21/06/12

Rosier pourpre

"Les femmes n’ont pas tort du tout quand elles refusent les reigles de vie qui sont introduites au monde, d’autant que ce sont les hommes qui les ont faictes sans elles."
Michel de Montaigne, 1595*


1882 pigment mauve Perkins, déposé en Angleterre

En philathéliste, je démarre sur un timbre.
"Violet was first discovered by Mr. Perkins, in 1856... "...oxidation of crude aniline with chromic acid. ...particularly those from chemicals derived from the distillation of coal tar....."* http://pigmenthistory.blogspot.fr/
Où nous allons voir avec quelle vivacité, le féminisme a retourné le gant ! Plus que transgression, renversement total de la vapeur ! Il n'existe de mot en "isme" qui ne pèche par son histoire sulfureuse. Les courants de pensée naissent d'un problème et de crises majeures, puis pataugent longtemps avant de se trouver et s'affiner. Voir l'humanisme qui n'a pas encore abouti en tout et surnage encore à peine en hominisme la plupart du temps.

Tout d'abord, hormis l'application stricte du principe d'égalité des sexes (en Droit), le féminisme prétend non pas de féminiser, comme certains benêts le croient parmi les crapauds moussus, mais combattre l'éducation sexiste contre soi qui éteint aisément les velléités d'émancipation et de se libérer des filles, avec tous les chantages affectifs auxquels soumises en douce ou en dur.

A force de me demander d'où venait la couleur symbolique féministe, je navigue dans le coaltar. http://www.expressio.fr/expressions/etre-dans-le-coaltar-coltar.php

Sur verte mousse, une punaise féministe ? Diantre.


En rien et de rien, est-ce ainsi que les femmes vivent, toutes violettes sous voilettes ? Le bleu profond des cieux froncés de la cybersphère amoindrira ce système civilisationnel phallocratique (qui s'agite car il se trouve désormais moins à l'aise à exercer ses moyens de coercition et de terrorisme par arme lourde des féminicides étouffant jusqu'à l'humanité ?

Mauve n'est pas violet. A cause du féminisme, me voilà en plein panade dans l'histoire des pigments ! http://fr.wikipedia.org/wiki/Goudron_de_houille
"Depuis la fin du XIXe siècle, le mauve est la couleur traditionnelle des féministes*. Avant d’être la couleur des féministes des années 70, le violet était déjà arboré par les suffragettes."[1]
Après le demi-deuil des veuves de guerre à qui l'on donna le droit de vote du fait de la perte du héros, le groupe de féministes radicales, "Lavender Menace", concernait la présence de lesbiennes dans les rangs féministes. Mais aussi et, d'ailleurs, la lavande chasse les mites.

La "menace lavande" relate donc la crainte qu'eurent ces messieurs devant les lesbiennes socialistes, injuriées de viragos -autrement dit, celles qui s'approprient le vir, ou le vit, le masculin, qui se masculinisent- d'oser s'habiller en garçons et d'en copier les manières. On les traitera alors de "garçons bouchers", butchers. Et d'autres non conformités hors course de l'emprise masculine, vous voilà bitches. Leur mouvement étant vu comme un accaparement de la masculinité, du droit aux hommes de dire, faire et surtout imposer- Alors que l'on sait bien que la poétesse Sapho et tant d'autres n'ont rien à voir avec le masculinisme, que ce soit en son sens médical, ou idéologique. Il me faut bien pourtant voguer en arrières bleu de Mytilène, où flotte l'écharpe dans les airs parfumés de Chypre de la poétique Sappho, mère de Cleis. Alcaeus l'y peint aux cheveux violets vers 650 avant notre ère. http://global.britannica.com/EBchecked/topic/13187/Alcaeus

Le violet est aussi affaire de liturgie catholique, bien qu'aucune lesbienne en ses rangs. 
"violette de soie moirée pour les nonces, violette de soie lisse pour les évêques" https://fr.wikipedia.org/wiki/Costume_eccl%C3%A9siastique
(...) Violet. — Le violet usité à Rome depuis des siècles est la pourpre des anciens, légèrement rougeâtre. Le charbon de terre, produit par la benzine, produit l’aniline, couleur à la mode actuellement, parce que le commerce l'impose, mais que la cour pontificale n'a pas encore adoptée, sinon partiellement. Ce violet est bleu et d'une teinte qui n'a pas de durée. Le costume violet est réservé aux cérémonies religieuses et à certains actes solennels de la vie civile, (...)  Xavier Barbier de Montault, 1878  https://fr.wikipedia.org/wiki/Violet_d%27%C3%A9v%C3%AAque

