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06/06/18

1979.Françoise.Dolto.Psyk.Arch.

"Notre pratique est une escroquerie : bluffer, faire ciller les gens, les éblouir avec des mots qui sont du chiqué, c’est quand même ce qu’on appelle d’habitude du chiqué — à savoir ce que Joyce désignait par ces mots plus ou moins gonflés — d’où nous vient tout le mal."*

Père Borrel del Caso, "Fuyant la critique", 1er janvier 1874[Illus. 1]

Contexte de la fin des années 1970 

  • "(...) pour Dolto, l’initiation sexuelle « des adolescents et des enfants par un adulte (donc par garçon ou fille de seize ans déjà), en admettant même que ce partenaire ne soit pas incestueux, encore plus si cet adulte est confirmé en âge et en prestance, est toujours un traumatisme psychologique profond »

(...) elle proposait « qu’on décrète, les enfants ayant été instruits, l’âge de la responsabilité sexuelle deux ans après la puberté pour chaque citoyenne ou citoyen adolescent (règles, spermogénèse) »." Lettre de 1977 cité dans http://bibliotheque.ville-ambaresetlagrave.fr/noticeajax/biographie/facettes/A2157-A13484-T1/code_rebond/G30/clef/JEUDEPOUPEES-POUPEESDEFERTILITEET-DOLTOF--MERCUREDEFRANCE-1999-1/id/16298
Ce qui a été institué en 1832, d'une sorte de seuil de majorité sexuelle, plaît en ce qu'elle permet à certains de se servir d'adolescents et d'enfants presque adolescents, la prénubilité et l'éveil de la curiosité sexuelle permet la confusion avec le consentement... Pourtant, les protagonistes qui font feu de tout bois invoquent, à juste titre, que la notion de consentement ne vaut pas grand chose. En tout cas, la fécondité d'un individu ne peut entraîner d'automatisme son accord aux rapports sexuels avec plus vieux que soi.  En même temps qu'apposée sa signature à la pétition suite à l'opinion québécoise,
"Au Québec, les milieux homosexuels militent en 1976 pour l'abaissement de l'âge de la majorité sexuelle pour les homosexuels car à l’approche de l’organisation des Jeux Olympiques de Montréal, les descentes policières se multiplient, en particulier l’arrestation de 89 personnes au Sauna Neptune, en , suivie de la création du Comité homosexuel anti-répression (CHAR), en , ce qui a aussi créé l'émotion dans les milieux homosexuels en France où la loi de 1974 opère aussi une discrimination de majorité sexuelle, abaissée à seulement 18 ans contre 15 ans pour les hétérosexuels."
L'affaire de Versailles,
"...Bernard Dejager, Jean-Claude Gallien et Jean Burckardt qui avaient eu des rapports avec des garçons et des filles de 13 et 14 ans "consentants". À l'époque, la justice avait qualifié les faits "d'attentat à la pudeur sans violence sur des mineurs de quinze ans" alors qu'aujourd'hui, les faits seraient qualifiés d'atteintes sexuelles, d'agressions sexuelles ou de viols. En 1977, une pétition fut adressée au Parlement, appelant à l'abrogation de plusieurs articles de la loi sur la majorité sexuelle et la dépénalisation de toutes relations consenties entre adultes et mineurs de moins de quinze ans" http://www.codes-et-lois.fr/feeds/wikipedia/_1b01b2c9288ddd5033a449287956425a
Soutien à l'apologie de la pédérastie (paedo, enfant, éros, rapports sexuels), plus précisément juridiquement dite pédocriminalité, notamment de Tony Duvert.
"L’auteur de cette pétition est resté inconnu pendant 36 ans. Le , agacé par des journalistes qui en parlent sans l’avoir lu, Gabriel Matzneff revendique la responsabilité et la rédaction du texte dans une chronique de son site personnel intitulée « Couvrez cette pétition que je ne saurais voir ». Il y explique les circonstances dans lesquelles est née la pétition, résumé d’une chronique parue dans Le Monde le  sous le titre « L’amour est-il un crime ? ». La quête des signatures fut menée par Matzneff, avec l’aide de Guy Hocquenghem." https://fr.wikipedia.org/wiki/Pétitions_en_France_concernant_la_majorité_sexuelle#cite_note-apropos-21
L'on s'étonne moins de ce que les masculinistes aient beau jeu à Montréal, tant de gauche que de droite. Mais cette archive ne les prenant pas pour objet d'étude penchons-nous plutôt sur les positions faussement progressistes et bienfaisantes de la psychanalyse.
  • p. 8-11, Béatrice Jade, Interview Docteur Françoise Dolto, psychanalyste, Dossier Les enfants en morceaux, enquête réalisée par Annie Brunet, Béatrice Jade et Christine Pecqueur, Revue Choisir la cause des femmes, n° 44, sept. oct. nov. 1979
 - reproduit ici scanné du fait de la difficulté de l'attraper en bibliothèque






