10 000 hommes, finalement 3 000-4 000

    • Forte désaffection et désertion ; division jamais pleinement opérationnelle

4.4 21e division SS Skanderbeg

(albanaise n° 1)

  • Création : avril 1944 - novembre 1944
  • Camp d'entraînement : Kosovo et Pristina principalement
  • Commandants : August Schmidhuber (allemand, ancien officier de la Wehrmacht, puis de la SS)
  • Nombre d'hommes : Environ 6 000 à 7 000 au départ - Tombé à moins de 3 000 à cause des désertions. Constituée principalement d'Albanais musulmans du Kosovo et d'Albanie
  • Objectif : combattre les partisans yougoslaves et sécuriser la région du Kosovo
  • Résultats : discipline catastrophique, forte tendance aux exactions contre les civils, dissolution rapide.

  • Terrains d’opérations : Monténégro, Sandjak et sud de la Serbie contre les partisans de Tito. Devenue un simple Kampfgruppe, ses membres se battent en Bosnie en 1944-1945 au sein de la division « Prinz Eugen » et sur le front de l'Oder en mars 1945 au sud de Stetti

4.5 162e division d'infanterie turcomane (162. (Turkistan) Infanterie-Division ou 162. (Turk.) ID) 

Insigne des volontaires
Création : 21 mai 1943 - mai 1945

A partir des

 Armenische Legion, Azerbajdzansche Legion, Georgische Legion, Nordkaukasische Legion, Turkestanische Legion et Wolgatatarische Legion avec l'état-major provenant de la défunte 162e division d'infanterie

4.6. Autres unités ou projets liés

  • Sonderverband 287 et Sonderverband 288 Mission spéciale orientale 
Insigne 
    • Origine tunisienne, marocaine et algérienne 
    • 287 - 2 300 hommes
      288 - 1 500 hommes
Sonderverband 288 rejoint la 164. Leichte Division en Tunisie.Sonderverband 288, rebaptisé Panzergrenadier-Regiment-Afrika, le 31 octobre. A l’origine, l’unité aligne douze compagnies. https://benoitrondeau.com/90-leichte-afrika-division/
Serment - Carthage
    • Création : 1942-1945
    • Composée de volontaires musulmans, Islam turcique -Turkmènes de la Volga et du Caucase, Azéris, Tatars[1], Tchétchènes, Kalmouks et Ingouches, exclusivement soviétiques non russes d'URSS-, parfois confondu avec les formations arabes/musulmanes au sens large
    • Effectifs : 20 000 hommes
  • SS-Führerschule für Islamische Ausbildung (École de formation SS pour cadres musulmans)

    • Fondée pour former des officiers musulmans pour les divisions Handschar et Kama, grade de capitaine, tout d'abord les recrues arrivaient à Wildflecken, Postdam, puis Villeneuve sur Lot

    • L'Institut central islamique, école pour les imams de la 13e division SS ouvrit une branche à Sarajevo en novembre 1943

    • "École de formation des mollahs pour les unités de volontaires turco-tatares et caucasiennes des SS" - Formation des mollahs de terrain pour les associations de volontaires musulmans :  - 26 novembre 1944 -formation d’aumôniers islamiques dans la Wehrmacht et la Waffen-SS

    • "En plus d'une école d'imams ouverte à Guben le 21 avril 1944 (documents du Mufti : 212, 213), il y avait également à partir de novembre 1944 une école SS Mullah à Dresde, fondée à la demande du Reichsführer SS Heinrich Himmler , spécifiquement pour les soi-disant « Turcs russes », c'est-à-dire les musulmans du territoire de l'URSS qui servaient dans la SS (J. Hoffmann : 142). Celles-ci étaient spécifiquement organisées au sein de l'« Association des armes de la Turquie orientale » et de l'« Association des armes du Caucase » au sein de la SS."
      "Sur instruction directe du SD, l'AG a été fondée dans le cadre du DMG, « afin de donner à l'AG une apparence neutre en public », comme l'a déclaré le SS-Sturmbannführer Dr. med. Rainer Olzscha écrit à Walter Schellenberg, le chef du service de renseignement extérieur du RSHA (selon B. Brentjes : 154). Parmi les employés de l'AG se trouvaient également des membres des Légions de l'Est ou de la Waffen-SS ou du SD ou des camps de prisonniers de guerre venus du Turkestan. Elle était volontairement habillée en civil à des fins de camouflage (B. Brentjes : 155). Les aumôniers des unités SS musulmanes étaient formés depuis mars 1944 dans l'« École de formation des mollahs pour les unités de volontaires turco-tatares et caucasiennes des SS » fondée et affiliée au « Groupe de travail du Turkestan » à Dresde (M. S. Abdullah : 35). L'école Mullah fut officiellement inaugurée seulement six mois plus tard, le 26 novembre 1944, avec un discours de l'officier SS Walter Schellenberg. Le Grand Mufti Husseini, mentionné plus haut, nous a remerciés par télégramme depuis Dresde le 27 novembre. à Himmler : « À l'occasion de l'ouverture de l'Institut Imam des Turcs de l'Est à Dresde, qui doit être considérée comme un signe supplémentaire de votre grand intérêt pour la coopération islamo-allemande, je vous transmets les sincères remerciements et les meilleures salutations des musulmans." (Mufti Papers : 229)."