Porte la couleur emblématique du féminisme, tête libre, probablement sans le savoir ?
http://susaufeminicides.blogspot.fr/2012/10/femmes-politiques-feministes.html

Rose, layette pour fille, pinky, barbie, d'assignation au bon genre et aux manières dites féminines, désirées quintessences de la féminité, depuis quand tirant sur le mauve féministe ?[2]

De face au bleu masculin, qui ne boudait pas on plus ses satins roses. Peu importe sur eux non plus, cela ne m'attire pas plus, à regarder les exemples picturaux du XVIe connus.[3]

Cette attribution du rose à toute fille, prétendue de féminité, ferait prendre en aversion cette teinte fleurie qui ne reste délicieuse que roses en leurs robes somptueuses.

Roses Guy de Maupassant floribunda (fleurs groupées) 
 https://www.pepinieresdelariviere.fr/produit/rosier-guy-de-maupassant/

Il n'y a pas longtemps le bleu était roi, et pâle affaire de mariettes... 

Mélangé au bleu pâle des processions dédiée aux enfants de Marie, sacrées virginité et maternité, blanches, pâles éthérées. Sans passions, sans débordements, et débarquement ("les Anglais ont débarqué"), pâlies jusqu'aux roses. Cependant, les jeunes filles marquaient leur trousseau au point croix rouge.
"Selon le Pseudo-Matthieu, Marie aurait été tirée au sort parmi cinq vierges pour filer et tisser la pourpre du voile du Temple de Jérusalem et c'est ainsi, tissant le fil rouge, que l'ange Gabriel l'aurait trouvée pour lui annoncer qu'elle allait bientôt devenir mère. L'iconographie s'empare pour un temps très long du thème de la Vierge couturière, filant, tissant, brodant. Mais entre les représentations médiévales et celles qui sont postérieures à la Contre-Réforme, un détail significatif change. Alors que les premières mettent en scène Marie au fil rouge (à l'âge de la puberté), le motif disparaît au XIIIe siècle et les peintres de l'époque baroque, en particulier Murillo et Zurbaran, la représentent vêtue de bleu et blanc, avec à ses pieds une corbeille de linge blanc.Agnès Fine[4]  
Passant par le bouton de rose, homéopathie morphologique, symbole argotique du clitoris chez Villon qui traîne aux Ecoles pas loin de l'actuelle Impasse Chartière, longeant le Collège de France et au 9, abritant l'ancien collège ou La Pléiade se déploya ? Une des seules voies anciennes de Paris qui porte jusqu'à nous le nom d'une femme du petit peuple, Emmeline la Charretière, propriétaire, et où j'eus le bonheur d'habiter quelques années ?[5]
   
Les pudeurs et modestie requises en matière de jeunes filles célébrées par les fêtes de rosières, avant-garde rosissante des Miss France ? Les fêtes de mai, cycle agraire et cérémonies propitiatoires, Saint Médard transformé, parait-il, depuis le Vème siècle. Vertu, piété, modestie, les ancêtres des foulards.[6] 

Ainsi l'on peut imaginer que les Chrétiens ont repris une "coutume d'avant" comme cela est fait pour toutes commémorations. Passionnante synchrèse qui engloutit rites agraires et leurs fêtes. Omniprésente en toutes sociétés contemporaines. Il n'y a pas lieu de l'interdire, elle digère et marie les peuples autochtones et arrivants.
 "Instituée, selon la légende, par saint Médard à la fin du ve siècle, la fête de la Rosière est née à Salency"
Le Ve étant gallo-romain... le colonisateur romain a apposé son sceau sur langues et coutumes,
"De cette conquête naît une société originale, dite « gallo-romaine », qui s'épanouit entre le Ier siècle avant notre ère et le Ve siècle après notre ère en mêlant les traits propres à ces deux civilisations." https://www.inrap.fr/l-antiquite-gallo-romaine-10242
En 2012, des féministes montent au créneau, rougissant de colère[7]

Ce code de virginité, d'honneur, de pudeur masculin vexe notre libre arbitre ensemble l'égalité des sexes. Certains peuples en sont très susceptibles encore et vérifient de près la manoeuvre de défloration de l'hymen en vue de l'hyménée. 

