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28/04/21

Dum

Voilà ce qu'à peu près, mon cher, vous m'auriez dit
Si vous aviez un peu de lettres et d'esprit :
Mais d'esprit, ô le plus lamentable des êtres,
Vous n'en eûtes jamais un atome, et de lettres
Vous n'avez que les trois qui forment le mot : sot !
Eussiez-vous eu, d'ailleurs, l'invention qu'il faut
Pour pouvoir là, devant ces nobles galeries,
Me servir toutes ces folles plaisanteries,
Que vous n'en eussiez pas articulé le quart
De la moitié du commencement d'une, car
Je me les sers moi-même, avec assez de verve,
Mais je ne permets pas qu'un autre me les serve.
Edmond Rostand (1897)*

Squelette de raie

Dum, dum, ce n'est pas de la balle, juste pour dire "Allons, allons... " et mettons tout à plat... 

"Etymologie - Du latin impérial dunc, croisement entre dumque, forme allongée dum " allons !" et de tunc "alors".1  

Chercher les jointures historiques des mots (de "mut", son intarticulé2 son sens suit au gré des inspirations), qui articulent le squelette du cheminement des idées et des sociétés, reste une marotte3 

Contre l'"unclusivisme"* - Souffle créateur puis verbe viennent de loin -  Contraindre le corps social par ce dernier en taillant sans scrupules dans les citoyens vus seulement en corps morcelables, souhaitant se défaire d'eux convaincus de l'erreur de la création ? Antiques culpabilités. 

Comment en venir à ce que des femmes, poussées à traiter d'autres de phobiques pendant que machos et mascus (prétendant que les lois d'égalité des sexes sont hégémoniques et gynécrates) se frottent les mimines... 

  • Revenons en arrière. Il est de coutume vaguement droitière et vaguement antiféministe de baptiser de néo-féministe toute nouvelle arrivée de revendications féminines, vaguelette ou tsunami. Pourquoi pas, mais l'on se perd dans ce feuilleté temporel.

Ainsi la deuxième vague des néo-féministes (Belgique, Pays Bas à l'égalité juridique gagnée par l'influence de la première n'ayant pas encore assez de répercussions tangibles.
La deuxième vague du féminisme également appelé néoféminisme1, est un mouvement féministe qui est apparu entre 1970 et 1975 en Belgique4
"...grand progrès car, il y a dix ans, les programmes des partis politiques ne mentionnaient même pas l'émancipation de la femme en objectif politique. Il faut dire aussi que le précédent gouvernement avait pris des mesures comme la création d'une commission nationale d'émancipation (en 1975"5  
Et de trois, la 3ème vague parfois dite aussi néo-féministe, alors que post-féministe.
""Post-feminism" (Whelehan 1995), "postfeminism" (Brooks 1997; Gamble 2000) "postféminisme" (Rail et Lafrance 2004) "new feminism" (Walter 1998), "néo-féminisme" (Descarries 1998 : 193), "third wave feminism" ou "métaféminisme" (Saint-Martin 1992) sont autant de notions qui essaient de circonscrire ce qui, selon certaines chercheuses, apparaît comme un "tournant" (Badinter 2003 : 11-19) ou comme un "paradigmatic shift from 1970s to 1990s feminism" (Barrett et Phillips 1992 : 6)."6   Denisa-Adriana Oprea ,Du féminisme (de la troisième vague) et du postmoderne, Le féminisme : une question de valeur(s)Recherches féministesVolume 21Numéro 2, 2008, p. 5–28 Université de Laval

A qui profitent ces confusions terminologiques, comme néo-féminisme et genre à toutes les sauces ? L'emploi sans débat du terme genre sous la pression américaniste démocrate, aile extrème, de même part dans tous les sens, alors que "sexisme" suffisait.

Anthropologie du sexisme, plutôt que des sexes, cela dit bien et évite l'abus de langage foisonnant la confusion mental. Par ex., on le voit bien ici que muter en "genre" n'apporte rien de plus,
Dans son article sur les Gahuku-Gama, devenu célèbre parce qu’il posait les jalons d’une anthropologie des sexes en Nouvelle-Guinée, Kenneth Read (1952) reliait ces pratiques et ces représentations à la ségrégation résidentielle et aux croyances de cette société sur le rôle nourricier du sperme pour le fœtus. Cet auteur montra également que les rituels masculins avaient pour fonction de maintenir la domination des hommes sur les femmes, d’une part en en faisant le lieu de discours sur la supériorité masculine et sur le danger que les fluides sexuels féminins représentent, d’autre part en instituant une forte solidarité entre les hommes. Mais, selon Read, la domination masculine n’était pas considérée comme acquise une fois pour toutes, et les hommes, parce qu’ils craignaient une rébellion des femmes, usaient couramment de violence à leur égard"[7 Bonnemère Pascale, "L'anthropologie du genre en Nouvelle-Guinée, Entre analyse sociologique, psychanalyse et psychologie du développement, L'Homme, 
Plutôt que quatrième vague, je dirais sursaut, résurgence, au lever de soixante ans de sieste -

"« La droite ne pouvait que détester mon livre », écrira Beauvoir dans La Force des choses, publié en 1963. « J'espérais qu'il serait bien accueilli à l'extrême gauche. » Grande erreur ! Marie-Louise Barron, dans l'hebdomadaire communiste Les Lettres françaises du 23 juin 1949, imagine, en ricanant, la clientèle habituelle de Frou-Frou se ruer sur les kiosques à journaux pour en revenir déçue par le « charabia » incompréhensible de la philosophe. Elle se représente aussi « le franc succès de rigolade » que celle-ci obtiendrait dans un atelier de Billancourt, « par exemple, en exposant son programme libérateur de défrustration ».

HARGNE DE FRANÇOIS MAURIAC Jeannette Colombel, qui portait encore le nom de son père Marcel Prenant, figure éminente du communisme français, exécuta dans les règles Le Deuxième Sexe, citations de Lénine et de Jeannette Vermeersch à l'appui, dans La Nouvelle Critique en avril 1951. L'ennemi n'est pas le mâle, mais le capitalisme. Analyser « les réactions de la petite-bourgeoisie à travers les miroirs déformants d'une philosophie de la nausée », c'est, en réalité, mépriser le deuxième sexe. Pire encore : le refus de la maternité comme destin inéluctable « manifeste à quel point l'existentialiste, recroquevillée dans un individualisme monstrueux, est incapable de connaître le sentiment le plus naturel à toutes les femmes ».

