11/02/21

Louise Willy

"Ne prenez pas la vie au sérieux, de toute façon, vous n’en sortirez pas vivant" 
Bernard Le Bovier de Fontenelle*
"Le visage humain fût toujours mon grand paysage
Colette* 

Louise Willy, dite Loulou, disparue des radars à partir de 1912[Illus. 1]  https://le.grimh.org/index.php?option=com_content&view=article&layout=edit&id=2567&lang=fr

-Les bijoux de Louise- (Si j'en faisais un roman biographique ou un scenario, ce titre me tenterait -appel du pied sur idée originale de film-))

Voici comment j'ai découvert la première actrice de film leste, érotique pour l'époque -et dit pornographique sur certains sites car elle y pratique un effeuillage en 1896-, au détour de portraits sombres des années 30 postés en deuxième partie, et sa probable fin.

Lancée en 1892 par Willy, son étoile pâlit et chût à la der des ders, premier film érotique connu : Le coucher de la mariée de Léar et Eugène Pirou[0]  Louise Willy en reprend le rôle de l'Olympia. 

Le coucher de la mariée or Bedtime for the Bride or The Bridegroom's Dilemma is a French short film considered to be one of the first "stag party films" made. The film was first screened in Paris in November 1896. The film was produced by Eugène Pirou and directed by Albert Kirchner under the pseudonym "Léar"

A l'époque, le strip n'allait pas au-delà du costume collant couleur chair porté sous corset et jupons, comme les danseuses de l'opéra. L'opus en question ne dit pas, étant incomplet lorsque retrouvé en 1996, si elle en portait un, bien qu'il ne semble pas qu'elle en soit affublée dans le film, comme il est plus certain que cela ait été le cas pour les trois cents représentations de l'Olympia du même tableau.[1] https://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Coucher_de_la_mari%C3%A9e_(film,_1896)
"Quelques années plus tard, en 1897, Georges Méliès tourne Après le bal, où il met en scène un striptease (en réalité, le déshabillage et le bain d'une femme)."[2] https://www.wikiwand.com/fr/Le_Coucher_de_la_mari%C3%A9e_(film,_1896)
La Vie parisienne, sous la plume de Bac, n'était pas bégueule en 1890 déjà.

p. 6, Nouvelles études sur la toilette - Déshabillés de nuit, La vie parisienne, 29 novembre 1890

https://agorha.inha.fr/inhaprod/ark:/54721/003252507/doc/393916


L'avant goût de la fin du XIXe tombé dans l'oubli, comme La revue parisienne, le Cancan des culottes fendues de l'Elysée puis du Moulin rouge, ou ces trois ans d'Olympia et tournée du Coucher. L'impertinence n'a pas surgi subitement années 20.

Sacha Guitry, Colette Willy, Comoedia, 21 mai 1909 https://gallica.bnf.fr/blog/19022018/colette-journaliste

Le corps nu, qui avait fait au music-hall une tapageuse irruption au début du siècle avec les exhibitions de Mata Hari, de Régina Badet ou de Colette Willy, tendait à la conquête de l'espace laissé libre par la mise au rancart des gommeuses épileptiques et des tourlourous à l'accent rural. La femme nue devenait l'une des figures fondamentales de ces revues, de plus en plus audacieuses et opulentes, qui seraient aux années 20 ce qu'avait été l'opéra aux dernières années du siècle." Pierre Philippe, Rachilde saisie par la débauche, Le Monde 21 Août 1998

"La Mélinite" dite "Jeanne la folle" Photo - vers 1893 par Paul Sescau.
https://fr.wikipedia.org/wiki/Jane_Avril 

    Sortie de la Pitié en 1884 de s'être fait connaître et distinguer au Bal du Mardi-Gras de du service des aliénées du Pr Charcot, où fine mouche, feignant la Danse de Saint-Guy pour dormir au chaud en paix et à l'abri des coups alcooliques de sa mère. 

    Jeanne Louise Beaudon. "Puis à l'âge de 9 ans, elle est confiée à sa mère, frappée de démence, qui la maltraite. Elle est placée très jeune dans une institution. On tient ces mauvais traitements pour responsables des troubles nerveux qui la feront admettre comme patiente du docteur Jean-Martin Charcot à l'hôpital de la Salpêtrière pour épilepsie et hystérie." 

    Bal de Mardi Gras de la Salpêtrière à Paris, vers 1890 - Coll. Kakou

    Décalage entre image d’archive et légende du Bal des Folles. Jeanne Louise aussi traversa les deux guerres ; se connurent-elles, avec Louise (Ida) à courir les mêmes quartiers ?

    • Depuis 1892, Louise Willy, "mime" de dix-sept ans, doit son nom de scène à Willy qui l'en baptise -pseudonyme de l'écrivain, mari de Colette, et père de "Le 3ème sexe", son livre le plus célèbre de 1927. cf. Florence Tamagne, Histoire de l'homosexualité en Europe : Berlin, Londres, Paris, 1919-1939, Seuil, 2000
    "...La première dont Gabrielle va entendre parler sera une fille qui se déhabille sur scène, et que Willy fréquente depuis 1892. Quelques mois après son mariage, en septembre 1893, elle reçoit une lettre anonyme qui lui apprend son infortune. Willy aurait une liaison avec une jeune mime qu'il avait même rebaptisée Louise Willy...." Marie-Céline Lachaud,  
    Colette à 20 ans, Au Diable Vauvert, 2011[3]

    Maintes mentions en presse dans Gil Blas, dans La Plume, dont une concernant Gauthier-Vilars, 11 août 1894.

    "Et par M. Pierre Lafitte qui est peut-êttre le même personnage (11 août 1894) :
    Parmi les pédaleuses : Marcelle Dumay, Suzanne Huet, Jeanne Bakly, Louise Willy /est ce votre ville, M. Gauthier-Villars ?) Renée de Presles.. et tutiae quantiae."
    p. 245, La Plume, Volume 6, publié par Léon Deschamps, Karl Boés, Albert Trotrot, 1895
    [4https://www.google.fr/search?tbm=bks&hl=fr&q=louise+willy
    Henry Gauthier Villars, "coureur", tira parti des jeunes filles et femmes, jusqu'en un de ses alias. Son goût pour les tendrons ne se démentira pas.
    "L’idée de faire travailler des nègres pour son compte, Willy l’avait amorcée au cabaret Le chat noir, où il avait commencé comme critique musical, collaborant à une foule de revues et de journaux sous des pseudonymes nombreux, comme à l’Echo de Paris où sa rubrique était signée "Une ouvreuse du cirque d’été" " Arlette Bouloumié (dir.). L'imposture dans la littérature : Cahier XXXIV, Angers : Presses universitaires de Rennes, 2011 http://books.openedition.org/pur/12139
    Liaison confirmée par l'intéressée au premier chef, La Vagabonde, et par les biographes de Sidonie Gabrielle Colette, dont pourtant la première d'entre eux a peu recherché "la prédestination" du nom de la maîtresse de Henry Gauthier-Villars dit Willy... 

    "... Des billets anonymes ne manquent pas d'avertir Colette des liaisons de son mari : d'abord c'est Louise Willy, au nom prédestiné, puis Charlotte Kinceler, que Gabrielle surprend avec lui en 1894" p. 51,  Julia KristevaLe génie féminin: la vie, la folie, les mots : Hannah Arendt, Melanie Klein, Colette, Volume 3, Fayard, 200

    "Tiens, regarde, Willy, ce qu'on m'a envoyé ce matin, c'était sous une enveloppe tout seul, et je ne connais pas l'écriture. [...] Oh ! Willy, pourquoi m'as-tu dit que ce n'était pas vrai, quand je te demandais si tu avais des droits sur Louise Willy ...Gérard Bonal, Colette,·Place des éditeurs, 28 mai 2014
    "La première lui apprend qu'une mineure, Louise Willy" p. 66, Colette Piat, Colette et Willy, 2009
    Qu ' il ait été difficile à Gabrielle, devenue Colette, de s'adapter au tourbillon de la vie parisienne , en compagnie d ' un homme très en vue ... Avant comme après le mariage , il a , semble - t - il , une liaison avec Louise Willy (nom prédestiné !)p. 55, ColetteMadeleine Lazard, Gallimard, 2008 

