Fiche synthétique
L'option d'une allocation à Madian
province de Tabuk
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Situation de Madian dans la province de Tabuk en Arabie Saoudite |
Cette fiche « Palestine alternative ? » (mai 2015) explore la possibilité historique et géopolitique d’un État palestinien hors de la Palestine mandataire de la Société des Nations. Il s’agit du projet déjà envisagé par Fayçal d’Arabie entre autre. Il rappelle que l’attaque du 15 mai 1948 par la Légion arabe visait un État israélien légitimement proclamé la veille, de droit positif. L’auteur critique l’imposition du droit territorial divin soutenu dans la déclaration OLP/AP d’Alger de 1988 puis Charte du Hamas et plaide pour une relecture juridique des alternatives de réinstallation compatibles avec les droits universels de l’homme.
Il propose de repenser la solution territoriale en s’appuyant sur les origines historiques et géographiques effective des "Arabes palestiniens", notamment leurs origines dans les autres ex-colonies turques ottomanes. Par contrecoup, alors que des déplacements massifs de populations (notamment, de façon à dégoupiller les conflits en vue contre les Allemands déclencheurs de guerres) furent monnaie courante en Europe et en Asie sans susciter nul traitement politique ou médiatique comparable de pressions contraires, il dévoile et interroge ce tabou suscité progressivement après 1948. Ce qui permet de discerner l’instrumentalisation du conflit par des intérêts islamistes, panarabes et antisionistes.
Ce billet défend la thèse inhabituelle, que certains penseraient provocatrice : au lieu d’un État entre les précédentes Judée Samarie et corridor de Gaza, une solution alternative serait possible en affectant une région de la péninsule arabique sans frontière avec Israël bien qu’à peu de distance, en Arabie saoudite, au nord du Hedjaz (région de Madyan). L’auteur critique les blocages idéologiques et géopolitiques liés au projet palestinien actuel, en l’inscrivant dans une logique de refus panislamiste de l’État des Juifs."
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Depuis quelques décennies un
État palestinien tout neuf est promis, sur la foi d'un droit territorial religieux, à une
population majoritairement musulmane, issue des anciennes colonies
turques devenues États arabes indépendants -au sein de la Ligue arabe, de l’OCI et de l’ISESCO, 74 états- Regroupée sous
l’appellation de "Palestinienne" —se définissant généralement par son antisionisme-
Ceci découle d'un revirement imposé à la Société des Nations par le Royaume-Uni et ses ministres, peut-être convaincus d'acheter la concorde devant les protestations de ses tribus arabes alliées, soit en dépit ou même contradiction du droit positif international ; que la Société des Nations a entériné en 1920, puis addendum 1922. En effet, tous les effets des principes du mandat dût être suspendu pour ce qui est de sa partie orientale, future monarchie de droit divin de Jordanie devenue indépendante par un traité uniquement avec UK.
Depuis 2015 et dans l'optique d'examiner les solutions permettant de sortir de l'ornière les populations, nous avons exploré de manière approfondie une
hypothèse différente de celle qui repose exclusivement sur les territoires dits "occupés", choisis fonction de recensements et relevés militaires britanniques par millets -ce qui sous entend que les athées n'y furent jamais décomptés en termes de liberté de conscience- Initialement partie d’Israël (de droit positif), la partie occidentale est envahie en 1948
par les armées jordanienne et égyptienne, pour partie sous commandement de ressortissants britanniques (Glubb pacha, notamment), et occupée durablement.
Avec quelque étonnement, nous avons constaté que l'option "Madian" avait été évoquée, tout en demeurant méconnue, malgré ses nombreux atouts en matière de stabilité, de viabilité et de développement -et surtout, du fait de la satisfaction rapide de la promesse maintes fois répétée aux réfugiés enregistrés près de l’UNRWA- ainsi que de sécurité pour tous.
Tout au contraire de la transmission héréditaire favorisant le ressentiment, l’endoctrinement, piégeant les individus, comme les familles des camps devenus des agglomérations, en place de leur permettre une vision dynamique et constructive d'avenir.
Cette alternative
concerne une zone plus méridionale, située sur un espace de territorialité arabe incontestée que la Palestine mandataire SDN 1920 -n'étant pas sous souveraineté étatique arabe depuis des siècles et libérée en 1918 de la turque-
Son
invisibilisation s’explique sans doute par son inadéquation avec
les doctrines successives : d’abord britannique, puis stalinienne, gaulliste, enfin onusienne. Cette dernière n’ayant rien de surprenant, dans
la mesure où l’ONU -pourtant héritière directe de la SDN conçue à l’origine par les puissances victorieuses du Reich et surtout du jihâd
ottoman de 1918- accueille désormais une majorité d’États
autoritaires placés sous formes diverses de charia, constituant
Islam et Oumma transnational, ainsi que leurs alliés.
Cette prédisposition binaire dite Nord / Sud tente de reprendre du terrain sur les alliés européens vainqueurs souverains sur les ex-territoires du califat turc - L’on ne peut
qu’y constater que les résolutions ne penchent jamais en faveur
d’Israël ou des Juifs mais systématiquement en faveur des régimes
islamo-socialistes —comme l’Iran des ayatollahs, pour ne citer
qu’un exemple.