Ce qui nous mène aux Miss France, qui tournent une fois élues en foires et marchés provinciaux dans le prolongement des rosières. Toutes vilipendées par partie de la France qui n'y voit que gourdes endormies. Ces festivités survivances de rites agraires, n'ont pas bonne presse, alors qu'il faut concéder que la transposition télévisuelle n'est plus chapeautée par la vertu bigote, s'inspire des revues de Pigalle plus que des grâces rougissantes des campagnes, et que les impétrantes n'y sont pas forcées, n'y sont pas exploitées, majeures et vaccinées, la plupart étudiantes en études supérieures.

Il faut tout de même leur reconnaitre qu'elles ne sont plus des bergères incultes menées par le bout du nez par des évêques Cochon, ni des esclaves de harem au fouet sur la place du marché de Candie. Ce sont pour la plupart des provinciales déterminées et bien gaulées. Mais peut-on leur reprocher de tabler sur leur jeune physique, et au public d'aimer plus la jeunesse, le galbe, le pulpe, les beaux yeux, plutôt que l'âge obéré par la gravité qui fait dégringoler la peau, les seins et les fesses ? Pourquoi une telle levée de bouclier contre les canons de beauté et l'esthétique sous prétexte féministe. Je dis prétexte car parler à leur place et les taxer de gourdes endormies manipulées par de sombres salauds fait outrance et manque de tout respect envers les candidates.

Quant aux mises en scène et beautés, plutôt prudes et timorées à l'époque où la peau et le corps ne font plus peur, l'on est assez loin, certaines années, des sculpturales statues grecques, ce qui, somme toute, rapproche ces jeunes femmes de la population générale plus ou moins canon - Est-ce ce qui expliquerait un certain succès populaire ?

"Joie tsigane" "Tsiganska veselba" Markvichka -Иван (Ян-Вацлав) МЪРКВИЧКА (1856-1938), 1898
http://frognews.bg/news_34741/CHehat_IAn_Markvichka_narisuva_nai-balgarskite_kartini_i_sazdade/  
En août, le 15, Assomption de suite à Dormition, l'évêque de Paris nous fit leçon pas loin du quartier des Ecoles près grande Notre-Dame-de-Paris sur son parvis où notre Esmeralda (Une misérable surgissant en dansant de chez M. Victor Hugo) tanguait à deux pas de la grève de la Seine, avant d'être livrée en Place de Grève. Et pourtant que ne fait-on pas dire au nom de cette déesse mère réincarnée en mère déesse (non pas Renault) dans ces prières d'hommes. http://www.ufal.info/famille/lufal-soutient-toutes-les-formes-de-famille-contre-le-clericalisme-reactionnaire/6488

Puisque nous sommes au 15 août, allez, j'en profite. Les grèves firent les congés payés, et les aoûtiens à la merci des aoûtats de cette grâce, il faut que je dise au passage sans impasse que c'est à cette place que nous devons les grèves !

Guy de Maupassant en symétrie de dérision nous avait couronné un rosier en 1887 ! Décrivant par ailleurs, partout sans relâche, la misère et la douleur des femmes... En 1932, pièce reprise au cinéma,

https://moviecovers.com/film/titre_LE%20ROSIER%20DE%20MADAME%20HUSSON.html

Les premiers féministes ont droit au moins à la mémoire et les lois votées pour l'égalité par des hommes qui ouvrirent le ban, le relais ne pourra être pris par des femmes que lorsque place leur sera faite sur les bancs des chambres... législatives. 

On ne peut, au passage et par extension, que remarquer que les concours de Mister France ne relèvent finalement pas le gant, hormis dans les boites homosexuelles exhibitionnistes (?) et ont abandonné tout le podium aux filles.