    "... enfariné qui éclipsa peu à peu tous les types de la commedia dell' arte : Georges Wague ne lui conserva qu'une complice, Colombine, incarnée tantôt par sa compagne et bientôt sa femme, Christiane Mendelys, tantôt par Louise Willy." Cahiers Colette - Numéro 28 - Page 67, Société des amis de Colette, 2006
    Cartes postales, Vers 1904
    https://www.notrecinema.com/communaute/stars/stars.php3?staridx=349540 [Illus. 3 et 4 et 5]


    Revenons à la môme Louise, sa carrière, qui ne fût pas que de montrer ses fesses. La filmographie de Mademoiselle Louise Willy :
     
    1912 Le page, Madeleine CéliatHenri Étiévant, Réal. Henri Desfontaines
    Coste, M. Degeorge, Henri Desfontaines Société Générale des Cinématographes Éclipse
    1909 La vengeance du coiffeur, Prince, Pierre Simon, Moricey, Pathé Frères
    1909 Le dîner du 9, Prince, Landrin, Albens, Scénario Andrien Vély
    1904 La puce, Pathé Frères
    1904 Le coucher de la parisienne, Pathé Frères
    1904 Le coucher de la mariée, Pathé Frères
    1899 Le coucher de la mariée 
    1897 Douche après le bain 
    1896 Les époux vont au lit 
    1896 Coucher de la mariée
    1895 Bain de la parisienne
    .
    Bain de la Parisienne -Paper-print du film Bain de la Parisienne, produit entre octobre 1896 et février 1897 https://bnf.hypotheses.org/1829

    1892 - La bonne de chez Duval, Pantomimes,Théâtre des Nouveautés
    Revue Tout à la scène (Cottens et Gaveau), Théâtre-Moderne
    Les colles des femmes (Jaime et Kerroul, Louis Ganne,) Aux Menus-Plaisirs
    1893 - Un soir d'hiver
    1894 - Fleur de Lotus, pantomime d'Armand Silvestre et Hugues Delorme, Les Folies Bergères
    Le coucher d'Yvette (un tableau), L'Alcazar, Concert Lisbonne
    Id. (en deux actes), pantomime lyrique de Francisque Verdellet, musique d'Eugène Arnaud, remplace Blanche Cavelli, L'Eldorado, Lyon. L'Intransigeant, Paris, 18 juin 1894, p. 3
    Le suicide de Pierrot, Jardin de Paris
    La Fée des poupées (dans le rôle de la Fée), Joseph Hassreiter et Gaul, Olympia, oct 1894
    1895 - Le coucher de la mariée, pantomime de Gaston Pollonnais et Oscar de Lagoanére, Olympia, puis à Cabourg
    Revue Les Turlutaines de l'année 
    Mauvais rêve, pantomime de Max Maurey, musique de Rodolphe Berger
    1897 - Ballet-pantomime Le Chevalier aux fleurs d'Armand Silvestre, musique d'André Messager et Raoul Pugno, Création du rôle d'Eglantine, théâtre Marigny
    1898 - reprise du Coucher de la mariée
    Pierrot cambrioleur
    Vision !, ballet-pantomime de Léon Roger-Millès sur la musique d'Edmond Missa
    Folles Amours
    Néron avec Émilienne d'Alençon 
    Pierrette dans Les Sept péchés capitaux de Maurice de Marsan sur la musique d'Henri Hirschman
    1899 - Ballet-féerie Les Mille et une nuits de Max Maurey et A. Thierry
    1900 - Reprise de Mauvais rêve, Parisiana
    La Belle aux cheveux d'or, ballet-pantomime de Jean Lorrain, musique d'Edmond Diet, Olympia
    Moins cinq !, pièce de Paul Gavault et Georges Berr, création du rôle de Julie, Palais-Royal

    Comédie Sacré Léonce ! de Pierre Wolff, création du rôle de Gabrielle Vernis
    1901 - Paris-Cascades, ballet d'Auguste Germain, musique de Louis Varney, Olympia 
    1902 - Cendrillon féerie-ballet de Alphonse Lemonnier et Hervé Gardel, musique de Victor Rogeren
    Cambriolage de Jacques Lemaire et Paul Fauchey, La Scala
    1903 - La Momie, pantomime d'Henry Ferrare et Louis Aubert, Théâtre des Mathurins
    Cœur Jaloux, pantomime d'Henri Reine, musique de Chantrier
    1904- Revue des Folies-Bergères de Victor de Cottens, Prince Aurore
    Phrygné avec Cléo de Mérode, Praxitèle, Olympia
    1905 - Pris au piège, pièce de Théo, musique de H. Rosès, Théâtre des Capucines
    1906 - Josiane Eymard, pièce de Jean Lorrain, La Nouvelle-Comédie
    Amour et Cie de Louis Forest, tournée en province, rôle de Cléo de Garches
    1906 - Cléopâtre à l'Olympia, ballet en 3 trableaux de Chalres Quinel et Henry Moreau, musique de Olivier Cambon
    1907 - La Lime, mimodrame d'Henry Ferrarenote , musique d'André Fijan, création de Delphine, Moulin-Rouge
    1909 - Reprise au Palais des Beaux-Arts de Monte-Carlo 
    1912 - Julot ne reçoit rien des Dames, troupe Dufrenne, Grasse (liste extraite de la fiche wikipedia et enrichie) https://fr.wikipedia.org/wiki/Louise_Willy


    Paris qui Chante, Dimanche 3 juin 1906, Photographie de Louise Willy et J. Searle dans

    Cléopâtre, ballet en 3 trableaux de Chalres Quinel et Henry Moreau, musique de Olivier Cambon, à l'Olympia, Paris, 1906 (photo : anonyme, Paris, 1906)


    Après 1912, plus aucune trace de Louise Willy, élève de Charles Aubert https://catalogue.bnf.fr/rechercher.do?index=AUT3&numNotice=12111212&typeNotice=p

    A part peut-être l'affiche d'une création de 1918 au Théâtre Michel -en recoupant Le Régiment (
    magazine hebdomadaire Le Régiment, Oct. 31, 1918, page 5 indiqué par Todd Mecklem en commentaires) qui semble la mentionner et la base de données https://www2.biusante.parisdescartes.fr/cm/?for=fic&cleoeuvre=80


    Nulle part de Louise, évaporée. Ni fanfares, ni obsèques ? https://le.grimh.org/index.php?option=com_content&view=article&layout=edit&id=2567&lang=fr
    • MAJ - 1875 (?) -1931 (?) - Contribution anonyme du 20 décembre 2022 annonçant son décès en 1931 
    A défaut de l'acte d'état-civil, le lien que j'avais présumé entre Louise Willy et Ida Sesquès reste en suspens. Mon hommage reste entier à cette jeune femme méconnue des premiers jours du cinéma.
    • Ida Sesquès et ses sautoirs
    Dix à quinzaine d'années plus tard, une cartomancienne, chiromancienne, prostituée à Pigalle, dont la maquerelle faisait courir le bruit qu'elle aurait été hermaphrodite.

    Germaine Krull, https://fr.wikipedia.org/wiki/Germaine_Krull
    https://femmeshistoirereperesdotcom.wordpress.com/tag/mome-bijou/

    1875 - 1940 - S'agit-il de la même Louise, qui serait aussi Ida Sesquès, sous patronyme de sa mère Emilie Sesquès puisque sans mention de père sur les documents d'archives de Paris, dont l'on parle lorsque l'on évoque les demoiselles aux atours, Louise Willy et la Môme Bijoux. Voir en notes de bas de page état-civil

    L'on peut imaginer à voir à la date de naissance avancée de 1873 qu'elle s'était peut-être vieillie ou laisser vieillir de deux ans pour être engagée aux Nouveautés. 

    Ses cinq ultimes années dans un hôtel garni au 9 rue Navarin, métro Saint-Georges. Dernière adresse connu du carré des indigents à Thiais. Montmartre ou Lachaise lui irait mieux. Finie comme et pas loin de Pervenche, alias Frehel (45 rue Pigalle en 51) ? Temps durs aux actrices, danseuses, chanteuses.
     Audrey Coudevylle. Fréhel et Yvonne George, muses contrastées de la chanson ”réaliste” de l’entredeux-guerres. Musique, musicologie et arts de la scène. Université de Valenciennes et du Hainaut Cambresis, 2016 https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-01587869/document

    https://memoirechante.wordpress.com/2011/02/20/frehel-ou-est-il-donc/
    "(...) Fréhel qui avait fini seule, séchée par l’abandon, la misère, la coke, l’alcool et l’éther, dans une piaule sordide d’un bouiboui à tapins de la rue Pigalle à même pas soixante ans" https://gonzai.com/damia-madone-a-pedes-icone-pre-punk-oubliee/
    Je crois son ovale de visage carré, son menton volontaire, son petit nez droit, ses fines attaches, ses longues mains aux doigts gracieux, maniérés à la façon des mimes de la fin du XIXe et leurs poses de carte postale, dont elle était, et du cinéma muet. Sa stature. Ces goûts démesurés pour les chapeaux de sa jeunesse, ses pieds toujours délicatement chaussés, son extravagance clocharde tempérée par un masque imperturbable...