  • Collaborations avec les OUSTACHIS - Croatie
    • Mouvement idéologique et parti politique fasciste croate fondé dans les années 1930
    • Chef : Ante Pavelić. Arrivé au pouvoir en 1941 sous protection allemande et italienne
    • Organise un des pires régimes de collaboration, notamment le camp de Jasenovac
    • Les oustachis constituèrent milices et unités paramilitaires, dont la Légion noire.
    • Ils ont parfois coopéré avec la Waffen-SSdistincts des unités musulmanes SS
  • Peu de procès ciblèrent directement ces Waffenverbände, hormis quelques officiers allemands

  • Le propagandiste et coordinateur Amin Al Husseini s'évade de la France avant d'être jugé à Nuremberg et parvient en Egypte avec un passeport de la Croix rouge d'accointance avec le réseau nazi du banquier suisse François Genoud (selon plusieurs sources (dont le biographe Jean-François Mayer) devenu années 50 soutien financier et idéologique de Vergès concernant le Levant et l'Algérie) et Ahmed Huber. fr.wikipedia.org+2fr.wikipedia.org+2veroniquechemla.info+2fr.wikipedia.org+1fr.wikipedia.org+

    • Collusion ultérieure
      • l’anticolonialisme radical
      • la cause panarabe et palestinienne
      • des réseaux suisses et moyen-orientaux non officiels (banques, diplomates, filières de passeurs)
      • la réhabilitation ou l’utilisation stratégique d’anciens nazis (Carlos, Barbie, etc.)

2. Jihadisme palestinien mandataire

Quelle est la passerelle entre le Reich européen et l'Asie du Califat ? 

Nationaliste syrien devenu nationaliste arabe, l'obsession antisémite de l'officier turc, propulsé Grand mufti de la Palestine mandataire de la Société des Nations confiée au Royaume Uni fit date sans qu'il en soit à son coup d'essai. Figurant à gauche sur ce cadrage coiffé d'un fez turc de notable religieux, il se joint à celui des nazis au point de parvenir à engendrer la décision d'incorporer des volontaires et des prisonniers musulmans de tous horizons à l'armée hitlérienne dès 1941. Il ne s'agit  pas d'engouement soudain mais d'une liaison de longue durée.

Entrevue de 95 mn entre Hitler et Amin al-Husseini,Nouvelle Chancellerie,Berlin, 28 novembre 1941 (Collection Heinrich Hoffmann/Wikipédia) 

Les documents historiques convergent dans leur démonstration de l'antisémitisme qui se démarque en Islam de celui du christianisme oriental (dont russe) puis occidental. Son basculement vers l'uniformisation à cheval sur le XIX er XXème qui se conjugue grâce à ses artisans, tels que ce personnage, ses soutiens, Templiers palestiniens, Frères musulmans et autres.

Le mufti fomenta et organisa des émeutes musulmanes contre les Juifs palestiniens en 1920, 1921, 1929 et 1936. Après les émeutes de 1936, craignant l'emprisonnement, il s'enfuit au Liban. En 1939, le mufti établit son quartier général à Bagdad, en Irak, où il créa un "département politique" qui maintenait des liens avec l'Allemagne (Hitler) et l'Italie (Mussolini).

Organisant la première Conférence islamique Bayt al Maqdis  en 1931 à Jérusalem, avec les répercussions rhétoriques que l'on constate encore au XXIème de justification d'attentats terroristes contre des civils de tous âges et des deux sexes sur le mandat SDN puis Israël :130 délégués, exclusivement masculins, de 22 pays, Égypte, Syrie, Inde musulmane, Afrique du Nord (Algérie, Tunisie, Maroc), Transjordanie, Perse (Iran), Turquie, Indonésie, Somalie, Soudan, etc. ( Notable Rachid Rida, Salafiste égyptien, influent intellectuel panislamique et Délégués des Frères musulmans naissants, encore marginal en expansion). Il y présente le drapeau aux couleurs des califats portant la mosquée al aqsa :

Au centre, Al Husseini https://www.passionmilitaria.com/t41894-le-grand-mufti-de-jerusalemss-gruppenfuhrer
"En mars 1935, marquant l’importance qu’il attachait à la question palestinienne, Hassan al Banna envoie en Palestine son propre frère, ‘Abd al Rahman, pour rencontrer Haj Amin al Husseini en tant que grand mufti de Jérusalem et président du Conseil musulman suprême [62]. La question palestinienne était abordée dans une perspective manichéenne assumée : au Mal absolu (l’« occupation sioniste ») était opposé le Bien absolu (la lutte de « libération » des Palestiniens sous conduite islamiste). Cette vision interdisait la recherche de solutions intermédiaires et la formation de compromis [63]. Conclusion logique : en octobre 1947, al Banna donna l’ordre aux cellules des Frères musulmans de se préparer au jihad en Palestine" https://shs.cairn.info/revue-d-histoire-de-la-shoah-2016-2-page-475
Il obtint tout pouvoir pour orchestrer le recrutement, former des aumôniers et élaborer un manuel explicitement antisémite à l'endroit des recrues. Il ne peut rester de doutes de cet opus Islam und Judentum, récemment retrouvé en croate, laissant de traces dans les esprits de ces jeunes hommes de toutes origines, y compris des déserteurs ou opposés au nazisme.

A dr., M. A. Al Husseini et ses neveux
Ibrahim Saeed al-Husseini et Ishaq Darwish, 1915 ? 












Amin al-Husseini, officier ottoman (volontaire en 1914, officier d’artillerie, 47e Brigade Izmir, ou Smyrne jusqu'en 1917), puis Grand mufti de Jérusalem (poste créé par Samuel Herbert) placé par les Britanniques au détriment de candidats légitimes et de réelle formation théologique et "ecclésiastique", fuit d'Irak vers le 3ème Reich, et ses contacts de bonne date noués avec les Allemands, notamment par l'entremise des Templiers, ne font plus de doute.
"En raison de la menace de bombardement à Berlin, il vécut de l'été 1944 à avril 1945 en tant qu'invité personnel d'Hitler avec son personnel d'environ 60 Arabes (FV Seidel : 266) dans la petite ville thermale d'Oybin, en Saxe orientale. Après la fin de la guerre, les musulmans qui avaient combattu aux côtés des Allemands pendant la Seconde Guerre mondiale ont fui, dans la mesure du possible, vers les zones des Alliés occidentaux. Ils formèrent alors le groupe des soi-disant réfugiés musulmans et s'installèrent ou furent installés principalement dans le sud de l'Allemagne, notamment en Franconie." Titus Lenk

En 1921, il organisa les fedayin d'escadrons suicides musulmans. Hassan el Banna fonda les Frères musulmans en Égypte en 1928, liés au Grand Mufti, ils travaillèrent avec lui en Palestine, par l'envoi de volontaires pour soutenir les soulèvements dits arabes de 1936, 1939 et l'attaque puis la guerre arabo israélienne de 1948, qui ont permis aux Britanniques de continuer à saborder les engagements des alliés validés par le Pacte des Nations et son mandat.