Voici venir les rires et les chants sous l'ultraviolet sans limite pour nos rosiers. Entre hommes de bonne intelligence, parfois croyants, ici protestant,
  • François Poulain de la Barre (1647-1723) en termes de droit - A marquer d'une pierre améthyste
"1673  François Poullain de La Barre (1647–1725) fait paraître anonymement "De l'égalité des deux sexes, discours physique et moral où l'on voit l'importance de se défaire des préjugés", où il dénonce l'injustice du traitement réservé aux femmes, soutient qu'il faut leur permettre de suivre les mêmes études que les hommes et qu'il faut leur ouvrir toutes les carrières, y compris scientifiques. On lui doit la célèbre formule "l'esprit n'a point de sexe."" 
https://fr.wikipedia.org/wiki/Chronologie_de_la_place_des_femmes_dans_les_sciences
"Le terme de « préjugé » est connu depuis le xvie siècle, François Poulain de La Barre est le premier à mettre en parallèle « préjugé » et « sexe »" "Nous sommes remplis de préjugés. […] De tous les préjugés, on n'en a point remarqué de plus propre que celui qu'on a communément sur l'inégalité des deux sexes." De l'égalité des deux sexes http://itinerairesdecitoyennete.org/journees/8_mars/documents/Poullain_de_la_Barre.pdf
  • Antoine Caritat, marquis de Condorcet (1743-1794)
"Parmi les progrès de l'esprit humain les plus importants pour le bonheur général, nous devons compter l'entière destruction des préjugés qui ont établi entre les deux sexes une inégalité de droits funeste à celui même qu'elle justifie" Condorcet, Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain - fragment sur l'Atlantide, GF Flammarion, Paris, 1988, p. 286-287 - cité également dans http://susaufeminicides.blogspot.fr/2012/07/citoyenne-olympe.html
"Je crois que la loi ne devrait exclure les femmes d'aucune place. […] Songez qu'il s'agit des droits de la moitié du genre humain". " Ce n'est pas la nature, c'est l'éducation, c'est l'existence sociale qui cause cette différence [...] il est donc injuste d'alléguer, pour continuer de refuser aux femmes la jouissance de leurs droits naturels, des motifs qui n'ont une sorte de réalité que parce qu'elles ne jouissent pas de ces droits ". 
Toute association politique féminine est interdite par la Convention en novembre 1793, seul le député Louis Joseph Charlier, s'y opposa. 

Le rosier est épineux encore aujourd'hui, nos députés ne discernent pas de problème de dignité du sexe féminin lorsque présenté impur de nature, soumis à de sectaires traducteurs dictant des règles misogynes, qu'ils se gardent de critiquer et d'interdire. Cela risquerait de vexer ces messieurs. Ou le mettent au second plan, pour arranger leurs petites affaires ?
  • Dans nos parterres, découvrons aussi Stendhal :
"L'admission des femmes à l'égalité parfaite serait la marque la plus sûre de la civilisation, elle doublerait les forces intellectuelles du genre humain, et ses probabilités de bonheur.» Rome, Naples et Florence - 19 juin 1817, Naples

Il manque de façon criante à cette page de la représentation nationale qui mesure l'égalité la comparaison des féminicides au pénal dans l'union européenne car comment avoir l'égalité quand même physiquement la protection de l'intégrité des femmes n'est pas assurée... Ah sans les hommes nous ne ferons rien... et avec eux, ça traîne aussi pourtant http://www.assembleenationale.fr/histoire/femmes/citoyennete_politique_PARITE.asp


Maintenant qu'on a raté le podium et la dixième place que va nous ravir l'Argentine... http://susaufeminicides.blogspot.fr/2011/11/feminicides-en-argentine-voyage-detude.html


Marketing de layette et de convenance, le rose explose, après le blanc et  rouge du Père Noël de soda, pour décliner lesproduits dérivés. Mais, au fait, rappelons-nous le blanc virginal de l'Immaculée Conception de Lourdes, la grotte, éblouissant jusqu'aux Grands Magasins qui en affublèrent désormais toutes les mariées,  histoire de relancer le commerce (auparavant, l'on se mariait en costume du dimanche, qui n'était en tout cas pas blanc), de ce que Bernadette en était tombée en pâmoison... Comme quoi, ce n'est que commerce de charme, là aussi. Du traditionnel, pas bien vieux, et plutôt bas de gamme de Bon Marché. http://www.cairn.info/resume.php?ID_ARTICLE=CLIO_034_0105

Edulcoré et passé sous silence le rouge sang de tant de féminicides que l'on aurait pu empêcher si l'interdit des féminicides était connu des hommes !

/ "Puisque désormais nous savons bien que le Féminicide n'est pas seulement le fait de tuer une femme, nous pouvons ainsi contribuer au respect des droits des femmes ? "[8] 
Terrible constat de devoir dire que séparer en deux camps, les divines couvertes et les prostituées offertes, permet et institutionnalise les viols féminicides parcequ'aller cheveux aux vents classe, stigmatise et désigne les membres du club des prostituées à disposition que l'on peut agresser impunément- Reconnaissez-vous là la très vieille antienne des saintes mères et des vilaines tentatrices- Et que les grisettes soient vouées aux gémonies.