    Jusqu'ici de mes investigations je n'ai pas retrouvé le nom civil de Louise Willy mais je suis désormais certaine car je crois aussi ce que dit "La folle de Chaillot" à Daninos et Merlin, lorsqu'elle leur énumère ses hauts faits artistiques, qui ne sont pas les affabulations d'une prostituée frapadingue. 
    Ce fût le récit suivant des propos de la Môme Bijoux qui me mit sur la piste de son probable pseudonyme de scène, Louise Willy, paru dans Paris-Midi, La chimère sur l'asphalte, dimanche 22 mai 1938, page 7.

    "Dans ce petit café de la rue Fontaine, tous les soirs à minuit, vous pouvez trouver deux spécimens typiques de la faune que nous explorons. L’une ex-maîtresse de maharadjah. L’autre ex-vedette des plus grandes scènes. Toutes deux ayant pour principale ressource un passé extravagant que la richesse a doré – un passé, en somme, riche de présents… Ce passé, l’une vous le raconte pour un pernod : c’est Marinette. L’autre, pour 500 francs ou pour cent sous : c’est Bijou."

    "Bijou – qui ne connait pas Bijou ? -, elle s’assied. Il faut découvrir, sous la cascade de plumes d’un chapeau en arc de triomphe, son visage extraordinairement fariné, où l’ocre le dispute au noir, le carmin à l’indigo. Tout son buste et ses bras et son cou et sa tête sont couverts de breloques multicolores et poussiéreuses ; cinq bagues par doigt – et des carafons s’il vous plaît –des bracelets à n’en plus finir, et des colliers et des rivières. Une bijouterie – quincaillerie ambulante. Bijou, elle aussi a tout fait et même plus. Elle ne s’en cache pas.

    - J’ai chanté chez Cassive.…oui… mes petits, nous dit-elle, le petit doigt levé. J’ai joué dans « Le Coucher de la mariée »…. J’ai été premier prix du Conservatoire. Et diablement entretenue. J’ai eu tout ça (elle montre ses bijoux) en vrai, et un hôtel, et des équipages. J’ai été la maîtresse d’un roi….

    - lequel ?...

    - Chut… Pas si fêlée… J’ai tout plaqué pour un homme… Et puis j’ai tout perdu aux courses. Mais je suis devenu célèbre. Je suis Bijou, Bijou de Montmartre, le fantôme de la nuit. J’ai des portraits « comme ça » partout. Et c’est pas fini. Tous les soirs, on me prend… la terre entière me connait… Damia a chanté pour moi… pour Bijou ! Vous comprenez mes petits, Bijou… c’est tout Montmartre. Alors… je vous fais les lignes ?... Allez… quoi ! Pour un loulou ! Ah… faites pas les radins comme Mistinguett et Chevalier… Car Bijou – tirant partie de sa célébrité – est carto-chiromancienne et pour elle les lignes de la main n’ont pas de secret. Ainsi, après avoir donné quelques consultations à bon marché dans le café de la rue Fontaine, elle s’en va, jusqu’à 5 heures, faire sa tournée dans les boîtes. La nuit est à peine assez longue pour lui permettre de faire sa tournée." Pierre Daninos et Olivier Merlin

    Citée Cassive, Louise Armandine Duval (1867-1940), comédienne -rôle de la môme Crevette-

    Au café Boudon (décembre 1936).

    "L’autre soir, comme nous descendions le bout de la rue Fontaine qui va au carrefour Mansart, un voyou à l’allure féminine venant de la croiser s’est retourné ébahi, en disant à son compagnon avec un fort accent méridional :

    - Mince alors, Lolita, voilà Miss 1900 qui décarre… !

    A quoi outrée et grossière, Mlle Bijou répliqua :

    - Ta gueule, eh ! pédale ! Tu veux que je te flanque une fessée, espèce de roulure… !

    J’arrivai à la hauteur de la grosse femme […] :

    - Bonsoir, Bijou, dis-je.

    - Bonjour, mon petit, fit-elle sans façons. Mais t’as tort de me dire bonsoir, c’est à cette heure-ci que je mets les pieds dehors, pas avant… As-tu entendu l’impertinence effrontée de ces fillettes à la manque… ? T’as vu comment je l’ai remise en place… ?

    - Oui, mes compliments. Mais vous a-t-il offensée gravement ?

    - Il m’a traitée de Miss 1900 en se marrant.

    - En effet !...

    Nous descendîmes la rue toute embrasée des lumières des boîtes de nuit. En mon for intérieur, je riais doucement. La répartie du gavroche aux mœurs douteuses n’était pas sans esprit. Nous suivîmes Bijou chez « Boudon », cette brasserie pleine de nègres et de filles aux aguets qui reste ouverte toute la nuit et où notre compagne tient habituellement ses assises." 

    "Au début de l’été 1938, la môme Bijou rencontre le romancier britannique Somerset Maugham (1874-1965) qui profite d’un séjour en France pour visiter Montmartre. Comme à son habitude elle lui propose de lui lire les lignes de la main en échange d’un peu d’argent ou d’un verre de rouge." "En réalité semble s’être surtout livrée à la prostitution Dernier domicile : 8 rue Navarin Paris (9e). C’était un hôtel garni assez mal famé. C’est toujours un hôtel aujourd’hui, l’hôtel Amour (ça ne s’invente pas)." - Extraits de l’enquête de Maxime Jourdan, 2019
    https://www.facebook.com/photo?fbid=10215378999739962&set=a.10215367882542039

    Intriguée et passionnée par le post-enquête facebook, j'ai poussé plus avant et peut être réussi à retrouver quelques cartes de son jeu, encore perdue. 

    500 balles l'interview, "... pour 500 francs ou pour cent sous, c'est Bijou.."

    Maud Canet Illus. Pierre Daninos et Olivier Merlin, Les chimères de l'asphalte, p. 7
    Paris midi, 22 mai 1938
    https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4737819b/f7.item.zoom

    Dans le film de James Cameron, où sombre le Titanic le dimanche 14 avril 1912, le héros aurait croqué le personnage (selon cliché de Brassaï ?), voir anachronismes 87 et 88 https://titanic.pagesperso-orange.fr/page23.ht

    Les croquis sont du réal. https://www.elle.fr/Loisirs/Sorties/Dossiers/25-infos-rigolotes-sur-la-pop-culture/Les-croquis-de-Titanic-sont-du-realisateur#xtor=CS5-90 

    00:49:33 - “Madame Bijoux” de Paris qui attendait le retour d'un amour perdu parée de tous ses bijoux.", dixit Jack Dawson aka Leonardo di Caprio à Rose http://titanic.superforum.fr/t3132-madame-bijoux
    Brassaï, La môme Bijou, Bar de la Lune, Paris, 1932
    https://webcache.googleusercontent.com/search?q=cache:SRdddNz9pW0J:https://www.parismuseescollections.paris.fr/fr/musee-d-art-moderne/oeuvres/la-mome-bijou+&cd=14&hl=fr&ct=clnk&gl=fr

    Devenue la débrouillarde et surréaliste Môme Bijoux de Pigalle, tireuse de cartes chiromancienne ? Qui n'aurait pas été intrigué par la vie d'avant Pigalle d'Ida Sesquès, venue jusqu'à nous par les clichés de 1932 de Gyula Brassaï. Rue Mansard.

    En 1927, Willy la décrit à des années lumières de la rayonnante nymphette ; elle-même se gardant bien, probablement, de se manifester par dignité et familière de la morgue et le snobisme de l'auteur ? Lui toujours au sommet, elle dégringolée.