Choquant la droite et la gauche, Beauvoir était indéniablement en avance sur son époque. On peut d'ailleurs se demander quel mérite est plus grand : avoir révélé que « la femme » est un « produit élaboré par la civilisation » ou avoir trouvé, grâce à la phénoménologie, une langue pour introduire des sujets tabous dans le discours public. A côté de ceux qui crient au scandale devant la crudité des termes ou se moquent du « vocabulaire d'agrégée », d'autres soulignent la nouveauté du ton, comme le critique littéraire et éditeur Maurice Nadeau, selon lequel l'auteur du Deuxième Sexe s'évade de la confession, du roman et du témoignage, les genres habituels pour ces types de revendications."[8] Le scandale du " Deuxième Sexe" | lhistoire.fr
En tant qu'athée de sixième génération, au moins pour ce que j'ai pu "remonter dans mon arbre", il m'est difficile de me constituer en être dominé par "qui" que ce soit. Hors de question et ma vie entière en fût le reflet : Anticonformisme et liberté de mouvement.

Comme nombre d'autres filles, déclarée de sexe fémin par ma mère à ma naissance confirmé par l'établissement de santé de l'accouchement, je n'ai pas été élevée dans les normes religieuses ni du lieu (Istanbul), ni de mes origines (France et Bulgarie, entre autres). 

Membranes poreuses. Aucune des vertus féminines ne m'ont été attribuées ou inculquées de celles dans la ligne de mire de Monique Wittig. Aucuns métiers et études ne m'ont été d'emblée interdits. Et les demandes et contrats de mariage évoqués mes six premiers mois de vie à Hayraboglu rejetés d'office par ma famille. Probablement car j'ai grandi dans un environnement aux antipodes du climat protestant du Haut-Rhin ? Cet évangélisme générateur de théologie féminine, improprement dite féministe, dont la bible inclusive des femmes d'Elisabeth Cady Stanton.Le protestantisme allemand ne semblant pas non plus étranger à la théologie féministe radicale par ailleurs, l'écoféminisme, l'écologie rigoriste et naturaliste. Le ton pastoral reste de mise et les injonctions vertueuses.

Cosmothéisme gnostique. Un balancier du lesbianisme à l'écoféminisme, s'en prenant aux "sociétés phallotechniques", comme si les femmes ne participaient à chasse et découverte ? Oscillation et report de billevesées sur "la déesse"comme il se lit dans la traduction de l’introduction de Gyn/Écologie de 1978. Où voilà déjà que modes grammaticaux improprement confondus avec le sexe oO
"Cette pollution est omniprésente ; elle se répand par les modes grammaticaux comme par les défilés de mode, par les mythes religieux comme par les blagues salaces, par les hymnes théologiques qui vénèrent la « Vraie Présence » du Christ comme par les hymnes commerciaux d'Auchan sur la « Vraie Vie », par les prêtres pontifiant sur l'Hostie divine comme par les diététiciens décrivant à la télé les vertus du pain de mie, par les publicités subliminales comme par l'art « sublime »."[8]

Et de recourir à l'éthique religieuse,

"Une fois connue la joie intense de la création identifiée à la femme, nous ne saurons plus lui tourner le dos, Mary Daly"[9] citée par Monique Dumais, Une éthique de la créativité dans quelques discours féministes, Actes du colloque L'éthique à venir, Université du Québec, Rimouski, 29/31 octobre 1986, 1987 Les Éditions du Groupe de recherche Éthos 

Les plus âpres séparatistes semblent être issues du catholicisme, comme Mary Daly[10], qui se définit en post-chrétienne. D'une main, prétendant ne pas accuser tous les hommes et de l'autre,  

"Si la vie c’est survivre sur cette planète, il va falloir la décontaminer. Je pense que cela sera accompagné d’une évolution qui conduira à une réduction drastique de la population des mâles."

Dans mon milieu, l'on ne savait rien en 1956 de théologie. Je ne m'y reconnais donc pas et nombre d'autres avec moi. Certes, l'on ne peut échapper à tous les déterminismes et nous ne sommes pas tout puissants. Cependant, l'introspection et le libre arbitre permettent de casser les gangues et s'extraire de l'oeuf social, plus souvent qu'à notre tour. Fait d'éducation, assurément, et qui n'est pas celle religieuse, à coup sûr.

Qu'une autre catégorie de la population analyse sa position en victimes de domination, à la suite de penseurs comme décrait par Max Weber, sociologue, ou par Pierre Bourdieu, etc. ne peut faire généralité. Ainsi, il semblerait que la thèse de la domination soit particulièrement privilégiée par les lesbiennes féministes issues de milieu catholique, pratiquant en tout cas et parfois très traditionnel, où il parait évidemment que l'oppression patriarcale de la religion dominait.

La doctrine chrétienne tente de dresser le sexe et la sexualité, et diminuer le sexe à partie congrue bien caché sous les vêtements, les chevaux rétifs tenus à courte longe. Dans cette ligne logique, le réductionnisme se livre à une opération intellectuelle similaire de réduire les deux sexes à catégories en dépit de la réalité biologique ? Puisque les sexes sont beaucoup plus qu'une catégorie mais des organes et un métabolisme respectivement distinct qui n'est pas domesticable.

Femelle et mâle ne relève pas d'un système conceptuel binaire, il ne s'agit pas d'une construction sociale en soi. Sur cette réalité biologique des mammifères, des stéréotypes variables selon les sociétés et les époques se sont construits. Les théories de Monique Wittig de langue sexiste, selon la formule qui l'absorbe du "masculin qui domine le féminin" en confisquant l'universalité, reste ethnocentrée et chronocentrée* et se contente de faire écho aux discours psychanalytiques des Lacan, Barthes et leurs foucades.

  • L'on ne peut inférer anthropologiquement de catégories grammaticales

Donc pour répondre aux modes grammaticaux pourfendus par Mary Daly. Si vous dites chère foule en délire, vous n’imaginerez jamais que ce ne soit que filles et femmes délirantes en présence, ni que toutes en délire ? Il en est de même si vous dites chers tous, vous ne pouvez soupçonnez qu’il n’y a que du sexe masculin en sous-main. Les prétendues études de l'identification principalement d'hommes de sexe masculin au genre masculin ne tient pas lorsque l'on gratte le vernis genrificateur*.