Extraits dactylographiés
  "Choisir – Mais enfin, il y a bien des cas de viol ?
F.Dolto – Il n’y a pas de viol du tout. Elles sont consentantes.
Choisir – Quand une fille vient vous voir et qu’elle vous raconte que, dans son enfance, son père a coïté avec elle et qu’elle a ressenti cela comme un viol, que lui répondez-vous ?  
F.Dolto – Elle ne l’a pas ressenti comme un viol. Elle a simplement compris que son père l’aimait et qu’il se consolait avec elle, parce que sa femme ne voulait pas faire l’amour avec lui (…)
Choisir – D’après vous, il n’y a pas de père vicieux et pervers ?
F.Dolto – Il suffit que la fille refuse de coucher avec lui, en disant que cela ne se fait pas, pour qu’il la laisse tranquille.
Choisir – Il peut insister ?
F.Dolto – Pas du tout, parce qu’il sait que l’enfant sait que c’est défendu. Et puis le père incestueux a tout de même peur que sa fille en parle. En général la fille ne dit rien, enfin pas tout de suite."

D'autres entretiens avec Françoise Dolto ont été publiés dans l’ouvrage : L’enfant, le juge et la psychanalyste ; entretien entre F. Dolto et A. Ruffo, Gallimard, 1999. Voici quelques extraits de ce livre :
page 11 (préface) : La juge : « Ce jour là, Françoise Dolto nous a parlé avec l’assurance que lui donnait sa longue expérience clinique de psychanalyste, son respect des enfants. »
page 33 La juge : […] ce que je veux dire c’est qu’il arrive souvent avec des enfants de douze, treize ans, qu’on nous dise: « Cet enfant a des troubles de comportement », parce qu’il a vécu un inceste, parce qu’il a été rejeté, parce qu’il a été méprisé. Mais moi je refuse de lui accorder la protection pour ses troubles.
F. Dolto : mais vous avez tout à fait raison parce que l’important c’est : puisqu’il a survécu, qu’est-ce qu’il y a eu de suffisant pour y prendre son pied ? Si un être est vraiment traumatisé, il tombe malade; si un être n’a pas de quoi vivre, il ne continue pas.
page34 F. Dolto : Si les enfants savaient que la loi interdit les privautés sensuelles entre adultes et enfants, et bien, à partir du moment où un adulte le lui demande, s’il accepte, c’est qu’il est complice, il n’a pas à se plaindre. Mais il peut avoir, sans se plaindre, à dire : « mais ça m’a fait très mal. – Oui. Pourquoi t’es-tu laissé faire puisque tu savais que ce n’était pas permis… »
 Ce dossier et, en particulier, la transcription de l'entretien et son analyse par Béatrice Jade, concernant les théories psychanalytiques de Françoise Dolto se passent donc de commentaires.