    "La petite bourse aux tantes se tient également, de cinq heures de l’après-midi à cinq heures du matin au "Clair de Lune", modeste bar à l’apparence peu dévergondée de café Biard, tout près de la Place Pigalle. Elle comporte des marchandises variées, – pour toutes les bourses – la spécialité de la maison est plutôt le marin et le soldat. Sur une des banquettes du fond, se tient en permanence l’ineffable "Bijou", matrone cuirassée de crasse et de fard, qui procure à de paternels sénateurs la joie d’éduquer quelque lycéen. Ô ces causettes dans l’ombre de l’impasse Guelma !" Willy, Le Troisième sexe, 1927

    Extraits p. 136, 137, Le Troisième sexe, Willy, 1927, réédition GKC, 2014

    "Ineffable" sonne comme tendrement et sème le doute -il avait la plume plus acerbe, plus méchante que cela- et qu'il savait qui elle était ? Les Grands Boulevards ne respiraient pas le même air que Montmartre.

    Dans les années 30, en compagnie de surréalistes.

    Anonyme. Intérieur d'un cabaret parisien - La "môme" Bijou et Eugène Grindel (Paul Éluard (1895–1952). Montmartre, vers 1930

    Dix ans passés, sans changement - L'aurions-nous reconnue, d'ailleurs, en mémère à bibi. Personne jusqu'ici n'a rien soupçonné, sous ses yeux pochés de deuil, disant la bonne aventure au Clair de lune.


    Tilt - Ce maquillage me rappelait furieusement quelque chose. Soudainement, je l'ai remise, khôl noir, khôl bleu. 

    Kees Van Dongen, Yvonne George, 1920 

    Se sont-elles connues ? Il me semble bien avoir trouvé qui inspira Mademoiselle Bijoux parée jusqu'à son ultime souffle comme sur scène. 1920, premier passage à l'Olympia - Pierre Philippe, Robert Desnos et la place de l'étoile, Le Monde, 14 Aout 1998

    A part ces tragiques cocards et peintures de guerrière, quel lien, quels rêves, quels pleurs séparent ou lient ces deux femmes ? Celle-ci l'aurait manifestement bouleversée. Ce ne peut être une coïncidence. Se sont-elles côtoyées ? Et si c'était elle, cette amie, qu'attendait Ida ?
    "Cocteau que c'est "une ombre qui s'accroche au rideau de la scène pour ne pas tomber"https://zapldair.blog4ever.com/yvonne-george-le-tragique-dans-la-voix
    Nichée au colombarium du Père Lachaise,  
    "Yvonne George, tuberculeuse, meurt à Gênes, le 22 avril 1930. Elle n'avait que 33 ans." http://www.desnos.udenap.org/pages/yvonne_george.htm
    Giovanni BoldiniPortrait de Marthe de Florian (1900-1910)

    Dans le même périmètre en 39, Marthe de Florian / Héloïse Beaugiron, artiste elle aussi, logée 2 square des Bruyères donnant au 19, rue Jean-Baptiste-Pigalle, un an avant Ida Sesquès alias Louise Willy, s'en était allée. Son appartement redécouvert en 2010 avec un portrait à ses trente-quatre ans par Boldini, son amant, jusque là inconnu. Héritage inhabité depuis 1966 du décès de son fils Henri, le père de Solange. Mariage en 44 (12/12) de sa petite fille Solande Beaugiron / Beldo / Bellegarde (épouse Isidore Raitzyn, séparation en 67 divorce de 68, puis Otto Rabus), auteur depuis ses 17 ans, avec un voisin russe. Abyme de deux robes, deux poses à deux générations d'écart...

    https://www.geneanet.org/forum/viewtopic.php?t=541715

    • De la Môme Bijoux, disparue en 40, reposant à Thiais, on reparle en 45... le 30 août 

    "Je me souviens très bien d’elle.

    On la rencontrait jadis lorsque finissait la nuit de Montmartre et que l’heure venait de la fatigue et des hallucinations. Elle apparaissait tout à coup dans une brasserie du boulevard de Clichy ou dans une charcuterie de la place Pigalle et personne ne s’étonnait. On avait l’habitude. Elle faisait partie du peuple nocturne, du peuple trouble. On avait l’habitude. Pourtant quel personnage !

    Ce chapeau immense fait de loques et de plumes sordides… Cette robe conçue au début du siècle, cent fois déchirée, cent fois ravaudée, guenille percée et scintillante, à laquelle s’accrochaient pêle-mêle, broches, colliers et camées de clinquant. Ce visage raviné, hagard, maquillé à l’aveugle. Et parmi les trous et les plis de la chair, ces yeux énormes, d’un brillant mort, les yeux perdus.

    Des ruffians lui payaient saucisses et vin rouge pour lui faire raconter des histoires. Elle s’enivrait chaque matin et ne riait jamais. On appelait « môme Bijou « la vieille affreuse et fascinante qui portait, au bord de sa folie et de sa déchéance, je ne sais quel reflet obscur de grâces perdues, de pourrissantes amours.

    Or, parce qu’un poète, avant de mourir, s’est emparé de cette ombre et l’a complètement transformée, il y eut hier, au théâtre de l’Athénée, un soir comme on n’en avait plus connu depuis l’autre monde, celui qui a cessé d’être en 1939." Joseph Kessel, France Soir, 21 décembre 1945 

    "Cette idée de folle vient d’une femme originale vêtue de frusques élimés qui vivait près de Chez Francis et que l’auteur croisait assez régulièrement (Beucler 1948 cité par Verdier)

    o

    Beucler André 1948. Les instants Giraudoux et autres souvenirs. Cité par Marie Verdier dans le journal « La Croix » du 23 août 2016 « D’où sort-elle cette folle ? », interroge Jacques Body, l’éminent spécialiste de Jean Giraudoux évoquant Aurélie, personnage principal de La Folle de Chaillot, sublime clocharde vêtue de frusques de soie élimée, de boa plumé et de chapeau fatigué. Une folle, une très grande folle que le chiffonnier appelle comtesse et que les plus grandes actrices – entre autres Marguerite Moreno, Edwige Feuillère, Katharine Hepburn, et dernièrement encore Anny Duperey – ont tour à tour incarnée sur scène et à l’écran. Parmi les hypothèses que retient Jacques Body, Giraudoux dévalant la colline de Chaillot vers l’Alma pendant la guerre, aurait croisé une créature fascinante et aurait sous le coup de l’émotion susurré « c’est la fameuse folle, c’est la folle de Chaillot ». C’est en tout cas ce que raconte son ami, l’écrivain André Beucler dans Les instants Giraudoux et autres souvenirs paru en 1948, quatre ans après la mort de Giraudoux.'' https://www.la-croix.com/Culture/La-folle-Chaillot-2016-08-23-1200784044 in  https://www.researchgate.net/publication/342991787_La_folle_de_Chaillot_c'est_aussi_la_difficulte_d'une_regeneration_en_democratie_augmentee_voulue_par_Charles_De_Gaulle

    Marguerite Moreno en Folle de Chaillot, 75 ans, 1945
    http://cinevedette4.unblog.fr/marguerite-moreno/

    De friponne coquine à vieille chouette aux ailes rognées par le jaja et la came.

    Elle ne saura jamais qu’elle aura inspiré l’image de proue de cette pièce de Jean Giraudoux montée en 1945 dédiée aux résistants de 40, jouée par Marguerite Moreno, camarade de Colette, puis de nombre d’autres actrices ses héritières reprenant Irma... Ironies du sort, si proches et si lointaines dans un mouchoir de poche.


    Elle ne saura jamais non plus que je l’applaudis de sa discrète et extravagante révérence, du tout-sourire de sa jeunesse à la face de Pierrot implacable de sa vieillesse, une fois le succès tourné de bord.
    • Post-scriptum - Nécrologie (dénichée par Hélène Bygone) 
    "LA "MOME BIJOU" - elle avait 65 ans- a quitté Montmartre pour le cimetière de Thiais - Une très pauvre femme vient de mourir à l'Hôtel-Dieu. 
    Paralysée, affreusement rongée par la maladie, on avait tenté de la sauver en l'amputant d'un bras. Vaine intervention. Hier, un cortège misérable conduisit au cimetière de Thiais Mme Jeanne Sesquès, âgée de soixante-cinq ans. 
    Jeanne Sesquès ?... Montmartre, pour reconaître celle qui depuis si longtemps traînait dans les bars de la rue Fontaine une équivoque célbrité dut traduire : " la môme Bijou". Alors on se souvint de cette femme horribelement fardée, peinte de rouge et de bleu jusquau masque, à laquelle un clinquant attirail de colliers, de bagues et de bracelets, avait valu ce surnom. Toute la Butte la connaissait. A l'étranger, intrigué, on chuchotait : "C'set une ancienne artiste... " 
    Une amie charitable, Mme Kuntz, l'avait recueillie dans son logement, 8, rue de Navarin. Et l'on plaignait encore celle qui dans son affreuse déchéance, trouvait le moyen d'avoir bon coeur." Le Petit Parisien", 23 décembre 1940
    Christine Gamita,
    spéc. anthropologie des mondes contemporains, anthropologie visuelle et sonore, ritologie 
    Loulou et Bijou, deux fantaisistes filles du peuple, qu'aristos et bourgeois qui la fréquentèrent, s'empressèrent d'oublier alors que portant d'autres aux nues.