Une option qui permettrait aux Arabes de rattraper leurs abus et le réel développement de cette surpopulation générée artificiellement par le statut de réfugié UNWRA - Ainsi que de revenir au fondement de l'Accord du 3 janvier 1919 Fayçal-Weizmann ?
1. Contexte historique
Dans les années 1920 et jusqu’aux années 1950, plusieurs propositions ont été évoquées pour reloger une partie des réfugiés palestiniens hors de Palestine mandataire, notamment dans des zones peu peuplées à l’est de la péninsule arabique.
Les régions de Tabuk, Madian (Midian), et environs, situées dans le nord-ouest de l’Arabie Saoudite actuelle, ont été considérées pour cette fin, en raison de leur faible densité démographique et de leur proximité relative.
2. Qui a proposé ces territoires ?
Fayçal ibn Hussein, figure centrale de l’accord Fayçal-Weizmann (1919) mandaté par son père Chérif du Hedjaz, avait discuté d’échanges territoriaux et de solutions pour les réfugiés.
Yitzhak Ben-Zvi (ethnologue) futur président d’Israël, a évoqué dans les années 1920 la possibilité de reloger les populations arabes palestiniennes dans des zones désertiques voisines, y compris à l’est du Jourdain, ou en Arabie.
Au lendemain de la Guerre de 1948 et lors de la crise des réfugiés palestiniens, des discussions informelles ont eu lieu entre certains diplomates israéliens et des représentants saoudiens concernant la possibilité de reloger des réfugiés dans le Hedjaz, y compris Tabuk et Midian.
Ces discussions sont évoquées notamment dans les travaux historiques d’Avi Shlaim (« The Iron Wall », 2000) et dans les archives diplomatiques britanniques conservées aux National Archives UK.
3. Qui était les habitants de cette régionContrairement à une lecture rétrospective tendant à projeter une homogénéité arabe sur la Palestine ottomane, la population de cette région incluant, à la fois, les sandjaks de Jérusalem, Naplouse, Acre et l’Est du Jourdain relevant du vilayet de Damas était depuis l’Antiquité, carrefour multiethnique et multiconfessionnel, n'était pas arabe.
À l’époque du Ier siècle, des royaumes juifs autonomes et clientélaires de Rome existaient encore (Hérodiens), avec des populations juives majoritaires en Judée et Galilée et des diasporas déjà établies.
Aux VIIIe-IXe siècles, les premières conquêtes musulmanes ont introduit des éléments tribaux arabes originaires de la péninsule Arabique, notamment sous les dynasties omeyyade et abbasside. Cependant, ces éléments se sont superposés à une population majoritairement araméophone, grecque chrétienne ou juive. Ces tribus bédouines arabes, composante initialement minoritaire, ne fondèrent pas de substrat unique de peuplement.
Au XIIe et XIIIe siècles, les royaumes croisés (comté de Jaffa et Ascalon, royaume de Jérusalem, principauté de Galilée, etc.) introduisirent des chrétiens européens, en majorité francs, italiens et germains. Ces derniers se métissèrent avec les populations locales, contribuant à un brassage génétique et culturel supplémentaire.
L’Empire ottoman, maître de la région à partir du XVIe siècle, y installa une administration provinciale complexe inspiré des précédents. Il facilita l’établissement de populations immigrées issues de tout l’empire, Bosniaques, Albanais, Tcherkesses, Kurdes, Grecs islamisés, Turcs d’Anatolie ainsi que des Egyptiens de Mehmet Ali, sans oublier les soldats, marchands ou fonctionnaires envoyés de régions aussi diverses que l’Azerbaïdjan, le Hedjaz ou le Yémen. Gaza, en particulier, reçut au XIXe siècle de nombreux migrants égyptiens après la défaite des troupes de Mehmet Ali, certains devenant cultivateurs dans les plaines côtières.
Ce peuplement composite, renforcé encore au XIXe siècle par l’arrivée de travailleurs saisonniers ou permanents attirés par le développement agricole et économique (notamment après l’essor des implantations juives de la deuxième moitié du siècle puis après la victoire des alliés en 14/18 et pendant le mandat de la Société des Nations/onu 1920/1948) ne constitue donc en rien une population indigène homogène ni spécifiquement arabe au sens ethnique ou généalogique. Le terme de Palestin puis Palestinien ne désignait alors qu’un cadre géographique, sans connotation ethnique fixe, et sans nulle continuité étatique ou nationale.
Affectation par l’Arabie Saoudite d’une
zone à Madian pour un État palestinien souverain : état
des faits et perspectives
1. Situation historique et absence d’allocation ou de camps
Aucune allocation territoriale officielle ne fût faite par l’Arabie Saoudite aux
Palestiniens, que ce soit à Tabuk, Madian (Midian), ou dans le
Hedjaz - Alors que son allié britannique a procédé à celle du mandat palestinien oriental au chérif du Hedjaz Hussein ibn Ali
par son deuxième fils, Abdallah ibn Hussein, Emir de Transjordanie
et sur le mandat français, au troisième fils du même, Fayçal ibn
Hussein- Puis tout le Hedjaz aux Séoud.
Les discussions informelles et propositions dans les années
1920-50, évoquées par certains diplomates israéliens et arabes,
n’ont jamais abouti à un transfert officiel de terres.
L’Arabie Saoudite a refusé de céder ou
d’affecter des territoires significatifs à un projet
d’État palestinien indépendant sur son sol. Alors que directrice et décisive dans l'implantation du statut exceptionnel de réfugiés à vie et héréditaire (patrilinéaire) via l'UNWRA.