Les Frères musulmans cherchaient à établir des États musulmans fondés sur la charia, la loi islamique et le système du califat, chaque État islamique dirigé par un calife, l'islam représentant "une croyance et un État, un livre et une épée, et un mode de vie". Yasser Arafat fut présenté au Mufti, son modèle et son mentor. Dans les biographies d'Arafat (du Caire), de son nom Mohammed el Husseini, le Mufti est présenté en "parent éloigné". Pendant deux ans, à partir de l'âge de 16 ans, Arafat travailla pour le Mufti, ses réseau et organisation terroristes clandestins dans la contrebande et l'achat d'armes contre les Juifs de Palestine.

Cheikh Hassan Abou Saoud, le Mufti d'al-Shafaria, collabora avec le Mufti. Il fut un précurseur de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) et de la lutte nationaliste pour la création d'un État palestinien. 

En septembre 1937, l'Obergruppenführer SS Reinhard Heydrich, second de Heinrich Himmler, à la tête du Reichssicherheitshauptamt ( RSHA ) et du Sicherheitsdienst (SD), le service de sécurité SS, Heydrich envoya deux officiers SS, le SS Hauptscharführer Adolf Eichmann et le SS Oberscharführer Herbert Hagen, en mission en Palestine, l'un des principaux objectifs étant d'établir des contacts avec le Grand Mufti. 

Franz Reichert, directeur de la branche palestinienne du Deutsches Nachrichten Buro (Bureau de presse allemand) de 1933 à 1938 établit les premiers contacts entre l'Allemagne nazie et les dirigeants musulmans du Moyen-Orient.

Le 21 juillet 1937, lors d'une visite au consul allemand à Jérusalem mufti contacta des représentants du régime nazi et sollicita leur coopération. Il envoya ensuite un agent et un représentant personnel à Berlin pour discuter avec les dirigeants nazis. Durant toute cette période, Husseini recevait aide financière et militaire, ainsi que du ravitaillement, de l'Allemagne nazie et de l'Italie fasciste

La Ligue sioniste et l'Agence juive était parvenu à un accord d'échange, Havaara, il y fait obstruction - 
"4 000 enfants orphelins juifs polonais et de 400 juifs adultes qui furent assassinés à Auschwitz en raison de son opposition en 1942 à leur transfert en Palestine mandataire en échange de prisonniers de guerre allemands pro-nazis. Il a convaincu des gouvernements hongrois, roumain et bulgare pro-nazis d’envoyer leurs juifs vers les camps de la mort plutôt que d’accepter leur immigration en Palestine mandataire" Chuck Morse, The Nazi Connection to Islamic Terrorism, Adolf Hitler and Haj Amin al-Husseini. iUniverse.com, 2003.

Puis en 1943, il écrit au ministre roumain des Affaires étrangères afin qu'il expédie 1 800 enfants Juifs en Pologne où ils seront sous une "active supervision".

Selon mon opinion, le grand mufti, qui était à Berlin depuis 1941, a joué un rôle dans la décision du gouvernement allemand d'exterminer les Juifs européens... Il avait suggéré de manière répétée aux diverses autorités avec qui il était en contact, surtout Hitler, Ribbentrop et Himmler, l'extermination des Juifs européens. Il considérait ceci comme une solution confortable au problème de la Palestine." Témoignage du SS Hauptsturmfuehrer Dieter Wisliceny, premier adjoint d'Adolf Eichmanndéclaration au procès de Nuremberg 

Parvenant à rencontrer Heinrich HimmlerJoachim von Ribbentrop et d’autres dirigeants nazis, tout occupé à les persuader d’étendre le programme antijuif des nazis au monde musulman, turc comme arabe. Photographies dédicacées, pièces versées au dossier judiciaire et télégramme


"À Son Éminence le Grand Mufti Amin el-Husseini Le mouvement national-socialiste de la Grande-Allemagne a inscrit, depuis sa fondation, la lutte contre le judaïsme mondial sur sa bannière. C'est pourquoi il suit toujours avec une sympathie particulière la lutte des Arabes épris de liberté, surtout en Palestine, contre les envahisseurs juifs. La reconnaissance de cet ennemi commun et la lutte commune contre lui forment la base solide de l’alliance naturelle entre la Grande-Allemagne et les Arabes épris de liberté du monde entier. En ce sens, à l'occasion de l'anniversaire de la funeste Déclaration Balfour, je vous adresse mes salutations les plus chaleureuses et mes meilleurs vœux pour la réussite de votre lutte jusqu’à la victoire finale assurée. Reichsführer-SS Heinrich Himmler" Télégramme du 2 novembre 1943, selon Mallmann & Cüppers, Halbmond und Hakenkreuz (2006), p. 134 ; Jeffrey Herf, Nazi Propaganda for the Arab World (2009), qui cite explicitement ce télégramme daté du 2 novembre 1943 ; Archives fédérales allemandes (Bundesarchiv), collections sur les activités de la SS à l'étranger