*  Couleur améthyste - La croyance des symboles l'assigne à l'intuition, la clairvoyance, la lucidité, la sagesse et la force, la spiritualité - La pierre de quartz violet dévolue à sa mère Diane chasseresse, aux évêques et aux papes qui évoquent le pouvoir spirituel de ces derniers - En tarots, XIVème arcane, de la tempérance (étymologique "vaccin" contre le paradis artificiel de l'alcool de sa couleur de vin - Ivresse des sens, ivresse d'essence) de passerelle des mondes, matériel à immatériel.
**Roman épistolaire, puis film [9]

21 juin du solstice d'été fêté à l'unisson par les Fêtes de la Musique, synesthésie des sons et des couleurs, nuances des teintes et des musiques, dans les gris d'orages de 2012

La couleur pourpre
"Look at you. You’re poor, you're ugly,You’re a woman, you are nothing."
El color purpura**
Alice Walker
"Regarde toi. Pauvre, repoussante. Tu es une femme, tu n'es rien"
  • 1872 - Sauriez-vous à qui attribuer la maternité du mot "Féminisme" ?
Banalisant l'assassinat féminicide conjugal... Alexandre Dumas fils dans L'homme-femme :
« Les féministes, passez-moi ce néologisme, disent : Tout le mal vient de ce qu'on ne veut pas reconnaître que la femme est l'égale de l'homme, qu'il faut lui donner la même éducation et les mêmes droits qu'à l'homme » - Voici comment il s'y prenait et le voilà au Panthéon ? "Note de l’éditrice : Dans sa brochure : « L’homme-femme » parue en 1872, Alexandre Dumas fils avait, en réponse à un article de M. Henry d'Ideville, publié dans le Soir du 6 juillet 1872, à propos de la condamnation à cinq ans de prison de M. Dubourg, qui, trompé par sa femme l’avait assassiné (Cf. la Gazette des tribunaux des 15 et 16 juin.) écrit ceci : « Si rien ne peut l'empêcher de prostituer ton nom avec son corps ;... déclare-toi personnellement, au nom de ton Maître, le juge et l'exécuteur de cette créature. Ce n'est pas la femme, ce n'est même pas une femme ; elle n'est pas la conception divine, elle est purement animale; c'est la guenon du pays de Nod, c'est la femelle de Caïn ; — TUE-LA ! » (P. 175-176.) 
M. Dumas - justifiant ainsi, comme Proudhon, le bien-fondé de l’assassinat par le mari de l’épouse adultère s’opposait à la position de M. d'Ideville s’était déclaré partisan du pardon, en s'appuyant sur cette parole du Christ : « Que celui d'entre vous qui est sans péché lui jette la première pierre. »
L’année suivante, il maintenait sa position, dans la Femme de Claude, jouée au Gymnase le 16 janvier 1873." Louise Audebert Vengeance maritale L’avenir des femmes 06/10/1878. http://www.marievictoirelouis.net/index.php?id=176&auteurid=177#bodyftn1
Comme quoi, l'opposition politique au féminisme en conçut l'appellation politiqueQui vaut encore et a déjà fait grandement évoluer la politique et dont les beaux jours sont encore à venir, grâce à Hubertine Auclert qui s'en saisit pour le transgresser, subvertir et convertir le néologue Dumas !
"Elle préconise la suppression du mariage qui serait remplacé par un acte d’association. Cette féministe reste célèbre, même à notre époque, on se souvient encore de ses coups d’éclat : refus de payer des impôts, perturbation des cérémonies de mariage, etc. Elle épouse l’avocat qui la défend, et voue une admiration sans borne à Louise Michel. Elle s’éteint le 4 août 1914.http://www.appl-lachaise.net/appl/article.php3?id_article=521 
  • 1871 -Certainement inspiré du vocabulaire médical de thèse de médecine
"Du féminisme et de l’infantilisme chez les tuberculeux", p. 13, Ferdinand-Valère Faneau de la Cour, élève du professeur Jean Lorain, 1871
http://www2.biusante.parisdescartes.fr/livanc/?cote=TPAR1871x001&p=13&do=page
Pas de trace de la création de féminisme en aucun écrit de Charles Fourier, comme confirmé ici. p. 155, Claudie Bernard, Penser la famille au dix neuvième siècle, 1789-1870, Publications de l'Université de Sainte-Etienne, 2007 http://books.google.fr/books?id=8-oHJtozxD0C&printsec=frontcover&hl=fr#v=onepage&q&f=false