Estimations du nombre de Palestiniens résidant en Arabie Saoudite
-
Entre 2000 et 2002, selon le World Refugee Survey, l’Arabie saoudite hébergeait environ 123 000 ressortissants palestiniens (réfugiés potentiels), sur un total d’environ 128 500 à 291 000 personnes considérées réfugiés ou demandeurs d’asile Reddit+8Refworld+8Reddit+8Refworld+4Refworld+4Refworld+4.
-
Selon estimation récente du recensement de 2022, environ 129 900 Palestiniens sont recensés, reflétant des migrants de longue durée plutôt que des réfugiés formellement déclarés Refugee Law Initiative Blog.
L’Arabie saoudite n’a jamais accueilli de camps UNRWA sur son territoire. Les réfugiés palestiniens y étant des travailleurs migrants ou détenteurs de visas de résidence. Aucun camp permanent comme ceux de Jordanie, Liban ou Syrie. Seule exception : les réfugiés irakiens ou afghans isolés résidaient dans le camp de Rafha, utilisé notamment pour des déplacés sauf Palestiniens RefworldRefworldRefworldRefworld.
2. Capacité de la zone Tabuk-Madian à
accueillir un État souverain
- La vaste province de Tabuk principalement
désertique et faiblement peuplée, et sa région de Madian au Nord Ouest se situe le long de la côte du bras de la Mer rouge.
Pour qu’un État palestinien y soit viable et souverain, il
faudrait une allocation territoriale suffisamment étendue,
avec projet d'accès aux ressources essentielles (eau, infrastructures,
routes), facilement établi grâce aux sommes annuellement allouées habituellement aux TOA
Aucun projet crédible, officiel ou soutenu par Riyad, n’a
jusqu’à présent été présenté pour garantir cette allocation.
Aucune ONG ou institution internationale, UE ou ONU, n’a
dépêché de mission exploratoire approfondie d’impact.
3. Contrôle saoudien et conditions politiques
L’Arabie Saoudite exerce un contrôle politique et
militaire strict sur ces régions.
Une affectation de terres à des Palestiniens antisionistes
exigerait un contrôle saoudien étroit et contraignant,
avec un cadre politique limitant la souveraineté
réelle de cet État.
Cette option pose un contradiction avec la
souveraineté pleine et entière, condition indispensable à
un État viable. Par comparaison, il appert que les 3/4 du mandat initial octroyés aux Arabes musulmans du Hedjaz a définitivement formé un état indépendant souverain viable.
Potentiel de souveraineté réelle plus étendue que les possibilités des actuels TOA en archipel et enclaves. La solution "deux états" présentée en unique solution des territoires occupées antisionistes disséminés au sein de la Palestine mandataire orientale l'étant encore moins.
4. Perspectives actuelles
Malgré les dangers d’instabilité et l’influence
croissante des factions iraniennes dans les territoires
palestiniens, Riyad n’a pas officiellement révisé sa
position pour attribuer ces territoires, alors que ce
serait un moyen définitif d’annihiler le poids exponentiel chiite
sur les territoires palestiniens antisionistes.
Seul un changement de posture saoudienne clair, permettra de considérer Madian en zone suffisante et souveraine pour un État
palestinien, propre au bien-être des populations de descendants de réfugiés UNWRA 1948 (ne restant pratiquement de survivants de l'époque)
La situation "deux états" maintient l’impasse car aucun autre État musulman ou arabe ne propose une solution territoriale alternative réelle et viable. A plusieurs reprises, la Jordanie a déjà combattu violemment les Palestiniens sur son sol, l'Egypte refuse les civils gazaouis, constitués des Gazans d'avant 1948 et des réfugiés non gazaouis des huit camps UNWRA, qu'elle a installés à partir de 1948 par son occupation militaire. Le Liban, grâce aux révoltes de ses réfugiés palestiniens, a été investi par les milices chiites iraniennes. Nul autre ne s'est porté volontaire.
Quant à Israël, détenteur juridique de la déclaration à défaut du positionnement en temps utile des Palestiniens antisionistes, n'a, devant les guerres successives qui lui sont déclarées et les recrudescences d'attentats terroristes contre ses civils qui l'on contraint à se protéger par des checks points et autres procédés de riposte agressive, il reste seul avec la main pour déclarer l'état palestinien. Ce qui fonde la raison des pressions et menaces incessantes contre l'Etat d'Israël.
Conclusion
À ce jour, l’Arabie Saoudite n’a pas alloué
de territoire au Nord-Ouest de la Péninsule
arabique aux Palestiniens antisionistes
pour créer un État souverain viable.
Il n'est pas trop tard pour que ce Royaume s'avise des conséquences positives d'envisager ce projet.
