Ecume des nuits

ou les gazouillis à la faux jeton de Jean qui rit et Jean qui pleure qui boit la tasse. " [...] Tous ces gens éperdus au seul nom de Satire, Font d'abord le procès à quiconque ose tire. Ce sont eux que l'on voit, d'un discours insensé, Publier dans Paris que tout est renversé ; Au moindre bruit qui court, qu'un Auteur les menace, De jouer des Bigots la trompeuse grimace. Pour eux un tel Ouvrage est un monstre odieux ; C'est offenser les lois, c'est s'attaquer aux Cieux : Mais bien que d'un faux zèle ils masquent leur faiblesse, Chacun voit qu'en effet la Vérité les blesse. En vain d'un lâche orgueil leur Esprit revêtu, Se couvre du manteau d'une austère Vertu : Leur coeur qui se connaît, et qui fuit la lumière, S'il se moque de Dieu, craint Tartuffe et Molière [...] " Nicolas Boileau, "Discours au Roi", Satires du sieur D***, Paris, Barbin, 1666, p. 49- 57 * Bioluminescence...