Assez et aussi inutile que le doublet, redondant, sans style, lourdingue, un vrai boulet, sauf en rareté pour faire évident effet de style. L'expérimenter jusqu'au bout en montre l'inanité. Extrait de pastiche, moquerie tirant la logique au fond, plus parlant que longs discours :
Celles et ceux qui liront ces lignes et ces mots comprendront que ces dernières et ces derniers n’ont pas été choisies et choisis au hasard, car utilisées et utilisés, dans ce cas, à bon escient. Parce que fortes ou forts en orthographe, les premières nommées et les premiers nommés appliqueront les règles grammaticales et les principes grammaticaux qu’elles et ils auront toujours apprises et appris à l’école. Amoureuses et amoureux du français, elles et ils, si émerveillées et émerveillés par la parole et le mot, rendront femmage et hommage à toutes ces autrices et auteurs qui, maîtresses d’art et maîtres d’art de l’écriture, n’ont négligé aucune précision ou n’ont omis aucun détail qu’elles et ils ont apportée et apporté à leur texte...."[10] Gilbert Casasus, Les précieuses ridicules de l’écriture inclusive, Blog Politiques européennes, 19 octobre 2020
Cessons de hacher menu les annonces, cela n'amène rien de plus à l'égalité des sexes. Et si l’on revenait à de la sobriété et de la légèreté en langue ? Pourtant, tout le monde (horreur encore épicène :) se précipite à redoubler en plus avec des parenthèses ou des points médians, y compris pour les annonces d'emploi. Pourtant, un métier au masculin (nid du neutre) implique la loi ne faisant aucun espèce de doute que la candidature obligatoirement adressée aux femmes comme aux hommes. Tout le monde a compris, la loi et les sanctions sont bien là pour apprendre à vivre aux entreprises machistes qui voit le mâle en modèle et paragon... Le boulet s’alourdit inutilement. 

Pas de BDSM en langue française - Mais encore faudrait-il -horreur le genre neutre à morphologie neutre :)- que les petits et grands Français soient instruits correctement. C’est à dire que leur expliquer que le genre masculin n’est pas lié au sexe, ni d’ailleurs le “e” (majuscule comme minuscule où qu’il soit placé) et qu’il est inclusif en de nombreuses situations, ne leur ferait que grand bien. Au secours, on attend un manuel clair et sans détours.

Elisabeth Cady Stanton, 1856
L’inclusivity religieuse américaine et son chapelet secularityidentity, minority, diversity, visibility..., en langue des psaumes et des bibles, plus précisément protestante à la Cady Stanton (ou plus tard, écoféministe à la Mary Daly), inadaptée donc en tout cas, en train de faire bouillie de gruau du style français. 

Sécularité, n'oublions pas, ce n'est que l'acte de verser des biens de congrégations religieuses dans le pot commun, séculariser, c'est mettre dans le monde, mondaniser, tirer de la bourse des prêtres pour mettre au pot commun, ce n'est du tout, la belle maxime d'Hugo, de propre politique mais pouvant prêter à confusion puisque Notre-Dame-de-Paris et tous les lieux de culte construits pas milliers de compagnons et maitres artisans n'appartiennent pas qu'aux clercs :
"En un mot, je veux, je le répète, ce que voulaient nos pères, l’Église chez elle et l’État chez lui"[11

Brouiller les lignes - Seulement, le genre grammatical masculin n'est pas masculin et n'a rien à voir avec le sexe sauf en maigre partie, lorsque l'on se trouve en présence d'une personne, donc seulement en concordance du genre sémantique. 

Ainsi pour exemple flagrant, "chaise" et "verge" ne sont pas de sexe féminin malgré leur genre grammatical féminin et leur trompeur "e" final, tout droit venu du "a" latin non accentué affaibli en "e". Pour plus de détail sur les genres et les accords qui font le lit des grogneries contre la grammaire française, voir SAF La plus belle pour aller danser[12]

A - Et second brouillage, du sexe et des rapports sociaux et leurs stéréotypes subitement nommés globalement par John Money. Autrement dit, apparaître révolutionnaire tout en continuant dans le sillon social de la féminité englobante, alors qu'il aurait suffit de bien distinguer féminité constituée des attributs sexuels effectifs du sexe féminin contigüe à intimité, et bien situé vingt ans auparavant,

B - "Simone de Beauvoir avait posé celle de "féminitude" : elle voulait désigner par là un ensemble de qualités acquises sous l'oppression"[13]

C - Masculinité faisant face à féminité, la fémellité exprime la puissance sexuelle en regard de la virilité.[14]

L’on comprend bien avec féminitude que tant qu’aucune société historique ou préhistorique n’aura été démontrée qu'elle a été modelée sous un chausson hystérocrate, qui conditionnerait en inférieurs les mâles humains, il n’y aura pas place pour le néologisme “masculinitude”. Même si les garçons apprennent à se conformer à leurs rôles sociaux dès l’enfance, ce n’est pas dans le but de servir ou se soumettre aux dynasties féminines. On voit là toute la limite des slogans.

Alfred Kinsey et ses trois collaborateurs

Etroit milieu, que de mâles encombré - Une poignée d'hommes se fréquentant, a orienté l'opinion sur la sexualité du XXe siècle, convaincant, séduisants manifestement jusques aux lesbiennes. Dont Rapport Kinsey 1948-1953, enquête mémorable sur la sexualité américaine fondée sur un quart de délinquants et criminels sexuels parmi les 18 000 questionnés par ce biologiste et zoologiste (affiché athée, dont les travaux ne font rien pour l'athéisme, ainsi qu'eugéniste) et son équipe Clyde Martin, Wardell Pomeroy, Paul Gebhard, Vincent Nowlis. Extrapolé au monde, à toute l'espèce, les critiques de la méthode et du rapport ont été écartées, comme celles de Judith Gelernter Reisman, Ph.D.[15

Judith Gelernter Reisman
Le livre de celle-ci a cependant fait date.[16] Kinsey, Crimes and Consequence..[16bis] Celle-ci ne méritait pas que, par ailleurs, l'extrême droite catholique la confisque, et que la gauche l'ignore. "Le Dr Albert Hobbs, sociologue et auteur à l'Université de Pennsylvanie, a accusé Kinsey d'avoir violé trois préceptes nécessaires à une méthode et une procédure scientifiques solides. Premièrement, le chercheur ne doit avoir aucune hypothèse préconçue afin de ne présenter que les faits. Hobbs a noté que « Kinsey avait en fait une hypothèse à deux volets. Il a vigoureusement promu, jonglant avec ses personnages pour ce faire, une conception hédoniste et animale du comportement sexuel, tout en dénonçant systématiquement toutes les conceptions bibliques et conventionnelles du comportement sexuel. Deuxièmement, Kinsey a refusé de publier les données de base sur lesquelles reposaient ses conclusions. Troisièmement, il a refusé de révéler le questionnaire sur lequel il a fondé tous ses faits."[17]

Difficile d'imaginer en matière scientifique un institut de recherche quelconque d'autre matière, où tous les chercheurs couchent avec le directeur, comme les instituts de Berlin (Magnus Hirschfeld/Tata Magnesia) et celui de Chicago (sans sobriquets, ou inconnus) et promeuvent à coups d'études partisanes leurs propres pratiques sexuelles. 

John Money
G-I/R - En quinconce, un autre chercheur du même acabit et milieu, John Money, qui met toutes ses billes dans la balance pour faire entériner une notion de rôle de genre et d'identité de genre, donc de genre, et des pratiques eugénistes venues d'Allemagne. 