B. Motifs étatsuniens d’ignorer cette solution viable d’un
État palestinien dans cette région arabe le long d’un golfe et de ne jamais l'avoir évoquée
1. Complexité historique et politique
La déshistoricisation enclenchée par les Empires
britannique et soviétique a été prise à leur compte par les
États-Unis, soutenant toujours officiellement la création d’un
État palestinien sur la partie du territoire
de la Palestine mandataire occupée par la Jordanie
et l’Egypte (Judée Samarie/Cisjordanie, Corridor/Bande de Gaza, Jérusalem-Est)
La relocalisation hors de la Palestine historique est perçue
comme une déviation majeure des engagements internationaux de seconde partie du XXème -résolutions de l’ONU (ex. Résolution 242,
338), qui prétendent la nécessité d’une solution à deux États (de fait 3) sur les territoires disputés au contraire des décisions de la première partie par sa maison mère SDN 1920/1923. Où l'Emirat transjordanien puis Royaume de Jordanie, exclusivement arabe musulman, constitue le premier des états de la région palestinienne
historique et a dessiné formellement la frontière Est de la Palestine occidentale par celle explicite de la frontière Ouest de la Palestine orientale. cf. Addendum projet de mandat SDN 1920
Depuis 1988, l'ONU fait le forcing sur la reconnaissance du territoire de droit divin inaliénable pour Etat de Palestine
Soutenir une relocalisation arabe impliquerait de revoir
des décennies de diplomatie, de
déshistoricisation et les
aspirations nationales palestiniennes suscitées, ce qui est politiquement très
sensible
2. Rôle des acteurs régionaux et
internes palestiniens
Les dirigeants palestiniens, modérés ou
radicaux, rejettent fermement toute solution hors de la Palestine
mandataire, présentée en terre ancestrale musulmane arabe
Les États arabes voisins, notamment Jordanie et Égypte, croient à l'intérêt du maintien de la question palestinienne vivante pour
des raisons stratégiques internes et régionales.
Cependant, la
Jordanie désormais menacée par l’allié islamiste chiite iranien
à sa frontière Nord aurait intérêt à éloigner les fauteurs de
troubles islamistes de sa frontière Ouest du Jourdain, qu'elle défend déjà grâce aux forces israéliennes - L'affaiblissement israélien serait le sien
L’Arabie Saoudite elle-même, bien qu’en changement, n’a
jamais officiellement proposé ni promu cette option,
rendant difficile son intégration dans la diplomatie américaine
Bien que cela permette de remplir l’engagement du 3
janvier 1919 par le Roi des Arabes, Fayçal d’Arabie, enterré
dans les sables, alors que toutes les colonies turques sont devenus
des pays arabes indépendants, au détriment de toutes les ethnies du
Maghreb et du Machrek
Le contrôle et la maîtrise d'une population disparate, unie par la sharia, depuis un siècle entrainée aux attaques armées contre des civils, infiltrée par tous ceux qui peuvent les armer, dont les chiites ou les Turcs, serait pourtant un gage décisif de sécurité pour la Péninsule arabique entière
3. Les priorités et contraintes des
administrations américaines
Les administrations américaines successives, y compris trumpiste, ont privilégié des approches directes de
négociation israélo-palestinienne, basées sur toujours des solutions
territoriales, vues désormais comme classiques, issues de celles privilégiées puis
imposées par les militaires britanniques et américains d’avant
1948.
Trump a notamment avancé des propositions très
controversées (plan de paix de 2020) qui ne remettent pas en cause
la localisation territoriale palestinienne.
Soutenir la relocalisation aurait nécessité de lourdes
ruptures diplomatiques avec de nombreux alliés, y compris dans la
communauté internationale, qui sont tenant de la doctrine
soviétique stalinienne sionologique avec déshistoricisation du
processus de 14/18
4. Utilisation des aides internationales
Les aides internationales à la Palestine ont été
historiquement orientées vers le développement économique et
humanitaire dans les territoires palestiniens, tout en étant aussi
critiquées pour leur détournement.
Cette solution viable le serait d’autant plus que les volumes
d’aide dépensés, finalement pour construire l’appareil
paramilitaire milicien islamiste (dont tunnels et milices armées), le serait enfin utilement pour un
développement rapide sans entraves.
Une politique de soutien à une relocalisation territoriale
impliquerait de rediriger ces aides vers la création
d’infrastructures dans un nouvel espace géographique, ce qui n’a
jamais été envisagé à grande échelle.
En résumé
La solution d’un État palestinien dans la région
Tabuk-Madian, bien qu’elle puisse offrir une alternative
pragmatique, est restée politiquement et diplomatiquement
marginalisée.
Alors qu'elle répondrait aux promesses arabes
faites aux populations musulmanes depuis l’unification antisioniste
réalisée grâce au concept moderne de peuple palestinien -pour
lequel milita à compter de 1974, sur implication de l’Institut
d’Orient de Moscou du KGB soutenant Yasser Arafat al Husseini-
Les
États-Unis, même sous l’administration Trump, n’ont pas pu s’y
engager en raison de la prétextée complexité historique, des
engagements internationaux, des résistances palestiniennes,
et des équilibres régionaux.
Par conséquent, l’aide
internationale demeure principalement consacrée aux territoires
palestiniens (TOA), malgré ses limites évidentes
C. Contradiction de la politique américaine
vis-à-vis du conflit israélo-palestinien
1. Ignorance des engagements
internationaux 1917-1922 ?
Les traités, lettres et accords de la période 1917-1922
(lettres des Cambon, Pichon, Balfour, Sonino, l’accord Fayçal-Weizmann, la
SDN et son mandat incluant la déclaration Balfour) ont
clairement consacré le projet d’un Foyer national juif en
Palestine, incluant les deux rives du Jourdain
Ces engagements sont le fondement légal du mandat
britannique sur la Palestine et la reconnaissance internationale de
la présence juive et immigration ultérieure légitime
Or, les États-Unis modernes, bien qu’ayant ratifié la SDN
puis soutenu la création de l’ONU, ne se réfèrent
jamais à ces textes dans leurs discours ou plans diplomatiques
sur le conflit.