"Dolto appliquait à la lettre la théorie freudienne du complexe d'Œdipe. Comme je l'ai révélé dans mon livre page 256 à une époque où ce fait était encore très peu connu en France, Jakob Freud, le père de Sigmund, était en effet coupable de viols incestueux commis sur le frère de Sigmund, ainsi que sur plusieurs de ses sœurs. Mais Freud a fait le choix, en toute connaissance de cause, de dissimuler la réalité des viols commis par les pères sur leurs enfants par sa fameuse théorie œdipienne qui prétendait que le désir d'inceste venait des enfants, ou qu'il ne s'agissait que de faux souvenirs fantasmés par les enfants. Si j'affirme que c'était en toute connaissance de cause, c'est non seulement parce qu'il avait observé la réalité de tels abus dans sa propre famille, mais également parce qu'il avait observé, à la morgue de Paris, les corps d'enfants victimes de sévices sexuels familiaux, comme le révèle Jeffrey Masson dans son ouvrage exceptionnel Enquête aux archives Freud"
  • Quant à la confiscation des mythes, il ne suffit pas des traductions machistes des textes anciens, il faut encore qu'Œdipe y soit noyé une deuxième fois, déjà qu'aveugle ?
"Jean-Pierre Vernant a dénoncé l'anachronisme et les contre-sens de la lecture psychanalytique du mythe d'Œdipe, en particulier tel qu'il est retravaillé dans la tragédie grecque. Cette fiction exploratoire qui sonde les fondements sociaux, religieux et politiques de la société grecque au moment de sa démocratisation à partir du vie siècle av. J.-C. Ce mythe ne constitue en aucun cas une illustration d'un drame psychologique individuel et familial.L'universalité du concept de complexe d’Œdipe semble invalidée par des recherches (notamment ethnographiques) : on ne retrouve pas partout l'interdit de l'inceste (les pharaons d'Égypte le pratiquaient, le mythe du frère-époux y était très présent, et Cléopâtre elle-même était fille d'un frère et d'une sœur) (...)https://fr.wikipedia.org/wiki/Critique_de_la_psychanalyse
  • D'atterrantes positions décomplexées, comment ont-elles pu susciter l'admiration de ses contemporains 
"Andrée Ruffo : Il arrive souvent avec des enfants de douze, treize ans, qu'on nous dise : “Cet enfant a des troubles de comportement”, parce qu'il a vécu un inceste, parce qu'il a été rejeté, parce qu'il a été méprisé. Mais moi, je refuse de lui accorder la protection pour ses troubles. Françoise Dolto : Mais vous avez tout à fait raison parce que l'important c'est : puisqu'il a survécu, qu'est-ce qu'il y a eu de suffisant pour y prendre son pied ? Si un être est vraiment traumatisé, il tombe malade ; si un être n’a pas de quoi vivre, il ne continue pas. A. R. : Vous savez, souvent, quand je vois des enfants en colère devant moi, je me dis à moi-même : “C'est merveilleux. Bravo.” Je ne pense pas que je doive, comme juge, le leur dire. Mais cette colère-là, pour moi, c'est leur façon d'exprimer qu'ils veulent survivre." L'enfant, le juge et la psychanalyse ; entretien entre F. Dolto et A. Ruffo" Gallimard, 1999 http://esteve.freixa.pagesperso-orange.fr/dolto_enfant_juge_psychanalyste.pd
30 décembre 1987, Entretien avec Jean-Jacques Moscowitz sur la Shoah http://www.psychanalyse.et.ideologie.fr/livres/jjmdolto.html