Ils se repassent l'échelle. Depuis 1953, l'influence de ce Néo-Zélandais disparu seulement en 2006 plane sur la scène sexologique, appuyée sur le tremplin de l'uranisme de Karl Heinrich Ulrichs et de Magnus Hirschfeld (qu'il visita à Berlin), en 1910, "médecin spécialiste des maladies sexuelles de l’âme[[1-8] p.125/137, Gilles Tréhel, Magnus Hirschfeld (1868-1935) et la femme soldat, Topique 2013/4, n° 125 

Echelle de masculinité[18bis]  - Auteur de la théorie des degrés intermédiaires”, Zwischenstufentheorie, analogue à l'"échelle de Kinsey", et de la même veine, la Lovemap MoneyMarque déposée du "Baisologue"/Fuckologist[19] 

Moneyer* son sexe - Les no gender, je ne suis ni homme ni femme sont des moneyistes* - L'oppression binaire, c'est son dada, il la combat par le scalpel et la drogue, aussi castrateurs l'un que l'autre. Ignorance historique de ce que les eunuques ont toujours été considérés comme des hommes car ils le sont tout simplement, quelle que soit les dimensions de leurs mutilations, fondant ainsi la base du scoptisme* de mutilation élective[20] ,

"Mais ce qu'il croyait, c'est que ce monde serait si incessamment binaire en termes d'hommes et de femmes que nous devons trouver des moyens d'aider les gens à faire face à cela. Et c'était l'une des grandes erreurs de Money liées à l'affaire Reimer. qu'un garçon sans pénis [ne serait pas considéré comme un garçon]."

Ainsi prenant acte d'une croyance délirante mais la retenant car lui permettant d'enfoncer le clou de confirmation de son choix politique de casser les catégories de sexe en prouvant qu'elles ne sont que socialement construites, il s'y plie mais pire, il veut y plier ses cobayes...  

Les idées fixes ne peuvent et ne doivent pas être contredites de négation de la réalité ? D'autant incroyable pour un médecin d'accepter de croire qu'un pénis rasé pourrait faire une vulve féminine. Méconnaissance et épris du sexe féminin ou contamination freudienne du pénis vestigial ?

"Il croyait que si vous étiez un homme biologique et que vous vous croyiez une femme, c'était une idée fixe - c'était si important pour vous en tant que personne que cela ne pouvait pas être contredit."[21] Terry Goldie 

Constructivisme variable, mouvant comme le sable du même nom - Somme toute, cela ne révélant que profonde confusion mentale entre différence factuelle et égalité juridique. Pas d'assignation avant la naissance ou à la naissance, au contraire de ce que prétendent ses héritiers, 

    "Par l'expression de rôle de genre, nous voulons dire tout ce qu’une personne dit ou fait pour rendre public qu’elle relève soit du statut de garçon ou d’homme, soit de celui de fille ou de femme. Celle-ci inclut la sexualité au sens de l’érotisme sans s’y limiter. Un rôle de genre n’est pas établi dès la naissance mais est construit par l'accumulation de rencontres et d'échanges, apprentissage occasionnel et non planifié, instruction et inculcation explicites, et en mettant ensemble deux et deux pour faire quelquefois quatre et quelquefois de manière erronée cinq. En bref, un rôle de genre s’installe à beaucoup d’égards comme la langue maternelle.”[22] p. 284-300, J. Money, J.G. Hampson, J.L. Hampson, « Hermaphroditism : Recommendations concerning assignment of sex, change of sex, and psychologic management », Bull. Johns Hopkins Hosp., 97, 1955
Georges-Félix Burou 
Vos désirs sont des ordres - Tout cela contribuant, accentuant  à l'origine de la banalisation des chirurgies réattributives, thérapie de conversion de l'Hôpital John Hopkins avec Harry Benjamin et son S. O. S. Tout d'abord afin de convaincre de la bonne tenue des castrations qui font femme, il organise des opérations à Casablanca à la Clinique du gynécologue Georges Burou. Ce dernier opéré dans les huit cents personnes dans les années 70. Benjamin sort un bouquin en 1966, fortune et  carrière faite, les Etats-Unis emboîtent donc, en la matière, le pas à l'Allemagne et le Maroc... à la recherche de la réunification biblique. Il suffit que le désir masculin parle... 
Harry Benjamin
"Vous vous croyez une femme ? A demandé Benjamin. "Bien sûr, je comprends parfaitement." Harry Benjamin à James Morris

Harry Benjamin (médecin en 1912, tant loué, et admiré par Money, Kinsey, Stoller) fit publicité des fluides de tortues contre la tuberculose (1913), puis se consacra à ceux d'Eugen Steinach. Il aurait commencé à s'intéresser au transsexualisme en 1948, après l'examen d'un enfant souhaitant être une fille -et sa mère désirant qu'il soit une fille-, suivant le conseil d'Alfred Kinsey. S'agit-il du premier transcobaye mineur ? Après avoir sollicité infructueusement d'autres médecins pour rendre chirurgicalement ce garçon plus féminin, celui-ci aurait décidé d'expérimenter les oestrogènes sur lui puis de l'adresser avec sa mère en Allemagne afin d'y pratiquer l'intervention eugéniste. Certains médecins au bout d'années de collaboration, ont quitté sa clinique à l'Hopital John Hopkins, estimant qu'il s'agissait de fiascos complets. Ainsi Charles Ihlenfeld, six ans administra cette prétendue hormonothérapie jusqu'à cinq cents patients, concluant que pas plus chirurgie qu'hormone n'étaient le bon traitement, préconisant les soins  de psychothérapie. De même, le Dr Jon Meyer. Six mois après le rapport, la clinique du sexe de l'Université Johns Hopkins ferme et toutes les autres cliniques américaines prétendant réussir le changement de sexe.

L'on sait aussi qu'Eugen Steinach accueilli à bras ouvert par Magnus Hirschfeld et que Sigmund Freud se revigora par vasectomie sur son avis (il avait aussi travaillé avec l'hormonologiste, qui procédait à des opérations sexuelles sur cochon d'Inde).Certains médecins au bout d'années de collaboration, l'ont quitté, estimant qu'il s'agissait de fiascos. Plus récemment, Martin Rottblath, à la recherche du temps perdu et ébloui par la longévité des eunuques chinois passe à plus que ligatures de canaux. 

Echolalie de l'urninge uni au doninge  -Union en séparatismes sexuels - La langue titillée, le trait d'union est là, la balle du genre et l'accusation de binarité reprises au bond par une lesbienne en écho à l'homosexuel Money, nourrie par ailleurs au son des performativistes (Barthes déclarant la langue fasciste) naviguant sur le verbe qui crée.., qui veut libérer les lesbiennes d'être des femmes par la torsion de la classe de noms gouvernant des accords (genre grammatical) en neutre...