2. Conséquences de cette apparente ignorance
Cette absence de référence historique et juridique crée
une rupture avec la continuité des droits légaux et politiques des
Juifs sur ce territoire. Elle pourvoit à des droits nouveaux et
supplémentaires pour les tribus arabes de la Péninsule arabique.
Elle donne une place prépondérante à une lecture plus
récente et partielle, souvent ethnocentrée (arabe) sur les seules
résolutions post-1945 et la dynamique israélo-arabe contemporaine,
sans réintégrer la dimension des engagements antérieurs.
Sans tenir compte de l’aspiration constante à la paix d’Israël,
devant les attaques concertées constantes de cinq guerres
arabo-israéliennes et autres conflits avec intifadas alimentés par
les mêmes.
Cela contribue à renforcer la perception d’une politique
américaine partiale ou incohérente aux yeux de certains acteurs et
observateurs.
3. Enjeux diplomatiques et géopolitiques
Reconnaitre pleinement ces engagements historiques obligerait
à reconsidérer la nature du conflit, notamment à réintégrer la
légitimité historique de l’État d’Israël sur tout son
territoire initialement prévu par le mandat.
Cela rendrait aussi caduque une partie des revendications
territoriales exclusives arabes et excessive sur la Palestine
historique. Cette région n’a été arabe qu’avant les Turcs et
sans qu’un état, ou un peuplement, y ait été alors formé à
partir du VIIème siècle de la colonisation religieuse hors
peuplement.
Or, pour préserver des alliances stratégiques au
Moyen-Orient et éviter des réactions politiques dans le monde
arabe, les États-Unis préfèrent souvent ne pas trop insister sur
cette période.
En conclusion
La position américaine est donc effectivement
contradictoire : elle soutient la paix et une
solution équitable, mais ignore les fondements juridiques et
historiques internationaux cruciaux de la période 1917-1922,
ce qui fragilise la cohérence et la durabilité de sa politique au
Moyen-Orient
REMARQUE
L’on peut
constater les exigences systématiques envers le proto état des
Juifs puis d’Israël en terme de fédération et d’accueil restent sans appel. Alors que rien n'en est exigé des territoires occupés depuis 1948, de l’Emirat de Transjordanie depuis 1921 -« judenrein » dès sa création sur demande exprès-
puis Royaume de Jordanie qui n'ont jamais consulté les populations diverses préexistantes à la colonisation hachémite, ou même des autres pays arabes et musulmans.
Tout d'abord, l’Emirat de Transjordanie a été fondé sur le principe de l'exclusion et sans jamais recourir à aucune concertation envers sa population initiale en 1919 et des révoltes, environ 450 000 habitants de diverses ethnies autres que celle de la colonisation hedjazie hachémite.
En particulier, ces derniers ont spolié, persécuté et expulsé près d'un million de Juifs concernant tout le Middle East and North Africa (MENA), et d'autres ethnies et consciences, comme l'Egypte, les chrétiens et Coptes, etc.
D'ailleurs actuellement et à l'inverse des territoires occupés antisionistes exclusifs, Israël représente un état
multi ethnique et multiconfessionnel de liberté de conscience, totalement isolé au "grand Moyen Orient" avec parmi ses citoyens les descendants de non Juifs composant actuellement environ 21 % de sa population, pour la plupart issus d'Arabes (non recensés) et d'autres musulmans et chrétiens (Druzes, Circassiens, Kurdes, Arméniens, Baha'is, etc.) qui n'ont pas quitté la Palestine mandataire.
Ceci en dépit de
la souveraineté
européenne des mandats SDN soulignant l'écoute à apporter aux populations antécédentes aux mandats
des traités
internationaux du début du XXème siècle
sans qu’un
argument raisonné autre que la possession musulmane arabe ne soit
jamais fourni par les pays musulmans
3. Pourquoi ces propositions ont-elles
été abandonnées ?
Refus politique de l’Arabie Saoudite :
Malgré l’intérêt pour des solutions de relogement,
l’Arabie Saoudite, sous la dynastie Saoud, a refusé de prendre
en charge des populations palestiniennes, craignant une perte de
contrôle et des complications politiques internes
La consolidation du contrôle saoudien sur le Hedjaz (depuis
1932) a renforcé son rejet des revendications territoriales liées
à la Palestine
Opposition des États arabes voisins :
La Jordanie et l’Égypte, notamment, ont préféré
conserver leur contrôle sur les réfugiés palestiniens présents
sur leurs territoires pour raisons politiques, notamment pour
maintenir la pression sur Israël. Ce qui devient avec le danger
islamiste chiite comme sunnite à leurs portes toujours plus
dangereux.
Soutien international
manquant :
Les grandes puissances, notamment le Royaume-Uni et les
États-Unis, n’ont pas favorisé ces propositions, préférant
souvent des solutions politiques basées sur la partition de la
Palestine mandataire occidentale, afin d’agréer à la politique
panarabe religieuse, qu’ils ont eux-mêmes suscitées pour tenter
d’unifier et maîtriser les tribus arabes disparates du début du
Xxème siècle.