    ** Colette, Œuvres complètes: La fanal bleu. Pour un herbier. Trait pour trait. Journal intermittent. La fleur de l'âge. En pays connu. A portée de la main (ed. 1950) QQ Citations - https://qqcitations.com/citation/206552

    Et que voilà Sidonie, puis Colette. Henri, le grand-père métis. Ce qui explique ses beaux cheveux mousseux.
    À vingt-trois ans, « Henri le grand-père est en garnison à Versailles. Il séduit Sophie Châtenay, la fille d'un maître horloger, née à Paris.» https://www.montraykreyol.org/article/ceci-pas-grand-monde-le-sait

    ''Elle signale indirectement comme tel son patronyme Colette par deux fois ; d’abord, lorsqu’elle nous apprend que sa mère appelait son père par son nom de famille « Colette »'' Université du Maine - U. F. R. de LETTRES Thèse Pour l’obtention du doctorat de littérature française Présentée par Stéphanie Michineau le 22 juin 2007, L’Autofiction dans l’œuvre de Colette " http://cyberdoc.univ-lemans.fr/theses/2007/2007LEMA3001.pdf

    En 1906, Colette devient elle-aussi mime, quatre ans avant son divorce d'avec Henry Willy https://www.espacefrancais.com/colette/

    1907, spectacle Rêve d'Egypte, Colette et Missy au Moulin rouge https://carolathhabsburg.tumblr.com/post/73792161104/french-writer-colette-in-réve-d-égypte1907
    "En 1907, Colette se produit au Moulin Rouge avec son amante de l’époque, Mathilde de Morny, plus connue sous le pseudonyme de « Missy ». L’argument de la pièce a été écrit par cette dernière : il met en scène un égyptologue qui tombe amoureux d’une momie revenue à la vie. Missy, dont la bonne société moque son port du pantalon et colporte à qui veut l’entendre qu’elle se fait appeler « oncle Max » interprète l’égyptologue tandis que la momie est jouée par Colette. Le sujet exotique offre à la jeune femme le prétexte pour arborer un costume très minimal et hautement érotique."
    Albums de Léopold Reutlinger département des Estampes http://peccadille.net/2013/10/16/colette-presque-toute-nue/ Illustration Colette
    La triste fin de Missy /Yssim, marquise de Morny, à lire dans SAF Index I Bal féministe, à la fin de l'item CONVERSION / TRANSITION / DETRANSITION ou RECONVERSION https://susaufeminicides.blogspot.com/2013/02/bal-feministe-illustre-index-i.html

    Lien - "la der des ders", 14/18 Lien "les danseuses de l'opéra" - Vannina Olivesi, « La nudité des danseuses professionnelles au théâtre de l’Opéra, 1830-1850 », Rives nord-méditerranéennes, 30 | 2008, 93-100 http://journals.openedition.org/rives/2373

    [0] Léar pseudonyme de Kirchner, photographe allemand, connu pour des photographies pour lequel épinglé pour outrage aux moeurs, l'on ferme son atelier rue saint-Lazare. Il reste le principal opérateur d'Eugène Pirou. Il habita à quinzaine de mètres de mon logis,
    En 1894, il est domicilié au no 35 de la rue Grange-aux-Belles.
    Curiosité - L'année suivante en 1897, le pornocrate passe au Christ
    'Tourné à Paris, en douze tableaux vivants, d'une durée de 5 minutes, il est le premier film de l'histoire du cinéma fondé sur la vie du Christ. Malgré ou grâce à la polémique qui accompagne sa sortie (« faut-il représenter le Christ ? »), le film est montré en France et à l'étranger, et il influence profondément les réalisateurs ultérieurshttps://zims-lfr.kiwix.campusafrica.gos.orange.com/wikipedia_fr_all_maxi/A/Albert_Kirchner

    https://www.thecinetourist.net/french-christ-films-1897-1907.html

    ***Archives d'état-civil de la naissance d'Ida Sesquès

    Table décennale - 4 lignes 6e arrondissement 

    Acte de reconnaissance du 20 septembre 1875
    par la mère Emilie Elisabeth Sesquès, rentière, âgée de vingt ans

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    30/01/21

    Sexe faible au charbon

    "Mon mari dit qu'il veut passer se vacances dans un endroit où il n'est jamais allé. Je lui ai dit "Et pourquoi pas la cuisine ?""* Nan Tucket

    & Groupe 2011 Pour la reconnaissance des féminicides en droit 


    Le macho et le masculiniste aime-t-il toujours à croire des balivernes, comme "les personnes du sexe" sont plus faibles ? Pourtant, celui-ci a tant et tant prouvé sa résistance notamment à la douleur, et en d'autres circonstances du quotidien. 

    Les femmes occidentales des XIXe et XXe siècles n'étaient pas que capables et virtuoses aux jeux et travaux d'intérieur, mieux connus du grand public imaginant les aïeules cloitrées, et où les hommes se faisaient point d'honneur d'être ignorants... sauf à être chefs.

    Dans les pays de l'Est et l'URSS, les femmes à égalité en durs labeurs dès la Révolution d'octobre mais rares aux postes dirigeants.

    Laissant de côté les camélias, dont se délectent les gazettes cancanières, ou les souveraines et guerrières jouissant du pouvoir dénié à toutes les autres, nous allons plutôt faire album de métiers exténuants. Ainsi que de manutention et de force, qu'elles se sont coltinés, tout au contraire des poncifs de nos richesses féminines, privilèges des fragilités, incapacités ou incompétences.

    L'apogée du modèle patriarcal semble avoir été atteint par le patriarcat anglican de Victoria. Guindé, collet serré, corset, ses bourgeoisie et aristocratie impériales ont donné le ton à l'Europe entière. 

    Après guerre, le droit français a définitivement coupé les ponts avec millénaires de sexisme profond et les Françaises ne subissent plus que sa queue de comète depuis la seconde moitié du XXe siècle. Le patriarcat y subsiste dans de rares recoins fondamentalistes. 

    • Au marché - Porte faix

    La coltineuse 
    http://www.museehistoirevivante.fr/expositions/anciennes-expositions/femmes-en-metiers-d-hommes


    A l'eau

    Pompières

    Au vin 

    Livreuses de tonneaux à Bordeaux

    Au fer

    Aiguilleuses

    Au lait

    Victor Forbin, Livreue de lait, Angleterre
    https://www.kelepoq.com/les-collections/collection-metiers-dautrefois/photo-ancienne-metiers-n13/

    Au coton

    Ramasseuses de coton irlandaises et leurs frères d'esclavage dans le Sud des Etats Unis d'Amérique

    Au champ, à l'usine - Paysannes et ouvrières ont toujours travaillé aussi dur que les hommes, et avec le travail ménager en plus... 