Judith est chez John et pas chez Simone. Butler n'est donc pas comme prétendu en ligne d'héritage de Beauvoir mais bien de Money, dont elle fait chapitre de soutien à l'intersexion* (hermaphorodisme - personnes atteintes de malformations sexuelles, dont il est décidé d'un sexe plutôt qu'un autre lorsqu'elles naissent) en se fondant sur l'expérimentation sur les jumeaux Reimer, qui pourtant obère radicalement son "trouble dans le genre", les deux petits ne l'ont pas du tout été autrement que par la dévastation de leur tortionnaire. 

Sans l'ombre d'un doute, l'affreux fiasco des jumeaux disparus prouva que l’identité de genre n’existe pas et manque totalement de fondement scientifique. Mais malgré la catastrophe totale de son expérimentation in vivo qui invalida complètement ses hypothèses et concepts, de ses efforts hormonaux et comportementaux de contraindre l'enfant mutilé à s'identifier à une fille. Alors pourquoi ses inventions sont devenues omniprésentes dans la médecine et le droit ?

L'examen de la phonologie historique montre aisément que taxer, en jouant sur la confusion du genre, la langue de sexisme relève de l'imposture. Pourtant, la pression et les intimidations continuent sans que personne n'y mette un terme alors que cela coûte la vie et la santé à nombre de mineurs et majeurs vulnérables qui s'investissent jusqu'à la mutilation dans le genre ?

Nous en avons fini avec l'examen des positions sexuelles de John Money et sa troupe. On passe au "on" neutre de l'enfance wittiguienne.
  • ON - Monique Wittig -1964[23
Enfoncer le clou du genre grammatical dans le flan du féminisme, curieusement prouvant que "homme" et "on" sont de genre grammatical indifférencié, autrement dit neutre, tout en prétendant que le français est une vilaine langue sexiste qui nie le neutre et le féminin... ? Catégorie de genre grammatical blousée par catégorie sexuelle qui n'est pas caduque, l'enfant nait bien muni de sexe, l'enfant n'est pas asexué. L'embryon promptement sexué, avant même le foetus. Preuve en est des gynécides asiatiques et leur agynie de masse.[24]
"L'Opoponax est un roman de Monique Wittig publié le  aux éditions de Minuit (...) le pronom indéfini épicène "on" comme instance narrative ce qui lui permet deux choses. D'une part, suivant Anna Livia, "dénoncer la domination du masculin sur le féminin dans le domaine linguistique" et d'autre part "de donner à voir l'enfance dans son universalité.". Ceci est possible car ce pronom ne marque pas le genre grammatical et pertinent pour relater l'enfance, période où la socialisation n'est pas terminée. Pour Raphael Brossard l'utilisation de ce pronom permet d' "universaliser le récit de la vie d'une enfant et créer un espace narratif dans lequel les catégories de genre deviennent caduques"[25]
- "On" est pourtant bel et bien marqué en genre, celui dit genre grammatical masculin neutre :), au contraire de l'envolée lyrique de la littératrice,
"J’avais besoin d’un procédé fort, quelque chose qui se situerait immédiatement au-delà des sexes, contre lequel la division des sexes ne pourrait rien, qu’elle ne pourrait pas récupérer. Il existe en français, comme en anglais, un pronom munificent qu’on appelle indéfini, ce qui signifie qu’il n’est pas marqué par le genre, un pronom que l’on nous enseigne à l’école à éviter systématiquement. C’est on en français – one en anglais. Et effectivement, il nous est tellement systématiquement répété que l’on ne doit pas l’utiliser que la traductrice de L’Opoponax a réussi à ne jamais l’utiliser en anglais. On peut lui donner raison dans le sens où one sonne et semble très lourd en anglais, mais c’est tout autant le cas en français."
"One" était son choix .. 

"Un" plutôt que "on" (hominem, être humain) de ses personnages sexués enfants exclus du sexe ? Si un et homme de même racine, aucune raison de changer l'un pour l'autre... Il sera traduit "you"

""One" permet, tout en rendant compte d’un point de vue généralisé, de se situer au-delà des distinctions entre masculin et féminin. "On" et "one" partagent des racines communes : ils proviennent tous deux du latin « ominem » et désignent étymologiquement l’être humain, catégorie maximale à laquelle nous appartenons tous et qui réduit donc à néant toutes les différences liées à l’identité de genre." [6]Monique Wittig, "The Mark of Gender", 1985, p.83, "I needed a strong device, something that would immediately be beyond sexes, that the division by sexes would be powerless against, and that could not be coopted. There is in French, as there is in English, a munificent pronoun that is called the indefinite, which means that it is not marked by gender, a pronoun that you are taught in school to systematically avoid. It is on in French – one in English. Indeed, it is so systematically taught that it should not be used that the translator of The Opoponax managed never to use it in English. One must say in the translator’s favor that it sounds and looks very heavy in English, but no less so in French."Ma traduction. "[26] citée par Raphaële Brossard, Note de recherche – De l’impossibilité de traduire en anglais L’Opoponax de Monique Wittig, Blog Genre, cultures, littérautres, PF blogs académiques Hypothèses, 16/12/2019
- Là où certains verraient une forme accueillante, je vois une forme aliénante - Il y est en quelque sorte nié le sexe féminin des filles et en particulier des que les filles adolescentes vivent différemment des garçons et décidé qu'elles se pensent en garçon, alors que la puberté chez les deux sont tellement différentes ? Faire des anges asexués, neutres, quelle vue profondément religieuse de la sexualité enfantine. 
"C’est donc une forme tout particulièrement accueillante pour évoquer des personnages d’enfants qui, bien que sexués, ne sont pas arrivés au terme de leur socialisation et sur lesquels les attentes liées au genre ne pèsent pas encore de manière intransigeante. (...) C'est bien parce que se rejoignent indifféremment sous le pronom « on » les points de vue et vécus des garçons comme des filles que ce roman « nous restitue l’enfance » dans son intégralité, pour reprendre l’analyse de Claude Simon." [27] Raphaële Brossard, Note de recherche – De l’impossibilité de traduire en anglais L’Opoponax de Monique Wittig, 16/12/2019

Trinité des trois genres, ou de l'unique... La flêche de l'indifférenciation tourne à rond, elle revient à son point de départ, nier le sexe féminin. Nier la différence effective, biologique des sexes, mène où ? Là où se trouve aujourd'hui le désir masculin de se faire de sexe féminin... homme transvesti (avec ou sans organes éradiqués) s'imposant en toutes catégories féminines, par exemple de sports, au nom du transgenrisme...