Rejet par les réfugiés UNWRA :
La majorité des réfugiés palestiniens ont refusé tout
déplacement hors de Palestine historique, espérant le retour à
leurs supposés foyers.
La perspective de réelle propriété individuelle et les
milliards internationaux alloués sont susceptibles d'améliorer rapidement et durablement le bien-être de la population palestinienne actuelle ; et, par conséquent, la réception par les intéressés, populations qui
aspirent à la paix et au développement, plutôt qu’à
l’assistanat qui éloigne d'elles tout espoir de souveraineté, malgré les reconnaissances acquises qui le font miroiter sans lendemain de fait.
- NOTA BENE - Il reste notable que le statut exceptionnel de
réfugié UNWRA patrilinéaire illimité
part de la déclaration des intéressés de résidence ou travail
sur le territoire de la Palestine mandataire avant 1948 et n’exige
pas de preuve de propriété. Sachant qu’en 1948, les titres de
propriété délivrés par les Britanniques ajoutés à ceux acquis
sous les Turcs principalement par des musulmans, seuls autorisés,
n’atteignaient pas 10 %. Voir annexe
4. Sources et références
Avi Shlaim, The Iron Wall: Israel and the Arab World,
W.W. Norton & Company, 2000.
(Discussions sur les
propositions alternatives pour les réfugiés palestiniens et la
politique arabe.)
National Archives UK, Foreign Office Papers, années
1920-1950 -Correspondances diplomatiques sur la gestion des
réfugiés et les propositions territoriales-
Lawrence, T.E., Seven Pillars of Wisdom, 1926
(réédition), décrivant la région du Hedjaz et ses enjeux
stratégiques
Benny Morris, The Birth of the Palestinian Refugee
Problem Revisited, Cambridge University Press, 2004 -Analyse
détaillée des déplacements et propositions post-1948-
Rapport de la Commission Anglo-Américaine sur les réfugiés
palestiniens, 1949
En résumé
L’offre territoriale autour de Tabuk, Madian, et du
Hedjaz, proposée principalement dans les années 1920-50 par
certains acteurs (Fayçal, représentants israéliens), a été
abandonnée en raison de refus politiques saoudiens, de calculs
géopolitiques des États arabes, et de l’absence de soutien
international et populaire.
L’Arabie Saoudite : un acteur clé et potentiel
pivot pour la paix et la stabilité régionale
1. Évolution récente de la politique
saoudienne
Depuis la prise de pouvoir du prince Mohammed ben Salman
(MBS), l’Arabie Saoudite affiche une politique plus pragmatique et
ouverte, notamment vis-à-vis d’Israël et des questions
régionales.
La rivalité avec l’Iran chiite, principal soutien des
factions palestiniennes radicales et de groupes terroristes (Hamas,
Hezbollah), a poussé Ryad à revoir ses alliances et priorités
stratégiques.
Le royaume cherche à réduire l’instabilité à ses
frontières, y compris en limitant l’influence iranienne dans la
région du Levant et en soutenant des solutions politiques durables.
2. Les enjeux sécuritaires et politiques
L’« abcès » palestinien, notamment dans la bande de Gaza
et la Cisjordanie, est devenu un foyer d’instabilité majeure, où
s’affrontent factions diverses, avec un soutien iranien à
certaines d’entre elles.
Cette instabilité menace directement la sécurité
saoudienne, jordanienne, égyptienne, et plus largement la stabilité
du Levant.
Israël, quant à lui, demeure un acteur central du conflit,
et une normalisation partielle des relations avec certains pays
arabes (Accords d’Abraham) crée un nouvel équilibre.
3. L’Arabie Saoudite comme « porte de
sortie » digne, pacifique et pacifisme
Par son poids religieux, économique, et politique, l’Arabie
Saoudite est aujourd’hui probablement la seule puissance régionale
capable de :
Proposer une solution politique crédible
pour les Palestiniens, y compris en envisageant un rôle pour eux
dans des territoires alternatifs (ex. Hedjaz, Tabuk),
Exercer une pression constructive sur les factions
palestiniennes pour réduire la violence et s’engager
dans un dialogue,
Contribuer à la stabilisation économique et
sécuritaire du Levant en coopérant avec Israël, la
Jordanie et l’Égypte.
4. Implications régionales
Une révision saoudienne de sa politique envers les
territoires palestiniens pourrait débloquer un processus de paix
durable.
Elle réduirait l’influence iranienne en affaiblissant, et
contrôlant les groupes armés chiites et palestiniens extrémistes.
Elle renforcerait la coopération sécuritaire entre Israël,
Jordanie, Égypte et Arabie Saoudite, assurant ainsi la stabilité
régionale.
Elle mettrait fin aux ressentiments reconduits de génération
en génération par le statut extraordinaire affecté par UNWRA à
une seule population principalement musulmane, à la différence des
mécanismes UNHCR.
En résumé
L’Arabie Saoudite, en raison de l’évolution de son
positionnement géopolitique et des enjeux sécuritaires, apparaît
aujourd’hui comme la clé potentielle pour sortir de
l’impasse palestinienne, assurant paix, développement et
sécurité pour tout le Levant, y compris Israël, la Jordanie,
l’Égypte, et le royaume lui-même.