  • Le diable chez l’enfant. Par Françoise Dolto. 1948
"Pour saint Georges que je connais mieux, il s’agit de l’homme fixé oedipiennement (14) à sa mère (comme un petit enfant). Il arrive [p. 440] grâce à son option pour la vie, au nom du Christ, à annihiler les forces maléfiques qui voulaient détruire à ses yeux les charmes de la féminité: le monstre marin dévorant les jeunes filles (ou bien l’idée du danger de la sexualité lié à son amour pour la mère annihilant le droit à aimer les jeunes filles). Il soumet alors ses forces à la jeune fille et peut dénouer sans danger la ceinture de celle-ci qui servira de lien à la bête devenue servante à la fois de la jeune fille et de la Société. (Retour de la jeune fille dans la ville tenant en laisse le monstre). A ce moment le héros va à d’autres œuvres. (Il quitte la ville après avoir baptisé tout le monde). Ses instincts servent la femme (fécondité charnelle) et tout ce qu’il fait de social est sublimé, ce qui se dit: la société entière choisit de suivre avec lui la même option de vie. Servir la vie au-delà des épreuves, cela se dit: suivre le Christ qui est vie et résurrection.http://www.histoiredelafolie.fr/psychiatrie-neurologie/le-diable-chez-lenfant-par-francoise-dolto-1948 
  • Un des fruits directs de l'éducation Françoise Dolto...
" ma mère sautait pour me faire descendre et il a fallu employer les fers... en quelque sorte, je refusais de quitter le liquide amniotique ; d'ailleurs l'eau est mon élément. C'est pourquoi j'aime autant la mer - et la mère" - " selon sa volonté ma mère était montée sur un bateau pour jeter ses cendres à la mer. Elle s'est alors cognée, et son genou s'est mis à enfler de façon spectaculaire. Or tandis que les médecins n'arrivaient à poser aucun diagnostic, que les radios ne donnaient rien, son genou s'est mis à dégonfler sans que la douleur cède, jusqu'à ce qu'un matin, elle se déclare guérie. Comme nous lui demandions la raison de ce brusque changement, elle nous dit "Je viens de comprendre ce que je ne voulais pas admettre "je" et "nous" sommes à jamais séparés". " elle avait franchi la première étape du deuil" Carlos, Le figaro magazine du 26 janvier 2008
Pour en savoir plus, s'il était besoin, Didier Pleux, Préface de Michel Onfray, Françoise Dolto, la déraison pure, Éditions Autrement, Coll. « Universités populaires et Cie », 2013 http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article225

  • Prolongement de Dolto, Lacan, Freud - La journaliste Sophie Robert offre un éventail des propos psychanalytiques de toutes écoles dans ses documentaires :

- La théorie sexuelle, septembre 2012 https://www.youtube.com/watch?v=j0Ye5mX4vUs