La nature n'est pourtant pas soi-disante, lorsque seulement certains médicaments agissent ou non sur les êtres féminins, déclarés à la naissance puisque constatés... 

"Dans son premier essai, qu’elle rédige en 1976, Wittig s’attaque au fondement de ce qu’elle appellera par la suite la « pensée straight10 », soit les catégories de sexe. S’inspirant de l’analyse matérialiste, elle prend le contre-pied de la doxa qui stipule l’existence d’une nature distincte des êtres humains en fonction de leur sexe biologique. En réalité, cette division masque un rapport de domination, celui de l’oppression de la classe des femmes par la classe des hommes11 :

Masculin/féminin, mâle/femelle sont les catégories qui servent à dissimuler le fait que les différences sociales relèvent toujours d’un ordre économique, politique et idéologique. Tout système de domination crée des divisions sur le plan matériel et sur le plan économique. (PS, p. 36)

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Elle conclut que "le sexe est une catégorie politique" (PS, p. 38) qui, loin de préexister à l’oppression des individus classés « femmes », loin d’en être la cause, en est le produit. Pour que ces individus objectivés puissent exister en tant que sujets à part entière, il n’est d’autre solution que leur refus du « féminin » en tant qu’il renvoie, comme elle le précisera plus tard, au "mythe de la-femme" (PS, p. 49) et à « l’obligation […] de la reproduction de la société hétérosexuelle » (PS, p. 39).

5Dans "La catégorie de sexe", Wittig ne se contente pas d’articuler une perspective radicale et révolutionnaire. Elle historicise la pensée des différences, qui, en bon discours autoritaire et donc monologique, se présente dans une version irréfutable : "La pensée dominante refuse de se retourner sur elle-même pour appréhender ce qui la remet en question." (PS, p. 37) Ce système conceptuel binaire (femme/homme, nature/culture, corps/esprit, l’autre/le même, etc.) impose, justifie et perpétue des politiques qui donnent à une élite le statut de référent au détriment des autres groupes sociaux :

Le concept de 'différence des sexes par exemple constitue ontologiquement les femmes en autres différents. Les hommes [hétérosexuels] eux ne sont pas différents. (Les Blancs non plus d’ailleurs ni les maîtres mais les Noirs le sont et les esclaves aussi). (PS, p. 58-59)

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Le régime hétérosexuel, fondé sur cette bi-catégorisation, agit très efficacement en socialisant des individus qui, dès leur naissance, passent obligatoirement par la déclaration du "sexe". Pour les petites "filles", nous rappelle l’auteur dans "On ne naît pas femme" (1980), le modelage de la personnalité, en fonction de leur soi-disant "nature" particulière (fragilité, passivité, insécurité), confirme l’oubli de soi au profit des autres (altruisme, patience, compréhension, dévouement), oubli qui rend possible leur domestication et leur exploitation matérielle."[28p. 67/87, Dominique Bourque, Un Cheval de Troie nommé dé-marquage : la neutralisation des catégories de sexe dans l’œuvre de Monique Wittig  In : Lire Monique Wittig aujourd’hui, Presses universitaires de Lyon, 2012

Neuter ecclesia et ses choeurs emmêlés -Féminisation en place de féminisme ?

De vibrants hommages à ses essais retentissent. Pourtant à l'opposé de la neutralité, notamment le "gynocentrisme théâtral"* de Typhaine D. (le baccalauréat littéraire ne suffit pas à savoir la syntaxe) déclame, en féministe radicale française que "il était une fois", pourtant neutre évident de la langue française doit être féminisé en "elle était une fois" et tout à l'avenant de la "Féminine universelle"/

Puisqu'il faut rendre coup pour coup à la langue française vue en masculin universel (ce dont on sait que la réalité linguistique populaire un peu plus complexe que ce réductionnisme) - Plutôt tête en l'air l'égérie de porter aux nues un genre féminin honni par son idole plutôt que le neutre ?[29

"Les Guérillères (1969), une épopée féministe où elle s’efforce de libérer le langage de la domination du masculin au profit d’un « neutre qui échapperait au sexuel », fait d’elle une figure majeure du lesbianisme radical, une pionnière des « gouines rouges » : comme elle le théorise dans Le Corps lesbien (1973) et La Pensée straight (1992), l’homosexualité féminine est un choix politique autant qu’une orientation sexuelle. La femme, en effet, a été créée par et pour le système oppressif de « l’hétérosexualité obligatoire », que Wittig analyse avec des outils marxistes. En ce sens, « les lesbiennes ne sont pas des femmes ». Cette sécession doit contribuer à l’avènement d’un désir libéré des catégories de sexe."[30] Octave Larmagnac-MatheronMonique Wittig. “Les lesbiennes ne sont pas des femmes”, 9 octobre 2020

Comment se faire des noeuds pour rien avec les pronoms tous neutres tant en anglais qu'en français pour ne pas être cantonnée dans la féminitude car cela ne la neutralise pas de neutrifier son sexe. La politique perd en poésie quand la poésie se politise - On neutre, ou "je" indifférencié comme tout pronom tant que le contexte reste inconnu, idiomatique intraduisible ? "I" pronom aussi indifférencié pourtant ? La langue devrait exhiber la sexualité d'une femme à tous coups pour faire quoi, ou pour quoi faire ?