L'Arabie saoudite
post-pétrolière fait face à un défi sans pareil et pourrait
reconsidérer sa position du fait du grand danger d'instabilité et
de conflit de l'abcès de fixation des territoires antisionistes,
bien qu'elle ait contribué à l’installer, permettant aux milices
chiites iraniennes terroristes de soutenir des factions terroristes
palestiniennes, et de la menacer ainsi que toute la Péninsule.
L’option Madian/Tarbuk apparaît en sortie de crises et
soutien du développement palestinien comme de garantie de sécurité
du Levant et de l'Arabie -à savoir déjà pour partie assurée par
la haute technologie israélienne-
La politique des
Emirats arabes unis semblerait également pouvoir supporter cette
avancée. Il reste à apprécier quel pourrait être les leviers pour
d’autres états arabes dits du Golfe, Yemen, Qatar… Le jeu de
conjuguer jusqu’ici tous leurs efforts à savonner la planche à
Israël pour prétendre récupérer au profit musulman son territoire
n’est-il pas sans lendemain et contreproductif pour leur
succès économique et scientifique ?
Christine Gamita
Fiche revue et améliorée via chatgpt 2025
ANNEXES -
ANNEXE 1 - Tabou du déplacement de populations des ex-colonies turques
Le tabou sur le déplacement de populations musulmanes et arabes de Palestine s’est construit progressivement après 1948, dans un contexte où, paradoxalement, des déplacements massifs de populations par millions étaient alors monnaie courante en Europe et en Asie sans susciter le même traitement politique ou médiatique. Voici une synthèse rigoureuse, avec un cadre chronologique et des points d'appui documentaires.
1. Contexte global : déplacements massifs post-Seconde Guerre mondiale (1945–1950)
Exemples majeurs :
-
Allemands des Sudètes, de Pologne, de Tchécoslovaquie, de Hongrie : environ 12 à 14 millions d’Allemands expulsés ou déplacés. Cf. R.M. Douglas, Orderly and Humane: The Expulsion of the Germans after the Second World War, Yale University Press, 2012
-
Grecques et Turcs entre 1923–1924 : échange de population entre Grèce et Turquie : environ 1,5 million de personnes décidé par le traité de Lausanne, ratifié par la SDN
-
Hindous et musulmans entre Inde et Pakistan (1947) : env. 15 millions de déplacés, avec des centaines de milliers de morts
-
Juifs des pays arabes (1948–1975) : environ 850 000 Juifs contraints à l’exil, sans droit au retour, ni réparation. cf. Justice for Jews from Arab Countries – JJAC, www.justiceforjews.com
Ces déplacements furent qualifiés de "nécessaires pour la stabilité" ou de "conséquences de la guerre", souvent organisés par les États eux-mêmes ou validés par des traités internationaux.
2. Refus musulman et arabe des résolutions onusiennes et guerre de 1948
-
En novembre 1947, la résolution 181 de l’ONU propose un partage de la Palestine entre un État des Juifs et un second État musulman arabe. La Ligue arabe refuse cette résolution.
-
En mai 1948, 5 armées arabes envahissent l’État d’Israël proclamé et légal
-
500 000 à 750 000 musulmans et Arabes fuient ou sont déplacés de Palestine mandataire puis Israël. Cf. Benny Morris, The Birth of the Palestinian Refugee Problem, Cambridge University Press, 1987
3. Pourquoi ce tabou sur le déplacement des Arabes palestiniens ?
A. Instrumentalisation politique par LEA et le bloc soviétique
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Dès 1949, les réfugiés palestiniens sont internationationalisés par la Ligue arabe en outil diplomatique contre Israël guidée par l'URSS et satellites
-
L’UNRWA (1949) est fondée uniquement pour ces Palestiniens (résolution 302 de l’ONU) sans équivalent pour d’autres réfugiés
-
Ces pays les rejettent, refusent leur intégration, préférant maintenir leur statut de réfugié sur des générations. cf. H. Lapidoth, Legal Status of the Refugees in Arab States, 1992
-
À partir des années 1950, l’URSS et ses alliés intègrent la question palestinienne dans leur propagande anti-occidentale, insistant sur une supposée injustice coloniale niant le droit positif de la SDN issu de la victoire alliée de 14/18
B. Deux poids deux mesures médiatiques et juridiques
-
Les réfugiés juifs des pays arabes sont intégrés sans condition par Israël et ne deviennent pas un sujet de revendication internationale.
-
Les réfugiés allemands ou grecs, ou juifs, ne reçoivent pas de reconnaissance juridique de « droit au retour » par l’ONU
-
En revanche, la résolution 194 (1948) maintient pour les réfugiés UNWRA seuls, un droit au retour ou compensation conditionné à une acceptation de paix avec Israël mais depuis lue de manière sélective
4. Émergence du tabou en Europe occidentale (années 1960–1980)
-
Décolonisation et culpabilité post-coloniale occidentale de droite à gauche conduisent à un alignement pro-tiers-mondiste, souvent favorable à la cause palestinienne. cf. Jean-François Revel, La tentation totalitaire, 1976
-
Montée des idéologies tiers-mondistes et postcoloniales, confondant la situation palestinienne avec l’anticolonialisme malgré l’absence de colonisation colonialiste
-
Inversion de la logique historique : Israël devient "colonialiste", alors que les musulmans se prétendent autochtones avec les Arabes palestiniens, à tort puisque malgré les migrations arabes récentes sous mandat britannique. cf. Joan Peters, From Time Immemorial, 1984
5. Blocages contemporains : droit international, UNRWA et retour impossible
-
Le statut unique et perpétuel des réfugiés palestiniens selon l’UNRWA (contrairement au HCR) perpétue l’idée d’un retour possible
-
Tout projet de transfert volontaire ou compensation territoriale est qualifié de "nettoyage ethnique", afin de faire nation des populations composites dans les médias et milieux universitaires influencés par le postcolonialisme marxiste d'Edward Said, etc.