    Dorothea Lange, Near Eutah, Alabama, 1936, Collection, the Oakland Museum of California, City of Oakland.
    https://www.francetvinfo.fr/culture/arts-expos/photographie/dorothea-lange-et-les-etats-unis-des-annees-1930-au-jeu-de-paume-nocturnes-exceptionnelles_3351283.html

    Les moissons à Bromont-Lamothe, Puy de Dôme  1900
    https://www.archivesdepartementales.puy-de-dome.fr/n/l-evolution-du-travail-des-femmes/n:126

    Au charbon

    Livreuse de charbon - Photographie de presse - Agence Rol, BNF Gallica
    http://parismyope.blogspot.com/2014/05/au-charbon.html

    Rendue au 5ème étage
    https://fred37.over-blog.com/2018/01/1914-1918-les-femmes-et-la-guerre.html

    Encore engoncée dans leurs robes, au risque de dégringoler les marches et se rompre le col.. 
    "Le pantalon n'est toléré que pour les femmes faisant un métier d'homme. Ainsi, en Angleterre, les femmes travaillant dans les mines de charbon de Wigan sont parmi les premières à porter des pantalons pour accomplir leur travail dangereux. Elles portent alors une jupe au-dessus du pantalon, mais cette jupe est enroulée jusqu'à la taille pour ne pas gêner leurs mouvements. Leur tenue choque la société victorienne de l’époque. Dans l'Ouest américain, au xixe siècle, les femmes travaillant dans les ranchs portent le pantalon pour chevaucher."
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pantalon

    Porteuses de charbon dans l'Est de l'Écosse des mines, 1850. À la main, gravure sur bois

    Sur chaussée

    Voiture à cheval, tout d'abord - 1ère cocher


    "Déjà titulaire d’un diplôme de cochère, madame Decourcelle obtint en 1908 celui de chauffeuse de taxi..."
    1ère taxi
    Gaby Pohlen, la chauffeur de taxi de 1906
    "Le féminisme conquiert peu à peu tous les métiers (...) Sachons-en en sourire aussi longtemps que les femmes chauffeuses se présenteront sous des traits aussi plaisants que ceux de Mlle Gaby Pohlen, première chauffeuse des taxis-autos parisiens". 

    L'on note qu'en 1908, le terme féminisme s'employait en place de féminisation, à la Dumas, et la redondance appuyée de "femmes-chauffeuses" non pas en mouvement philosophique et politique. 

    Cinquante ans plus tard, elles sont toujours rares - Miss Taxi de Radio Taxi, 1958

    Paul Almassy, Taxi driver, Place Pigalle, 1958 https://www.bbc.com/news/in-pictures-53218478

    En 2019, Jo la taxi, inspiratrice de Roda Gill pour son Joe le taxi de 1987 (Vanessa Paradis) est partie sur les chapeaux de rue... (Maria José Leão dos Santos) https://lusojornal.com/maria-jose-leao-dos-santos-qui-a-inspire-joe-le-taxi-est-decedee-a-paris/

    Les photographies ci-dessus pour beaucoup exceptionnelles, certains métiers heureusement moins pénibles depuis se sont ouverts à la féminisation, comme la magistrature avec 66 %, https://www.dalloz-actualite.fr/flash/journee-des-droits-des-femmes-chancellerie-veut-plus-de-mixite-dans-magistrature
    "Le métier de fonctionnaire des impôts et de secrétaire de mairie est exercé par 73.4% de femmes pour seulement 26.6% d’hommes (592 000 offres étudiées)." https://www.top-metiers.fr/top-10-metier-de-femme
    Pas d'éboueuses. Et c'est très bien. Je ne vois, en tout cas, pas vraiment pas l'intérêt d'aller se casser le dos à tout prix, rien que pour faire comme les hommes, alors que nos ancêtres ont tout fait pour sortir des mines et d'être protégées des tâches avilissantes...
    • Conductrices - En guerre et paix, les conductrices de gros engins existent bel et bien en URSS, ou bien pendant la guerre en Israël dans les "communes" rurales / kibboutz.
    Zoltan Kluger Femme faisant le travail des hommes partis à l'armée, Kibboutz Ein Hahoresh, 1940  https://www.invaluable.com/auction-lot/zoltan-kluger-femme-faisant-le-travail-des-hommes-%20%20%20%2050-c-cc2bdfac62
    • Cette galerie mérite une conclusion critique.
    Si je vous disais que ces fillettes, ces jeunes filles et ces femmes sont des trans', vous ririez de bon coeur. Pourtant, c'est bien ce qu'elles font, elles ont enfilé le rôle masculin interdit.

    Ce qui prouve que de genre, au sens libertarien, il n'y en a pas, tout comme d'ailleurs l'avait horriblement prouvé John Money sur les jumeaux Reimer, l'appartenance à son sexe ne s'apprend pas, même forcés par des hormones et une castration (pour partie non élective, accidentelle de soin d'un phimosis à l'électrocautérisation) John ne devint jamais Joan !

    "Genre féminin" et sa collerette identité de genre féminine ne sont que tartelettes à la crème. Détruire le genre en tant que catégorie n'est ni productif, ni constructif car cela brouille les deux sexes, qui scientifiquement sont indubitables, fixés dans l'ADN de chacune des cellules de l'individu sexué, les gamètes qui les caractérisent ne font pas de doute, aucune similarité entre eux, ovaires et spermatozoïdes.

    • Money & Diamond - A l'époque, la substitution de fonctions sociales -dévolues, entre autre, par préjugés et facilités, au vilain sexe (puisque en face étant beau sexe) et désormais, à l'instar de John Money, nommées "rôles de genre" contractés en "genres"- n'avait pas encore été mise à profit pour arguer du sexe féminin qu'il serait classe et catégorie grammaticale ! 
    Celui-ci, sachez-le, débusqué dans son erreur, si ce n'est sa fraude scientifique, par Milton Diamond, tenant de ce que les hermaphrodites ne seraient pas des exemples de développement sexuel défaillant, il s'appuyait sur la fausseté du genre pour qu'il soit mis un terme au sexage de ceux-là, et au traitement hormonal de renforcement du sexe mieux conformé choisi et éventuelle chirurgie. 

    Pourtant, son opinion, étayée par aucune preuve scientifique, reste que les transsexuels sont des sortes d'hermaphrodites, mais dans leur cas les mêmes ne remettent plus en cause l'éthique des castrations électives ? Où il est intéressant de constater la solidarité masculine et l'abandon de sa lesbianité pour devenir transsexuel verso masculin par Kotula en syntonie avec Diamond, il suffit de dire "homme" au sens de mâle adulte et tout le monde se pâme d'aise :

    "En vérité, il y a eu une résistance au changement de sexe dès le début. Ce qui était autrefois un cas historique pour prouver l'influence de l'éducation est maintenant considéré comme important pour la théorie d'une prémisse biologique dans la formation de l'identité sexuelle." Dean Kotula, Une conversation avec le Dr Milton Diamond, Le Palais du Phallus: Transsexuels Femme à Homme http://www.hawaii.edu/PCSS/biblio/articles/2000to2004/2002-conversation.html 
    Dans cette veine, la théorie lamarckienne soutenue par le généticien embryologiste allemand Richard Goldsmith qui inventa le terme intersexualitat sur ses observations du Lymantria dispar pour prouver que les syndromes ne seraient que dans une continuité de variété sexuelle humaine. Voici éclos l'un des premiers termes du lexique transidentitariste qui allait dérouler sa cohorte régressive, comme on la connait aujourd'hui. 

    How the term 'intersex' was coinded: Image of: Richard Goldschmidt: A Preliminary Report on Further Experiments in Inheritance and Determination of Sex (original article in the German language). In: Biologisches Centralblatt, Volume 35, Georg Thieme (publisher), Leipzig 1915, pages 565-566

    Foin d'aparté - Nous parlions des femmes au turbin qui ne laissent aucun doute sur leur sexe féminin résistant, indépendant, efficace.

    Ces vaillantes exécutant un travail dit masculin, qui ont toujours existé par la force des choses, transgresseraient une prétendue identité ? Dans l'ensemble, elles reprenaient des tâches lourdes masculines réservées aux hommes généralement de plus grande taille, plus musclés et à l'ossature plus solide, faisant ainsi double tâche avec celles féminines non moins épuisantes pour certaines.

    Ma génération toute entière "transidentitaire", si je suivais cette mode d'accommoder l'identité à toutes les soupes, a fait ni plus, ni moins que les garçons, sans lésiner et poser plus de questions. Cela ne tient donc pas la route d'identitariser, de confondre identification et ontologie.

    Depuis, une minorité idéologique identitariste parvint malheureusement à convaincre les membres, y compris féminin, du champ médical, psychologique et psychiatrique, de l'existence d'un genre masculin auquel certaines aspireraient. 

    Et de sa terrible issue, qui justifierait le recours irraisonné à des stéroïdisations (comme chez les athlètes allemandes de l'Est) et amputations sexuelles, avec lesquelles l'on s'évertue en vain à se demander comment des scientifiques peuvent se commettre. Cette compromission avec le scoptismede tout un pan médical et paramédical ne met pas en confiance envers la gent médical soumise humblement aux affabulations psychologistes et aux ordres d'une commission qu'elles dirigent. 