Tout ceci rappelle que longtemps l'on voulut cacher l'homosexualité virile sous les traits de l'efféminé,  voire de l'eunuque -ou eununuche* ?- (Sporus par exemple, marié à Néron) plus facile à négocier en société, de là perdurent des "féminisations". Entendez par là que des hommes portant des attributs et apparences prétendues féminines deviendraient féminins. Chimères de penser à la place de l'autre, de se couler dans un moule, surtout s'il n'existe pas. Il est unique. Si vous n'êtes pas fille, vous ne pouvez savoir ce qu'est être une fille puis une femme...
Par ailleurs,
« Les filles, me disait-il un jour, dureront jusqu’à ce qu’elles aient exterminé (c’est un mot qu’il aime) ceux des hommes qui doivent disparaître. Après quoi, nous aurons du nouveau. Nous sommes, à cette heure, en plein Déluge. C’est le moment de la lessive. » http://www.bmlisieux.com/curiosa/claret05.htm
Fé-mi-niste et FEMINISME - Un jour où l'autre, il faut bien se nommer pour avancer en politique, distinctes, autonomes et indépendantes d'autres idéologies qui font long feu. 

Il se trouve que le terme féminisme désormais bien connu, autant s'en servir à bon escient, l'on ne peut effacer les errements historiques... pour ce qui est de la première utilisation de féminisme, et c'est plutôt drôle finalement, risible et dérisoire, non ?

Surtout quand l'on sait les avancées formidables que nous devons aux féministes et commencé fin 19e par des hommes les votant -puisque point de femmes en institutions, toutes confinées en leurs pénates- droit de vote, détutellisation des filles et des épouses et des veuves, droit de compte et de chéquier, droit de travail, droit d'avorter et de contracepter, droit de fonctions politiques, civiles, militaires à égalité des sexes, exétéra

Pour moi, je tire tous mes chapeaux aux féministes et au féminisme, et bien bas encore.

Christine Gamita, Ph. D., ethnologie

*"C'est en essayant de faire la synthèse de la quinine, une substance précieuse pour les puissances coloniales comme l'Angleterre, que William Henry Perkin... est mis sur la voie du premier colorant synthétique.... Après analyse, il en extrait une substance capable de colorer la soie qu'il baptise aniline purple.... brevet 26 août 1856" p. clxix http://books.google.fr/books?id=RSaOYXrK-uAC&pg=PR169&dq=mauve+perkin+Histoire+de+la+chimie+Par+Bernadette+BENSAUDE-VINCENT,Isabelle+STENGERS&hl=fr&sa=X&ei=a9i4UtbALuSh0QXanoDwDQ&ved=0CEIQ6AEwAA#v=onepage&q=mauve%20perkin%20Histoire%20de%20la%20chimie%20Par%20Bernadette%20BENSAUDE-VINCENT%2CIsabelle%20STENGERS&f=false
[1] http://8mars-online.fr/le-mauve-couleur-des-feministes
"Bon nombre de lesbiennes choisissaient de porter cette couleur à l’époque, en l’honneur de la poétesse grecque Sappho (du 6ième siècle av. J.C.) parce que c’était sa couleur préférée" http://www.entreelles.net/2013/03/la-menace-lavande-2831
[2] http://saufmentioncontraire.com/

[3] http://www.ethnoclic.net/Panneau-2-Bleu-et-rose-couleurs-de,437

[4] http://clio.revues.org/178

[5] http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k200946t

[6] http://storage.canalblog.com/13/89/620535/41642522.pdf

[7] http://www.osezlefeminisme.fr/article/et-au-printemps-fleurissent-les-rosieres

[8] "Finally, now we know that Feminicide is not only killing woman. But we can contribute to respect the rights of all women?” http://nataliago.blogspot.com/2010/12/feminicide.html

[9]http://www.amandameyre.com/archive/2008/06/26/la-couleur-pourpre-%E2%80%93-alice-walker.html
  • Des précisions sur les pratiques féminicidaires 
- A - Féminicides http://susaufeminicides.blogspot.fr/2011/11/feminicides-definis.html

Source autorisée sous réserve de citation SVP © Copyright- Toute citation de cet article doit être de contexte, précise, avec auteur http://susaufeminicides.blogspot.fr/2012/07/qui-ecrit-ici.html, date de version, blog "Thémis - Haro sur les fémincides et androcides dans le monde" http://susaufeminicides.blogspot.fr le lien exact du document & id. en cas d'usage du logotype montage photographique "Eradication des féminicides - Larmes de sang" CGMD ©Tous droits réservés international

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