AFP PHOTO : À Son Éminence le Grand Mufti en mémoire ; 4 VII : 1943 ; H.Himmler, procès Eichmann De gauche à droite, Heinrich Himmler, chef des SS, avec un inconnu et Amin al-Husseini, le 4 juillet 1943. (Copyright : Archives de l'État israélien, documents du procès Eichmann. A/3149/16) https://www.cbrl.ac.uk/research-blog/the-long-lost-archive-of-hajj-amin-al-husayni/
De droite à g., Al Husseini et chef SS Heinrich Himmler avec dédicace : À Son Éminence le Grand Mufti en mémoire ; 4 VII : 1943 ; H.Himmler, procès Eichmann https://www.algemeiner.com/2015/10/22/the-truth-about-the-grand-mufti-hitler-and-the-holocaust/

Précédemment et en ce qui concerne Hitler, leur entrevue date du 28 novembre 1941, où il lui confirma que les Juifs étaient son principal ennemi, sans toutefois accéder à ses demandes réitérées de soutien aux Arabes, lui précisant que le moment était inopportun.  

"Les Arabes étaient les amis naturels de l’Allemagne, car ils avaient les mêmes ennemis que l’Allemagne, à savoir… les Juifs." Remerciements du mufti à Hitler
"Haj Amin el Husseini arriva en Europe en 1941 après l'échec du coup d'État pro-nazi qu'il organisa en Irak. Il rencontra le ministre allemand des Affaires étrangères Joachim von Ribbentrop et fut officiellement reçu par Adolf Hitler le 28 novembre 1941 à Berlin. L'Allemagne nazie créa pour le Grand Mufti de Jérusalem un bureau à partir duquel il organisa les activités suivantes : 1) la propagande radiophonique pour le compte de l'Allemagne nazie ; 2) l'espionnage et les activités de cinquième colonne dans les régions musulmanes d'Europe et du Moyen-Orient ; 3) la formation d'unités musulmanes de la Waffen-SS et de la Wehrmacht en Bosnie-Herzégovine, au Kosovo-Metohija, en Macédoine occidentale, en Afrique du Nord et dans les zones d'occupation nazie de l'Union soviétique ; et 4) la création d'écoles et de centres de formation pour les imams et les mollahs musulmans qui accompagneraient les unités musulmanes de la SS et de la Wehrmacht. Dès son arrivée en Europe, le Mufti établit des contacts étroits avec les dirigeants musulmans bosniaques et albanais. Il passera le reste de la guerre à organiser et à rallier les musulmans pour soutenir l'Allemagne nazie.https://www.rastko.rs/rastko-bl/istorija/kcsavic/csavich-islam_e.html

Concernant le Moyen Orient, le Mufti soumit à Hitler quinze projets de déclarations attendues de l’Allemagne et de l'Italie. L’un d’eux appelait les deux pays à déclarer illégale la présence juive en Palestine, alors qu'il avait prétendu n'avoir rien contre les Juifs nés là-bas. Il demandait également aux puissances de l’Axe, niant par là les victoires alliées de 14/18, certain par là de s'attirer en tout cas les bonnes grâces allemandes et

"accorder à la Palestine et aux pays arabes le droit de résoudre le problème des éléments juifs en Palestine et dans les autres pays arabes conformément aux intérêts des Arabes, et selon la même méthode que celle actuellement utilisée dans les pays de l’Axe".

Plusieurs document saisis par les Alliés attestent qu'Amin Al Husseini n'eût, d'autre part, de cesse de solliciter Hitler et Mussolini afin d'étendre la “solution finale” aux pays musulmans et arabes. Amin al-Husseini visite le camp de Trebbin

Visite d'Amin  Al Husseini au camp de Trebbin 
"... 1942 à 1945, un centre d'entraînement d'artillerie SS, une branche du camp de concentration de Sachsenhausen à Oranienburg. Construit après la Première Guerre mondiale comme « Cité de la Paix » chrétienne, il fut repris par les SS en 1935."
"...les hommes présents avaient une connaissance précise du sort des Juifs dans l'Allemagne hitlérienne – et du sort probable des Juifs dans leurs propres pays sous le régime nazi. Selon Kedem, les photos portent le tampon « Photo-Gerhards Trebbin ». Ce tampon indique qu'elles ont probablement été prises à Trebbin, à 30 kilomètres au sud de Berlin, "vers 1943"
Dans leur planification et leur stratégie, Hitler et ses invités s'inscrivirent dans le modèle de la djihadisation germano-ottomane de l'islamisme pendant la Première Guerre mondiale, incitant aux insurrections et éliminant les minorités perçues comme gênantes. Même si Hitler avait, en 1925, qualifié le djihad au service de Berlin de « l'agréable frisson de penser que d'autres sont prêts à verser leur sang pour nous », il demanda alors aux nationalistes et aux islamistes indiens et arabes de faire exactement cela. En retour, ils lui offrirent des révoltes et des légions." https://www.tabletmag.com/sections/news/articles/amin-al-husseini-nazi-concentration-camp

 En 1945, la Yougoslavie chercha à l'inculper en tant que criminel de guerre pour son rôle dans le recrutement de vingt mille volontaires musulmans pour les SS, participants au combat contre les Juifs en Croatie et en Hongrie., et des résistants. Cependant, il s’échappa de sa résidence surveillée française en 1946, grâce à son banquier, muni également d'un passe Croix rouge couramment dévoyé pour nazis en fuite qu'il n'eût pas besoin d'utiliser, et poursuivit son combat constamment violent sur le modèle appris des génocides turcs pendant son temps militaire musulman depuis Le Caire, puis Beyrouth, où il mourut en 1974.