Verbatim - Les psychanalystes répondant nommés :
"Gérard Pommier - Il n'y a pas de norme du désir sexuel pour l’être humain. C’est même un mystère de savoir comment il se fait que l’espèce humaine a pu se perpétuer, tellement c’est pas naturel.
-: Y a pas d’instinct sexuel chez les humains ?
Esthela Solano-Suarez - Non, c’est ce qui nous différencie des animaux. Ce que Lacan a avancé, c’est que pour les êtres qui sont les êtres assujettis au langage, il n’y a pas de rapport sexuel.
Jacqueline Schaeffer - Le refoulement, c’est quelque chose qui est tout à fait important, parce que la sexualité humaine, elle est de l’ordre de l’excès. On pourrait pas se laisser envahir par les pulsions sexuelles et le Moi, si vous voulez, est obligé de se défendre de ces pulsions sexuelles.
Jean-Michel Hirt - Il y a une répression du sexuel qui est une répression de ce qu’on peut appeler la barbarie du sexuel, la sauvagerie du sexuel. Enfin tout ce qui fait que le sexuel, pour Freud, les pulsions sexuelles, sont quand même des pulsions qui sont de l’ordre du cannibalisme, de l’inceste, du meurtre.
Jean-Pierre Winter - Disons, à l’horizon de la jouissance humaine, de ce qui fait jouir un être humain depuis la naissance, il y a une part de cette jouissance qui est fondamentalement nocive et qui cherche à se satisfaire.
Jacqueline Schaeffer - Un bon refoulement, c’est nécessaire.
Marie-Christine Laznik - Je me suis aperçue que énormément de jeunes femmes qui n’arrivaient pas à se trouver un conjoint stable étaient phalliquement lourdes. Alors la première lourdeur d’une femme, c’est d’être complètement autonome financièrement, d’avoir besoin en rien d’un homme. Donc déjà sur le plan portefeuille et sa carrière d’homme, il n’a aucun poids phallique.
-: Ca veut dire que gagner de l’argent, avoir une carrière, c’est être phallique ?
Marie-Christine Laznik - Ah ça, c’est phallique, oui. C’est même la définition de la phallicité.
Jacqueline Schaeffer - Plus la femme sera soumise, plus l’homme sera fort, plus l’homme sera viril.
-: Une femme ne peut pas être femme et mener une carrière et gagner de l’argent ? Automatiquement, il y a un hiatus entre les deux ?
Marie-Christine Laznik - En tout cas, elle devient une femme à phallicité lourde, pesante. Si elle est belle, c’est pire.Parce que la beauté, c’est phallique aussi.
Esthela Solano-Suarez - Le féminin, on a pas d’inscription dans l’inconscient. L’inconscient, on a ses productions, est plutôt une machine qui tourne autour du phallus, une machine phallique.
Jean-Michel Hirt (psychanalyste) : D’une certaine façon, le phallus représente l’acte sexuel dans sa réalisation potentielle. A savoir, pour qu’il y ait acte sexuel, il faut une érection, donc un pénis dressé. On ne représente pas le sexe féminin, puisque de toute façon, il n’est pas visible.
 -: Mais la vulve, c’est pas quelque chose d’invisible.
Jean-Michel Hirt - C’est pas quelque chose d’invisible, mais c’est pas quelque chose qui en même temps est proéminent, comme le sexe masculin. C’est d’abord ce que l’on voit, que l’on désire. Et ce que l’on ne voit pas n’est pas vécu comme quelque chose de désirable.
Guidino Gosselin - Quand l’enfant découvre le sexe de sa mère, il voit un trou. Parce que le sexe féminin est le seul sexe qui n’a pas de signifiant pour le désigner. Quand vous désignez les lèvres, le vagin, ce n’est pas le sexe. Le sexe, c’est un trou, c’est un vide. Donc c’est le seul organe, je vais dire, qui n’a pas de signifiant propre. Y a le tour, comme le pot,excusez-moi, la métaphore. Le pot entoure un vide.
-: Mais la vulve, c’est un signifiant !
Guidino Gosselin - C’est un signifiant, mais ça n’est pas le sexe. Le sexe, eh bien, c’est le vide, c’est le vide.
Jean-Pierre Winter - Y a rien de plus authentiquement femme qu’une femme qui s’approche au plus près du masculin. Parce que, effectivement, le corps de la femme est phallique.
Gérard Pommier - La jouissance féminine reste tout au long de la vie, à titre de déclencheur ou même à titre complet, clitoridienne., c’est-à-dire phallique.
Esthela Solano-Suarez - La mascarade féminine, c’est l’usage du semblant. C’est-à-dire, c’est tout ce qui fait … les talons
-: Le semblant de féminité !
Esthela Solano-Suarez - Le semblant de la féminité, n’est-ce pas ?
-: ça suppose que la féminité, c’est du faux !
Esthela Solano-Suarez - La féminité, c’est que du semblant.
-: Attendez, c’est très important ce que vous dites-là, parce que dans le langage courant, on peut dire « elles savent mettre en valeur leurs atouts sexuels, leurs atouts féminins ». Vous vous dites, ces atouts-là, c’est justement un masque.
Esthela Solano-Suarez - oui, oui.
-: C’est pour masquer une absence, c’est pour masquer ce qui n’existe pas.
Esthela Solano-Suarez - Voilà. C’est pour masquer la femme qui n’existe pas.