    Nous avons une bonne raison toute particulière de réfléchir à la constitution de ce nouveau préjugé qui serait que pour se couler dans un moule l'on aurait besoin de s'automutiler en une sorte de suicide partiel. D'un coup de scalpel, en train de devenir de cimeterre, dans des principes fondateurs des droits universels comme l'intégrité du corps humain ou la non-rétroactivité.

    Pour être fière-à-bras, suffit de le vouloir, inutile d'appeler votre médecin. Cette galerie de métiers montre l'absurdité du transgenrisme castrateur, dit transactivisme, fer de lance du transidentitarisme, dont à la base de faire du sexe une espèce, un genre, et la pelote bien emmêlée en coupe les fils... L'identité nationale d'extrême droite a-t-elle inspiré la manie identitariste insufflée en tout domaine ? On le soupçonne tous les jours un peu plus.

    Deux bras identitaires, copains comme cochon quand il le faut, deux bras cassés.

    L’hostilité n’est pas du côté que l’on croirait - Les injures constantes envers des femmes qui ne se laissent pas abuser par les surenchères lexicales montrent l'hostilité plus que nette de la part de tous les transgenristes cyberactifs. Les hommes transgenres ou transexuels ou transvestite (Berlin à l origine) ne sont pas et ne seront jamais des femmes, alors pour qui s'incliner devant cette propagande virile, qui empiète sur les droits du sexe féminin gagnés durement ? Et détruit les fondements du droit... 

    Identités fantômes - Au nom de marges et identités "fluides" qui, si elles l'étaient réellement, n'auraient alors, puisque prétendant que le sexe est un spectre, pas besoin d'exiger sous dimorphisme sexuel -celui scientifiquement constaté, X et Y, auquel personne n'échappera-

      L'homme nouveau - Cette lutte de parole pour imposer l'homme transgenre (transexuel, transvesti -première dénomination historique de Stonewall venue de Berlin-), qui serait devenu une femme par les seules vertus du verbe reniant la verge et de la médecine "de soin" mais pas "de preuves", reste vouée à terme à un flop.

      Mais d'ici là combien de jeunes filles auront été convaincues d'être transgenres, allant d'elle-même s'infliger le corset et prendre leur ticket sans retour pour fioles et bistouris ? Quant aux séquelles qui n'auront pas tué, quelles seront-elles à leur vieillesse ?

      Qui s'emploie à affaiblir le sexe fort ?

      Christine Gamita
      Ph. D. Ethnologie 
      • N. B. - 2020 - La culture en berne - Quand la croyance chasse la culture et que la culture combat la science...
      Plus de sexe. L'autodétermination des désirs, du ressenti, et censure de quiconque oserait douter de la pertinence du concept de John Money "l'identité de genre" et ses "rôles de genre"n dont il prouva pourtant sur ses deux patients jumeaux que cela ne s'apprenait pas, ni par déconstruction physique, ni par construction morale ?! cf. Extrait ci-dessous, Ministère de la Culture, Accompagner le changement de genre au ministère de la Culture, 10.06.202


      • ANNEXE America - Actualité scopte - Politique transgenriste active - ERA is queer (Q revendiqué par Rae Sylvia Rivera)
      - “inequal justice under law" - En 2019, La Cour suprême des États-Unis décidera si les hommes peuvent être considérés comme des femmes. Des magistrats s'affranchissent de la science, de la biologie, et de la voix des femmes en dictant qu’est-ce qu’un sexe féminin de femme (de vieille tradition), et facilitent ainsi le puritanisme des thérapies de conversion fondées sur castrations. https://www.womenarehuman.com/u-s-supreme-court-to-rule-if-males-can-be-considered-women/

       
      21 janvier 2021 - Les vieux beaux aux manettes - La situation empire aux US du jour au lendemain, en particulier pour les femmes pauvres, souvent des minorités, où les femmes sont dépouillées de leurs droits les plus élémentaires. A visée électoraliste de stabiliser des minorités versatiles ? 


      Le vice-ministre à la santé pédiatre, Dr Levine, homme trans selfidé sexe féminin depuis ses 54 ans, fait la promotion non scientifique des bloqueurs de puberté…

      ”Les affirmations vont à l'encontre de recherches scientifiques internationales approfondies. Par exemple, des cliniciens britanniques ont récemment témoigné lors d'une affaire devant la Haute Cour pour avoir constaté une association entre les bloqueurs de la puberté et « une altération du développement cérébral, de la solidité osseuse et des risques significativement plus élevés de crise cardiaque et de caillots sanguins » ainsi qu'une diminution du QI, et a averti que « Le suicide chez les adultes est significativement plus élevé après une transition. »" cf. Diana Shaw, L'administration de Biden détruit les droits des femmes deux semaines après que le ministère d'Etat ait déclaré que le titre IX ne s'appliquait qu'au sexe biologique, 22 janvier 2021 Continue reading Biden Administration Guts Female Rights Two Weeks After Dept of Ed Says Title IX Applies Only to Bio Sex | Women Are Human. Read more at: https://www.womenarehuman.com/biden-administration-guts-female-rights-two-weeks-after-dept-of-ed-says-title-ix-applies-only-to-bio-sex/

      Le chantage à l’automutilation et au suicide du transactivisme fût un levier important pour emporter l’opinion médicale. Pourtant, ce sont les personnes converties, désormais privées de leurs organes et attributs sexuels et bénéficiant d’opérations esthétiques qui, constatant que les papiers et les opérations ne les ont pas fait changer de sexe continuent à se suicider… Il y a en effet de quoi devenir fou. cf. Michael Biggs, septembre 2018 https://www.transgendertrend.com/suicide-by-trans-identified-children-in-england-and-wales/


      -Formules en gras d'origine et soulignements de notre fait-

      "Avec cette action, Biden contourne le processus législatif pour mettre en œuvre les dispositions les plus controversées de la loi sur l'égalité - en modifiant la définition du sexe dans les réglementations fédérales anti-discrimination afin que les femmes ne constituent plus une classe distincte avec un statut protégé par la loi.” (...) "Au moment de la décision Bostock, la Cour suprême avait clairement indiqué que la décision ne visait qu'à être appliquée à la discrimination à l'embauche et au licenciement en vertu du titre VII de la loi sur les droits civils, en faisant valoir son nouveau raisonnement selon lequel le «statut transgenre» signifiait qu'un employé devrait être autorisé à s'identifier dans les règles par ailleurs légitimes fondées sur le sexe pour les employées. Bien que nous soutenions fermement les protections contre la discrimination fondée sur l'orientation sexuelle, l'administration Biden a considérablement élargi l'application de la décision avec des implications profondes pour les droits des femmes dans presque tous les aspects de la vie publique, y compris le titre IX.” (...)

      "CONSÉQUENCES POTENTIELLES DE CETTE ACTION Les employées du gouvernement fédéral n'ont plus droit à la vie privée, contraintes à un discours forcé qui «valide» l'identité des hommes (…) Ces politiques auront un impact disproportionné sur les employés religieux qui peuvent suivre des règles strictes de modestie envers le sexe opposé, ce qui est probablement une violation du premier amendement. 

      Les refuges pour violence domestique sont contraints d'héberger des hommes avec des femmes (…) 
      Des femmes incarcérées sous responsabilité fédérale forcées d'être logées avec des délinquants violents (…) 
      Médecins contraints de fournir des « soins affirmatifs » (…) Nous sommes profondément préoccupés par le fait qu'une telle réglementation serait également interprétée comme imposant des hormones et des chirurgies «liées à la transition» pour les mineurs comme pour les adultes (…) 
      Les protections du Titre IX pour les femmes dans les écoles sont révoquées, les sports catégorie féminine éliminés (…) Les femmes, le plus grand groupe de personnes affectées par des inégalités persistantes, n'ont pas été mentionnées dans l'ordonnance. En outre, l'ordonnance stipule également que les agences doivent mettre au point des systèmes pour promouvoir l'équité «en ce qui concerne la race, l'origine ethnique, la religion, le revenu, la géographie, l'identité de genre, l'orientation sexuelle et le handicap.» Cela signifie que les agences ne sont pas en mesure de prendre en compte les besoins des femmes. et les filles aux côtés des besoins des hommes qui prétendent avoir une « identité de genre féminine ». cf. Le Président Biden décide de metrtre fin aux sports et aux services réservés aux femmes dès son premier jour de fonction, 21 janvier 2021, WOLF https://www.womensliberationfront.org/news/president-biden-executive-orders-day-1

      La France n'est pas moins avancée en politiques transgenristes mais il y parait moins, le trafic sexuel sous prétexte de rôles sociaux se fait sous le manteau. 