Exemples de discours du Grand Mufti Amin al-Husseini

A - Appels au meurtre radiodiffusés depuis Berlin

Arabiser tous les musulmans : Le 1er mars 1944, lors d'une émission de propagande sur Radio Berlin, al-Husseini déclara : Wikipédia

"Arabes, levez-vous comme un seul homme et combattez pour vos droits sacrés. Tuez les Juifs où que vous les trouviez. Cela plaît à Dieu, à l'histoire et à la religion. Cela sauve votre honneur. Dieu est avec vous." Source : Wikipédia  WikipédiaWikipédia+2Wikipédia+2Wikipédia+2

Ce discours s'inscrit dans une série d'appels similaires diffusés entre 1942 et 1944, incitant à la violence contre les Juifs et les Alliés.

B - Brochure 

Il participe à la rédaction du livret intitulé Islam et Judaïsme, conclu par sa citation appelant à l'extermination des Juifs.Wikipédia+1Wikipédia+1

"Le Jour du Jugement viendra, lorsque les musulmans écraseront complètement les Juifs : et chaque arbre derrière lequel un Juif se cache dira : 'Il y a un Juif derrière moi, tue-le !'" Source : Wikipédia

4. La Palestine mandataire et le nazisme 

    1. Le Parti nazi en Palestine mandataire

    Présence du NSDAP/AO (NSDAP-Auslandsorganisation) en Palestine

    • Date de création de la section locale du NSDAP :
      La section palestinienne du parti nazi (NSDAP) fut créée dès 1933, dans la colonie allemande de Sarona, près de Tel Aviv (à l’époque Jaffa)

    • Organisation :
      Il s’agissait d’une branche de la section à l’étranger du NSDAP, destinée aux ressortissants allemands vivant hors du Reich
      En 1935, environ 229 Allemands vivant en Palestine étaient membres déclarés du parti nazi (selon les archives britanniques et les chiffres du gouvernement mandataire)

    • Activités :

      • Lever de drapeaux avec croix gammée dans les écoles allemandes

      • Salut hitlérien dans des célébrations publiques

      • Propagande raciale dans la presse allemande locale

      • Surveillance des colons allemands antinazis

      • Recrutement de sympathisants musulmans

    • Réaction britannique :
      Le Haaretz du 28 octobre 1935 rapporte l’inquiétude des autorités mandataires devant l’activité croissante des nazis 
      À partir de 1939, avec la déclaration de guerre, les Britanniques internèrent environ 300 ressortissants allemands en Palestine SDN, dont beaucoup étaient membres du NSDAP

    • Extraits de rapports liés aux parachutistes nazis en Palestine mandataire : L'Opération Atlas était une mission de parachutage menée par une unité spéciale de la Waffen SS en octobre 1944, impliquant des membres palestiniens et des soldats allemands. Cette opération visait à établir des contacts et à organiser des groupes armés en Palestine mandataire SDN
      • L'opération a été dirigée par le lieutenant Kurt Wieland, qui a modifié le plan initial pour le rendre plus militaire
      • Les parachutistes ont été équipés de matériel radio, d'armes, d'explosifs et de provisions.
      • L'opération était liée à des personnalités du cru, notamment le Mufti de Jérusalem, et a reçu un soutien logistique allemand
      • Trois musulmans palestiniens antisionistes engagés dans les unités nazies SS :

        • Hasan Salama : futur commandant des forces arabes lors de la guerre de 1948 contre Israël

        • Abdul Latif (Abdulatif) : membre des SS formé en Allemagne

        • Ali al-Husseini : apparenté à Amin al-Husseini

      Informations sur l'équipe et interrogatoires (5 parachutés)

      Le rapport contient des détails sur les interrogations de plusieurs agents, dont Kurt Wieland et Werner Frank, capturés après leur parachutage. Ces interrogations ont révélé des informations sur leurs missions et leurs connexions.

      • Wieland capturé en uniforme de la Luftwaffe, statut de prisonnier de guerre
      • Informations sur les préparatifs de l'expédition et les personnalités impliquées
      • Des détails sur les équipements de communication des agents nazis documentés

      Équipements et Matériel Utilisés

      Le rapport décrit les équipements et le matériel utilisés lors de l'opération, y compris des appareils de transmission radio et des armes découverts au sud

      • Les agents ont transporté des émetteurs et des récepteurs radio, permettant des communications jusqu'à 16 MHz.
      • Des armes, des munitions et des fournitures médicales ont été incluses dans le matériel parachuté.
      • Le matériel a été jugé suffisant pour soutenir des activités de sabotage et de réorganisation.

      Contexte Historique et Politique

      Le document évoque le contexte historique de l'opération, y compris les relations entre les forces allemandes et les nationalistes panarabes pendant la Seconde Guerre mondiale.

        Drapeaux de la section Palästina NSDAP templière
        https://haifa-history.blogspot.com/2008/06/blog-post_4453.html
        ou 
        https://le-myosotis-dauphine-savoie.over-blog.com/2017/10/les-templiers-francs-macons-et-nazis-en-palestine.html

      • L'opération a été conçue dans un contexte de collaboration entre les Allemands et des groupes nationalistes arabes
    • Certains participants comme Hasan Salama joueront un rôle clé dans les violences contre les Juifs entre 1947 et 1948

    • Sources principales

      1. Yoav Gelber, Palestine 1948: War, Escape and the Emergence of the Palestinian Refugee Problem.

      2. Klaus-Michael Mallmann et Martin Cüppers, Halbmond und Hakenkreuz. Das Dritte Reich, die Araber und Palästina, WBG, 2006.