Gérard Pommier - Les filles sont d’abord des garçons. Y a pas d’essence du féminin. Je veux dire par là que les femmes vont voir dans les magazines qu’est-ce que c’est qu’une femme. C’est ce qui fait le succès des magazines féminins. C’est qu’il faut voir quels sont les repères.
-: Mais du côté féminin, vous ne pensez pas qu’une femme peut désirer simplement sexuellement un homme, avec son sexe de femme ?
Esthela Solano-Suarez - Oui, quand elles font l’homme.
-: Alors s’il n’y a pas de féminin dans l’inconscient, est-ce que la femme existe ?
Claude Parchliniak - Ben non, justement, c’est pour ça qu’elle n’existe pas. Enfin : les femmes existent, mais pas la femme, sauf dans la psychose.
-: La femme existe dans la psychose ?
Claude Parchliniak - On peut trouver la femme dans la psychose, oui.
-: Est-ce que c’est pas paradoxal pour une femme d’essayer d’aller mieux, tout en ayant à admettre que la femme n’existe pas ?
Esthela Solano-Suarez - La femme n’existe pas au sens de l’universel.
-: Mais y a un universel de l’homme ?
Esthela Solano-Suarez - Oui. Oui, oui.
-: Est-ce qu’il n’y a pas des cas où la vraie femme existe ?
Claude Parchliniak - C’est surtout dans les excès, puisque la vraie femme, comme Lacan en parle, c’est Médée qui détruit, qui tue ses enfants.
-: En quoi ces comportements sont des témoignages d’une vraie femme, de quelque chose d’authentiquement féminin ?
Claude Parchliniak - C’est-à-dire que la trahison déclenche la rupture avec le lien phallique, précisément à l’ordre phallique, et produit un déchaînement. Et pour les femmes, c’est du côté du « sans limite ».Elles passent hors la loi.
-: Hors la loi phallique ?
Claude Parchliniak - Hors la loi phallique.
-: Donc en cela, elles sont authentiquement femmes ?
Claude Parchliniak - Elles sont hors la loi et ce déchaînement, évidemment, conduit au pire. Donc la vraie femme, c’est pas recommandable.
Guidino Gosselin - Le pédophile, lui, va essayer de montrer que la différence sexuelle, le manque, n’existent pas. C’est ainsi qu’il va rechercher, il va tomber amoureux… dire ça, c’est quelque chose d’épouvantable, mais la pédophilie, c’est aussi … faut essayer d’entendre… je sais que ça à quelque chose de choquant, d’entendre qu’un pédophile est quelqu’un qui puisse être amoureux d’un enfant.
-: Pourquoi est-ce que Lacan a dit que seule la perversion permet le rapport sexuel ?
Esthela Solano-Suarez - La perversion, c’est écrit en deux mots : père – version. C’est-à-dire que c’est une version fantasmatique de la jouissance du père.
Guidino Gosselin - Le pédophile, lui, il veut être un bon père. C’est-à-dire un père non seulement qui aime l’enfant, qui fait preuve d’amour avec l’enfant, mais qui veut aussi que l’enfant puisse jouir, il veut reconnaître le droit à la jouissance de l’enfant.
Esthela Solano-Suarez - La « père-version » est quelque chose qui vient se substituer au niveau de l’ab-sence du sens sexuel qui ne s’inscrit pas dans l’inconscient.
Guidino Gosselin - Justement, on refoule, je crois, la vindicte… c’est par rapport à notre pédophilie que nous avons tous. Tous nos sentiments, toutes nos pulsions, mais nous l’avons refoulées… On ne peut pas être bon éducateur, excusez-moi, sans être quelque part… avoir un amour pour les enfants. On a tous des fantasmes et des rêves quelque part pervers."
- Le mur, ou la psychanalyse à l’épreuve de l’autisme, septembre 2011 https://www.dailymotion.com/video/x16d4fv
"critique la vision freudienne de la femme comme « sexuellement psychogène ». Depuis quatre ans, elle enquête en anthropologue sur les pratiques des psychanalystes « orthodoxes », finalement assez peu connues du grand public et qu’elle juge « dogmatiques » : « Je pensais faire un travail plus nuancé au début. Mon but était de dresser un état des lieux de la psychanalyse, de leur demander : que prenez-vous et que laissez-vous de Freud et Lacan ? J’ai découvert qu’il y avait des dogmes qui ne faisaient pas débat, comme l’idée que toutes les femmes sont psychotiques à la naissance de leur enfant, qui est un substitut du phallus."
Verbatim passage Crocodile (métaphore psychanalytique du sexe féminin)
"Dr. Geneviève Loison (lacanienne, pédopsychiatre référente à Lille) - C’est le crocodile (elle montre un crocodile en plastique). Voilà le crocodile. Alors le crocodile, il nous indique tout de suite de quoi il s’agit. Ils jouent avec. Quand ils mettent la main dedans, je suis inquiète, ou un objet dedans. Quand ils se mettent dessus, quand ils tapent dessus, je suis rassurée.
-:  Pourquoi, qu’est-ce qu’il lui fait le crocodile ? Qu’est-ce que ça veut dire le crocodile ?
Dr. Geneviève Loison - Le crocodile, c’est le ventre de la mère, les dents de la mère
-:  C’est ce que Lacan appelle, la mère crocodile ?