"Comment rendre vigoureusement le "on" (tout à la fois, "we", "you" et "one") central dans L’Opoponax, le "slashé" " j/e" (traduit par "I ") du Corps lesbien, ou le "elles" (métraduit par "the women") dans Les Guérillères ? Comment transposer dans une autre langue cette grammaire révolutionnaire qui structure un monde poétique avec un esprit politique ?"[31] m/traduc' Laure Murat, 'Monique Wittig and the Revolution of Pronouns', GLQ : A Journal of Lesbian and Gay Studies, Duke University Press, Vol. 13, n°4, 2007
  • Une volée de bois vert pour l'inclusivisme et sa féminisation à tout crin 
"Il en va de même pour les mots renvoyant à des humains car ils désignent des fonctions, des rôles, des métiers, etc. et non une essence sexuelle. Le motif sexuel est accessoire et n’est activé que s’il possède une pertinence. Il reste une virtualité référentielle dépendant d’intentions discursives qui ne peuvent s’apprécier que de manière spécifique et ne dépendent en rien de partipris politiques. C’est bien sûr le cas de mots comme fournisseur ou imprimeur, qui peuvent désigner une personne, une entreprise, etc. On pourrait en dire autant de tous les mots dénotant une fonction : en discours, ils peuvent désigner la fonction elle-même de manière générique ou bien la personne qui l’exerce. C’est bien pour cela que locataire ou contribuable sont compatibles avec un pronom masculin ou féminin et peuvent renvoyer à des personnes spécifiques (« la / le locataire du 3e ») ou à une saisie sémantiquement neutre — le neutre et le masculin possédant la même forme : « le locataire devra s’acquitter des charges mensuelles ». 
La théorie de l’indexicalité de Pierre Cadiot rend d’ailleurs compte de ce principe voulant que le mot donne accès à des référents multiples sans renfermer en lui-même un objet fixe
(...) En réalité, le soi-disant égalitarisme graphique est parfaitement anarchique et n’apparaît que quand la morphologie est suffisamment binaire pour le permettre. Ainsi, la démagogie de l’inclusivité déploie-t-elle son incohérence bien-pensante en ne signalant le féminin que de temps en temps. Y-a-t-il démarche plus méprisante envers les femmes que de ne les inclure que quand on y pense ? N’est-il pas intensément hautain de n’utiliser ces marques que quand on a besoin de les exhiber pour démontrer son progressisme ?
(...) On aperçoit au fond de l’inclusivisme la tendance infantile à voir la grammaire comme indice d’une psychologie des peuples, principe qui a pu autrefois autoriser des interprétations racistes (« tel peuple est arriéré parce que sa langue est pauvre », « tel peuple est civilisé parce que sa syntaxe est complexe »). C’est ainsi que nous serions sexistes parce que notre langue serait sexiste !… Ces axiomes ne sont jamais démontrés chez les inclusivistes que par des faits isolés dont l’interprétation est toujours tirée par les cheveux et sans aucune construction théorique autre que l’exhibition de termes prétentieux qui remplacent la précaution méthodologique.
(...) Par une projection étonnante sur le plan méthodologique, ces militants exigent ainsi que pour parler de la langue, il faille adopter un point de vue « féministe ». Le féminisme n’est pourtant pas une discipline scientifique : il n’est d’ailleurs jamais défini chez les militants."
Jean Szlamowicz; L’inclusivisme est un fondamentalisme, Texto ! Textes et cultures, vol. XXV, n°1-2 (2020) 5 décembre 2019 http://www.revue-texto.net/docannexe/file/4397/texto_szlamowicz_inclusivisme_revu.pdf

  • Naturalisme politique allemand, tout acquis à l'eugénisme sexuel hirschfeldien - Références indirectes aux féministes radicales allemandes qui en 1904 disaient que seules les similisexuelles pouvaient être féministes. 

"À l’inverse, pour Wittig, les lesbiennes se situent à l’avant-garde du combat féministe puisque, parvenues à sortir de leur classe, elles ne sont plus des femmes mais des transfuges à la manière des esclaves en fuite" 

21  On retrouve ainsi, sous une rhétorique tout à fait rénovée, une idée assez proche de l’argument d’Anna Rüling, en 1904, sur le rôle naturel de leader des lesbiennes dans le mouvement féministe allemand.  

Catherine Deudon remarquera en outre, non sans sarcasme, que "la Nation lesbienne est en accord fondamental avec la Nation patriarcale sur l’idée de "la Femme" (et le concept opposé de la lesbienne comme non-femme)." - "(...) Surtout, ils luttent tous les deux pour l’"égalité des sexes", des trois sexes, hommes, femmes et "uraniens" qui, selon la théorie du "troisième sexe" alors promue par Hirschfeld, incarnent les trois mamelles de l’humanité. "Les sexes ne sont pas de valeurs différentes, explique l’oratrice, ils sont juste de différentes sortes". Les homosexuels représentent le "lien naturel et évident entre les hommes et les femmes", et constituent le moyen idéal pour rapprocher les unes et les uns.''[32] p. 111/130, Sébastien Chauvin, Les aventures d'une 'alliance objective". Quelques moments de la relation entre mouvements homosexuels et mouvements féministes au XXe siècle, L'Homme & la Société 2005/4, n° 158 

  • Sexe neutre, retour au XIXe, inconcevable au XXe, dit 3ème, et encore plus au XXIe, siècle de science (sur preuves) ! 
Brandy-Lee Gwyer (Quinn) Depuis que vous les Femmes Féministes vous élevez contre mon droit à me couper le pénis, suis contre les droits des Femmes de garder leur clitoris de l'amputation par les règles Africaines, prends ma liberté d'entrejambe & je s'rai contre la liberté d'entrejambe des Femmes 06.34 AM 09 Nov 20" 
Un lève-tôt éclairant de la neutralité totale radicalement allumée - Ce queen tweet est un bel échantillon de la "transex fantaisy" arcbouté contre l'ère victorienne, qui en oublie toute nuance en donnant sa mesure de la haine misogyne et pédophobe dans sa prétendue mansuétude de neutralité sexuelle.
  • La haine du langage 
Des littéraires en flagrant délire d'affabulation au sujet du neutre - Philosophie et préjugés brouillons sur la langue, surtout occidentale (qui ne veut rien dire avec le nombre incroyable), française, qui copie ou est copié par Kate Millett ?[33]  Kate Millett,Thèse Sexual politics (La Politique du mâle), Columbia, 1970

La certitude instillée par Money, puis par Stoller, freudien qui place une partie de la personnalité comme principale la nommant identité, est popularisé près les féministes radicales des années 70... Un peu tard désormais pour prétendre que ce serait une dérive... 
"La direction de Stoller offre la preuve que l'identité de genre (je suis une fille, je suis un garçon) est l'identité principale de tout être humain - la première ainsi que la plus permanente et la plus profonde." [33]
Le féminisme radical comme Dworkin, Millett, Barthes... dépressif, anxiogène, jugeant que les rôles sociaux sexuels sont fascistes, les hommes mâles par nature (pas les femmes), que la langue aussi d'avoir développer la présence ou l'absence de genres grammaticaux ? 

C'est dommage, c'est même complètement raté puisque cette croyance de l'absence de neutre en français reste fantaisiste.

Dum, dum... On peut voir facilement que la langue française n'a pas de structure binaire, et même si cela avait été le cas ? "Il" n'est qu'à voir tous nos adverbes, tous les indéfinis et variables du langage, dont les pronoms (qui s'adaptent et se modèlent sur qui parle), et des langues occidentales parfois sans même de genre grammatical...
"... le langage, du moins le langage occidental, et a fortiori la langue française, est fondé dans sa structure-même sur un binarisme fondamental"
Prétendre faire ternaire pour échapper à un binaire inexistant, c'est un dérapage forcé et incontrôlé - "Pouvoir femme" et "pouvoir mâle" traduit par genre masculin et genre féminin, et "pouvoir de l'ultrasexe" ex 3ème genre ? Encore une polysémie du genre qui nous tire vers le bas et fait illusion, alors que ce n'est que resucé du 3ème sexe du 19ème, on l'aura compris. 