      3. Archives du MI5 et du renseignement britannique, partiellement déclassifiées.

      4. Jeffrey Herf, Nazi Propaganda for the Arab World, Yale University Press, 2009.

    • "...le projet comprenait un plan, spécifiquement imaginé par al-Husseini, pour empoisonner l'approvisionnement en eau de Tel-Aviv.[14] Le largage aurait inclus plusieurs boîtes en carton contenant une fine poudre blanche constituée d'un puissant poison soluble dans l'eau. Chaque boîte aurait contenu un poison suffisant pour tuer environ 25 000 personnes. Cette partie de la cargaison parachutée aurait été égarée, l'unité ayant échoué dans ses tentatives de récupération.", selon certains

    Sources :

    • Yad Vashem, "Nazi activity among the German Templers in Palestine" : yadvashem.org

    • Kobi Cohen-Hattab & Doron Bar, "The German Templer colonies in Palestine, 1868–1948" (Israel Studies, 2009)

    • Monty Noam Penkower, The Jews Were Expendable, Indiana University Press, 1983

    • Haaretz archives, 1933–1939

    2. Les Templiers allemands en Palestine

    Origine et implantation

    • Les Templiers (Württembergische Tempelgesellschaft), protestants piétistes allemands avec une vision millénariste

    • Première implantation :
      1868, fondation des premières colonies à Haïfa, puis Sarona (près de Jaffa), et Jérusalem

    • Objectif initial : établir une "terre sainte chrétienne" préparant le retour du Christ

    Relations avec l’Allemagne impériale, puis nazie (1930-1948)

    • À partir de 1871, les Templiers développent des liens étroits avec le IIe Reich
      L’identité allemande est revendiquée fortement

    • Dès les années 1930, une partie des colons Templiers adhère à l’idéologie nazie, en particulier  la colonie de Sarona 

    • En 1933, certains membres hissent le drapeau nazi et enseignent l’idéologie du NSDAP dans leurs écoles

    Internement et fin de la présence allemande

    • En 1939, les colons allemands nazifiés sont internés par les Britanniques comme ressortissants ennemis

    • 1941–1948 : plusieurs vagues d’expulsion (vers l’Australie notamment)

    • La colonie de Sarona est nationalisée et devient un quartier de Tel Aviv.
      En 1948, la totalité des biens templiers confisquée par l’État d’Israël

    Sources :

    • Alex Carmel, Die Siedlungen der Württembergischen Templer in Palästina 1868–1918, Stuttgart, 1973.

    • Yossi Ben-Artzi, German Templers in Palestine, University of Haifa, 1996.

    • Archives britanniques du Mandat, FO371 series.

    • Israel Ministry of Foreign Affairs: Templers in Palestine

    Conclusion

    • NSDAP actif en Palestine dès 1933, principalement via la communauté templière allemande

    • Templiers installés depuis 1868, avec une évolution de leur idéologie d’un millénarisme protestant vers un nationalisme allemand, puis pour certains une adhésion au nazisme

    • Ces éléments furent jugés suffisamment préoccupants pour que le Royaume-Uni les considère comme une cinquième colonne potentielle durant la Seconde Guerre mondiale.

    Les rapports entre les nationalistes palestiniens, tant templiers qu'autres, autour du Grand Mufti Amin al-Husseini et les Frères musulmans ont en commun une hostilité violente au sionisme, un panislamisme antisémite affirmé, et une orientation antijuive exacerbée dans les années 1930-1940. Voici une synthèse rigoureuse et chronologique avec sources.

    Al-Husseini : Nationalisme panislamique

    ➤ Qui est Amin al-Husseini ?

    • Né à Jérusalem vers 1895, de la puissante famille Husseini

    • Nommé Grand Mufti de Jérusalem en 1921 par les Britanniques, Robinson antisémite notoire aux manettes

    • Promoteur d’un nationalisme arabo-musulman à base religieuse, anti-sioniste et anti-occidental

    • Joue un rôle central dans les émeutes antijuives de 1920, 1921, 1929 et 1936–1939

    2. Collaboration avec les Frères musulmans

    ➤ Les Frères musulmans : contexte

    • Fondés en 1928 en Égypte par Hassan al-Banna

    • Organisation islamiste transnationale, prônant le retour à un califat islamique et le rejet du colonialisme et du sionisme

    • Présents en Palestine dès 1935, notamment à Haïfa, Jaffa et Gaza

    ➤ Alliances idéologiques et pratiques

    • 1936–1939 : pendant la Grande Révolte arabe en Palestine mandataire, des volontaires égyptiens proches des Frères musulmans viennent y combattre contre les Juifs et l'administration britannique 

      • Le Mufti entretient des contacts étroits avec les Frères musulmans égyptiens

      • Hassan al-Banna apporte un soutien idéologique et religieux à la révolte

    • 1940s :

      • Collaboration explicite sur fond de convergence antisémite et panislamique

      • Le Mufti salue les Frères musulmans comme "les défenseurs véritables de l’islam et de la Palestine"

      • Publications communes : appels au jihad contre les Juifs et les Britanniques

    • Après-guerre (1945–1948) :

      • La milice des Frères musulmans participe aux combats contre les forces juives pendant la guerre de 1947–1948 en Palestine

      • Coordination logistique avec les réseaux proches du Mufti, notamment en Égypte et en Syrie

    3. Lien idéologique avec le nazisme

    • Le Grand Mufti, réfugié à Berlin entre 1941 et 1945, reçu officiellement par Hitler (28 novembre 1941)

    • Il obtint les recrutements musulmans, dont la division SS musulmane Handschar en Bosnie

    • Les Frères musulmans, d'Égypte, diffusent une rhétorique antisémite analogue, traduisant Mein Kampf en arabe dès les années 1930, et le faux des Protocoles de Sion tzaristes

    • Hassan al-Banna exprime en 1945 des condoléances officielles à la mort du Mufti en 1974, le qualifiant de "héros de l'islam"

    4. Synthèse des convergences

    DomaineGrand Mufti de JérusalemFrères musulmans (Égypte, Syrie)
    Hostilité au sionismeDepuis avant 1920Depuis 1931
    Antisémitisme théologique et racialAffirmé dès 1936, renforcé à BerlinPrésent dès les années 1930
    Soutien au nazismeOuvert et actifRhétorique prudente et proche 
    PanislamismeCentralCentral
    Collaboration militaireRévolte de 1936, guerre de 1948Volontaires en 1936 et 1948