Dr. Geneviève Loison - Oui, alors tout le but de notre travail, c’est de lui interdire de manger, voilà, j’ai mis une barre (met un crayon dans la gueule).
-:  De manger l’enfant ?
Dr. Geneviève Loison - Voilà (elle acquiesce), voilà, voilà et alors l’enfant, quand il commence à sortir de ça, il met la main. Parfois, il met une figurine dedans.
-:  Et ce crayon, il représente quoi ?
Dr. Geneviève Loison - Ça c’est… voilà, tu ne peux plus (elle replace le crayon), c’est la barre.
-:  C’est le phallus paternel ?
Dr. Geneviève Loison - Voilà (elle acquiesce) ! Tu ne peux plus !
-:  C’est la loi du père ?"
Brève conclusion - L'on voit assez aisément dans toutes ces paroles que l'Amérique, sa partie se croyant très progressiste, a pris au pied de la lettre les propos psychanalytiques, en faisant une croyance terre à terre qui annihile le sexe féminin. Prétendant que rien n'est perversion, croyant effacer le père ?


Note de bas de page
______

* Jacques Lacan, 26 février 1977" cité par Jacques Van Rillaer, Mensonges lacaniens, SPS n°300, avril 2012 http://www.pseudo-sciences.org/spip.php?article1825
  • Crédit d'illustration
[Illus. 1] Quelle meilleure allégorie de la psychanalyse qui fuit toute critique et qui joue sur le trompe l'oeil du fonctionnement cérébral humain à la paréidolie, y compris mentale ?
"On y voit un jeune garçon semble sortir du cadre du tableau, ses mains s'accrochent au cadre pour y prendre appui et s'enfuir. Son visage est tendu, son regard mi apeuré, mi étonné, il enjambe le cadre du tableau en se tenant fermement aux bords.Il sort de l’œuvre.Que fuit-il ? Que cherche-t-il ? De quoi a-t-il peur ? Cela se passe-t-il à l’intérieur du tableau ou à l’extérieur du tableau ? Est-il seul ?Pour le spectateur que nous sommes, ce moment de passage, intermédiaire entre l’ancienne fiction du tableau et la nouvelle fiction produite, peut très bien figurer le surgissement  de l’inattendu.Ce procédé de style fréquemment utilisé marque le passage des frontières entre l’espace de l’œuvre, l’espace du récit, et le monde réel, les remettant en cause l’un comme l’autre."  http://culturehumaniste66.ac-montpellier.fr/06_ARTS_VISUELS/PROJET_DEPARTEMENTAL/expo_arts_2014/escapando_de_la_critica.pdf
  • Les billets fondamentaux de cet ethnoblognote
¡Féminicides! - http://susaufeminicides.blogspot.fr/2011/11/feminicides-definis.htmlB - ¿Androcides? - http://susaufeminicides.blogspot.fr/p/androcides.htmlPlus encore http://susaufeminicides.blogspot.fr/2013/08/salon-de-demoiselles.htmlDes preuves http://susaufeminicides.blogspot.fr/p/cest-de-la-carte-tentative-darticle.htmlDes chiffres http://susaufeminicides.blogspot.fr/2012/01/combien.html


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