Après avoir regardé sous les jupes du féminisme radical qui a allumé le feu purificatoire de l'indifférenciation, puis s'étonne que des hommes reprennent le flambeau  des formules neutralisantes pour les annihiler ?

Contigu et confiscatoire, Monique éjectée ? - Soudainement, Roland Barthes crédité du "neutre". Bref coup d'oeil vers cette drôle de logique sans logique et ses pélerins. Hautement binaire puisqu'il s'agit en fait de réclamer le pouvoir du sexe opposé toujours, toujours tout faire obsessionnellement pour nier la science et neutraliser le statut en niant son sexe.
"Intersexe, transgenre, non-binaire, agenre... Le grand penseur du neutre, c'est lui, c'est Roland Barthes, intellectuel phare des années 1960. Ecoutons ce précurseur en cette journée de Marches des Fiertés.29 juin 2019. Le tribunal de Tours reconnaissait en 2014 une personne de sexe neutre. Le sémiologue Roland Barthes, grand intellectuel des années 1960, a le plus anticipé et conceptualisé cette idée de neutre, comme "principe actif", d'une revendication existentielle et politique très actuelle.

Mathieu Messager : "Le pouvoir femelle et le pouvoir mâle réunis en une même entité. Ça fascine Roland Barthes, il appelle ça l’ultra-sexe. C’est le sexe idéal. Il y a aujourd’hui dans notre société un véritable désir de neutre. Beaucoup de personnes refusent la bipartition homme / femme, masculin / féminin, et même le pronom "il" ou "elle". Ce sont des personnes qui se disent "agenres", "non-binaires, et qui se disent aussi "transgenres" parfois. Donc on est bien à la recherche, à travers tous ces privatifs, de quelque chose qui est de l’ordre du neutre, en latin, car "neutre" en latin vient de "neuter", qui veut dire "ni l’un, ni l’autre""[34] Camille Renard, Roland Barthes, précurseur LGBTQI+, 2 juillet 2019
  • Important, utile, vital de rester attachée au principe majeur d'intégrité et de sécurité
Celui qui active la règle de non patrimonialisation (impossessible*, non monnayable et non moneyable* inscrit en droits de l'homme, pour la sauvegarde des droits des femmes, fillettes comprises !

C'est en son nom de "droit naturel" (n'est pas naturaliste, n'ayez crainte) que l'on pu combattre esclavage et servage, il vaudrait mieux ne pas reculer sur la poutre, au risque de se vautrer.

Et en prime et parce que que le réseau twitter laisse proférer de telles ignominies est plutôt terrifiant, corroborant ce que notre ethnoblog, composante féministe tout court à l'horizon de notre journal ethnologique du net.

Nous concluerons sur une note optimiste de notre certitude que tout cela est voué à l'échec, la science vigilante finira par mettre bon ordre, mais qu'entretemps bien des victimes joncheront le tableau de chasse des ambitieux politiques avides de reconfigurer à leur idée, y compris le corps d'autrui, par cela négligeant tous leurs droits à l'intégrité et à la sécurité.

Ce que nous voudrions éviter aux fillettes.

  • Certitude conclusive

"Egalité devant la maladie" - Danse macabre, Abbatiale Saint-Robert de la Chaise Dieu (Haute Loire)

L'idée de science -connaître et expliquer les phénomènes naturels- par des causes naturelles- daterait de la philosophie ionienne du VIIe av. e. c. En face, croyances et religions ont-elles de l'avenir ? L'on peut en douter car la science démontre chaque jour qu'elle rapporte bien plus que la religion.

Elle ramène des sommes colossales que pas une seule église ou divagation philosophique ne pourra jamais réunir... Ses gains de tous ordres et non pas d'un autre monde, bien du présent, écartent la concurrence de l'obscurantisme.

Même les prêtres l'admettent puisqu'ils se confient aux hôpitaux scientifiques et non plus aux divers offices exorcistes. Le match est inégal et la partie perdue d'avance pour eux. S'ils refusent la science de l'hôpital, ils passeront l'arme à gauche plus vite que le temps de dire des prières.

Les micro-organismes mortels sont finalement nos alliés dans cette évolution de la pensée vers la remise des croyances brouillonnes.

Christine Gamita
Ph. D. Ethnologie
  • Notes de fin
18 bis Echelle d'Hirschfeld - N'étant pas germaniste, je n'avais pas eu accès à des sources directes suffisantes, je suis donc heureuse de constater qu'une recherche universitaire qui ne s'appuie que sur des ouvrages allemands confirme mes propres carnets sur les travaux du sexologue berlinois, qui oeuvrait seulement sous un certain angle et dans une certaine mesure à l'émancipation féminine. cf.
"Théorie hirschfeldienne des sexes - L’œuvre de la vie de Magnus Hirschfeld a été sa théorie des sexes, dite“théorie des degrés intermédiaires” ( Zwischenstufentheorie). Pour expliquer l'homosexualité, Magnus Hirschfeld remettait en cause la stricte dichotomiedes sexes, créant un « troisième sexe » dans lequel il classait leshomosexuels et les hermaphrodites. Selon cette théorie, nul n’est«pleinement femme » (Vollweib) ou « pleinement homme » (Vollmann),mais toujours un assemblage des deux sexes. Cette théorie avait quelque chose de révolutionnaire au tournant du siècle.Il n’empêche que les catégories du « féminin » et du « masculin » se voyaient essentialisées conformément aux représentations du temps. Hirschfeld reconnaissait ainsi comme traits de caractères masculins, la créativité, l’activité, la recherche. La passivité, l’attente et l’écoute seyaient aux femmes. Il ne remettait donc pas en cause les constructions sociales du masculin et du féminin. L’Institut avait néanmoins le mérite de reconnaître aux hommes et aux femmes le droit au plaisir sexuel, posé comme condition du bonheur individuel. Toutefois, les femmes ne se voyaient pas pour autant concéderle droit de mener leur vie sexuelle comme elles l’entendaient." Agathe Bernier-Monod, L'Institut de Magnus Hirschefeld et le féminisme, 2019 (?) https://www.academia.edu/1499512/Linstitut_de_Magnus_Hirschfeld_et_le_f%C3%A9minisme
  • Illustration - Danse macabre, Abbatiale Saint-Robert de la Chaise Dieu (Haute Loire)
Le XVe suite aux grandes épidémies voit se développer la représentation de l'égalité devant la maladie. La Danse macabre est un motif artistique populaire à la fois présent dans le folklore européen et élaboré à la fin du Moyen Âge. Elle est un élément, le plus achevé, de l'art macabre du Moyen Âge, du XIVᵉ au XVIᵉ siècle. La première Danse macabre semble être réalisée à Paris, au Charnier des Saint-Innocents en 1424 https://fr.wikipedia.org/wiki/Danse_macabr
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