    Sources 

    1. Zvi Elpeleg, The Grand Mufti: Haj Amin al-Hussaini, Founder of the Palestinian National Movement, Frank Cass, 1993

    2. Jeffrey Herf, Nazi Propaganda for the Arab World, Yale University Press, 2009

    3. Benny Morris, 1948: A History of the First Arab-Israeli War, Yale UP, 2008

    4. Meir Zamir, The Secret Anglo-French War in the Middle East, 2015

    5. Philip Mattar, The Mufti of Jerusalem: Al-Hajj Amin al-Husayni and the Palestinian National Movement, Columbia UP, 1988

    6. Richard P. Mitchell, The Society of the Muslim Brothers, Oxford University Press, 1969

    7. Archives britanniques FO371 et rapports du renseignement militaire (MI6, 1936–1948)


    2. Les Frères musulmans et leur convergence idéologique avec le nazisme

    Fondés en 1928 par Hassan al-Banna, les Frères musulmans développent une idéologie islamiste radicale, anti-sioniste et antisémite. Dès 1935, ils établissent des contacts avec le régime nazi, envoyant des délégations aux rassemblements de Nuremberg.isgap.org

    Actions notables :

    • Traduction et diffusion en arabe de Mein Kampf et des faux russes Protocoles des Sages de Sion

    • Organisation de manifestations antijuives en Égypte en 1938

    • Attentats contre des synagogues et des quartiers juifs en 1939.isgap.org

    En 1946, Hassan al-Banna accueille Amin al-Husseini en Égypte, le qualifiant de "héros" et de "grand combattant du jihad". Le Mufti entretient également des relations avec Sayyid Qutb, futur idéologue majeur des Frères musulmans.isgap.org

    "À partir de 1935, les Frères musulmans envoient des délégations aux rassemblements nazis de Nuremberg. En 1938, ils organisent des manifestations contre les Juifs égyptiens et tiennent la Conférence parlementaire pour les pays arabes et musulmans au Caire, où ils distribuent des traductions arabes de sélections de Mein Kampf et des Protocoles des Sages de Sion.Source : isgap.orgisgap.org

    3. Réseaux d'influence (1935–1945)

    Illustration des principaux foyers d'activité et les déplacements d'Amin al-Husseini et des Frères musulmans durant cette période mettant en évidence :

    • Les colonies allemandes en Palestine (Haïfa, Jaffa, Jérusalem)

    • Les centres d'activité des Frères musulmans en Égypte (Le Caire, Alexandrie)

    • Les lieux d'exil et de collaboration du Mufti (Bagdad, Téhéran, Rome, Berlin)

    • Les zones de recrutement, dont concernant la division SS Handschar (Bosnie-Herzégovine)

    Note : Cette carte est disponible dans l'article de la Revue d'histoire de la Shoah intitulé "Fanatiques antijuifs sur la voie du jihad"  Cairn.info https://shs.cairn.info/revue-d-histoire-de-la-shoah-2016-2-page-475

    4. Le sport comme outil de mobilisation nationaliste paniste

    Dès les années 1920, al-Husseini et ses alliés usent du potentiel du sport pour structurer et galvaniser la jeunesse musulmane. Ils ont soutenu la création de clubs sportifs et d'associations de scouts musulmans, qui servent de plateformes de diffusion des idées nationalistes musulmanes et renforcer la cohésion communautaire.

    En 1931, l'Arab Palestine Sports Federation (APSF) a été fondée pour coordonner les activités sportives des clubs arabes, en réponse à la domination juive dans les institutions sportives existantes. L'APSF a organisé des compétitions de football, de boxe et d'haltérophilie, ainsi que des festivals sportifs rassemblant des milliers de participants .Palestine Studies+2Wikipédia+2Cambridge University Press & Assessment+2

    Réseautage et influence politique

    Ces clubs sportifs n'étaient pas seulement des lieux de pratique athlétique, mais principalement des espaces de socialisation politique. Ils ont permis de tisser des liens entre différentes régions de la Palestine mandataire et de renforcer les réseaux de soutien au mouvement nationaliste musulman dirigé par al-Husseini.

    Par exemple, le Congrès de la jeunesse arabe de 1932, soutenu par al-Husseini, a utilisé les clubs sportifs pour organiser des tournois et des événements visant à promouvoir l'unité nationale et la résistance au sionisme, en faisant passer cela pour de la résistance à l'impérialisme, alors que les leaders nationalistes sont pour l'heur notables et grands propriétaires terriens.

    Déclin et résurgence

    La révolte arabe de 1936-1939 a entraîné la suppression de nombreuses activités sportives musulmanes par les autorités britanniques, affaiblissant temporairement ces réseaux. Cependant, l'APSF a été réactivée en 1944, poursuivant ses efforts pour promouvoir le sport comme vecteur identitaire jusqu'à la fin du mandat SDN.Cambridge University Press & Assessment

    En résumé, les ligues sportives organisées sous l'égide du Grand Mufti ont été des instruments clés pour renforcer l'identité nationale palestinienne et mobiliser la jeunesse contre le colonialisme et le sionisme. Elles ont servi de structures parallèles aux institutions officielles, contribuant à la formation d'une conscience politique collective. 