      • Notes de fin
      * "Mon mari dit qu'il veut passer se vacances dans un endroit où il n'est jamais allé. Je lui ai dit "Et pourquoi pas la cuisine ?""* Nan Tucket https://www.intoxitation.com/citation-auteur-nan+tucket-0.html
      Camélia - "Grand Dictionnaire universel du xixe siècle indique, en 1873 "la lorette a succédé aux impures et aux filles d'opéra ; on l'appela ensuite camélia, femme du demi-monde, biche, cocotte. Sous toutes ces dénominations, c'est toujours la femme entretenue"

      Une mobilisation pour que les droits des femmes demeurent a vu le jour https://susaufeminicides.blogspot.com/2019/03/declaration-des-droits-des-femmes.html 

      • "Syndrome de Benjamin" / Discordance entre l'anatomie sexuelle et fonctions sociales 
      Et nous revoilà donc la première ligne de ce carnet. Si ce n'est que question de fonctions sociales, pourquoi exiger des mutilations ? L'avocat évite bien là de parler de sexe, pourtant tout ce qui est réalisé et à rembourser par la sécu n'est que sexe.

      Tout de même frappant que des revendications politiques contre l’hétéronormativité sociale exigent d’avoir le sexe opposé (hétérosexualité flagrante) et nient l’homosexualité dans les faits en particulier lesbienne. De plus, le transactivisme nie toute pathologie mais mobilise des services hospitaliers et CPAM pour atteindre ses buts.


      - 1er stade - D'abord atténuer le sexe, l'atrophier, par des hormones de synthèse. SAF La fiole - Toxicité, analyse de preuves traduites https://susaufeminicides.blogspot.com/2019/03/la-fiole-et-le-bistouri_8.html

      Exemple de prix d'hormone de synthèse, leuprolide (Lupron évoqué par ailleurs) pour atrophier le sexe, bloqueur de puberté hors AMM.
      "ELIGARD 7,5 mg : préparation pour solution injectable SC ; 1 seringue de poudre et 1 seringue de solvant Sur ordonnance (Liste I) - Remboursable à 100 % - Prix : 110,46 €.
      ELIGARD 22,5 mg : préparation pour solution injectable SC ; 1 seringue de poudre et 1 seringue de solvant Sur ordonnance (Liste I) - Remboursable à 100 % - Prix : 319,53 €.
      ELIGARD 45 mg : préparation pour solution injectable SC ; 1 seringue de poudre et 1 seringue de solvant Sur ordonnance (Liste I) - Remboursable à 100 % - Prix : 613,23 €'' https://www.vidal.fr/medicaments/gammes/eligard-26662.html#contenu-patient 
      - 2e stade - Pourquoi n'iriez-vous pas toutes mesdames vous faire reconstruire les seins après un cancer en Suisse ! Et après tout ne lésinons pas exigez le remboursement de vos opérations esthétiques de féminisation :) Toujours en sachant qu'aucun changement de sexe n'a lieu à aucun prix chez les mammifères : 23 500 euros en 2011 pour pose d'une pompe avec lambeau chinois ? L'Etat et la science médicale, les scientifiques, laissent dire que cette mascarade serait une pose de phallus, et personne ne se révolte ?
      La Caisse primaire d'assurance maladie (CPAM) refusait de payer les 23.500 euros de l'opération transgenre réalisée en 2010 en Suisse sur un Lorrain de 54 ans qui, né femme, avait obtenu en 1983 du tribunal de grande instance de Nancy d'être reconnu comme un homme par l'état-civil, a expliqué Me Olivier Bauer, l'avocat du plaignant. (...) "Or la modification de la morphologie sexuelle et les opérations de transsexualisme figurent dans la nomenclature officielle de la Sécurité sociale", a encore dit Me Bauer. "Cette nomenclature est l'outil de travail quotidien de la caisse et elle ne pouvait l'ignorer", selon lui. (??) Pour convaincre le Tass, l'avocat a démontré que son client souffrait d'une dysphorie de genre ou "syndrome de Benjamin", une discordance entre l'anatomie d'une personne et le genre auquel celle-ci se sent appartenir.https://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/07/20/97001-20110720FILWWW00409-un-transsexuel-fait-condamner-la-cpam.php
      SAF Le bistouri - Pompoplastie* et "lambeau chinois. https://susaufeminicides.blogspot.com/2019/03/la-fiole-et-le-bistouri.html

      Qui aurait cru un jour que la chirugie esthétique serait remboursée pour les hommes par notre assurance sociale ? Dès lors que la psychologie, et la commission officielle donne le feu vert, voilà à quels procédés se soumettent les patientes (les transactivismes hurlent au validisme car il n'y aurait pas de pathologie, cependant la clameur s'éteint et prend le vent contraire afin d'être en Affection Longue Durée et prises en charge par la sécurité sociale), jusqu'aux opérations de plastique de féminisation... Ameli répond... https://forum-assures.ameli.fr/questions/1577068-ald-transgenres-ftm

      Epilation faciale  à l'oeil - 

      "La Cour de cassation a confirmé la décision de la Cour d’appel d’Amiens par un arrêt du 8 Mars 2001 (2). Cette situation est désormais révolue puisque les séances d’épilation cutanée électrique viennent d’être inscrites à la C.C.A.M. (Classification Commune des Actes Médicaux), sous le code 16.4.01 (QZNP027), pour l’indication « transsexuel ». Il convient néanmoins de préciser que cette version 10 de la C.C.A.M. n’entrera en vigueur qu’à compte du 12 Septembre 2007, sous réserve de publication des textes correspondants au Journal Officiel.' https://www.eurojuris.fr/articles/le-syndrome-de-transsexualisme-et-la-securite-sociale-6482.htm

      L'administration croit que les hormones agissent sur le genre (rôles de genre étant rôles sociaux). Les hormones qui agissent sur la société, c’est du Grand guignol à la lyonnaise ! Un manuel d’endocrinologie indique incontestablement qu’il s’agit de biologie et en aucun cas de sociologie… Inspectrice générale des affaires sociales et Conseillère générale des établissements de santé de l’IGAS devraient absolument suivre une formation en sciences avant d’entendre les partis pris transgenristes. D'autant qu'il est également intéressant que ce rapport manifestement défaillant en science dise que ces hormones de synthèse sont utilisées pour la castration chimique de criminels sexuels, d'autres en AMM pour cancer terminal de la prostate, toutes avec des effets secondaires graves. Nul lexique annexé, non plus, et donné acte du flou de la définition transexualisme, de quoi parle-t-on finalement ? 

      Rapport IGAS Evaluation de la prise en charge des personnes trans et du transexualisme, décembre 2011 https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/124000209.pdf

      Qu’est ce que ce serait si nous n’étions pas protégé par l’état d’indisponibilité ? Le monde médical en état lui de sondage, pieds et poings liés par l’idéosociologie. 


      Money, money - Impossible d'avoir les chiffres du coût pour la CPAM des opérations de chirurgie esthétique au nom des rôles sociaux.. Et cela rapporte combien à tous ces praticiens qui prônent le scoptisme ? >Combien en France d'opérations de pathologies graves pendant le covid-19 ont-elles été repoussées alors que les "soins affirmatifs" dont esthétiques sur des personnes saines aux organes sexuels sains souhaitant se dire de genre non binaire, fluide, transgenre donc, ont été maintenus ?
      • Fondamentaux de ces carnets ethno SAF
      Groupe 2011 Pour la reconnaissance des féminicides en droit 
      Partie  I ¡Féminicides! http://susaufeminicides.blogspot.fr/2011/11/feminicides-definis.html
      Partie II 
      ¿Androcides? http://susaufeminicides.blogspot.fr/p/androcides.html
      Plus encore : http://susaufeminicides.blogspot.fr/2013/08/salon-de-demoiselles.html
      Des preuves ? http://susaufeminicides.blogspot.fr/p/cest-de-la-carte-tentative-darticle.html
      Des chiffres ? http://susaufeminicides.blogspot.fr/2012/01/combien.html


      http://creativecommons.org/licenses/by-nc-nd/2.0/be/
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      Campagne 2011 - Synthèse ¡Féminicides!

      Loi

      Les lois inutiles affaiblissent les lois nécessaires. Charles de Secondat, dit Montesquieu, 1748 Photographie Vladimir Trunoff http...