-
Aucune exigence de retour n’a été imposée en ce qui concerne millions d’autres réfugiés du XXe siècle
6. Sources et documents clés
ANNEXE 2 - Qui est souverain - Le droit positif ou l'appropriation par la religion ?
1. Structure foncière en Palestine mandataire et souveraineté
A savoir –
Propriété ≠ Souveraineté≠ Autochtonie et Arabes non autochtones
La propriété est un droit privé, individuel ou
collectif, sur un bien (terre, bâtiment, etc.).
Elle est reconnue par un système juridique mais ne confère
aucune autorité politique ni compétence militaire sur un
territoire.
La souveraineté, au contraire, est un droit
politique et militaire exclusif d’un État ou
d’une entité reconnue, d’exercer le pouvoir suprême
sur un territoire donné : lois, fiscalité, police, armée,
diplomatie.
Afin de comprendre la situation des réfugiés
palestiniens, les données historiques confirment que la majorité
des terres étaient détenues par une élite de grands propriétaires
terriens non palestiniens, tandis que la majorité des paysans
(fellahs) étaient métayers ou locataires sans titres de propriété
formels. Voici des sources précises et chiffrées sur ce sujet
:Hassidout
Structure de la propriété foncière en
Palestine avant 1948
Concentration des terres entre les mains de grands
propriétaires
Selon une étude de 1936, environ 0,2 %
des propriétaires (150 individus) possédaient plus de 1 000
dounams chacun, représentant 27,5 % des terres. Parmi eux, 13
familles détenaient plus de 5 000 dounams, soit 19,2 % des terres.
En revanche, 91,8 % des propriétaires (65 933 personnes)
possédaient moins de 100 dounams, totalisant seulement 36,7 % des
terres.
Prévalence du métayage et de la location
Une
enquête britannique de 1931 a révélé que 29,4 % des paysans
arabes étaient totalement sans terre, tandis que 35,6 % possédaient
moins d'un feddan (environ 1 038 m²). Seuls 16,4 % des paysans
possédaient plus de 2 feddans.
Vente des terres par des propriétaires absents
Entre
1920 et 1936, la majorité des terres achetées par des
organisations sionistes provenaient de grands propriétaires
absents, souvent résidant à Beyrouth, Damas ou au Caire. Par
exemple, entre 1920 et 1922, 75,4 % des terres acquises provenaient
de ces propriétaires absents, tandis que seulement 3,8 % étaient
vendues par des fellahs.
Cadre juridique et absence de titres de
propriété
Le système foncier ottoman, en vigueur jusqu'en 1917, reposait
sur des registres (Tapu) qui favorisaient l'enregistrement des terres
au nom de notables ou de chefs de tribus, excluant souvent les
paysans. Sous le mandat britannique, la "Land Settlement
Ordinance" de 1928 visait à individualiser la propriété
foncière, mais cette réforme a été largement rejetée par les
communautés rurales, attachées à la propriété collective
(musha'). Scribd
2. Statut des réfugiés palestiniens selon
l'UNRWA
Le statut de réfugié palestinien, tel que défini par l'UNRWA,
repose sur la résidence en Palestine entre juin 1946 et mai 1948,
sans exigence de preuve de propriété foncière. Ce statut est
transmis de manière patrilinéaire, ce qui signifie que de nombreux
réfugiés actuels sont les descendants de métayers ou de
travailleurs agricoles sans titres de propriété formels.
Ce statut n'implique pas pour ceux possédant des titres de propriété incontestables et valides ainsi que que revendiquant leur restitution par Israël de souveraineté.
Ainsi, le fondement juridique du droit au retour reste flou, qui semble prétendre que tous les descendants des réfugiés initiaux, désormais disparus pour la plupart, auraient le droit à gouvernement de leurs propriétés et des terres publiques. Voir revendications palestinistes et résolution ONU de droit au retour.
3. Situation chiisme versus sunnisme - Quelques éléments d'appréciation
Source : « le dessous des cartes - Atlas d'un monde qui change - Tallandier 2009 - Jean-Christophe Victor - Virginie Raisson - Frank Tétart
Quelle option offre autant d'atouts, et une telle garantie de paix et développement, tant pour les civils palestiniens que libanais, jordaniens, égyptiens, arabes et israéliens ?
Les sept pays, effectivement arabes, de la péninsule arabique: l'Arabie saoudite (les deux tiers), les pays du Golfe (Koweït, Bahreïn, Qatar, Émirats arabes unis et Oman) et le Yémen pourraient exploiter tranquillement leurs barils et procéder au changement de cap de l'époque post-énergies fossiles et continuer de se maintenir sur la voie du progrès scientifique.
Par conséquence, cette équilibre ne semble que pouvoir profiter à la stabilisation européenne, asiatique, américaine, soit mondiale.
Christine Gamita
Elaboration 2015 - Revue et corrigée par IA Chat GPT 2025