    MAJ Source 

    Charles San Haddad, L'essor du Reich en Palestine mandataire : le NSDAP, le YMC de Jérusalem et la "participation" d'Attallah Kidess aux Jeux olympiques de Berlin de 1936. Partie 2, Journal of Olympic history, vol. 28, no 3, 2020, pp. 39-50

    -ce troisième article d'une série pour le Journal of Olympic history explore l'histoire complexe du sport palestinien et israélien, enquêtant sur le rôle du parti nazi en Palestine mandataire, du YMCA de Jérusalem et d'Attallah Kidess concernant les Jeux de Berlin de 1936. https://cdm17103.contentdm.oclc.org/digital/collection/p17103coll10/id/22336

    Sources complémentaires

    • Jeffrey Herf, Nazi Propaganda for the Arab World, Yale University Press, 2009

    • Zvi Elpeleg, The Grand Mufti: Haj Amin al-Husseini, Founder of the Palestinian National Movement, Frank Cass, 1993

    • Richard P. Mitchell, The Society of the Muslim Brothers, Oxford University Press, 1969

    • Encyclopédie de l'Holocauste, USHMM : Encyclopédie de l'Holocauste.Encyclopédie de l'Holocauste

    Evasion française

    *Mohammed Amin al-Husseini (محمد أمين الحسيني) - SOURCES PRIMAIRES ET LIENS

    Loin d’être une figure marginale, Haj Amin al-Husseini fut un agent actif de l’alliance entre nazisme et antisémitisme islamique au XXe siècle. Son engagement idéologique, diplomatique et militaire est documenté par des sources primaires solides. Sa responsabilité morale et historique dans la radicalisation de l’antijudaïsme au Proche-Orient est aujourd’hui de mieux en mieux établie, malgré les tentatives de minimisation ou de réhabilitation.

    Documents officiels

    Procès de Nuremberg — Témoignages sur le Mufti
    Source : Archives du TMI – Nuremberg, procès principaux criminels de guerre
    Voir la section sur les connexions internationales du Reich, où le nom du Mufti figure

    Journal de la rencontre Hitler-Mufti, 28 novembre 1941

    Transcription (anglais) : U.S. National Archives – NARA
    Extrait : Hitler affirme que “la lutte contre le judaïsme est mondiale” et rassure le Mufti sur ses intentions dans le monde arabe

    Déclarations radiophoniques du Mufti depuis Berlin (1942–1944) 

    Source : [BBC Monitoring Service / NARA]
    Contenu : Appels à l’extermination des Juifs dans les pays musulmans ; slogans islamo-nazis.
    Reproductions (extraits) : Institut pour l’étude de l’Holocauste – Yad Vashem

    Lettre du Mufti à Himmler du 9 novembre 1943 

    Approbation de la “solution finale” et souhait de l’extension au Moyen-Orient.
    Source : Bundesarchiv Berlin (réf. NS19/3957)
    Analyse universitaire (PDF) : Centre Simon Wiesenthal – Docs on the Mufti

    1. Biographie et service militaire ottoman

    1914, service d’artillerie, période de stationnement à Smyrne (İzmir) puis en Syrie - Sources principales 
    • Bernard Lewis, The Political Language of Islam, University of Chicago Press, 1988, p. 169-171

    • Philip Mattar, The Mufti of Jerusalem: Al-Hajj Amin al-Husayni and the Palestinian National Movement, Columbia University Press, 1988

      Mattar indique qu’al-Husseini a servi dans l’armée ottomane, qu’il a reçu une formation militaire à Smyrne et en Syrie (cf. p. 15-18)

    • Avi Shlaim, The Iron Wall: Israel and the Arab World, W.W. Norton, 2001

    2. Contexte des violences ottomanes (1914-1918) à Smyrne et en Anatolie

    Sources principales :

    • Raymond Kévorkian, The Armenian Genocide: A Complete History, I.B. Tauris, 2011

      Analyse précise du génocide et des opérations militaires ottomanes en Anatolie

    • Michael Llewellyn Smith, Ionian Vision: Greece in Asia Minor, 1919-1922, University of Michigan Press, 1998

      Contextualise les persécutions grecques et le climat à Smyrne et en Anatolie.

    • Justin McCarthy, The Ottoman Peoples and the End of Empire, Hodder Arnold, 2001

      Discute les politiques de répression et déportations ottomanes, y compris en Égée

    3. Formation d'Amin al-Husseini à la doxa et pratiques turques

    Sources principales :

    • Philip Mattar, The Mufti of Jerusalem, Columbia University Press, 1988, p. 18-25. Discute de l’impact de la formation militaire ottomane sur ses méthodes

    • David G. Dalin, The Myth of the Muslim Enemy: America in the Middle East, Palgrave Macmillan, 2004. Analyse des influences diverses sur al-Husseini, incluant contexte ottoman et nationalisme arabe

    • Israel Gershoni, Rethinking the Middle East, Lynne Rienner Publishers, 1997. Présente les continuités dans le nationalisme arabe après l’Empire ottoman

    Travaux de recherche

    Klaus Gensicke, Der Mufti von Jerusalem und die Nationalsozialisten (1996)
    → Étude allemande de référence sur les liens idéologiques et stratégiques

    Barry Rubin et Wolfgang G. Schwanitz, Nazis, Islamists, and the Making of the Modern Middle East (Yale Univ. Press, 2014)
    → Analyse en profondeur des liens entre nazisme, islamisme et antisémitisme moderne
    Aperçu Google Books

    Jeffrey Herf, Nazi Propaganda for the Arab World (Yale, 2009)
    → Utilisation de la radio arabe nazie, rôle du Mufti

    Enver Redžić, Muslimansko autonomaštvo i 13. SS Divizija – Autonomija Bosne i Hercegovine i Hitlerov Treći Rajh (Das muslimische Autonomiestreben und die 13. SS-Division – Autonomie Bosnien-Hercegovinas und Hitlers Drittes Reich, Sarajevo, 1987

    David Motadel, Les musulmans et la machine de guerre nazie, Paris, Éditions La Découverte, 2019, 439 p. (ISBN 978-2-7071-9934-8)
    — Étude géopolitique sur les volontaires musulmans d'Europe dans le système nazi.

    The Crescent and the Swastika: A History of the SS Handzar Division http://13sshandzar.tripod.com/id12.html site désactivé

    Christine Gamita
    Revue et réagencée via Chat GPT en 2025